Le premier siècle après Béatrice

"Par quelle odieuse supercherie du destin notre rêve s'est-il démantelé ? Comment en sommes-nous arrivés là ?"

Imaginez-vous sur un marché d'Orient, il fait chaud, les senteurs et les couleurs vous assaillent et vos sens sont sollicités de toutes parts. Vous êtes en vacances, insouciant et léger. Vous ne vous méfiez pas lorsqu'un commerçant vous vend des "fèves de scarabée", vous savez, ces attrape-touristes sensés gonfler la virilité et favoriser une descendance mâle. Vous vous dites que c'est de la superstition et vous rangez les petites capsules au fond de votre poche en regrettant de vous être fait arnaquer.

Imaginez-vous à présent trente ans plus tard, alors qu'une mystérieuse substance conçue pour donner naissance uniquement à des garçons a été mise au point par des scientifiques et circule dans le monde entier. le nombre de filles a diminué de façon alarmante, principalement dans les pays du tiers-monde, et l'équilibre démographique est désormais menacé... Alors ? Toujours aussi insouciant ?

Avec ce court roman, l'auteur franco-libanais Amin Maalouf interroge les notions d'eugénisme et d'éthique, de traditionalisme et de radicalité. Quelle est et quelle sera la place des femmes dans les sociétés contemporaines et futures ? Quel rôle ont-elles à jouer dans l'équilibre du monde aujourd'hui et demain ? A vouloir privilégier un sexe sur l'autre, l'humanité ne court-elle pas à sa perte ? Bref, autant de questions que vous devriez vous aussi vous poser le matin, devant votre bol de Chocapic. Non, mais c'est vrai quoi. Vous voudriez, vous, vivre dans un monde où Patrick Juvet chante en permanence "Dites-moi, où sont les femmes les femmes, les femmes, les femmes, les femmes ? Où sont les feeeeeeeeemmes ?" Au secours ! L'horreur !

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Mis à part le volet politique du roman et l'écriture de qualité, ce livre est ennuyeux au possible. un article dans une revue spécialisée ou grand public aurait été tout aussi suffisante. En effet, j'aurai sauté moins de pages...
Malgré tout le respect que je porte à l'écrivain et aux combats nécessaires et liés au sujet.

Le narrateur a toujours rêvé d'avoir une fille et son rêve se réalise.
Père heureux, il se retrouve au coeur d'un monde où les gri-gri et la science plongent des populations entières dans la folie du choix de l'enfant mâle puis de ses conséquences dramatiques.
Cette nouvelle,fabuliste uniquement de par l'échelle de la catastrophe, est riche de réflexions propres à notre siècle.

J'ai bien aime. le processus distopique d'une régulations des naissances qui prime la sois disante supériorité de l'homme.

un futur loin d'être rassurant est décrit dans ce roman!! la selectivité des naissances menace l'avenir de l'humanité!! un roman tout simplement magnifique!!

Une bonne histoire dans laquelle je me suis perdu entre la petite et la grande, ce que je n'ai pas aimé. je ne suis pas arrivé à m'intéresser à la fois à l'histoire personnelle et à la grande histoire raconté par le prime personnel. le double témoignage n'a pas fonctionné pour moi. J'aurai tellement préféré avoir la petite histoire accompagné de coupure de presse relatant la grande. le livre serait monté en puissance.

Vers l'an 2000, le narrateur, professeur d'entomologie, assiste à un séminaire au Caire. le scarabée, explique-t-il, incarnait en Égypte ancienne résurrection, vitalité et fertilité. Les « fèves du scarabée » vendues place Tahrir, pleines d'une poudre censée accroître la virilité, portent la bénédiction ancestrale : « Que ton nom perdure et qu'un fils te naisse ! ».
Plus tard, la compagne du narrateur, journaliste, découvre en Inde des fèves nommées « boy beans » (« haricots à garçons »). À la maternité voisine, un infirmier se vante de la forte natalité masculine. Les statistiques révèlent que cette tendance, loin d'être anodine et locale, s'affirme dans le monde entier.
Sous l'étiquette de l'antique remède, une substance médicinale fabriquée par un laboratoire pharmaceutique de pointe est désormais commercialisée. Assez de couples sur la planète souhaitent un fils pour bouleverser l'équilibre des naissances.
Ce n'est pas le cas du narrateur : « J'ai toujours désiré (...) porter dans mes bras une fille qui soit de ma chair. (...) J'ai constamment rêvé de cette fille, (...) que j'avais prénommée Béatrice. Pourquoi Béatrice ? (...) Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, je ne découvre en moi aucune racine à ce nom, il est simplement là, comme une fougère éclatée ».
Mais dans quel monde Béatrice vivra-t-elle, une des rares filles parmi des hordes de mâles voués à la frustration du célibat ? « Demain viendront les générations du cataclysme ; les générations d'hommes sans femmes, générations amputées de tout avenir, générations de la rancoeur indomptable ».

Avec ce roman, au long titre, le Premier Siècle après Béatrice, je renoue avec...
Lien : http://djbeltounes.wordpress..

Le problème abordé dans ce livre plus ou moins d'anticipation n'est pas intéressant et ne laisse pas insensible. Mais je n'ai pas trop aimé ce livre. Trop pompeux et trop moraliste.

Un roman très intéressant. Une fiction qui fait peur tant elle semble réaliste. Au départ, l'expérience d'un petit nombre de personnes souhaitant influer sur le destin en utilisant des procédés (ici des fèves qu'on ne trouve qu'en Orient) pour que ne soient procrées que des garçons. N'est-ce pas déjà ce qui se fait dans certaines sociétés où on cherche à contrôler les naissances de filles?
On entre vite dans ce livre et on veut savoir comment tout ça se termine.