AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 38 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Aux abords d'un désert riche et laid se situe la petite ville prospère de Meadows Farms. C'est là que se rend, depuis Los Angeles, le détective privé Lew Archer. Il a rendez-vous avec Homer Wycherly, un riche industriel exploitant de pétrole, dont la fille, Phoebe, a disparu. Rentré la veille au soir d'une croisière luxueuse de deux mois en Australie et dans les mers du Sud, il apprend que celle-ci n'a plus mis les pieds à la fac de Boulder beach College depuis plus de deux mois et que personne ne semble l'avoir vue depuis lors. Il en est certain, il est arrivé quelque chose à sa fille. Il lui conseille notamment d'aller voir sa colocataire ainsi que son petit ami, Bobby. Mais surtout pas l'ex-Mme Wycherly, pourtant l'une des dernières personnes à avoir vu la jeune fille, avec qui les relations sont tendues depuis le divorce. Une enquête qui s'annonce compliquée pour Lew Archer d'autant que de nombreuses zones d'ombre surgissent...

Ross MacDonald met en scène Lew Archer, détective lucide, désabusé et fin psychologue, appelé cette fois-ci à la rescousse de Homer Wycherly. Entre meurtres de sang-froid, magouilles immobilières, petites frappes vénales, chantage, lourds secrets de famille et manigances, le cas Wycherly va s'avérer beaucoup plus complexe et tendu que prévu. L'on suit, pas à pas, l'avancée de cette enquête, gorgée de rebondissements et de fausses pistes, jusqu'au dénouement final inattendu. Une intrigue parfaitement huilée, une galerie de personnages délectables et retors, des dialogues et des réparties ciselés, une ambiance sombre et un brin feutrée. Une enquête qui fait ressortir et les cadavres et les non-dits du placard. Un policier fort bien calibré !
Commenter  J’apprécie          590
Cette vallée désertique de la péninsule de San Francisco est sous la coupe des Wycherly. La raffinerie qui propage une odeur d'œuf pourri et les réservoirs de pétrole étincelants sous le soleil leur appartiennent. Comme les anciens seigneurs, ils résident dans la demeure isolée qui domine les lieux. Lew Archer s'y rend pour rencontrer un héritier désemparé. Homer Wycherly n'a plus de nouvelles de sa fille unique depuis son retour de croisière. Le privé part à sa recherche dans la péninsule mais plus il progresse dans son enquête, plus il s'enfonce dans un imbroglio énigmatique. Archer aura droit à son coup de démonte-pneu routinier. Une étude devrait être menée sur les commotions cérébrales encaissées par les détectives hard-boiled. Mais rien n'arrête Archer dans sa quête de vérité, pas même les ombres et les tourments moraux qui étouffent son âme. Il traverse toutes les sphères de la société californienne, passant sans transition du taudis au palace. Il en dépeint la faune : nantis embourbés dans leurs névroses, petites frappes, minables des bas-fonds. On croise dans ce roman une foule de personnages bosselés. Je pense au chauffeur de taxi aux yeux sombres surnommé Garibaldi ou au vieux groom aux semelles ouvertes pour ménager ses oignons. L'auteur décrit un Etat engorgé de programmes immobiliers qui se dégradent à toute allure. Je referme ce livre à nouveau fasciné par la qualité de l'oeuvre de Ross Macdonald. L'intrigue, le rythme, la structure, les personnages, tout est maîtrisé et me donne un sentiment de perfection. Et merci encore une fois à l'éditeur qui nous offre ce roman dans son intégralité et dans une nouvelle traduction.
Commenter  J’apprécie          322
De retour d'une croisière de deux mois, parti faire le point après un divorce houleux, Homer Wycherly, homme d'affaires californien, s'inquiète de ne pas avoir de nouvelles de sa fille Phoebe. Après son départ, la jeune fille de vingt et un ans n'est jamais rentrée à Boulder Beach, où elle suit des études universitaires et n'a plus donné aucun signe de vie.
Homer Wycherly demande à Lew Archer, détective privé spécialisé dans les affaires délicates, et en particulier les disparitions, de mener l'enquête. Il lui donne carte blanche mais ne doit prendre en aucun cas contact avec Catherine Wycherly, la mère de Phoebe.
Le roman de Ross MacDonald, le cas Wycherly (en anglais : The Wycherly woman) nous conduit bien entendu à « chercher la femme », mais de quelle femme Wycherly s'agit-il ? Pour retrouver Phoebe, il faut pourtant passer outre l'interdiction, et partir de Catherine qui, semble-t-il est la dernière personne à l'avoir vue. Lew Archer, privé discret et efficace, suit chaque piste de manière méthodique et s'attache à reconstituer le parcours de Phoebe. Quelque chose cloche : pourquoi un agent immobilier est-il retrouvé assassiné dans la maison de Catherine ? pourquoi de grosses sommes d'argent ont-elles pu attirer la convoitise de tant de personnes différentes ?
Tous les ingrédients d'un bon roman noir sont bien là : Un privé qui ne manque pas d'humour - un écheveau bien embrouillé, des personnages troubles, des coups tordus, de l'alcool… avec pour cadre, la Californie et ses paysages multiples.
Le cas Wycherly est un roman noir des années 1960 particulièrement bien écrit ; la traduction de Jacques Mailhos met en valeur un texte de tout premier ordre.
Un roman lu en janvier 2020 dans le cadre du Challenge USA un livre – un état.

Commenter  J’apprécie          192
Lew Archer is back... et j'en suis forcément ravi ! Il est confronté, dans ce nouvel opus, au cas Wycherly, du nom de cette famille aisée californienne au centre de l'intrigue. le père a en effet engagé Archer pour retrouver sa fille unique, Phoebe, disparue depuis deux mois. Mais quel rôle joue la mère, séparée du père, dans l'histoire ?

On pénètre a nouveau, au fil de cette enquête, dans les milieux aisés californiens, avec ses codes, ses secrets, ses non-dits. le récit est passionnant, plein de fausses pistes et de rebondissements. Lew Archer progresse, au fur et à mesure des rencontres avec les différents protagonistes, dans la résolution d'une intrigue particulièrement sombre, ponctuée de morts violentes. Cette histoire est, à l'image des précédentes, un véritable régal !
Commenter  J’apprécie          110
Lew Archer - ou l'élégance faite détective privé. Oui, l'on peut enquêter sur des affaires sordides et garder une distance, de l'humour et un sens de la réparti aiguë. le récit est un vrai régal à lire, tant l'écriture est recherchée, ne cédant jamais à la facilité.
Lew Archer enquête, comme il en a l'habitude, sur une affaire de famille délicate. Une jeune fille a disparu depuis deux mois, et son père fait appel à Lew. Pourquoi a-t-il attendu deux mois ? Parce qu'il était parti en croisière, le cher et richissime homme, et qu'il ne s'en est pas fait de n'avoir aucune nouvelle de sa fille, qui n'aime pas écrire. Oui, à l'aube des années 60, il existait déjà des jeunes filles qui ne prenaient pas leur plus belle plume pour donner des nouvelles à leur père, qui avait besoin de se ressourcer en partant dans les mers du Sud. Lew Archer y est allé aussi, à la fin de la seconde guerre mondiale, et ne ressent pas vraiment la tentation d'y retourner.
Homer Wycherly, descendant d'une riche famille, a l'habitude de tout régenter, aussi verrouille-t-il étroitement ce que Lew a le droit de faire, de dire, de chercher, ou pas, sans oublier les personnes auxquelles il a le droit de s'adresser. Hors de question qu'il contacte la mère de Phoebe, Catherine, non qu'elle soit trop émotive, ou trop souffrante, mais Homer ne veut plus aucun contact avec son ex-femme. le divorce a été houleux, plus encore que leurs vingt années de vie commune. Au milieu, leur fille. Attention ! Homer tient à sa fille, il garde espoir - il est simplement passé à côté de beaucoup de choses.

Pas Lew, qui enquête, en allant à l'encontre de ses directives. Homer n'est pas le seul à vouloir lui donner une ligne directrice, Helen, la soeur d'Homer (à croire que leurs parents étaient des lecteurs compulsifs de l'Odyssée) veut également épargner tout le monde, surtout Trevor, son mari, qui considérait Phoebe comme la fille que sa femme et lui n'ont pas eu. Helen a trouvé une explication dans la religion. Celle-ci lui permet de vivre assez sereinement. Tant mieux pour elle. Tant pis pour les autres.
Frère, soeur, couple pour la vie, plus solide que celui qui a été uni par monsieur le maire : ils ne sont pas les seuls à faire front pour le pire dans cette histoire. Prenez Sally et Stanley,le frère oeuvre pour le mari de sa chère soeur, qui ignore l'étendue de leur combine. On n'arrête pas le progrès dès qu'il s'agit de se remplir les poches, on n'hésite pas cependant à employer les méthodes vieilles comme le monde.
Il est question de courage, aussi. Lew, comme à son habitude, ne ménage pas sa peine, paie de sa personne, pour découvrir la vérité qui, vous vous en doutez, n'est pas très jolie. Il en croisera également, des hommes, des femmes, des jeunes femmes, épouses, compagnes, étudiantes, punching ball pour leur compagnon. La vie de couple, officielle ou non, n'est jamais sereine.
Commenter  J’apprécie          70
Le cas Wycherly de Ross MacDonald

Premières phrases : » Vous franchissez le col et la vallée toute entière s'étale sous nos yeux, en bas. Par un matin clair, la voyant ainsi vaste et riche en couleurs sous le ciel blanc, flanquée, au loin, par les montagnes qui se dressent de part et d'autre, vous pouvez imaginer que c'est la terre promise. »

Avez-vous déjà entendu parler de Lew Archer, probablement pas, sauf si vous avez eu recours à ses services, de détective privé.
Et c'est à ce titre que le très fortuné Homer Wycherly l'a engagé, afin qu'il retrouve sa fille Phoebe, disparue depuis 2 mois.
Avec professionnalisme, il accepte le job, et par sur les traces de la jeune femme, son enquête le mènera dans les quartiers huppés ainsi que dans les motels les plus miteux de la région. Aucunes pistes ne sera négligé, et ainsi petit à petit chaque pièces du puzzle prendra sa place.

Lectrice de plusieurs textes publiés chez Gallmeister, j'étais habitués à ce que leurs actions se déroulent en pleine nature or avec ce titre nous voici au coeur de la ville, dans les hôtels, les motels plongée dans un polar subtil et accrocheur, mené de main de maitre par Ross MacDonald (ce n'est pas pour rien qu'il est considéré comme un des plus grands écrivains de romans noirs). Complètement embarqué dès les premières phrases, tournant les pages avec avidité pressé de découvrir le tableau final.

Je remercie les éditions Gallmeister pour cette découverte.
Emma aime:
-Les dialogues très vivants
-les personnages aux traits bien dessinés
-la littérature américaine
-Le charisme de Lew Archer

Lien : https://www.instagram.com/le..
Commenter  J’apprécie          61
Le détective privé Lew Archer est chargé de retrouver la fille de Homer Wicherly, disparue de son campus californien depuis 2 mois, dans les années 60.
Une enquête musclée, par un détective attachant, il prend des décisions "humaines" ce qui n'est finalement pas souvent le cas dans les polars américains de cette période. Une bonne intrigue, de vrais personnages, des secrets de famille très secrets, la Californie, tout y est pour passer un très bon moment.
Commenter  J’apprécie          50
Lew Archer est sollicité par un riche californien Homer Wycherly pour retrouver sa fille disparue depuis deux mois. Mais il demande expressément à Lew de ne pas chercher à contacter pour son enquête son ex-femme Catherine avec qui il semble avoir des rapports houleux, demande qui ne va guère lui faciliter la tâche puisque tout semble converger vers elle...

Ce roman est hanté par une atmosphère de roman noir opaque avec des secrets de famille, des rapports conflictuels, et un privé au milieu qui se démène pour démêler le vrai du faux. L'intrigue est influencée par la vie privée de l'auteur qui connait aussi des vicissitudes avec sa fille ainée : en 1956, alors qu'elle n'a que dix-sept ans, elle est impliquée dans un homicide involontaire. Trois ans plus tard, alors qu'elle est en liberté conditionnelle et sous traitement psychiatrique, elle disparait pendant une semaine. de fait, les personnages acquièrent une vie propre et leur portrait psychologique sonne tragiquement vrai.

Un roman noir à découvrir !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
Commenter  J’apprécie          40
The Wycherly woman, paru en 1961, met en scène Lew Archer, le détective privé de Los Angeles qui ne boit ni ne fume, n'est pas dépressif, ne saute pas sur toutes les femmes, n'est pas avide de gloire ou d'argent et répugne à la violence. Spécialisé dans les affaires délicates, histoires de famille ou disparitions, ses clients aisés apprécient sa discrétion et son efficacité, son engagement sincère et sans faille.


Dans le cas Wycherly, Lew est appelé à la rescousse par Homer Wycherly, dont la fille Phoebe a disparu depuis deux mois sans qu'il s'en soit aperçu puisqu'il effectuait durant la même période une luxueuse croisière en Australie et dans les mers du sud, ce qui n'impressionne guère Lew qui a eu son compte de mers du sud quand il a servi dans l'armée au cours de la seconde guerre mondiale et participé à la bataille d'Okinawa. Lancé méthodiquement et avec ténacité sur les traces de Phoebe, Lew s'enfonce dans les secrets de famille, les magouilles immobilières ; il se confronte à des requins, des vendeurs véreux, des menteurs stipendiés, des femmes et hommes infidèles, et découvre que contrairement à une idée reçue, la vérité ne libère pas forcément celui ou celle qui la trouve, et que parfois même, moins on la connaît et mieux l'on se porte.


Tout est parfait dans ce roman : l'intrigue qui emprisonne le lecteur dans une nasse ; les dialogues époustouflants d'intelligence et d'humour ; le style tiré au cordeau ; les trouvailles métaphoriques rares ; les assemblages recherchés et élégants de mots ; l'état d'esprit chevaleresque de Lew qui tente de débarrasser certains témoins de la notion de faute qui les infecte ; ses interrogations sur la nature d'un crime, s'agit-il d'un meurtre, d'un assassinat, ou bien d'un homicide justifiable, et si oui, pour quelles raisons ?


Le cas Wycherly prouve 60 ans après sa parution sans avoir pris une ride d'expression, et grâce à la traduction réactualisée en 2019 par les Editions Gallmeister, que (John) Ross MacDonald est un écrivain au talent toujours d'actualité et rarement égalé.
Commenter  J’apprécie          40
De son vrai nom Kenneth Millar, Ross Macdonald est un écrivain américain de romans policiers né en Californie en 1915 et où il décédera en 1983. Entre autres romans, il est célèbre pour ses polars (une petite vingtaine) dans lesquels figurent le détective privé Lew Archer, incarné deux fois à l'écran par Paul Newman. Certains de ces romans ont été chroniqués ici comme, Cible mouvante (1949), Noyade en eau douce (1950) ou Trouver une victime (1954). le Cas Wycherly (1961) vient d'être réédité dans une nouvelle traduction et version intégrale, dans une collection de poche.
Homer Wycherly, riche californien grâce au pétrole, charge Lew Archer de retrouver sa fille Phoebe, disparue depuis deux mois alors qu'il était en croisière. L'enquête s'avère complexe car Wycherly insiste lourdement pour qu'Archer ne contacte pas la mère de la jeune fille - leurs rapports sont plus que tendus depuis qu'une procédure de divorce est entamée – dernière personne l'ayant vue en vie…
Lew Archer va devoir déployer tous ses talents d'enquêteur pour remonter une piste vieille de deux mois, interrogeant maints éventuels témoins : chauffeurs de taxi, portiers d'hôtel, gérante de motel ou de meublé. Petit à petit des figures émergent, Catherine mère de Phoebe est alcoolique, Trevor, le beau-frère de Wycherly, au coeur fragile considère Phoebe comme sa propre fille. Et cette Phoebe, semble de plus en plus mystérieuse au fur et à mesure que l'intrigue avance, tous ceux qui l'ont croisée la décrive comme une jeune personne si triste, si affligée…
Le roman déroule gentiment, aucune piste sérieuse ou indices ne permettent au lecteur d'échafauder des hypothèses ce qui rend le bouquin terriblement attractif. Et même quand les embrouilles vont finir par arriver, des seconds rôles louches, un petit ami pour Phoebe, des soupçons de chantage et d'arnaques immobilières, rien n'éclaire réellement la lanterne du lecteur.
Polar à l'ancienne, le bouquin séduira ceux qui n'aiment pas la violence (il y a néanmoins des morts) tout en étonnant ceux qui sont habitués à y trouver de belles pépées perverses, clope au bec et rouge à lèvres pompier. Notre détective n'est pas franchement porté sur la chose, même quand une occasion facile va se présenter à lui. Un roman avec peu d'action, comme on l'entend aujourd'hui, tout est dans les dialogues, le non dit pour récolter une information, le sous-entendu, ou l'allusion pour jouer sur le registre de la menace voire exceptionnellement de l'érotisme. L'écrivain sait aussi nous tirer un sourire par quelques répliques inattendues (« … un cheval hennit à mon adresse depuis je ne sais où. Je ne lui renvoyai pas son hennissement. » ou bien « - Il a été D.J. avant. – Délinquant juvénile ? – Disc-jockey. »)
L'épilogue de cette intrigue compliquée nous ramène à un thème cher à l'écrivain, les secrets familiaux, ou comme le dit l'un des acteurs de ce bon polar « Vous commencez par d'innocentes galipettes dans le foin, et vous vous retrouvez à devoir tuer des gens. »
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (121) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}