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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Noula est un peu l'homme à tout faire dans la villa des Hayek, dans la banlieue riche de Beyrouth. c'est lui qui nous guide dans le récit. Au début, dans les années 50, c'était la richesse, la prospérité, une famille où les destins des femmes était sacrifié aux alliances d'intérêt. Puis l'Histoire a rattrapé la vie en apparence immobile de cette famille cossue, entre les caprices de l'héritier et la guerre qui déchira le Liban à partir des années 70, la villa et ses habitantes vont tenter de survivre, gardées par Noula, le fidèle cerbère... jusqu'au dénouement libérateur. J'ai aimé ce livre, son histoire, ses personnages attachant. J'ai aimé l'écriture facile et belle, et malgré la densité des chapitres, ce livre se lit bien.
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Ce roman suit la destinée d'une famille libanaise, tout au long de deux générations: le père, Skandar, capo di famiglia, homme d'affaire d'envergure et fin politicien, mort prématurément, est succédé - naturellement - par son fils ainé. Ce dernier, voulant jouer à l'entrepreneur, finit par ruiner l'économie familiale. le domaine familial, pièce maitresse du roman, est ensuite tenu par les femmes de la famille, d'ou le titre du roman. La femme du père, sa belle-soeur, et sa fille, doivent défendre la villa familiale contre les nouvelles circonstances de la guerre civile, résistant en même temps contre l'héritage moral pesant de la famille. La fin du livre est plutot sympathique, avec le retour du second fils, Hareth, après ses pérégrinations exotiques, qui prendra en main les rênes de la famille. le narrateur est le chauffeur et homme à tout faire de la famille. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, et la manière dont il s'apparente à chaque caractères, les rendant authentiques et crédibles.


Ce roman évoque d'une manière bien plaisante à lire, les problèmes liés aux "grandes" familles, oùle sens de famille est dominant, et qui peuvent devenir une prison pour leurs membres, du moment où l'identité familiale devient plus importante que les individus qui la forment. Face à cette prison, certains assument leur incarcération en silence, comme Marie, d'autres vivent dans le déni de leur emprisonnement, s'attachant à la cause de leur misère (tel un syndrome de stockholm) avant de s'exploser, comme Mado. Enfin, il y a ceux qui prennent la décision (même si temporaire) de s'évader, comme Hareth. Mais la famille finit toujours par mater tous ses membres, moyennant complexes, nostalgies ou appats.

Personnellement, ce roman m'a retenu par un point particulier:
Il y a comme un contraste entre le domaine familial, la villa, sorte de grand cachot opprimant ses habitants, où il est question de murs, cloisons, portails, portes, etc , et les grands espaces nus et ouverts fréquentés par Hareth.
Les habitants de la villa familiale, déçus du fils ainé Noula, espérent dans le retour du cadet Hareth comme une cavalerie de secours. Cependant, à un certain point, ils commencent à se plaindre de l'égoisme de ce dernier.

Et pour moi, telle est la question, ou plutot le dilemme: quand nous sommes prédestinés à une "fonction" de par nos circonstances familiales, fonction que nous n'aurons pas accepté dans d'autres circonstances, nous sommes acculés à ces deux choix :
- soit d'accepter notre destin, et perdre notre joie d'exister,
- soit de s'évader mais coexister chaque jour avec le sentiment d'avoir délaissé les notres.
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Un thème classique: "grandeur et décadence d'une famille".
Celle-ci est libanaise, chrétienne orthodoxe et cela constitue une partie de l'originalité et de l'intérêt du roman.
On est dépaysé et on louvoie au milieu des tensions politiques, religieuses et territoriales.
Un Liban en voie d'extinction raconté par le chauffeur du maître dont la mort va précipiter la chute De La Famille.
Le livre est bien construit, l'histoire bien menée et on tente de comprendre des situations quelque peu incompréhensibles, pour nous, occidentaux.
Une écriture au charme un peu rétro mais un chouya de souffle supplémentaire aurait été apprécié !!!
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Histoire d'une famille bourgeoise au Liban pendant la guerre des années 1970.
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C'est un livre que j'ai complètement découvert sans rien en savoir avant : je ne connaissais pas cet auteur et n'avais jamais entendu parler de ce roman. C'est grâce au hasard et à ma librairie que je l'ai découvert ! Les libraires emballent une sélection de livres dans du kraft et écrit quelques mots clés sur l'emballage : ma fille a choisi celui-ci, sans le voir, pour me l'offrir ! (mots clés femmes, Liban, famille, guerre, succession, secret, tradition…). Cette lecture m'a bien plu, c'est bien écrit, dépaysant et intéressant. Au coeur du roman, une famille puissante et influente, les Hayek, au Liban évolue la fin du 19ème et au début du 20ème siècle. le narrateur est un fidèle serviteur, à la fois chauffeur et homme à tout faire, il côtoie tous les membres de cette famille et en connaît les petits secrets depuis plusieurs années. Il raconte avec nostalgie le passé prospère, puis le tournant avec un fils inconséquent qui précipite l'affaire familiale vers la faillite. En parallèle, la guerre du Liban éclate, la violence les cerne peu à peu, et l'auteur montre les rivalités entre les deux femmes restées dans la villa familiale (Marie, la femme de Skandar Hayek et Mado sa soeur) qui revendiquent chacune à sa façon la mainmise sur le domaine et les affaires familiales sas vouloir céder du terrain à l'autre. A travers ce roman, on est transporté au Liban dans les années 70, on comprend la complexité des conflits et comment ils étaient perçus ainsi que leurs répercussions sociales et économiques sur les civils. C'est très bien écrit et très agréable à lire, l'auteur imbriquant subtilement les notions historiques au récit de fiction. Belle découverte d'un auteur dont je ne manquerai pas de lire les autres romans.
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