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J'avoue avoir été emballé par les 150 premières pages de ce roman , la suite ayant été un peu plus laborieuse avec un dénouement un peu .....
Bon , nous sommes à Bristol , dans un lycée. Noah et Abdi sont deux amis très
unis . Très unis ? A voir .L'histoire pourrait nous en faire douter quelque peu . Noah est un jeune " blanc " , de bonne famille et Abdi est réfugié Somalien . Oui , et alors , me direz- vous ? Et bien voilà : Noah est atteint d'un cancer en phase terminale et ses copains se comptent sur les doigts d'une main .Abdi lui , est un jeune immigré dont la compagnie n'est pas forcément " très recherchée " non plus .Alors , oui , dans ces conditions...Et si quelqu'un veut s'interposer....briser cette alliance semble très compliqué...
Une nuit ,l'union idyllique va conduire nos deux jeunes vers une casse autos et près d'un cours d'eau où ..... le drame...Terrible , incompréhensible...
Jusque là , vous êtes scotché, acteur d'une aventure....
Et puis , donc , il se passe quelque chose de grave qui vient perturber une histoire bien , très bien lancée , qui ne demande qu'à vivre...
A partir de là , c'est plus compliqué , Noah et Abdi sont muets , vous verrez pourquoi , et on sombre dans un récit très , voire trop conventionnel , parfois aussi un peu "facile " mais " complexe ", qui allie guerre , racisme ,vengeance , coups de feu ou encore naïveté...La fin surviendra par l'intermédiaire de lettres qui rétabliront une vérité que l'on sentait poindre depuis un certain temps, sans grande surprise , donc ...
La traduction est alerte et on pourra apprécier le passage d'un " regard à un autre " qui nous pousse à rester attentifs pour bien comprendre l'ensemble de l'intrigue .
L'enthousiasme du début s'est émoussé , certes , il reste cependant que ce roman mérite notre attention , ne serait - ce que pour bien voir les forces ...et les limites d'une belle amitié...A vous de juger , les amis.
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En attendant l'arrivée d'une dizaine de thrillers en poche d'auteurs que je n'ai jamais lus encore, et d'autres avec "titres à la...", il me restait deux Gilly Macmillan non lus. Et comme en définitive je l'aime bien, cette auteure, et que j'ai une sorte de manie ces jours-ci pour les thrillers dits "domestiques" (qui se passent dans le foyer, la famille, voire la communauté proche), je m'y sens bien, avec Gilly Macmillan. Pas de sang, pas de meurtres horribles, ce n'est pas son genre. Son genre à elle ce sont les secrets, les relations entre membres d'une même famille, ou dans un couple, les renversements de situation qui ne préviennent pas, des côtés sombres, un suspense à vous tenir éveillé pour arriver à la fin. Elle excelle dans le côté analyse psychologique des gens. Ce qui nous fait nous attacher à ses personnages, même aux plus secondaires. Elle a aussi pour elle sa ville de Bristol, avec ses différents quartiers, son histoire presque millénaire, et avec tout le brassage ethnique qui fait de cette ville un lieu d'arrivée de réfugiés depuis plusieurs siècles..... Ce qui fait que chacun de ses thrillers peut y être situé.. et on s'y installe, on découvre, roman après roman. Et là j'en reviens à ce livre "Les meilleurs amis du monde". Dont le titre était : "Odd child out" (grr.. mais bon, cette fois le titre français n'est pas trop idiot, et c'était en fait intraduisible dans le sens où il s'agit de deux ados).

Ed Sadler, photographe spécialisé dans les pays d'Afrique soumis aux guerres civiles, aux exactions de milices, forçant d'autres pays à accueillir les réfugiés dans d'immenses camps où tout manque, organise sa première exposition dans sa ville de Bristol. Dans une galerie où ses photos sont mises en valeur, un monde fou se presse, coupes à la main, petits fours, un brouhaha joyeux de gens de tous milieux, mais en majorité journalistes et reporters, et amis de la famille Sadler. Pourtant Ed et sa femme Fiona sont effondrés : l'oncologue de leur fils Noah, 15 ans, vient de leur donner la pire nouvelle qu'ils pouvaient apprendre. Ed garde le sourire, il y a, dans la foule, son fils et son meilleur ami Abdi qui passent avec les plats de petits fours. L'amitié entre les deux garçons date de l'entrée au collège : Abdi, enfant d'une famille somalienne réfugiée à Bristol depuis des années, a obtenu une bourse pour entrer dans ce collège prestigieux, et lui et Noah sont tous deux tête de classe, ils s'aident, travaillent ensemble, et font toutes les activités périscolaires ensemble.
Plus tard, le soir, on retrouve les deux garçons, dans la nuit, entrant dans une casse automobile en courant, en passant par dessus la grille, ils courent jusqu'à être stoppés par le bord en béton du quai de la rivière. On y voit à peine. Mais l'un des deux tombe brutalement à l'eau. Un témoin ayant vu la scène de loin appelle la police.

Au même moment, le détective Jim Clemo, que l'on avait découvert dans "Ne pars pas sans moi", en thérapie après avoir craqué sur l'enquête précédente, finit sa dernière séance avec sa psy, et est réintégré dans ses fonctions. Et immédiatement mis à la direction de cette affaire. Un des enfants est à l'hôpital général, l'autre est à l'hôpital privé pour enfants. L'un est dans le coma. L'autre ne parle pas. Il est en état de choc.


On va connaître la famille Mahad et son histoire. Les passeurs, la naissance d'Abdi dans le désert, aux portes d'un camion bondé, les passeurs impatients. La grande soeur Sofia, étudiante brillante, le père chauffeur de taxi, la mère qui aide d'autres réfugiés de tous pays dans un centre d'accueil... et leurs relations avec la famille Sadler, dont la situation sociale et financière est à l'opposé de la leur. Et quelle est la relation entre cet accident et certaines des photos de l'exposition prises dans un camp en Somalie ? Les deux familles que tout sépare sauf l'amitié entre leurs fils sont soumises à un mystère insoluble. Que faisaient leurs fils, ados parfaits, dans cette casse, et que s'est-il passé ? L'un dans le coma, l'autre en état de choc, la police est contrainte de s'immiscer dans la vie privée et les secrets de deux communautés.

J'ai beaucoup aimé, juste un mini bémol lorsque j'ai deviné un des multiples secrets très vite, à propos du père d'Abdi. Mais c'est prenant, "haletant" comme on dit, et je recommande aux amateurs de thrillers anglais qui font pourtant chaud au coeur.

Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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Tous les ingrédients sont là pour faire de ce livre un roman prenant, haletant et qui met en scène des personnages attachants liés par l'amitié et l'amour, tout en tentant de se faire une place dans une vie où tout a basculé du fait de la maladie, de l'exil, de la peur. J'ai aimé.
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Bristol, Angleterre

Noah est un jeune Anglais de famille aisée, atteint d'un cancer qui lui vaut des hospitalisations régulières. Abdi est un jeune Somalien d'une famille de réfugiés qui, par son travail, a obtenu une bourse pour étudier dans la même école privée que Noah. Marginaux chacun à leur façon, ils sont tout de suite devenus «  les meilleurs amis du monde ».

Que s'est il passé à minuit sur les bords du canal de Bristol entre les deux adolescents pour qu'au petit matin la police soit appelée sur les lieux ? L'inspecteur Jim Clemo est chargé de l'enquête.

L'histoire commence bien, alternant les récits des différents protagonistes : les deux ados, leurs parents, l'inspecteur et son adjoint. Et puis ça s'enlise un peu et le récit part dans une direction inattendue qui ne m'a pas emballée. La toute fin rattrape un peu la chose…
On n'est clairement pas dans un thriller mais plus dans un « roman psychologique avec intrigue policière », bien écrit , on ne s'ennuie pas mais on reste un peu sur sa faim quand même !

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A première vue, ce roman réunissait tous les éléments (enquête policière sur fond de tensions raciales, différences culturelles, poids du passé…) pour me plaire mais malheureusement je suis restée de marbre pendant ma lecture.
L'histoire se déroule sur quatre jours, à Bristol dans le sud-ouest de l'Angleterre. Noah et Abdi sont amis depuis leur rencontre au lycée. Une amitié sincère mais singulière car Noah souffre d'un cancer stade terminal et Abdi est fils de réfugiés somaliens. Leurs différences les ont rapprochées et soudées. Mais les apparences peuvent être trompeuses. En effet, un matin, le corps de Noah est repêché dans le canal de la ville et est envoyé d'urgence à l'hôpital. Abdi est retrouvé sur les lieux, choqué et mutique. C'est le détective Jim Clemo, fraîchement réintégré après un arrêt maladie lié à une précédente affaire, qui est en charge de déterminer ce qui s'est réellement passé.
Le début du roman commence par la fin ; page après page l'auteur va remonter le fil de l'histoire d'amitié des deux adolescents et tenter d'en comprendre les origines, les points forts et les failles ainsi que les conséquences.
Plus que le rythme extrêmement lent du récit, c'est l'absence d'épaisseur des personnages qui m'a manquée. Je n'ai ressenti aucune émotion vis-à-vis d'eux. Ni empathie, ni agacement, rien. Pour moi, l'auteur est resté superficiel à tout niveau. Il a survolé son histoire, ses thématiques (peut-être trop nombreuses pour les exploiter correctement) et ses personnages. Ce manque de profondeur a rendu ma lecture pénible et j'ai eu de la peine à arriver au bout. En un mot : encéphalogramme plat. Rendez-vous manqué pour moi. Je vous laisse vous faire votre propre avis.

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En refermant ce roman , j'éprouve un sentiment mitigé .
Certes , je ne me suis pas ennuyé un instant . C'est bien écrit , sans aucune longueur , mais j'ai l'impression que l'auteure ne m'a pas raconté une , mais deux histoires .
D'abord l'histoire de Noah , un adolescent atteint d'un cancer qui a "un accident" et se retrouve hospitalisé , dans le coma , mais ... est-ce vraiment un accident ?
Son meilleur ami , Abdi , un fils d'immigrés somaliens , qui l'accompagnait en est-il le responsable ?
Puis , à la moitié du livre , on bascule sur l'histoire
d'Abdi et de sa famille ...
C'est pourquoi j'ai trouvé un manque d'unité à ce roman . J'ai apprécié la fine et intéressante description de l'amitié et des rapports entre les deux garçons .
Mais des 3 livres de Gilly Macmillan que j'ai lus , c'est celui qui m'a le moins emballé ( l'intrigue de "Ne pars pas sans moi" est plus prenante ) .
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Nous sommes à Bristol, sud du Royaume-Unis.
Noah et Said se rencontrent au lycée : ils ont 15 ans.
Dans ce lycée, l'un y est parce que sa famille est aisée, l'autre parce qu'il a eu une bourse.
Noah a tout pour être heureux sauf qu'il est atteint d'un cancer très agressif et en traitement depuis son plus jeune âge.
Said, lui, fait partie de la communauté somalienne. Sa famille a fui son pays, s'est retrouvée dans un camp de réfugiés et a décidé d'émigrer vers l'Angleterre.
L'histoire commence par la fin, un drame se produit dont le lecteur essayera de comprendre les tenants et les aboutissants.
Que s'est-il passé ? Que faisaient Said et Noah près de ce canal en pleine nuit ? Se sont-ils disputés ? Chacun à leur manière, ils seront plongés dans un profond mutisme…

Parlons d'abord des points positifs du livre.

Il y a des qualités certaines au niveau de la narration. J'ai beaucoup aimé par exemple le fait qu'on ne sache jamais qui va parler. le lecteur peut ainsi être confronté à l'un des 2 amis, ou aux parents, ou à la famille. Celui qui prend la parole livre alors sa perception de l'histoire, sa manière d'analyser les événements, ses doutes ou ses certitudes. Cela offre au récit un peu de mouvement même si le rythme des événements est finalement assez lent.
La construction du récit se résume à 5 jours et à un épilogue. le jour 1 pose les faits, les autres n'apportent pas beaucoup de révélations mais permettent de ficeler l'histoire.

Les thèmes sont plutôt intéressants même s'ils ont déjà été exploités (et plutôt brillamment) dans d'autres livres à la fin 2017 ou au début 2018.
On s'attend à un cliché bien politiquement correct : le petit blanc qui se lit d'amitié avec le petit noir. Ce n'est pas le cas. L'auteur s'en sort relativement bien sur ce sujet.
« La victime est blanche et l'autre appartient à la communauté somalienne. L'affaire est extrêmement sensible. » Je m'attendais au pire… le pire n'est pas arrivé, ouf !

Les thèmes abordés ne sont pas inintéressants :
La vie dans le camp de Hartisheikh, un camp de réfugiés.
La communauté somalienne en elle-même.
L'exploration des tensions raciales quand une communauté réfugiée arrive en masse dans une petite ville.
Les différences culturelles entre une famille d'immigrés et une famille aisée bien installée dans sa communauté.
Le poids du passé et de ses secrets.

Au début du livre, l'auteur nous fait de belles promesses par la voix d'un policier chargé de l'affaire
« … Car ni lui ni moi n'avons su déceler la vraie nature de cette affaire : menaçante, puissante et sournoise, le genre que l'on ne voit pas venir, mais qui est capable de faire volte-face et de vous surprendre avec sa morsure acérée. »
Alors là, il va quand même falloir se calmer 2 minutes.
L'intrigue est conventionnelle, sans originalité transcendante et parfois sans réel fil conducteur notamment dans la seconde partie du livre.
J'explique : la problématique de base est de savoir ce qui est arrivé à Noah.
Puis, au fur et à mesure, on s'égare en circonvolutions qui finissent par nous faire perdre notre latin tant d'autres problématiques (dont moi je me foutais comme d'une guigne) finissent par apparaître. Mais encore, à la limite, je veux bien concevoir qu'on puisse y trouver un fil conducteur même s'il est ténu, et donc un certain intérêt.

Non, le reproche majeur que je fais à ce livre est tout simplement son manque d'émotions.
En ce qui me concerne, je n'ai rien ressenti du tout : ni compassion, ni empathie.
C'est un récit linéaire, presque de l'ordre d'un rapport de médecin légiste.
C'est froid, imperméable, détaché, neutre et passif.
Je n'ai ressenti aucune empathie : ni pour la famille de Noah dont les parents sont terrassés par leur enfant malade, ni pour la famille de Said dont le fils est suspecté parce qu'il est l'Etranger.
Pas non plus pour les situations évoquées dans le camps de réfugiés (on est à des années lumière du Norek pour ce qui est de l'affectif),
Ni pour la liste faite par Noah des choses qu'il veut faire avant de mourir (je vous renvoie au livre de Julien Sandrel qui est d'un autre niveau émotionnel)

Je me suis demandée pourquoi…
Certes, c'est lent, mais en général ça ne me pose pas plus de problème que cela quand l'auteur prend son temps pour asseoir l'histoire.
Certes, c'est sans effet de manche : pas de grosse révélation, de twist final de dingue, de renversement de situation…
Simplement, ça ne m'a pas atteint. le texte a littéralement glissé sur moi sans m'interpeller une seule fois, et surtout, sans déclencher le moindre battement de coeur.
Je n'ai pas détesté,
Mais je n'ai pas aimé non plus.
Ca m'a simplement laissée de marbre et pour moi c'est un très mauvais signe…
Difficile de croire que c'est le même auteur qui a écrit l'excellent "Ne pars pas sans moi."

Lien : https://audebouquine.blogspo..
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Que s'est-il passé au bord du canal ?
La scène commence ainsi… Noah Sadler, enfant d'une famille aisée, se trouve au bord du canal avec son meilleur ami Abdi Mahad, fils de réfugiés somaliens. Un appel au secours… Les pompiers, la police… Noah Sadler est repêché, du moins son corps. Son esprit inerte. Abdi n'est pas dans un meilleur état, s'il est conscient, il refuse de prendre la parole. Peu de temps avant dans cette ville de Bristol, une marche contre le racisme a dérapé. La police est accusée d'avoir mal assuré sa mission. C'est une enquête délicate que l'enquêteur Jim Clemo reprend en mains après un long arrêt maladie. Une enquête sensible où la question est toute aussi simple que complexe : que s'est-il passé ?

Jour après jour, le quotidien de deux familles opposées
Exit les chapitres, Les meilleurs amis du monde se découpe en six journées. Gilly MacMillan nous transporte dans des parcours de vie tumultueux en nous présentant les points de vue des protagonistes des deux familles.

D'abord, Noah Sadler, qui s'il ne peut ni parler ni bouger, arrive à avoir conscience de son environnement et à penser. Ses scènes sont paradoxalement et tristement vivantes. Mort à l'extérieur, vivant à l'intérieur. Pire encore, gravement malade depuis plusieurs années, Noah Sadler est condamné. Il raconte pas à pas ses sentiments, sa vie auprès d'Abdi, les conflits qui ont opposé ses parents, son profil est construit ingénieusement et l'écriture nous rend sensible à son personnage. Gilly MacMillan s'intéresse aussi aux deux parents Sadler. La mère qui a tout donné pour son fils et qui ne voit pas d'un très bon oeil la famille Mahad, contrairement à son mari. Ed Sadler, le père, est au contraire fier de l'amitié naissante entre Abdi et Noah… Il connait plutôt bien le parcours de la famille Mahad, qui a vécu un temps dans un camp somalien puisqu'il y était reporter photographe. D'ailleurs, la soirée de l'accident, Ed vivait l'un des moments les plus marquants de sa vie : sa propre exposition présentant son travail auprès dans les camps de réfugiés. La famille Sadler est celle d'une famille plutôt aisée mais dont la maladie ronge la famille et pour qui l'évènement du canal est une rupture brutale de l'unité familiale.

Gilly MacMillan brosse tout un autre portrait de la famille Mahad. Nur et Maryam sont Somaliens. Ils ont vécu plusieurs mois dans un camp de réfugiés avant d'arriver dans la ville anglaise de Bristol. La famille essaie de s'intégrer comme elle peut, Nur est chauffeur de taxi et connait quelque peu l'anglais. Maryam est une mère aimante et qui a besoin de sa fille Sofia pour lui traduire l'anglais. Sofia fait des études, tandis qu'Abdi est plus jeune, et scolarisé dans la même école privée que Noah. Les finances familiales ne sont pas extraordinaires mais suffisantes pour vivre. le rêve de l'intégration s'éclipse brutalement lorsque Noah est aux urgences et qu'Abdi, sous le choc, n'émet pas un mot.

Une histoire touchante qui ne va pas jusqu'au bout
Vraisemblablement, tout oppose la famille Sadler et Mahad. Que ce soit l'argent, l'intégration, la langue… le lien entre les deux familles qui connaissent des relations relativement neutres sont l'amitié entre Noah et Abdi. Chacun présente leur amitié comme sincère. Pourtant plus l'enquêteur Jim et son suppléant Woodley creusent, plus l'idée d'une tentative de meurtre surgit. Si c'est le cas, est-ce volontaire ou un accident ? Il n'en faut pas plus pour Emma Zhang, journaliste, qui pressée de réaliser des scoops, va se servir de cette affaire pour en faire une polémique autour d'un crime raciste.

J'ai bien aimé cette histoire de Gilly MacMillan, Les meilleurs amis du monde. Ne serait-ce qu'il est difficile de ne pas être touché. La vie quotidienne de Noah Sadler, dans l'état et l'avenir qu'on lui sait, est rendue encore plus triste lorsque l'on découvre les difficultés sociales qu'il a. Quant à la vie de la famille Mahad et de l'ambiance qui règne à Bristol, sur la recherche de polémiques par les médias agitant le drapeau de la haine, nous sommes cette fois-ci touché par les réalités contemporaines de notre époque. de manière inquiétante, l'histoire de Noah et d'Abdi pourrait être réelle. Elle est une formidable leçon contre les préjugés, et soutient l'idée qu'il faut patienter la fin de l'enquête pour s'en faire une opinon concrète.

Cependant, Gilly MacMillan a manqué de peu une histoire brillante. Les meilleurs amis du monde aurait gagné à être choquant si le climat raciste sortait de la simple description d'ambiance pour en devenir une expression à Bristol. Plusieurs fois l'écrivaine mentionne la marche contre le racisme, et appuie fortement sur l'origine étrangère de la famille Mahad, ces points-là auraient pu davantage être appuyés pour que l'histoire prenne de l'ampleur et choque le lecteur. Si je n'ai rien à dire sur la famille Sadler, les détectives m'ont peu marqué. Sans vraiment de personnalité, ils n'apportent pas grand chose à l'histoire, si ce n'est peut-être même du superflu avec l'histoire de la soeur du détective Jim. de même, le passé du détective n'est que décris et n'influence pas son enquête présente. Enfin, Emma Zhang qui est la journaliste à la recherche de la polémique n'a qu'un rôle secondaire. On aurait pu imaginer qu'elle soit le détonateur entre le crime qu'elle juge raciste et la population locale hostile aux immigrés. Avec ces ingrédients, Gilly MacMillan aurait pu nous livrer un roman brillamment antiraciste et plus choquant. Pour autant, Les meilleurs amis du monde reste une histoire que je recommande.
Lien : https://leschroniquesdejerem..
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Je ne sais pas vous mais pour ma part je n'ai aucun scrupule à abandonner un livre. Pour moi la lecture est un plaisir où il ne doit y avoir aucune contrainte.

Et là avec ce roman policier, je me sens dans la contrainte. Je m'ennuie, je ne me suis pas attaché aux personnages ni à l'enquête. Ce matin en le prenant je ne me suis rendue compte que je me fichais de l'avancée de l'enquête.

Je pense que ce détachement et cette déception vient de la construction du roman. Il y a 3 changements de narration qui se font rapidement à chaque fois, il doit y avoir 2/3 pages par narrateur, on a pas le temps de s'immerger dans le récit que bim on passe à un autre personnage, un autre point de vue.

Et j'ai également le pressentiment que si je poursuis si j'insiste je serai de toute manière décue par la fin.

Je me dis que sans doute aussi cet abandon est dû au fait que c'est le 4ème policier/polar que je lis d'affiler, moi qui est l'habitude de changer de genre à chaque lecture, je pense que j'ai un trop plein et qu'il faut que je passe à autre chose...
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Quoi de plus plaisant qu'un polar ? Entendez par là une histoire efficace qui vous accroche dès les premières pages et vous tient en haleine jusqu'à son point final. C'est un plaisir que j'aime à m'offrir de temps à autre. Encore faut-il que le roman soit exempt de violence gratuite, qu'il soit ancré dans un contexte social ou historique et que l'intrigue repose de préférence sur un ressort psychologique. Cela fait beaucoup de conditions, me direz-vous. Oui, et c'est sans doute pourquoi je ne me laisse pas plus souvent tenter par le genre... Mais, pour en revenir à ces meilleurs amis du monde, ils ont honnêtement rempli le job.

Noah Sadler et Abdi Mahad sont deux adolescents inséparables. Elèves dans le même collège coté de Bristol, ils aiment s'affronter aux échecs et il règne entre eux une saine émulation scolaire. Deux jeunes garçons comme tant d'autres ? Pas vraiment. Noah est atteint d'un cancer, et il sait qu'il n'en a plus pour très longtemps. Quant à Abdi, il est originaire de Somalie, où ses parents et à sa soeur aînée ont été réfugiés dans un camp avant de trouver asile en Angleterre. le caractère exceptionnel de leurs situations respectives a sans doute été le ciment de leur indéfectible amitié.

Alors comment expliquer qu'Abdi ait pu pousser Noah dans l'eau d'un canal en pleine nuit ? Et d'ailleurs, que faisaient-ils tous les deux aux abords de la casse où s'est déroulée la scène ? Voilà qui ne leur ressemble vraiment pas. Mais ces questions restent obstinément sans réponse car Noah est dans le coma et Abdi, sous le choc, demeure prostré.

Ce qui semblait un dramatique fait divers risque de prendre une tournure politique : quelques jours plus tôt, une manifestation anti-migrants a dégénéré dans les rues de Bristol, et une jeune journaliste flaire là la possibilité de faire un coup médiatique...

Que s'est-il réellement passé ? L'un ou l'autre des garçons aurait-il appris quelque chose qui les aurait amenés à se conduire d'une manière aussi inhabituelle ?
Les enfants sont souvent beaucoup plus doués qu'on ne le croit pour percer les secrets qu'on voudrait leur cacher, et l'enquête fera ressurgir de douloureux souvenirs que l'on avait voulu enterrer...

Lien : https://delphine-olympe.blog..
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