AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,47

sur 18 notes
5
0 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Après avoir découvert cet auteur avec "Les écailles d'or", je reste avec lui en Égypte. Le détective privé, ancien policier, réfugié soudanais me plaît. Le titre le dit bien "Les ombres du désert". L'action de cet opus se déroule plutôt à Siwa, loin de la capitale qu'est le Caire . Makana, est engagé par un riche avocat afin de découvrir ce qui est réellement arrivé à une jeune fille brulée dans l'incendie de son logement. Arrivé à Siwa, oasis d'origine de cette jeune fille, notre détective fera face à des êtres parfois plus sauvages que cette terre aride.
Il met carrément les pieds dans une petite société, corrompue, pays de la cupidité, des vieilles rancoeurs, des secrets, de la méfiance, des traditions insensées, de l'hypocrisie religieuse. Les personnages sont "gros" dans ce roman. Le flic ripou, l'autre haineux, le juge corrompu, le médecin alcoolo, les méchants des méchants, bref des personnages caricaturaux. Est-ce voulu ? Est-ce pour mieux souligner que tout n'est-il pas "gros" dans ces contrées qui nous semblent si lointaines et si incompréhensibles ? Tout parait excessif chez ces personnages. Aucune nuance. Et bien sûr, notre héros fera encore une fois face à ses vieux ennemis de toujours: ceux qui l'ont chassé du Soudan et ceux qui le surveillent de près en Égypte.
Personnellement, "Les écailles d'or" m'avait paru plus achevé, plus probable, moins rocambolesque que ce titre. Petite déception mais qui ne gâche pas totalement le plasir de la lecture ne serait-ce que pour le constat sans la critique du sort fait aux femmes dans ce monde d'hommes.
Commenter  J’apprécie          230
Troisième enquête de Makana, l'ancien flic soudanais refugié politique en Egypte. Après les bas-fonds du Caire, le voila parti à l'ouest du pays, pas bien loin de la frontière lybienne, dans un coin reculé du désert où Alexandre le Grand fut conforté dans son statut de pharaon par un oracle.

Une vieille ville sur une colline, et à ses pieds, une cité où règnent comme partout en Egypte, la corruption et l'influence grandissante des djihadistes.
La galerie de portraits offerte dans ce roman va du médecin alcoolique au flic un peu pourri et dévoré par l'ambition (des classiques du genre), de pères incestueux au commerçant un peu trop prospère, du simplet au cadi (juge), ces deux derniers ayant un commun d'être sauvagement assassinés…

Mais ce qui se dessine dans ce polar, ce sont surtout des portraits de femmes : veuves misérables, gamines violées et asservies, femmes voilées et soumises, féministes en lutte contre la société ancestrale machiste. Des femmes que l'islam avilit, cache dans les niqabs : aucun jugement pourtant, juste un constat qui donne de la matière à ce polar plutôt réussi !
Commenter  J’apprécie          40
Après, Écailles d'or et Meurtres rituels à Imbaba voici la troisième enquête de Makana, détective privé pas comme les autres.
Chargé par Mme Ragab de suivre son mari, qu'elle croit infidèle, Makana découvre que ce dernier, avocat, protège en réalité une adolescente brûlée dans l'incendie de son domicile. Celle-ci succombe à ses blessures quelques jours plus tard. Makana enquête à la demande de l'avocat, qui soupçonne un crime d'honneur.
Dans ce troisième volet, Bilal Parker s'attache à la société patriarcale qui régit la vie des cairotes aux quotidien. Une société où l'islam fait loi. Une la femme n'a pas sa place. Et pourtant au Caire comme ailleurs, une partis de la population rêve du société progressiste.
Il va être question ici de la condition de la femme, de la place des femmes, des droits de celles-ci, l'auteur pose la questions de l'égalité homme-femme dans un pays qui laisse peu de place à ses concitoyennes.
Forcément ça me parle et j'ai aimé cette incursion et ce nouveau voyage au coté de Makana dans la capitale millénaire de l'Egypte qui reste toujours une des héroïne de ces romans.
Vivement la suite ?
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          32
Perdu dans les dunes du désert...

La dernière page de Meurtres rituels à Imbaba s'achevait sur les images du World trade center en train de s'effondrer. Ce qui promettait une ambiance paranoïaque et explosive pour ce troisième volume des enquêtes de Makana. Las l'auteur a refroidi les attentes avec une intrigue qui s'éparpille beaucoup trop.

Les problématiques qui secouent l'Égypte et qui pourraient donner un bon polar ce n'est pas sa qui manque. Entre le sexisme d'état et religieux, la corruption rampante et la lutte contre le terrorisme, le Moyen-Orient est une mine d'or pour les conteurs d'histoires sombres. le problème c'est que l'auteur a jugé bon de tous les incorporer à son récit. Créant ainsi un enchevêtrement d'intrigues qui se rejettent entre elles, rendant le récit inutilement complexe.

De plus l'auteur ne parvient pas à instaurer une véritable atmosphère dans ce village perdu de Siwa où l'on suit Makana qui pose des questions auxquelles les habitants répondent de manière évasive. On s'ennuie le temps que l'enquêteur rassemble les pièces du puzzle, le tout pour une intrigue qui se révèle prévisible sur bien des aspects.

Enfin c'est la première fois depuis que j'ai commencé à lire ses enquêtes que le caractère placide de Makana m'a paru incompréhensible, il est bien trop souvent spectateur de drames qu'il aurait pu éviter. Signalons aussi qu'il a tendance à se sortir indemne de situation épineuse de manière un peu trop aisée.

Une saga qui vaut toujours le détour de par le dépaysement qu'elle offre mais ce troisième opus se perd dans les dunes sableuses et fait miroiter une intrigue palpitante qui ne s'amorce que bien trop tard.

Lien : https://culturevsnews.com/
Commenter  J’apprécie          20
Au fil de ses romans, Parker Bilal a fait de son héros Makana, un des détectives « exotiques » les plus reconnus de la thrillersphère. Au même titre qu'Oussama Kandar, le qomaandaan de Cédric Bannel dans ses romans sur l'Afghanistan (Kaboul express, Baad) et bien d'autres. Makana qui vit d'enquêtes au Caire est un ancien policier soudanais, chassé de Khartoum par la révolution et des collègues peu scrupuleux. Il y a perdu sa femme et sa fille, mais il a toujours espoir que l'une ou l'autre ou les deux soient toujours vivants. Cette obsession le suit dans tous les romans de Bilal. Son intelligence, sa probité, sa curiosité le mènent à résoudre des énigmes qui, de prime abord, sont très complexes voire insolubles surtout grâce à une philosophie très différente de celle des personnes qu'ils côtoient en Egypte.
Dans cet (ancien) opus, il est amené à enquêter sur une jeune fille, soi-disant morte accidentellement dans l'incendie de son magasin. Il n'en croit pas un mot d'autant que le père de la victime, un ancien truand et djihadiste serait revenu d'un voyage lointains en Europe. Les pérégrinations et le flair de Makana vont le conduire dans une ville éloignée Siwa. L'hostilité des habitants, des commerçants, d'une police corrompue même vont aller de pair avec des disparitions mystérieuses dont on va lui donner la paternité. Mais l'homme a plus d'une corde à son arc et d'une ruse dans sa besace. Malgré tout le monde ligué contre lui, il va résoudre les meurtres de Siwa et celui de Karima la jeune fille, pour un final surprenant.
Commenter  J’apprécie          20
Parker Bilal réussi magnifiquement bien à nous mener par le bout du nez tout au long du roman. Plusieurs histoires se côtoient et semblent sans aucun rapport l'une avec l'autre. Et meme si en tant que lecteur, on se doute bien que l'ensemble forme un puzzle parfait, il m'a été très difficile d'esquisser ne serait-ce qu'une idée. Et à cela je dis bravo.
Dans ce troisième tome des enquêtes de Makana, celui-ci se voit confier pour mission d'enquêter sur le suicide d'une jeune fille. Ses investigations vont le mener à Siwa où il se retrouve malgré lui impliqué dans une autre enquête, celle du meurtre d'un important officiel local.

Série Makana Tome 3/4
Commenter  J’apprécie          10
J'ai apprécié ce tome 3 des aventures de Makana, mais je ne peux pas dire si je l'ai autant aimé que les deux précédents. Au départ, il m'a plu que le détective se retrouve à passer d'une filature à quelque chose de tout autre. Il m'a aussi plu que l'énigme reste opaque pour moi. Je n'ai rien deviné avant que l'auteur ne le décide. Par exemple, lorsque Makana arrive à Siwa en pleine enquête pour meurtre, je me doutais, comme lui, que les choses étaient plus complexes qu'il n'y paraissait.
Après un bon démarrage, l'intrigue traîne un peu. Cela ne m'a pas trop gênée: l'auteur pose certaines choses, Makana prend la mesure de faits, de personnages... En arrière-plan, on retrouve les interrogations du détective concernant sa fille. le personnage principal reste très sympathique. C'est reposant, cela fait un protagoniste dont le lecteur peut être sûr.
Pour moi, les fils des énigmes n'étaient pas forcément faciles à démêler. Je pense que le meurtrier de Siwa aurait dû s'attaquer d'abord aux personnes les plus nuisibles...
[...]
Lire la suite sur:
Lien : https://www.lalivrophile.net..
Commenter  J’apprécie          10
De l'Agatha Christie mal revisité.
Ennuyeux. Reste la description de l'intensité de vie en Egypte
Commenter  J’apprécie          10
J'ai beaucoup apprécié de partir à la découverte d'une Egypte éloignée des cartes postales touristiques ou des épouvantails sécuritaires. Les ombres du désert se passe à Siwa, qui est une ville coincée entre plusieurs oasis, au Nord-ouest de l'Egypte, et à proximité de la frontière libyenne. L'auteur réussi parfaitement à retranscrire la chaleur sèche et l'omniprésence oppressante du désert, ainsi que l'isolement de la ville.

Isolement géographique, bien sûr, mais aussi isolement administratif. On comprend que la conception de la justice, là-bas, n'est pas la même qu'au Caire, trop éloignée, inaccessible.

Ecriture, style, construction, Parker Bilal maîtrise tout cela, ce qui est déjà énorme dans le panorama du polar actuel. La mécanique policière est implacable, et, quand on devine le qui?, reste toujours en suspens le pourquoi ?

Les ombres du désert est donc un bon polar tout court, mais aussi un bon polar ethnique.

J'ai quand même des critiques à émettre.

La fin est un peu longuette. Ca n'en finit plus de rebondir, et ça finit par rebondir pour rien, simplement pour intégrer ces événements dans un contexte plus large qui ne s'intègrent malheureusement à l'histoire. Ce n'est pas parce que le livre évoque trois ou quatre fois des événements en Palestine qu'il s'inscrit dans ce contexte.

Malgré toutes ses qualités, j'ai mis du temps à le lire. le reposer n'était pas un problème, le retrouver n'était pas spécialement une fête, bien que la fin m'a gardée rivée. Pourquoi ?

L ‘auteur n'a pas réussi à m'impliquer dans son histoire. Je me fichais comme d'une guigne de qui avait tué et pourquoi. Je n'avais pas d'empathie pour les victimes, aussi différentes soient-elle. Je voyais nulle part où était réellement abordée la place des femmes dans l'Islam, pas d'histoire secondaire ou d'anecdote qui y soit reliée – à ça ou n'importe quel thème. Juste le suivi têtu d'un ancien policier qui quittait le Caire pour une petite ville éloignée tandis que l'Intifada faisait rage dans les territoires occupés. Je lisais une histoire certes bien racontée, mais en deux dimensions.

De même, aucun des personnages ne m'a touché – sauf une personne, mais à la fin -. Ils sont pourtant tous, à un degré divers, intéressants, dotés de qualités et de faiblesses, de zones d'ombre et de bravoure. Et pourquoi ça ? Parce que je n'ai pas été impliquée dans leur existence, évidemment, mais aussi, encore, toujours, parce que l'auteur utilise beaucoup trop la description au lieu d'utiliser l'exposition (le fameux « Show, don't tell »). Il me dit comment sont les différents protagonistes au lieu de me le montrer. Il a fallu attendre la fin du livre pour que je ressente un peu ce que c'était qu'être une femme dans cette ville. Les personnages parlent, s'agitent, mais l'auteur ne nous fait pas plonger dans leur coeur, ne nous pose pas sur leur épaule pour voir le monde avec leurs yeux.

Et alors que ce roman a quasiment tout ce qu'il faut pour un polar (une bonne histoire, un bon héros, une structure travaillée, un bon style), je ne peux que me raccrocher à des éléments techniques et objectifs pour le qualifier de « bon ».

Il m'a manqué le plus important, l'émotion.
Lien : https://celinederoany.com/le..
Commenter  J’apprécie          00
Très bon thriller, se déroule dans un village-oasis du désert égyptien.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (54) Voir plus



Quiz Voir plus

L'énigme Toutankhamon

Toutankhamon était un enfant pharaon. A quel âge a-t-il accédé au pouvoir?

9 ans
22 ans
11 ans
44 ans

34 questions
67 lecteurs ont répondu
Thèmes : pharaon , mystère , antiquité , animaux , énigmes , egypte , archéologieCréer un quiz sur ce livre

{* *}