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Une histoire en deux temps.
La première démarre à Chicago, avec l'arrivée du virus du sida dans la communauté gay de la ville et la deuxième à Paris, 30 ans plus tard avec la recherche d'une fille par sa mère.
Quel rapport entre les deux ?
Le souvenir de ces jeunes hommes mort beaucoup trop jeunes et l'impact que cette perte a eu sur ceux qui restent.
La partie des années 1985 est vraiment, pour moi, une réussite. on replonge dans cette époque où le virus fait son arrivée et cible particulièrement la communauté homosexuelle masculine, et est vue comme une punition pour leur mode de vie déjà stigmatisée. Et pourtant on découvre des personnages tellement humains et tellement "normaux" avec les mêmes envies, la même joie de vivre, les mêmes doutes et les mêmes craintes.
Chronique d'une époque tellement bien racontée.
Par contre l'intrigue de 2015 m'a beaucoup moins intéressée, et je trouve qu'elle n'apporte pas grand chose de plus au récit.
Ce livre reste une ode à l'amour sous toutes ses formes.
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Ce roman très finement construit mêle les époques et les récits. La partie années 80, avec sa communauté de jeunes gens insouciants rattrapés par l'épidémie du sida, est particulièrement bien rendue, un univers et des sensations marquantes.
La partie moderne, et notamment parisienne, m'a beaucoup moins convaincue, je l'ai trouvée moins fouillée alors que les ressorts sont là. Quoiqu'il en soit, les deux époques dialoguent très bien et j'ai dévoré ce gros roman jusqu'à la fin !
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De Chicago dans les années 80 à Paris dans les années 2000, du Sida au terrorisme, on suit quelques personnages survivants ou disparus avant l'heure . Familles et avant tout liens amicaux, indéfectibles ou pas sont le fil rouge de cette longue période tourmentée, dévastatrice. Sentiments, amour, sexualité à l'heure de la maladie... Rebecca Makkai raconte une époque, la vie, l'espoir, la mort avec une empathie pour tous ces personnages, empathie jamais pesante. Un beau roman même si l'optimisme du titre n'en est pas le trait prédominant.
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1985 à Chicago, la vie semble sourire à Yale : en couple avec Charlie, il vit une relation stable tout en étant entouré d'une joyeuse bande de copains avec qui il profite de la vie dans le Boystown, le quartier gay de la ville. Et son travail semble enfin sur le point de décoller avec un mystérieux héritage que la grand tante d'une de ses amies veut léguer et qui pourrait bien revenir à la galerie qui l'emploie. Mais la menace du SIDA devient soudainement concrète avec la maladie puis la mort de Nico, un de ses meilleurs amis...

La grande force des Optimistes est de nous faire revivre la fin de la (courte) période d'insouciance du début des années 80 quand les gays qui commençaient tout juste à pouvoir vivre un peu plus librement sans se cacher furent soudain confrontés à une épidémie de SIDA qui allait tout décimer sur son passage et répandre maladie, mort et angoisse. L'atmosphère du Boystown, l'insouciance joyeuse de la petite bande qui gravite autour de Yale, la solidarité et l'amitié entre ces jeunes hommes et Fiona, la soeur de Nico, amitié qui souvent remplace des relations familiales devenues inexistantes quand les parents les ont reniés, et puis très vite la nostalgie, les regrets ou les remords avec les premiers morts et la certitude que cette époque est en train de finir, tout cela est parfaitement rendu par Rebecca Makkai et plonge le lecteur dans un abime d'émotions.

Ce récit alterne avec une seconde période, située de nos jours, centrée autour du personnage de Fiona, la "bonne copine", soeur de Nico, une des premières victimes de l'épidémie, qui alors qu'elle avait à peine la vingtaine a plus ou moins sacrifié sa vie pour aider son frère et ses amis gays, a vécu les maladies, les morts, l'angoisse de cette période où les mutuelles pouvaient refuser de prendre en charge les soins et où les hôpitaux ne savaient que faire face à ces jeunes malades victimes d'une maladie encore quasi inconnue. Même si on comprend vite la volonté de l'auteur de nous montrer aussi l'impact qu'a pu avoir cette maladie sur ceux qui ont survécu et à quel point elle a pu les empêcher de se construire ou de vivre leur vie, cette partie m'a semblé moins forte. L'intrigue secondaire autour de la recherche de la fille de Fiona, qui a quitté la maison, s'est enrôlée dans une secte et a coupé tout contact avec ses proches paraît bien ténue et on a du mal à s'intéresser à ces histoires de détective privé, de recherches sur Internet et de quête désespérée pour Fiona de reconstruire la famille qu'elle n'a pas vraiment su ou pu bâtir.

Plus que cette construction alambiquée et qui n'apporte pas grand chose (le récit mêle aussi une 3e intrigue autour d'oeuvres d'art et d'un amour lui aussi brisé mais par la première guerre mondiale) et surtout qui malheureusement entraine quelques longueurs pour le lecteur, je retiendrai de ce roman l'émotion que nous fait ressentir l'auteur, la construction par petites touches de personnages qu'on a l'impression de connaître depuis toujours et auxquels on ne peut que s'attacher. Magnifique Yale, si complexe, balloté par les événements et cherchant tout simplement à survivre, et surtout Fiona, jeune fille grandie trop vite, elle aussi emportée par la tourmente et qui sous des airs de fragilité se révélera le ciment et le soutien indéfectible de la bande. La reconstitution historique, très juste et minutieuse, est aussi parfaite et importante pour ne pas oublier à quel point cette épidémie fut totalement négligée à ses débuts aux Etats-Unis car finalement elle était vue comme une "punition" bien méritée par certains conservateurs ou religieux. Un beau roman qui aurait sans doute gagné à être plus condensé et resserré, les intrigues secondaires paraissant bien fades face au sujet principal.
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sur la quatrième de couverture est écrit " bouleversant et fascinant", cela correspond à ce que j'ai ressenti au fil des pages. Bien que les 75 premières m'aient peu emballée, j'ai savouré les 600 suivantes. La bande de Yales, Fiona et tous les autres sont devenus des amis proches que j'ai aimé suivre et accompagner entre les années 1980 et 2015. Un très beau livre qui traite de sujets très variés entre autre l'apparition de l'épidémie du SIDA, l'art, l'amitié, l'amour entre états Unis et Paris.....
Ce livre restera pour moi marquant, et ses personnages continueront d'exister à mes côtés encore longtemps.
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Je suis très partagé sur « les optimistes » de Rebecca Makkai.
Bien sûr je me suis attaché à certains personnages, notamment Yale, le héros masculin du roman. J'en ai détesté d'autres, que je ne vais pas citer ici pour ne pas déflorer l'intrigue. Bien sûr, j'ai été intéressé par ce que l'auteure décrit de la vie de jeunes adultes homosexuels masculins à Chicago au milieu des années 1980, c'est le côté « Chroniques de San Francisco » du livre. Bien sûr aussi j'ai été ému par le récit des ravages de l'épidémie de SIDA dans cette partie de la population et des combats qui ont été menés alors par les plus lucides et les plus engagés pour améliorer la situation des malades, les descriptions sont crues, les espoirs ne sont pas déçus parce qu'il n'y en a aucun. Bien sûr, plusieurs scènes m'ont tiré quelques larmes (autant que le dernier tête-à-tête à l'hôpital dans « Philadelphia », bien que je ai vu ce film cinq ou six fois). J'ai lu assez facilement les 600 pages du bouquin.
Pourtant je n'arrive pas à considérer ce livre comme un grand roman. Il y a d'abord la construction narrative qui me paraît extrêmement sommaire : un chapitre en 1985 alterne avec un chapitre en 2015 suivi d'un chapitre en 1985 qui précède un chapitre en 2015, etc. Il y a ensuite que je suis très agacé par ce qui me semble être un cliché inutile : tous les gays ne sont pas journalistes, galeristes, photographes, avocats, médecins, étudiants en histoire de l'art...Peut-être qu'un tel livre existe déjà, je ne le connais pas en tout cas, mais je voudrais lire un jour quelque chose sur l'homosexualité chez les bouchers-charcutiers, les ouvriers agricoles ou les aide-comptables. Enfin je ne suis parvenu à être tenu en haleine par aucune des deux intrigues du roman : celle concernant Nora et la collection de tableaux qu'elle veut léguer à la galerie où travaille Yale, celle concernant Fiona et sa fille. Et mieux vaut ne rien dire du lien entre les deux époques tant il m'a paru ténu !
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Note de 4 étoiles et non pas une !
Un livre particulier .. Une écriture où se côtoie de nombreuses descriptions qui permettent cependant de se faire une bonne idée/image et des personnages et du cadre spatio-temporel..
des personnages plutôt attachant même si on se doute du sort « réservé » à de nombreux protagonistes. On peut souligner quelques rebondissements concernant le personnage principal auxquels personnellement je ne m'attendais pas .. Globalement quelques longueurs sur certaines descriptions mais aussi quelque fois la gorge assez serré en s'imaginant l'époque, les scènes et l'intensité des annonces .. Un livre à lire clairement, et qui fait relativiser de nombreuses choses .. Qui se souciait à l'époque de ce que l'on pouvait injecter à ces jeunes gens qui ne demandaient juste qu'un espoir pour s'en sortir ..
Une belle histoire je trouve qui porte à réfléchir .. sur une période qui a réellement existé ..
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Une épopée flamboyante au temps du sida ! Dans un contexte politique homophobe, des amours et des amitiés fluctuent, éprouvées par la maladie. Les repères sautent, le doute est une gangrène pour le couple, et les concepts de fidélité et de confiance semblent appartenir à une autre réalité. Reste l'amitié et le soutien moral, valeurs essentielles et nécessaires en temps de crise.

Cette écriture posée et endurante nous emmène sans fléchir faire une virée dans L Histoire, au milieu des années 80, période tragique frappée par l'émergence du VIH.

On est malmenés par l'auteur, avec des sensations flirtant avec les montagnes russes. Saleté d'époque où, ne maitrisant pas encore les tenants et les aboutissants de la maladie, la contamination va à un rythme effrayant ! Pas de temps mort pour ces destinées bouleversées, marquées par la confrontation avec l'horreur mais aussi par l'urgence de vivre. On ressent encore l'effervescence d'un paradis perdu, sorte d'âge d'or qu'on aimerait tant voir perdurer, vestiges de la liberté totale des corps et du plaisir de vivre. On s'accroche à donner du relief au quotidien en célébrant l'amitié, la fête, en s'oubliant dans le travail et parfois encore dans l'amour. du peps, encore du peps, toujours plus d'activités et de lumière pour éloigner le chaos. Et simultanément, on assiste à la déchéance vertigineuse de ceux qui ont connu quelques mois, quelques semaines, voire quelques jours auparavant, le somptueux éclat d'une jeunesse en pleine santé, festive et pleine de promesses.

Des vies croquées avec sensibilité et une justesse de ton remarquable. Un roman qui prend aux tripes, et qui nous rappelle à quel point la vie est fragile. Quel déchirement de voir tant de jeunes gens succomber à ce virus, de s'attacher à ces personnages sans être sûre de finir le livre avec eux ! C'est aussi une piquante immersion dans le monde des Arts et des Lettres qui nous transporte et fait vibrer la part humaniste qui vit en nous.

C'est à travers le destin de Yale, jeune trentenaire posé, droit et sensible, que nous pénétrons ce cercle d'amis gays emblématique des années 80 et de Chicago : Nico, Fiona, Julian, Teddy, Charlie ou encore Asher, sans oublier leur ami photographe à tous, témoin infaillible de leur passage éclair sur terre, le protecteur et iconique Richard Campo.

Tambours battants, on suit les contaminations, on voit évoluer les couples, émerger la tension ambiante et le combat des homosexuels pour être reconnus, et soignés dans la dignité. Un roman révélateur d'une époque qui nous bouleverse.

Un livre à l'écriture fluide qui se lit d'une traite, n'hésitez plus ! Bonne lecture !


Lien : https://auxpetitespepites.bl..
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Chicago 1985 . L'Amérique découvre avec crainte et effroi le Sida cette nouvelle maladie qui frappe les homosexuels. Yale Tishman et ses amis, artistes, avocats, journalistes enterrent Nico, le premier de leur groupe à être frappé.
Paris 2015 . Fiona, la petite soeur de Nico vient tenter de retrouver sa fille Claire dont elle est sans nouvelle depuis 3 ans. Sur un intervalle de 30 ans leurs histoires vont s'entremêler et tisser le portrait d'une génération meurtrie.
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⭐️⭐️⭐️ Dans ce roman dense et parfois un peu long, @rebeccamakkai nous plonge avec elle dans l'ambiance de ces années où les homosexuels hésitaient entre insouciance, sidération et désespoir. Comment rester insensible au destin de Yale et quel beau portrait que celui de Fiona.
Je dois l'avouer j'ai failli abandonner ma lecture à sa moitié, un peu lassée par la lenteur de la progression narrative, mais heureusement que j'ai persévéré. le dernier tiers du livre étant magnifique et bouleversant. J'ai beaucoup pensé à « Philadelphia » en lisant ce livre. Désormais je penserai à Yale, à Julian, à Charlie, à Fiona lorsque je penserai à ces tristes années Sida
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Chicago, années 1980. Après une période d'insouciance, Fiona, Yale et ses amis se retrouvent confrontés aux années sida, avec la mort de Nico. C'est le début d'une période d'angoisse et de perte qui va toucher le groupe à jamais.

Paris, 2015. Fiona, qui ne s'est jamais totalement remise de ces années tueuses, se rend à Paris pour retrouver sa fille.

Rebecca Makkai dresse un portrait plein d'empathie et de justesse de la communauté gay de Chicago, qui fait face au virus dévastateur, à la peur de le contracter, au rejet des personnes mal informées et à la douleur de perdre ses proches.

Le parallèle créé entre les années 1980 et 2015 - au-delà de compléter l'histoire - révèle que, malgré les années, les personnages sont tous hantés par ces années sida. Ces dernières ont un impact considérable sur leur vie, qu'il soit positif (gloire et exposition dédiée à Pompidou pour l'un) ou négatif (perte de vue de sa fille pour l'autre).

Avec des personnages très attachants, ce récit prenant, très réaliste, est particulièrement émouvant. Il contient tous les ingrédients pour un moment de lecture agréable et réflexive.
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