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Ce livre nous amène à suivre les pérégrinations de la famille de son auteur, Amine Maalouf, en mettant l'accent sur deux membres de sa parenté, son grand-père et le frère de celui-ci. L'on y retrouve tous les talents du conteur du "Rocher de Tanios", de sorte que la lecture de ce récit se fait quasiment toute seule.

Sur le fond, en mettant en exergue le cheminement de ses ancêtres, l'écrivain parvient à nous faire prendre conscience de tout le vécu, de toutes le expériences que détiennent nos aïeux de par les obstacles qu'ils ont du surmonter tout au fil de leur vie. Je me suis ainsi rendu compte que j'ai toujours eu tendance à les considérer comme acquis, sorte de piliers stables et stabilisant de ma vie, alors que, comme toute chose, ils ne sont pas éternels et ils disparaîtront lorsque notre propre existence, et la mémoire que nous conservons d'eux, aura été effacée... La conclusion qui s'impose serait d'en sauvegarder un maximum d'éléments, tant que cela est encore possible, idéalement de vives voix, ou, à défaut, au travers des témoignages qu'ils nous auraient laissés.

Cette page en particulier m'a marqué. Elle illustre bien ces propos, et à mon sens, résume le livre dans son entièreté :
"Quels besoins avons-nous de connaître nos aieuls (...)? Laissons les morts (...) enterrer les morts, et occupons-nous de notre propre vie !
Aucun besoin pour nous, il est vrai, de connaître nos origines. Aucun besoin non plus pour nos petits-enfants de savoir ce que fut notre vie.
Chacun traverse les années qui lui sont imparties, puis s'en va dormir dans une tombe. A quoi bon penser à ceux qui sont venus avant nous, puisque pour nous, ils ne sont rien? A quoi penser à ceux qui viendront après, puisque pour eux, nous ne serons rien ? Mais alors, si tout est destiné à l'oubli, pourquoi bâtissons-nous et pourquoi ont-ils bâti ? Pourquoi écrivons-nous et pourquoi ont-ils écrit ? Oui, dans ce cas, pourquoi planter des arbres et pourquoi enfanter ? A quoi bon lutter pour une cause, à quoi bon parler de progrès, d'évolution, d'avenir ?
A trop privilégier l'instant vécu, on se laisse assiéger par un océan de mort. A l'inverse, en ranimant le temps révolu, on élargit l'espace de vie.
Pour moi, la poursuite des origines apparaît comme une reconquête sur la mort et l'oubli, une reconquête qui devrait être patiente, dévouée, acharnée, fidèle". (p. 270-271 de mon édition)

Un mot à méditer et une lecture que je recommande!
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Amin Maalouf raconte l'histoire de sa famille, en se focalisant particulièrement sur son grand-père paternel. J'ai retrouvé avec plaisir son écriture, son talent de conteur, mis cette fois au service de la recherche généalogique objective : il nous livre ses hésitations, et jamais il n'invente quoi que ce soit. S'il expose tout à fait rationnellement les différentes causes ou conséquences de certains faits, le lecteur pourra se faire son idée, et éventuellement imaginer ce dont les documents n'ont pas laissé trace. Je pense que c'est à ce niveau-là que je suis restée un peu sur ma faim, j'aurais apprécié une démarche plus intuitive, plus imaginative, pour entrer plus profondément en contact avec les disparus. L'auteur, digne fils des Lumières, a adopté une démarche d'historien scrupuleux et respectueux.
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Origines est bien un document qui retrace une partie de la saga familiale, dont celle des aïeux de l'auteur, son grand-père paternel, Botros, né en 1868 et le frère de celui-ci, un de ses grands-oncles Gébrayel né en 1877 à Machrah, un village pastoral du Mont-Liban (situé à 25 km de Beyrouth), de confession catholique Melkite. (Les Melkites sont des chrétiens de rite byzantin ayant rejoint l'Église catholique en 1724).
« Je suis d'une tribu qui nomadise depuis toujours dans un désert aux dimensions du monde. Nos pays sont des oasis que nous quittons quand la source s'assèche, nos maisons sont des tentes en costume de pierre, nos nationalités sont affaire de dates ou de bateaux. Seul nous relie les uns aux autres, par-delà les générations, par-delà les mers, par-delà le Babel des langues, le bruissement d'un nom... »
Issu d'une fratrie de 10 enfants dont 8 survécurent (6 garçons et 2 filles), Botros était rebelle et ne voulait pas travailler aux champs, mais étudier. Il a fugué en 1889 pour rejoindre l'école des missionnaires américains (protestants presbytériens) à Abey. Puis il a enseigné, et beaucoup plus tard vers 1912, a créé sa propre école : l‘Ecole Universelle dans son village natal avec son épouse (de confession protestante). Aucune discrimination à l'accueil, toutes les confessions étaient représentées et chaque langue parlée dans l'empire était enseignée : aussi bien l'Arabe que le Turc, l'Anglais que le Français. Car le Liban de cette époque faisait partie de la Turquie et du grand empire Ottoman, avant sa désintégration suite à la guerre 14-18 et la création des pays actuels : Syrie, Irak, Liban, Palestine, Jordanie, Yemen, et de la Grèce . Les religions étaient aussi multiples, les chrétiens étant majoritaires à 55% : maronites, grecs-orthodoxes, grecs-catholiques, protestants ; les musulmans sunnites, chiites, et les druzes étaient minoritaires à 45%, et quelques juifs très marginaux. Ces communautés s'entendaient relativement bien puisque dans la famille Maalouf catholique, plusieurs mariages inter- communauté seront célébrés, dont celui de Botros et de Gébrayel avec les 2 soeurs de la famille Khalil, prédicateur protestant.
La volonté d'émigrer a été très forte après le massacre des chrétiens par les druzes en juillet 1860 (qui fit plus de 15 000 morts), et de nombreuses personnes ont quitté le Liban fin XIXème, début XXème vers l'Europe, l'Afrique et les USA. Gébrayel a posé ses valises à Cuba où il a fondé une grande entreprise de commerce, il y a fait fortune, mais n'en a pas profité car il est mort prématurément à 42 ans dans un accident de voiture en 1918. Rien ne subsiste de cette aventure familiale, à part une tombe dans le cimetière Christophe Colomb et un petit fils. La fortune des Maalouf à Cuba a été engloutie par les affres du temps et la mauvaise gestion du beau frère du défunt venu le seconder dans les affaires.
Ça, c'est la cadre général ! Près de 500 pages seront nécessaire pour narrer une aventure familiale déracinée entre l'orient et l'occident sur plusieurs générations. Grâce à l'héritage d'une malle de documents intimes, l'auteur mène une véritable enquête, doublée d'une légende familiale inévitable transmise par les survivants, grand-mère et cousins âgés. Dès l'école primaire, Amin étudie à l'école française jésuite à Beyrouth, d'où sa maîtrise d'une écriture au style si académique et littéraire.
Il m'a été difficile de me soustraire à l'emprise de ce récit où les événements historiques ont bâti en partie le croisement et le cheminement des familles paternelles et maternelles. Un témoignage documenté précis et passionné qui éclaire son propre chemin de vie, et donne envie d'aller enquêter sur le sien !

Lien : https://www.babelio.com/conf..
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A mi-parcours de ce livre intéressant, en écho des "Disparus" de Mendelssohn, je retrouve avec plaisir ce sentiment que le travail de mémoire sur nos ancêtres réconcilie la grande histoire, l'épopée des nations, avec la petite histoire, celle des femmes et des hommes qui quotidiennement habitent le monde. J'aime un livre qui m'oblige à plonger dans d'autres sources pour compléter, approfondir, comprendre les forces tectoniques qui meuvent notre monde. Et la chute de l'Empire ottoman a ouvert d'autres tragédies qui se poursuivent encore aujourd'hui. C'est un chapitre de la grande histoire insuffisamment exploré. Toute l'instabilité des Balkans et du Moyen Orient trouve son origine dans l'incipacité de l'Empire ottoman à créer un structure stable multi-ethnique. Ceci ramène toujours au même constat : les problèmes d'aujourd'hui ne sont que les solutions d'hier. le Traité de Versailles qui a mis fin au massacre de 14-18 en a engendré bien d'autres et l'effondrement des quatre grands Empires qui ont dominé les XIXe siècle n'a pas été la bonne nouvelle attendue par les peuples. Je vais faire mon lacanien de base en écrivant "en pire" !

Je viens de terminer "Origines" en tentant, à chaque instant, de mieux comprendre l'histoire du Liban. S'il est un pays marqué par les violences, les conflits religieux, les drames économiques, le Liban n'échappe à aucune de ces calamités ! L'émigration y est constante depuis deux siècles. Il y a aujourd'hui 14 millions de Libanais en dehors des frontières, dans 70 pays, contre 5,5 au pays. L'histoire de la famille Maalouf, à Cuba, aux Etats-Unis, en France ne fait qu'épouser ce drame national. On en comprend tous les ressorts à travers les décisions individuelles difficiles qu'il nous relate. Amin Maalouf parvient à travers ce exercice méticuleux d'archiviste familial, à nous faire comprendre avec tact et sobriété ce qu'est l'histoire déchirée du Liban. C'est un magnifique succès.
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Commencer par "Origines" pour découvrir le Liban était un bon choix. le narrateur (l'auteur) fouille dans les origines de sa famille pour la comprendre et celle-ci s'avère surement aussi complexe que ce petit pays. le parallèle entre son histoire et l'Histoire de son pays est saisissant.

Son enquête commence dans la deuxième moitié du XIXe siècle, à une époque où le Liban est La Montagne (le Mont-Liban), appartenant à l'Empire ottoman. Ses habitants sont Turcs, partagés entre plusieurs cultes, l'Empire est immense et les rêves d'immigration commencent. Ce coin du monde, pourtant en avance il y a quelques siècles, "a pris tant de retard par rapport à l'Occident".

Le premier à partir est son grand-oncle Gebrayel, pour Cuba. Il n'aura de cesse que de vouloir faire venir son frère Boutros qu'il aime tant. Boutros, futur grand-père du narrateur.
Mais Boutros chérit sa région. Il est professeur, aime apprendre, enseigner et écrire. Il choisit de se battre avec des armes intellectuelles dans son pays. Il reste, fonde une École Universelle, s'oppose aux autorités religieuses qui ne voient pas d'un bon oeil cette école trop peu croyante, de filles et de garçons, où les enfants plus âgés enseignent aux plus jeunes.

Il y aura la famine, la Grande Guerre, l'arrivée des Français… Gebrayel fait fortune à Cuba, Boutros s'enlise dans son village, mais son leitmotiv, l'instruction, le maintient dans l'espoir d'un jour meilleur. le petit pays est en construction aussi. Beaucoup partent, vers les États-Unis, l'Australie, l'Europe… Déchirés ou heureux. Beaucoup restent, pauvres et combattifs, mais s'instruisent.

Ce fut une lecture exigeante, compte tenu de la multiplicité des membres de cette famille, des lieux que je ne connais pas, de cette Histoire que je découvre.
Pourtant ce fut une lecture délicieuse tant la plume est belle, le récit dépaysant, truffé de textes d'époque, émouvant.
Quel don de conteur!

Si comme moi vous n'avez jamais lu Amin Maalouf, foncez! Les autres comprendront mon plaisir…

Lien : https://carpentersracontent...
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Libanais, voyageur et immigré, étranger mais intégré. Un peuple caméléon, qui a su parcourir le monde et y reconstruire à chaque fois, un chez soi. Amin Maalouf retrace l'histoire de sa famille, entre l'orient et l'Amérique latine.
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J'ai un a priori très positif sur Amin Maalouf, et encore une fois je n'ai pas été déçue. quel témoignage que ce livre : celui d'un homme qui cherche ses origines et raconte son enquête, celui de la nécessité de prendre le temps et d'écouter la mémoire des "Anciens" avant qu'ils ne disparaissent, celui de la vérité même si elle écorne quelques légendes familiales, celui de l'histoire familiale dans L Histoire avec un grand H, celle d'une époque si particulière pour le Liban qui devient le coeur d'enjeux internationaux ... Encore un livre qui rejoindra ma bibliothèque et que je relirai avec plaisir de temps en temps !!!
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Contrairement à ses nombreux romans dans lesquels Amin Maafouf nous entraînent dans des aventures romanesques, il a choisi dans ce récit de nous plonger dans l'histoire de sa famille. Mais quelle famille!! et dans quel pays!!! Ce livre est une merveilleuse découverte d'êtres humains hors du commun mais aussi un pays et son histoire tout aussi incroyables. Une grande leçon d'humanité et d'histoire. Je me suis noyée avec un plaisir intense dans cette recherche des origines. Je recommande vivement ce livre.
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Je repique une partie de la critique de JeanPierreV : "Une enquête minutieuse, associée à ses souvenirs, aux conversations avec ses parents, pour comprendre et nous faire partager cette histoire familiale mais aussi une partie de cette histoire de l'immense Turquie, qui s'étendait avant la Première Guerre mondiale bien au delà de ses frontières actuelles...c'était avant la création des actuels Syrie, Irak, Liban, Palestine, Jordanie, Yemen, de la Grèce dans ses frontières d'aujourd'hui....
C'était un vaste territoire de tolérance dans lequel la religion était une affaire personnelle, où chaque religion était acceptée, plusieurs religions pouvant se côtoyer au sein d'une même famille, d'un même couple...comme dans toute la famille d'Amin Maalouf.
C'était il y a un siècle."
Cette lecture permet de revoir sa copie en matière d'histoire du proche orient et de géo-politique.
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Face à une malle remplie de courriers familiaux divers Amin Maalouf écrira : "Moi qui étais venu chercher en ce lieu une clé pour ma porte, je voyais de dresser devant moi mille portes sans clés. Que faire de cet amas de vieux papiers ? Je ne pourrai jamais rien écrire à partir de cela ! Et, ce qui est pire : tant que ces reliques encombreront ma route, je n'écrirai rien d'autre non plus.".
Et commence pour l'auteur un long travail de tri et de recoupements de courriers, de télégrammes, de photos, pour comprendre ce passé familial, l'histoire de son grand père et de son frère, son grand oncle. Une enquête minutieuse, associée à ses souvenirs, aux conversations avec ses parents, pour comprendre et nous faire partager cette histoire familiale mais aussi une partie de cette histoire de l'immense Turquie, qui s'étendait avant la Première Guerre mondiale bien au delà de ses frontières actuelles...c'était avant la création des actuels Syrie, Irak, Liban, Palestine, Jordanie, Yemen, de la Grèce dans ses frontières d'aujourd'hui....
C'était un vaste territoire de tolérance dans lequel la religion était une affaire personnelle, où chaque religion était acceptée, plusieurs religions pouvant se côtoyer au sein d'une même famille, d'un même couple...comme dans toute la famille d'Amin Maalouf.
C'était il y a un siècle.
Deux frères aux profils différents, un grand père poète, amoureux des mots, de culture, de la Connaissance et d'éducation, créant des écoles ouvertes au plus grand nombre, dans l'actuel Liban, et un oncle, cherchant à s'enrichir, parfois par tous moyens, au delà des frontières en Amérique et à Cuba. Deux frères qui entretiennent avec les leurs et entre-eux une correspondance importante, correspondance d'amour et de querelles parfois.
Amin Maalouf ira à leur rencontre, courra le monde pour retrouver dans les archives des États américains, ou cubains la trace de leur arrivée, de leur passage, de leur vie, et dans les journaux de l'époque, l'histoire de leur vie, de leur mort, traces, courriers et vieux bâtiments qui lui permettront de mieux connaître ainsi la mémoire de la famille Maalouf, une famille ouverte sur le Monde.
Que reste-t-il de ce passé de cette fortune de son grand oncle..les problèmes familiaux sont passés par là...les décès brutaux ont exacerbé l'avidité de certains....dans cette famille aussi
L'occasion pour nous de lire un roman familial d'amour et de découverte du passé
J'ai lu ce livre, ces moments d'histoire familiale et d'Histoire avec grand plaisir, l'écriture d'Amin Maalouf attaché à ses racines est toujours aussi envoutante, et je l'ai quitté avec un sentiment de vide : que sais-je de mes grands-parents, de mes grands oncles et tantes..? Je ne dispose malheureusement pas d'une correspondance importante, je n'en sais que ce que m'ont dit mes parents, je n'ai que ces souvenirs d'enfance faits de tendresse, et ces querelles familiales aussi...et que vais je faire pour le transmettre à mes enfants et petits-enfants ?
Je ne pense pas être le seul.
Parmi tous les extraits de livre qui m'ont touché je retiendrai ce passage qui devrait pousser chaque lecteur à être un trait d'union entre ses anciens et ses enfants : "La présence des vieilles personnes est un trésor que nous gaspillons en calories et boniments, puis nous restons à jamais sur notre faim ; derrière nous des routes imprécises qui se dessinent un court moment, puis se perdent dans la poussière. Certains penseront : Et alors ? Quel besoin avons-nous de connaitre nos aïeuls et nos bisaïeuls ? Laissons les morts, selon une formule galvaudée enterrer les morts et occupons-nous de notre propre vie ! Aucun besoin pour nous, il est vrai, de connaître nos origines. Aucun besoin non plus pour nos petits-enfants de connaitre ce que fut notre vie. Chacun de nous traverse les années qui nous sont imparties, puis s'en va dormir dans sa tombe. À quoi bon penser à ceux qui viendront après nous puisque pour eux nous ne serons plus rien. Mais alors si tout est destiné à l'oubli, pourquoi bâtissons-nous, et pourquoi nos ancêtres ont-ils bâti ? Pourquoi écrivons-nous, et pourquoi ont-ils écrit ? Oui dans ce cas pourquoi planter des arbres et pourquoi enfanter ? À quoi bon lutter pour une cause, à quoi bon parler de progrès, d'évolution, d'humanité, d'avenir ? À trop privilégier l'instant vécu on se laisse assiéger par un océan de mort. À l'inverse en ranimant le temps révolu, on élargit l'espace de vie. Pour moi, en tout cas, la poursuite des origines apparaît comme une reconquête sur la mort et l'oubli, une reconquête qui devrait être patiente, dévouée, acharnée, fidèle." (P. 259-60)

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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