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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aux abords d'un désert riche et laid se situe la petite ville prospère de Meadows Farms. C'est là que se rend, depuis Los Angeles, le détective privé Lew Archer. Il a rendez-vous avec Homer Wycherly, un riche industriel exploitant de pétrole, dont la fille, Phoebe, a disparu. Rentré la veille au soir d'une croisière luxueuse de deux mois en Australie et dans les mers du Sud, il apprend que celle-ci n'a plus mis les pieds à la fac de Boulder beach College depuis plus de deux mois et que personne ne semble l'avoir vue depuis lors. Il en est certain, il est arrivé quelque chose à sa fille. Il lui conseille notamment d'aller voir sa colocataire ainsi que son petit ami, Bobby. Mais surtout pas l'ex-Mme Wycherly, pourtant l'une des dernières personnes à avoir vu la jeune fille, avec qui les relations sont tendues depuis le divorce. Une enquête qui s'annonce compliquée pour Lew Archer d'autant que de nombreuses zones d'ombre surgissent...

Ross MacDonald met en scène Lew Archer, détective lucide, désabusé et fin psychologue, appelé cette fois-ci à la rescousse de Homer Wycherly. Entre meurtres de sang-froid, magouilles immobilières, petites frappes vénales, chantage, lourds secrets de famille et manigances, le cas Wycherly va s'avérer beaucoup plus complexe et tendu que prévu. L'on suit, pas à pas, l'avancée de cette enquête, gorgée de rebondissements et de fausses pistes, jusqu'au dénouement final inattendu. Une intrigue parfaitement huilée, une galerie de personnages délectables et retors, des dialogues et des réparties ciselés, une ambiance sombre et un brin feutrée. Une enquête qui fait ressortir et les cadavres et les non-dits du placard. Un policier fort bien calibré !
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Lew Archer est sollicité par un riche californien Homer Wycherly pour retrouver sa fille disparue depuis deux mois. Mais il demande expressément à Lew de ne pas chercher à contacter pour son enquête son ex-femme Catherine avec qui il semble avoir des rapports houleux, demande qui ne va guère lui faciliter la tâche puisque tout semble converger vers elle...

Ce roman est hanté par une atmosphère de roman noir opaque avec des secrets de famille, des rapports conflictuels, et un privé au milieu qui se démène pour démêler le vrai du faux. L'intrigue est influencée par la vie privée de l'auteur qui connait aussi des vicissitudes avec sa fille ainée : en 1956, alors qu'elle n'a que dix-sept ans, elle est impliquée dans un homicide involontaire. Trois ans plus tard, alors qu'elle est en liberté conditionnelle et sous traitement psychiatrique, elle disparait pendant une semaine. de fait, les personnages acquièrent une vie propre et leur portrait psychologique sonne tragiquement vrai.

Un roman noir à découvrir !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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The Wycherly woman, paru en 1961, met en scène Lew Archer, le détective privé de Los Angeles qui ne boit ni ne fume, n'est pas dépressif, ne saute pas sur toutes les femmes, n'est pas avide de gloire ou d'argent et répugne à la violence. Spécialisé dans les affaires délicates, histoires de famille ou disparitions, ses clients aisés apprécient sa discrétion et son efficacité, son engagement sincère et sans faille.


Dans le cas Wycherly, Lew est appelé à la rescousse par Homer Wycherly, dont la fille Phoebe a disparu depuis deux mois sans qu'il s'en soit aperçu puisqu'il effectuait durant la même période une luxueuse croisière en Australie et dans les mers du sud, ce qui n'impressionne guère Lew qui a eu son compte de mers du sud quand il a servi dans l'armée au cours de la seconde guerre mondiale et participé à la bataille d'Okinawa. Lancé méthodiquement et avec ténacité sur les traces de Phoebe, Lew s'enfonce dans les secrets de famille, les magouilles immobilières ; il se confronte à des requins, des vendeurs véreux, des menteurs stipendiés, des femmes et hommes infidèles, et découvre que contrairement à une idée reçue, la vérité ne libère pas forcément celui ou celle qui la trouve, et que parfois même, moins on la connaît et mieux l'on se porte.


Tout est parfait dans ce roman : l'intrigue qui emprisonne le lecteur dans une nasse ; les dialogues époustouflants d'intelligence et d'humour ; le style tiré au cordeau ; les trouvailles métaphoriques rares ; les assemblages recherchés et élégants de mots ; l'état d'esprit chevaleresque de Lew qui tente de débarrasser certains témoins de la notion de faute qui les infecte ; ses interrogations sur la nature d'un crime, s'agit-il d'un meurtre, d'un assassinat, ou bien d'un homicide justifiable, et si oui, pour quelles raisons ?


Le cas Wycherly prouve 60 ans après sa parution sans avoir pris une ride d'expression, et grâce à la traduction réactualisée en 2019 par les Editions Gallmeister, que (John) Ross MacDonald est un écrivain au talent toujours d'actualité et rarement égalé.
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De son vrai nom Kenneth Millar, Ross Macdonald est un écrivain américain de romans policiers né en Californie en 1915 et où il décédera en 1983. Entre autres romans, il est célèbre pour ses polars (une petite vingtaine) dans lesquels figurent le détective privé Lew Archer, incarné deux fois à l'écran par Paul Newman. Certains de ces romans ont été chroniqués ici comme, Cible mouvante (1949), Noyade en eau douce (1950) ou Trouver une victime (1954). le Cas Wycherly (1961) vient d'être réédité dans une nouvelle traduction et version intégrale, dans une collection de poche.
Homer Wycherly, riche californien grâce au pétrole, charge Lew Archer de retrouver sa fille Phoebe, disparue depuis deux mois alors qu'il était en croisière. L'enquête s'avère complexe car Wycherly insiste lourdement pour qu'Archer ne contacte pas la mère de la jeune fille - leurs rapports sont plus que tendus depuis qu'une procédure de divorce est entamée – dernière personne l'ayant vue en vie…
Lew Archer va devoir déployer tous ses talents d'enquêteur pour remonter une piste vieille de deux mois, interrogeant maints éventuels témoins : chauffeurs de taxi, portiers d'hôtel, gérante de motel ou de meublé. Petit à petit des figures émergent, Catherine mère de Phoebe est alcoolique, Trevor, le beau-frère de Wycherly, au coeur fragile considère Phoebe comme sa propre fille. Et cette Phoebe, semble de plus en plus mystérieuse au fur et à mesure que l'intrigue avance, tous ceux qui l'ont croisée la décrive comme une jeune personne si triste, si affligée…
Le roman déroule gentiment, aucune piste sérieuse ou indices ne permettent au lecteur d'échafauder des hypothèses ce qui rend le bouquin terriblement attractif. Et même quand les embrouilles vont finir par arriver, des seconds rôles louches, un petit ami pour Phoebe, des soupçons de chantage et d'arnaques immobilières, rien n'éclaire réellement la lanterne du lecteur.
Polar à l'ancienne, le bouquin séduira ceux qui n'aiment pas la violence (il y a néanmoins des morts) tout en étonnant ceux qui sont habitués à y trouver de belles pépées perverses, clope au bec et rouge à lèvres pompier. Notre détective n'est pas franchement porté sur la chose, même quand une occasion facile va se présenter à lui. Un roman avec peu d'action, comme on l'entend aujourd'hui, tout est dans les dialogues, le non dit pour récolter une information, le sous-entendu, ou l'allusion pour jouer sur le registre de la menace voire exceptionnellement de l'érotisme. L'écrivain sait aussi nous tirer un sourire par quelques répliques inattendues (« … un cheval hennit à mon adresse depuis je ne sais où. Je ne lui renvoyai pas son hennissement. » ou bien « - Il a été D.J. avant. – Délinquant juvénile ? – Disc-jockey. »)
L'épilogue de cette intrigue compliquée nous ramène à un thème cher à l'écrivain, les secrets familiaux, ou comme le dit l'un des acteurs de ce bon polar « Vous commencez par d'innocentes galipettes dans le foin, et vous vous retrouvez à devoir tuer des gens. »
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Je ne connaissais pas du tout cet auteur et j'ai bien aimé l'ambiance. On se croit dans un vieux film américain des années 1960. C'est après quelques recherches que je me suis aperçue que le livre avait été écrit en 1961. Pourtant, le livre ne fait pas vieux du tout, tant dans l'écriture que dans l'intrigue. On suit le détective Lew Archer qui enquête sur la disparition de Phoebe, fille unique d'un riche industriel. Il faut suivre de nombreuses pistes avant de savoir ce qui lui est arrivé, son petit ami, son oncle, son père, sa colocataire ......
Agréable lecture
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Voilà un livre fruit du hasard des ballades chez Emmaüs, un polar écrit au début des années 60, dans son jus, dans cette époque sans écrans, sans portables, sans réseaux sociaux, bref un monde plus simple mais tout aussi violent avec ici près de quatre meurtres.
Le détective privé est absorbé par son boulot, impliqué pleinement dans cette recherche d'une jeune fille disparue de son collège, avec autour une famille, de l'argent et des bons principes vite oubliés, cachant un labyrinthe de coups bas.

L'ambiance est là, on est pris, on suit ce privé de motels miteux en bars tout aussi approximatifs. Une belle échappée dans la Californie simplement sixties et avec des dialogues bien dans leur jus.
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