Je savais en commençant ce roman que ce ne serait pas une lecture facile. Surtout que j'ai tendance a me mettre dans les chaussures de mes personnages. Et quand ça touche les enfants malades j'imagine ma propre détresse si cela touchait mes enfants.
Le roman débute par la fin de l'histoire. Un procès, une attente d'un verdict. le résultat final d'un procès pour savoir si l'on doit continuer ou arrêter les soins de Dylan.
Dylan est âgé de 2 ans et demi et est atteint d'une tumeur au cerveau. La chimiothérapie n'a pas eu le succès espéré et il est hospitalisé en réanimation suite à une pneumopathie. Les médecins annoncent à Pip et Max que la tumeur de leur fils continue de grossir et qu'il n'y a malheureusement plus grand-chose à faire à part les soins palliatifs pour lui éviter de souffrir. Max ne veut pas abandonner et trouve un traitement aux USA. Pip quant à elle ne veut plus voir souffrir son fils et veut arrêter les traitements. Comme ils n'arrivent pas à s'entendre c'est donc un juge qui devra prendre la décision à leur place.
Le roman va se composer de deux parties. le "avant" et le "après" la décision du juge. Nous aurons une alternance de chapitre entre Pip et Max avec chacun leur point de vue sur la maladie de Dylan., leur sentiment, leur peur, leur espoir quant à la vie future de leur fils.
Et dans la seconde partie, nous aurons leur vécu selon la décision du juge. Comment aurait donc été leur vie si le juge avait été en faveur de l'arrêt du traitement (pour Pip) ou s'il avait autorisé Max à emmener Dylan aux USA pour tenter un nouveau traitement. Comment revivre après un drame et le fléau de la maladie dans son ombre?
J'ai trouvé cette façon de structurer l'histoire très atypique et originale. Car elle nous donne le loisir de choisir notre propre version de l'histoire et surtout sa fin.
Clare Mackintosh aborde le thème de la maladie, de l'acharnement thérapeutique avec délicatesse et justesse. Elle ne tombe pas dans l'apitoiement et le trop plein de sentiment. Elle met en évidence des points que je n'aurais pas pris en compte si j'avais été dans le cas de Pip et Max. On parle rarement des sentiments des médecins ou du personnel soignant en charge des malades. Eux aussi ont des choix à prendre, à assumer. Ils ont aussi des sentiments même s'ils sont censés ne pas les montrer.
L'acharnement thérapeutique et le droit de mourir dignement font débat depuis quelques années. Nous avons vu dans les journaux récemment une famille se battre car elle n'était pas d'accord sur le choix du traitement. C'est je pense le pire choix que l'on puisse devoir faire dans une vie et je ne souhaite à personne de devoir le faire un jour.
Ce roman m'a touché, m'a fait pleurer, car oui je n'ai pu m'empêcher de me mettre à la place des parents (surtout que ma fille a le même âge que Dylan dans cette histoire) et de me poser la question : qu'aurais-je fait à la place de Pip? (...)
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