Mouraille de l' Uillaoude.
Une truie à la recherche de truffes dans un village des basses alpes, sacré départ pour un polar du terroir. Des hippies junkies, des villageois qui roulent en 4 CV, les froidures du mois de décembre en pleine
Provence. Et Laviollette qui débarque pour mener l'enquête sur la disparition de ces fameux hippies. Un commissaire aux antipodes des super flics. Un brin insignifiant, passe partout, mais pugnace, plein de poésie et qui sait mieux que quiconque, en douceur, démêler l'écheveau de ces disparitions. Un roman policier qui fait de Laviollette un investigateur que l'on a envie de suivre dans d'autres aventures, un hybride de Maigret et Colombo, de ces hommes qui avancent en plein jour sans en avoir l'air. Observateur, fin limier des âmes tordues poussées au crimes par l'amour, la jalousie et la convoitise. En tout cas une échappée belle au pays de
Giono, menée de main de maître par un écrivain qui se dit lui même " Ecrivain des pauvres" , militant de première édition directement en format poche ( pour sauver les arbres). Un homme que l'on peut rencontrer au bistrot de Forcalquier où il a ses habitudes. Il semble y avoir du
Pierre Magnan dans ce commissaire Laviolette.