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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en sortant ce livre qui traine depuis quelques années dans ma bibliothèque (comme American Psycho d'ailleurs).

Je suis un peu décontenancée par le texte, le roman auto-centré sur un personnage (voir 2 en comptant son idole criminelle) tourne très vite en rond (trop de "je, je, je". On reste dans le même quartier, le personnage est antisocial et légèrement psychopathe...
Le tout début sur son enfance était intéressant. Ensuite c'est une suite monotone de pensées et de désirs d'action qui n'aboutissent pas.
J'ai trouvé certains passages satiriques mais néanmoins je suis restée hermétique et cela ne m'a pas fait rire. Peut-être que ce roman parle plus aux personnes qui connaissent réellement la vie dans les pays d'Afrique noire ?

Un roman tout de même facile à lire par le style et la taille.
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Je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant le livre dont je vais vous parler. « La psychose » est rarement abordée en littérature Africaine c'est pourquoi le titre du livre à titiller ma curiosité. Pour la première fois, j'ai eu du mal à différencier l'auteur de son personnage qui raconte ici son histoire. Et j'avoue je me suis surprise à m'écrier « Il est complètement taré ce type » et je ne sais pas si je m'adressais à l'auteur ou à son personnage, c'est pour vous dire.

L'histoire suit un enfant de la rue devenue adulte. Pour survivre dans son environnement hostile, il a dû se battre, mais pas toujours de la bonne manière et bien souvent sans regret. Grégoire finit par conclure que le seul moyen de devenir « quelqu'un » c'était d'égaler son idole et grand maitre Angoualima qui n'est rien d'autre qu'un meurtrier et un violeur. Un être infâme dont il admire les exploits jusqu'à se faire passer pour lui. Grégoire voulait être comme son idole, susciter peur et admiration. Mais on constate au fil de l'histoire que c'est un gros loser ce qui rend le tout comique malgré la noirceur de l'histoire.

Dans ce livre, on retrouve les dérives de la jalousie, la frustration, et l'hypocrisie de la société ayant le gout du macabre : Les faits d'un tueur attirent davantage l'attention que des actions menées dans l'intérêt commun. Certains passages du récit étaient redondants, et parfois trop longs, mais j'ai bien ri à certains moments. Mais je ne le relirai pas deux fois .
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La police et la justice devraient remercier les assassins, dit le héros d'African psycho : c'est grâce à nous qu'ils trouvent du travail. « ils sont payés pour cela, c'est un peu grâce à des gens comme nous qu'ils gagnent leur vie. »
Il le répète tout au long du livre : pour s'instaurer assassin, il fait avoir des qualités supérieures aux êtres ordinaires.
Encore plus si on veut être reconnu comme tel.
Quelle humiliation ce serait qu'après enquêtes, recherches, spéculations, après tout ce temps passé à choisir une victime, et d'un, et de déterminer l'arme appropriée, et de deux*, après tout ce long travail, ce soit un autre à qui le crime est imputé ?

* pour donner une idée de la complication inutile : « il faut une autorisation pour posséder une arme ? Pourquoi pas pour les couteaux aussi ? Et nos ancêtres enregistraient-ils leurs sagaies empoisonnées ? .. Où va-t-on ? »


Rien n'est simple donc, d'autant que les rumeurs fausses courent, par exemple sur les têtes coupées alignées le long du fleuve par son idole le serial killer, et dénoncées comme une invention par certains citoyens qui ne voulaient pas payer d'impôt « sans que personne ne comprenne le lien qu'il y avait entre les impôts et les têtes des victimes ramassées sur la côte sauvage ».
De plus, comme tous les crimes sont imputés à cet Agoualima, il est devenu plus anodin de tuer et de voler, pas de risque de se faire prendre, ni vu, ni connu, je t'embrouille.
Alors, vu la situation dramatique, le préfet ouvre le CIA( Capture Immédiate d'Angoualima) que malheureusement il a dû fermer au bout d'une semaine : les dénonciations pullulent, les informations de celui qui avait vu quelqu'un qui avait vu quelqu'un qui avait vu ont formé une file d'attente de plusieurs jours.
Le maire du village, qui connaît personnellement le maire de Paris, et qui lui téléphone chaque jour, attend la visite de ce dernier d'un jour à l'autre.

Notre héros calcule l'heure la meilleure, la femme la plus appropriée, car certaines ne valent même pas la peine « je ne perdrais pas mon temps, dit-il, à les gratifier de la mort. Elles n'ont qu'à attendre de mourir à la suite d'une longue maladie, comme on dit à la radio »
Bien décidé, donc, sauf qu'une petite panne interlope, dommage, lui coupe ses effets, juste au moment où il s'apprête à violer et que sa « chose-là » refuse de se mettre au garde-à-vous, se rebelle et devient « molle comme une chenille de palmier batéké ».

Bref, rien ne marche, et lorsqu'un criminel reconnaît son crime, qu'il y a un témoin qui l'a vu de ses propres yeux vu…. Eh bien, non, ne croyez pas, ça ne suffit pas, on nous bassine encore avec le refrain sur la présomption d'innocence, le respect des libertés individuelles.

Où va-t-on ?

Je ne sais pas si American Psycho de Brett Easton Ellis écrit en 1991 est aussi drôle que la version congolaise de la Rue :Celui-qui-boit-de-l'eau-est-un–idiot. Monologuant /fantasmant sur ses futurs crimes, le héros de Mabanckou, loin du marketing new-yorkais et du monde de la finance, nous fait juste mourir de rire.
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Une version humoristique du mauvais vent des yankees qui a sévit à une certaine période la ville de Pointe-Noire. Certains noms des grandes figures de ces gangs ont fait parler d'eux par leurs actes criminels.
Dans African Psycho, Alain Mabankou nous peint le paysage d'un milieu sadique, cruel avec une légèreté qui rend la lecture plus facile, moins émotionnelle mais beaucoup captivante...
Sur ces faits criminels assez réels, l'auteur fait vivre un personnage beaucoup divergent, très controversé avec lui-même . En effet, Gregory veut devenir , se fait passer ou est simplement un criminel.... Il s'inspire de son maître déjà mort, le grand maître Angoualima vers qui il implore bénédiction et inspiration afin de devenir un grand criminel...
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C'est un livre facile à lire, je l'ai dévoré en 3 jours, je trouve que l'auteur a su mettre le lecteur de le contexte culturel du pays, dont il ne cite pas le nom, mais qui se trouverait forcément en Afrique Centrale. le choix des personnages est très bien fait, l'histoire est plutôt intéressante grâce un humour noir, que l'auteur a su jouer avec tout au long du récit. Toutefois, j'ai trouvé que dans certains passages, il y a eu une certaine redondance au niveau des péripéties, et surtout beaucoup de phrases longues qui pouvait vider le récit de sa vraie substance.
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Grégoire Nakobomayo veut assassiner quelqu'un pour se rapprocher de son idole, le plus célèbre serial killer de son quartier de celui-qui-boit-de-l-eau-est-un-idiot. Mais devenir un assassin, ça ne s'improvise pas.

Si le pitch parait bien sympa au premier abord, cette lecture fut pour moi bien laborieuse. Toute la première partie consacrée à la vision idéalisée de Angoualima, un serial killer qui s'est récemment suicidé et que le personnage principal du roman considère comme son Grand Maître s'apparente presque à ces légendes qui s'échangent au coin du feu, les soirs de pleine lune.
Dans la suite, quand notre héros commence à organiser son premier meurtre, il semble qu'il tombe dans une espèce de transe. Je ne suis pas parvenue à adhérer au style de l'auteur qui a réussi l'exploit de nous servir une phrase longue de presque 10 pages !

Bref, je suis passée à côté.
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Envie de voyager dans la tête d'un élève autoproclamé (intérieurement) du grand criminel assassin Angoualima, son "Grand Maître" ?

Soyez rassuré, c'est loin d'être un roman noir (Oups ! Au sens sombre, triste etc... évidemment) mais c'est une ballade naïve, dans le bon sens du terme, avec humour et poésie.

Sans divulgâcher l'histoire, deux exemples pour vous donner envie de le lire : le quartier « Celui-qui-boit-de-l'eau-est-un-idiot » et le cimetière des « Morts-qui-n'ont-pas-droit-au-sommeil »

Laissez vous porter par la plume rythmée d'Alain Mabanckou ;-)
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Aurait du s'appeler African Anti-psycho, parce que le personnage principal est plus un pied nickelé qu'un Patrick Bateman bis, puisque la référence à Easton Ellis est claire...
On apprend un peu des moeurs locales, et c'est un peu drôle. Mais... Mouais... Faut dire aussi, à la base, je n'aime pas Brett Easton Ellis et y a quelque chose d'inexplicable que je n'aime pas en Alain Mabanckou.
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Histoire africaine sur l'Afrique. On a vite envie de découvrir la suite, que va t'il arrivée à Germaine? Comment?
C'est bien écrit, simple mais efficace, on sent bien l'atmosphère du Congo-brazza et le Congo d'en face.
Un peu tiré par les cheveux par moments, et tout un paragraphe un une seul phràse, un peu long. Bon livre de divertissement, ce lit vite. C'est mon premier de l'auteur, je ne remuerai pas ciel et terre pour en lire un autre tout de suite, mais pas contre l'idée d'en relire un autre.
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Le narrateur est sérial killer, grand admirateur d'Angoualima, sérial-killer très réputé du quartier de Celui- qui-boit de-l'eau -est un idiot.
Beaucoup de verve pour suivre son itinéraire, sa vision des choses, ses actes contrariés.
Plein de verve assez bien écrit mais moins bon que verre cassé à mon sens même si sa lecture est agréable.
Assez ironique et prenant toutefois.
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