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sur 81 notes

SAVEURS EXOTIQUES

En premier lieu, c'est la découverte du grain de café grâce à la passion et à l'histoire familiale du jeune Julien, aveugle, élevé par son grand-père, torréfacteur et de son amie d'enfance, Johanna, journaliste, qui souhaite en savoir plus sur l'amour de ce grain sombre, ce grand cru qu'est le café, de son origine à nos jours.
Nos deux héros nous font découvrir les cafés mythiques de Paris, puis voyager du Brésil au Costa Rica, et bien d'autres pays et ainsi titillent nos sens tant les descriptions de l'auteur sont précises ; on en envie de se délecter de tous ces cafés qui sont de véritables bijoux en bouche (et oui).
En second lieu, c'est une véritable encyclopédie sur le café et j'ai beaucoup appris ainsi que malheureusement sur le trafic financier et juteux qu'il peut susciter.
En troisième lieu, les annexes du roman : une excellente initiative.
Amoureux du café ou non ce roman est une véritable pépite à découvrir… avec un petit noir, un expresso.

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What else ?
Après « Le roman du parfum », Pascal MARMET a eu la gentillesse de m'offrir « Le roman du café » et là je suis encore sous le charme de cet excellent ouvrage qui m'a fait voyager au coeur du café.
Merci… j'attends donc le prochain sur le chocolat… peut-être… Puis-je humblement souffler cette idée à cet auteur plein de talents.
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Au milieu du concert de louanges qui entoure le roman du café, ma critique est un peu plus réservée sur l'intérêt de ce roman-documentaire.
Découvrir le monde du café à travers une fiction, pourquoi pas ?
Malheureusement, l'histoire du jeune Julien, passionné par le café, il a grandi dans la brûlerie de son grand-père, ressemble à un médiocre scénario de téléfilm pour TF1 ou M6 avec de grandes tirades des personnages dignes d'un documentaire sur Arte. Un copié-collé d'informations semées tous azimuts, le roman du café aurait mérité un projet plus abouti comme une saga familiale plus subtile avec une intrigue prenante et riche d'enseignement.
Pourtant, Pascal Marmet s'est inspiré d'une large bibliographie et son amour pour le café est sincère et communicatif. Les descriptions des bouquets aromatiques sont très réussies et Pascal Marmet aborde tous les aspects du sujet, histoire, économie, botanique, dégustation et met l'accent sur les enjeux majeurs du café à l'échelle de la planète.
Je remercie chaleureusement Pascal Marmet et Babelio pour la découverte de ce roman qui donne envie de consommer différemment son café.
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On est souvent « café » ou « thé »…
Pour ma part, j'ai la chance (parce que c'en est une, de chance…) d'aimer les deux ; à différents moments de la journée : le thé le matin, et le café, dans la soirée…

Je découvre cette collection, « le roman des lieux et des destins magiques » par l'entremise d'une masse critique. Une collection riche de nombreux thèmes, qui, s'ils sont traités de la même façon que ce « roman du café » de Pascal Marmet, promettent de grands moments de lecture.
Car, Pascal Marmet, chroniqueur radio, organisateur de rencontres littéraires (voir la quatrième de couverture), n'en est pas moins un écrivain. Il n'est pas besoin d'entrer bien loin dans son « roman du café » pour en être convaincu… Il y a comme du Orsenna là dedans… Dans le style et par le coté quasi-encyclopédique de l'ouvrage.

La saison des vides-greniers s'annonce. Je vais les écumer dans le but de retrouver le moulin à café de ma grand-mère. Si, si, je suis sûr de le trouver : un Seb électrique qui faisait un boucan d'enfer. Même pas grave ! Il me restera ensuite à me rendre chez le torréfacteur pour y acquérir Maragogype du Méxique, Pacamara du Salvador, Sidamo d'Ethiopie, ou le Maracaïbo du Vénézuéla… Ou d'autres encore, le Blue Mountain of Jamaïca… Rien que les noms font voyager : le tour du monde des hauts plateaux dans une tasse…
Pssitttt : je vais peut-être même voir si je peux trouver une « Cona » à un prix acceptable…

Merci encore à Babélio, aux éditions du Rocher et à Pascal Marmet de m'avoir fait parvenir cette petite merveille. Une belle découverte qui en appelle d'autres dans cette collection ; en attendant que paraisse « le roman du thé »…
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Je crois que je vais me lancer dans l'acquisition d'un moulin à café, puis j'irai chez le torréfacteur pour choisir un maragogype à « l'acidité nuancée et l'arôme délicat, rehaussé par de légères touches de chocolat fondant et de marmelade d'orange ». Pour finir, j'utiliserai ma cafetière italienne, deux belles tasses, il ne restera plus qu'à déguster...Voilà l'effet que me fait ce roman du café: le nez en éveil et les papilles en alerte !

Julien jeune homme aveugle de vingts ans, petit fils de François torréfacteur, aigri par le décès prématuré de sa fille, et Johanna journaliste, sont le fil conducteur de ce récit prétexte de découverte tout azimuts de l'univers du café. Ce roman très documenté, aborde le café sous tous ses angles, historiques, économiques, sociologiques. Il est aussi question de caféologie ou comment classifier les différents crus, apprécier les méthodes de culture et de cueillette, de savoir faire en matière de torréfaction. Ah oui j'oubliai c'est aussi un guide des bonnes adresses et des cafés historiques de Paris à Venise en passant par Berlin.
La lecture de cet ouvrage de par sa forme romancée est agréable, fluide, jamais ennuyeuse et très instructive. Les personnages de Julien et de François, passionnés par l'or brun, rendent cette épopée autour du café plus vivante et touchante à la fois.
Merci à Monsieur Marmet de m'avoir offert son livre ainsi qu'aux éditions du Rocher et à Babelio dans le cadre de la Masse critique
Je crois que je vais aller me faire couler un petit « Qahwa »... ( en soufi veut dire «  ce qui ravit et incite à l'envol »), beau programme n'est pas...!
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J'ai beaucoup aimé ce roman -documentaire , atypique ;à l'instar de l'envoûtant "le roman du parfum , j'ai peiné pour composer une critique , aussi modeste soit elle , au vu de la richesse incommensurable que renferme le roman du café.
Pascal MARMET est un narrateur chevronné , hors pair,réputé d'une écriture fluide , translucide et didactique ;Le récit est captivant , fascinant , ne laissant nulle place où la main passe et repasse ( plagiant La Fontaine)
Un écrivain ,on peut juste s'en rapprocher, le découvrir assurément et l'aimer.
Durant la lecture de ce remarquable roman , j'ai dû être secondé par des amis , universitaires , fins connaisseurs et appréciateurs de cette graine magique (M.BELHOCINE et S.AOUANOUK) de ce fait je me suis imprégné des cas spécifiques ayant trait à l'addiction de ce breuvage revigorant "élixir" dont nos aïeux se sont délectés tout au long de leur vécu quotidien et ne s'étaient guère résignés, au détriment de leur nourriture , en dépit de leur situation misérabiliste.
L'utilisation d'une noria de qualifiants et dénominations du café sont significatifs et déterminatifs à plus d'un titre: jus noir , poison noir ,drogue noire ,or brun...
Mon ami (BELHOCINE) s'est permis le luxe de poser la problématique de certains oisifs ,omniprésents dans les cafés , addictifs à cette boisson énergisante et enivrante , ne s'inquiétant nullement pour postuler et dénicher une occupation. A son sens , cela constituerait un déboire dû aux méfaits de la caféine.
A travers cet excellent documentaire romancé, l'auteur nous plonge derechef dans les dédales labyrinthique de sa seigneurie le café, les voyages bourlingues et passionnants de Julien et Johanna précédé de l'oeuvre euphorisant intrinsèque au parfum et l'aventure virevoltante de Sabrina et Tony Curtis.
Tout compte fait , au terme d'une lecture captivante ,on serait tenté d'affirmer que Julien devait à son grand père une fière chandelle .Sans lui , il n'aurait pas l'occasion de découvrir les contrées lointaines environnantes de l'Amérique du sud et autres . Certes le jeune aveugle n'a aucunement commis à l'égard de son aïeul un crime de lèse-majesté , néanmoins il a été pleinement l'instigateur de la cause de son énervement et l'explosion qui s'ensuivit:la goutte qui a fait débordé le vase ;quoique implicitement et n'a nullement usé de moyens dilatoires.
Attristé par la perte de sa fille , le grand père , affaibli , grincheux , émotionnel et chatouilleux, ne pourrait contenir tout désagrément ou contrariété .
Quelle mouche a donc piqué le petit- fils , pour oser prétendre qu'une dosette de café "expresso" égalait en dégustation le café torréfié ,moulu ordinairement . C'était inadmissible , le vieillard ,offusqué, s'était, in petto, déchaîné et ne pouvait gober ce comportement indigne de sa lignée, qui a empiété grossièrement sur ses plates-bandes voire son idéal.C'en est trop , il le congédie sur le champ .Équité ou iniquité :à mettre sur le dos des effets sénilisant ayant trait à la vieillesse réputée par l'Égoïsme , l'entêtement , le rabâchage...
Fort heureusement ,à toute chose malheur est bon, Julien est doté d'une finesse olfactive ,lui permettant d'identifier distinctement les différentes qualités du café, le dotant de ce fait d'une arme dissuasive lui permettant aisément de mener une vie active adéquate.
Avec son amie d'enfance , l'élégante et coquette Johanna , de surcroît journaliste talentueuse , ils s'envolerons à la découverte du caféier , à travers des gigantesques plantations du Brésil , du Vietnam ... l'occasion opportune de s'acclimater avec ses fruits rouges charnus , appelés cerises de café, à deux noyaux contenant chacun un grain de café ( dépulpé )
Arrivés à maturation, les grains sont torréfiés , dégageant et développant un arôme, Ils sont ensuite moulus. La finesse de la mouture du café est gageure de la qualité de cette boisson.Jadis ,dans nos contrées kabyles , les grains de café sont écrasés au pilon , moyen obsolescent , du reste ,faute de disponibilité de moulin à café
En guise d'épilogue Pascal MARMET , nous a gratifié d'une documentation étoffant et instructive , à travers de laquelle , il nous est aisément loisible de différencier entre l'arabica et le robusta, les grands crus ainsi qu'un foisonnement d'anecdote et notes humoristiques, des citations ,l'abécédaire amoureux ,les vertus et recettes du marc du café... en fin de compte une merveille.
Pour conclure , je serai tenté de prédire que le titre du nouveau roman se rapporterait probablement aux grands crus (vins) ou à un degré moindre le tabac. En attendant croisant les doigts.
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Pascal Marmet veut nous raconter l'histoire du café. L'an dernier, c'était celle du parfum. de là sans doute viennent les métaphores odoriférantes et les descriptions d'arômes, d'effluves et de fragrances qui doivent amener le lecteur à vouloir déguster "des grands crus" au lieu de boire sa lavasse habituelle achetée en promo à Super-méga-pachyderme qui écrase si bien la carte bleue de ses clients.

Prenant comme modèle ce cher Orsenna qui nous entraine sur les chemins de la connaissance et nous dévoile avec talent les dessous de la mondialisation, Pascal Marmet appose le mot "roman" en couverture et essaie d'emballer son récit documentaire dans une jolie petite histoire de famille, avec touchants personnages et invitation au voyage.
Malheureusement, ça ne prend pas, et le sort du jeune orphelin aveugle et de sa copine m'a laissée rigoureusement indifférente.

Ce bouquin n'a même pas la chaleur réconfortante d'un bol de chicorée, les personnages sont inconsistants, leurs dialogues ridicules, et les quelques informations distillées au fil des pages sont du niveau CM2.

J'ai ainsi appris que Marat avait été guillotiné avec Danton et Robespierre (p.97) et que les importateurs de café "bafouillent délibérément" leurs clients (p.76). On trouve p.75 l'expression : "mais parait-il que....", on nous dit que sous Louis XIV, la France était un Empire (p.55).

Et pour finir, ces perles littéraires: "Une question s'est crochetée sur mes lèvres ouvertes...", "Ses mots sont des milliards d'aiguilles plantées dans le gosier de notre société", et enfin "Elle encensait ce genre de digression."

Le héros se nomme Julien Saurelle....comme celui de Stendhal, ou presque.
C'est peut-être le seul détail qui apparente Pascal Marmet à un véritable écrivain. L'abus du café ne donne pas forcément du talent.

Livre reçu à l'occasion du Masse critique de mars.
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Quand j'avais reçu la proposition de participation à un tirage au sort pour recevoir le roman du café, je m'étais dit pourquoi pas mais sans grand enthousiasme. Je craignais de m'ennuyer. Finalement, je suis agréablement surprise. D'ailleurs, je remercie Babelio et les éditions du rocher pour cette découverte.

L'aspect fiction de l'ouvrage n'est pas très convaincant. Les personnages manquent d'épaisseur et l'intrigue n'est pas très intéressante.

En revanche, l'aspect documentaire est passionnant. Deuxième produit le plus échangé juste après le pétrole (un autre or noir en somme), objet de toutes les convoitises, de toutes les méfiances aussi (nombreux sont les dirigeants de tous horizons qui, inquiets à l'idée des esprits qui se réunissent et s'échauffent autour d'une tasse de café, ont voulu l'interdire), le café touche de nombreux domaines. Pascal Marmet balaye tous les aspects de son sujet : son histoire pleine de mystères et de rebondissements (et qui mériterait un livre à part entière), la culture, les différentes variétés de café, l'économie... le livre est très bien documenté.

Par ailleurs, l'auteur a une écriture agréable et parvient parfaitement à retranscrire les saveurs et les parfums des cafés.

Pour conclure, ce livre a été une bonne surprise. Même si l'intrigue (qui est plus un prétexte qu'autre chose) et n'est pas passionnante, le fourmillement d'informations m'a beaucoup plu. On apprend plein de choses, intéressantes ou très étonnantes. La palme de l'insolite revenant à une variété de café asiatique. Ce café, le plus cher du monde et paraît-il le meilleur, a une "culture" très particulière. La graine de café est mangée par un animal, sorte de civette, puis récupérée dans ses excréments après avoir pris son arôme particulier dans le système digestif de l'animal. Bien sur, la graine est ensuite lavée avant le traitement habituel.
Depuis, cette question me taraude : si un jour l'occasion se présente, oserais-je goûter ce breuvage ?
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Sachant que je n'aime pas le café, et que la lecture de ce livre m'a donné furieusement envie de m'en préparer une tasse, je n'ose imaginer l'effet que cette lecture peut avoir sur de fervents adeptes de cette boisson...

Dans ce roman, nous suivons Julien, jeune aveugle passionné de café, et son amie d'enfance Johanna. Ensemble, ils vont entreprendre un voyage jusqu'en Amérique du Sud sur les traces du petit grain noir.

Pascal Marmet est un amoureux du café, et cela se sent. Ses descriptions des arômes sont extrêmement riches et détaillées, et on a presque le goût dans la bouche. Alors que pour moi, le café n'avait qu'un seul goût : amer, j'ai découvert qu'il pouvait être citronné, caramélisé, chocolaté, avoir un goût de fruits rouges ou de banane... Bref, tout un échantillon de saveurs qui me fait penser que, si je n'aime pas ça, c'est peut-être simplement parce que je n'ai jamais bu de bon café.

L'auteur nous fait également partager ses connaissances sur le café. Par des légendes mêlées à des faits historiques, on apprend ainsi comment le café a été découvert, puis importé de pays en pays, souvent grâce au vol des précieuses cerises (les fruits du caféier, dans lesquels se trouvent les grains), et enfin comment cette boisson exotique est petit à petit rentrée dans les habitudes. On découvre également comment se passe la torréfaction des grains, et les meilleurs façons de préparer le café afin qu'il libère toutes ses saveurs. C'est ainsi que j'ai découvert que non, les capsules ne sont pas simplement du marketing pour vendre du café plus cher, il semblerait que ce soit réellement une excellente méthode de préparation du café.

Les annexes sont aussi très intéressantes. L'auteur nous fait partager plusieurs manières d'utiliser le marc de café, nous donne des informations sur les vertus du café sur la santé, et notamment si oui ou non il permet de soigner les migraines (un passage que la grande migraineuse que je suis a lu avec beaucoup d'attention...), ou encore si le café peut être considéré comme une drogue. Il nous donne aussi une liste de ses cafés préférés, en décrivant leur goût, et j'en ai repéré un ou deux que j'aimerais bien tester !

Le seul reproche que je pourrais faire à ce livre, c'est que l'histoire n'est qu'un prétexte pour permettre à l'auteur de distiller ses informations. Il n'y a pas vraiment d'intrigue, et les personnages ne sont pas très fouillés. de plus, les dialogues ne sonnent pas toujours très naturels dans la mesure où Julien en arrive souvent à tenir des discours dignes d'un conférencier lorsque Johanna lui pose une question.
Cependant, le tout est suffisamment intéressant pour que, passé les premières pages, on se fasse à ce style au point de ne plus y faire trop attention.

Je remercie donc Babelio pour cette Masse Critique et Pascal Marmet pour m'avoir offert ce livre, qui est une véritable mine d'information. Que vous aimiez le café ou non, ce livre plaira à tous les curieux !
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C'était il y a quelques semaines, je rentrais chez moi au terme d'une journée un peu morne, lorsque j'ai eu la joie de découvrir, dans ma boîte aux lettres, ce nouvel opus de Pascal Marmet, gentiment dédicacé ! de quoi embellir ma semaine au doux parfum d'or brun… Un grand merci !

Julien, la vingtaine, est tombé dans la marmite de potion magique quand il était tout petit, à savoir le café ! « Dans cette maison de café, je fus initié au miracle de la transformation du grain originel en élixir noir chargé d'arômes envoûtants. »

On découvre peu à peu que Julien traîne un lourd passé : orphelin de mère, il a qui plus est perdu la vue dans la petite enfance. Elevé par un grand-père intransigeant et vindicatif, il développe des capacités exceptionnelles de torréfacteur. Mais à la suite d'une remarque banale, il se voit mis à la porte de la boutique familiale et contraint de trouver refuge chez sa meilleure amie Johanna. Journaliste aussi exubérante qu'attachante, en pleine reconversion professionnelle, elle s'intéresse de près à l'histoire du café. C'est l'occasion pour Julien de lui dévoiler son savoir et de l'entraîner jusqu'au Brésil, au coeur d'une fazenda située dans une forêt subéquatoriale…

Que de découvertes au fil des pages ! Alors que nous consommons du café quotidiennement presque sans y songer, ce récit fait surgir de l'ombre tout un pan de l'histoire mondiale que j'ignorais. Mondiale puisque le café a voyagé de continent en continent, tour à tour poison, panacée ou élixir quasi-divin, le café a endossé de multiples identités au fil des siècles et des cultures. Il devient ainsi au fil des pages le protagoniste d'une formidable épopée historique et gustative. Mais c'est aussi l'occasion de découvrir ou redécouvrir quelques établissements célèbres, comme le Café Procope à Paris, prisé des écrivains depuis le XVIIIème siècle ! Ou de découvrir sous un jour nouveau Bach ou encore Balzac, grands buveurs… de café ! de débusquer la légende derrière le nom commun (mazagran par exemple) ou encore l'explication scientifique derrière les noms devenus des étiquettes vides de sens - pour moi en tout cas : arabica, robusta…

Une aventure encyclopédique et légère à la fois, qui aborde tous les thèmes liés au café sans tabous (trafic, impact environnemental…). Une histoire amoureuse du café, une ode presque lyrique à un breuvage séculaire… qui invite à savourer une bonne tasse de café… Petits plus en fin de volume, une chronologie de l'histoire du café, un lexique gustatif et divers modes de dégustation à travers le monde. J'ai un petit faible pour la coutume autrichienne (avec de la crème fouettée, le fameux café viennois que j'ai eu la chance goûter sur le Graben accompagné d'une Sachertorte…). Il ne me reste plus qu'à expérimenter les épices ou même pourquoi pas, le sel…

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Depuis la lecture du roman de Pascal Marmet, je peux vous assurer que je ne regarde plus du tout ma tasse de café de la même façon !
Auparavant, j'étais loin d'imaginer qu'on puisse comparer « l'art » du café à l'oenologie ou même à la fabrication du parfum. Bien sûr, je savais que le café pouvait avoir différents arômes mais j'ai compris, en découvrant qu'il existait des grands crus en matière de café, que c'était bien plus que cela ! Comme l'auteur le dit lui même «  Ce jour-là, je compris que le café était un acte de foi. »
De l'origine des caféiers, plantés ou non en altitude, de la récolte des fruits appelés « cerises » et dans lesquels se trouvent les grains, qu'il convient de laisser mûrir et de cueillir « avec amour », du lavage, du séchage, de la torréfaction, du broyage des grains à la technique de préparation de la boisson, rien n'est laissé au hasard.


C'est Julien, jeune aveugle, né dans une famille de torréfacteurs, qui fait office de guide pour cette visite diablement intéressante du monde du café. Et quel merveilleux guide ! Incollable sur le sujet, érudit, mais surtout passionné et réellement amoureux du café. On sent bien à travers les mots de Julien que l'auteur lui-même est un grand amateur de café et que ce roman est avant tout une grande histoire d'amour entre lui et le café et qu'il tenait absolument à nous la faire partager. C'est chose faite et c'est fort réussi ! On apprend quantité de choses sur les origines et l'histoire du café, sur sa fabrication et son commerce, sur les lieux mythiques où l'on buvait et l'on boit encore cette boisson, de façon quasi-religieuse. Ce livre est truffé d'anecdotes et c'est très agréable à lire.
Le tout est enrobé par l'histoire de Julien, dont le grand-père torréfacteur peut se glorifier d'être aussi infect que son café est bon ! Mis à la porte par ce grand-père imbuvable, Julien se retrouve chez Johanna, son amie d'enfance. C'est à elle qu'il racontera l'histoire du café, c'est elle également qu'il emmènera au Brésil, haut-lieu pour les amoureux du café et c'est à elle qu'il fera part de ses regrets mais surtout de ses enchantements à chaque nouvelle découverte concernant le fameux breuvage.
On peut regretter parfois le manque d'osmose entre la partie romancée un peu légère et la partie documentaire, mais néanmoins, je ne peux que saluer le travail considérable de l'auteur et sa volonté de partager le fruit de ses recherches à travers un livre plaisant à lire et loin d'être aussi indigeste qu'une encyclopédie.

Je remercie Pascal Marmet de m'avoir envoyé son livre et je promets que dorénavant je prendrai plus de soin à préparer mon « p'tit jus ». ( Eh oui ! Après la lecture de votre roman, Monsieur Marmet, j'ai honte d'avouer que je verse dans ma cafetière à filtre de l'eau du robinet même pas filtrée ! )

Un grand merci également à Babélio et aux éditions du Rocher.
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