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J'ai adoré ce livre, très « années 70 », aussi bien dans la description des intérieurs et des tenues que dans les interactions des personnages. J'avais l'impression de retourner en enfance et d'entendre ma mère ou mes tantes… Mais qui est cette Allegra du titre ? Allegra est la troisième fille de sa famille. Elle vient de se marier, et a tout pour être une parfaite petite épouse de médecin. En tout cas elle a été éduquée dans ce sens, et elle applique à la lettre tout ce qu'on attend d'elle. Elle travaille en tant qu'esthéticienne dans l'institut fondé par sa soeur aînée, Paule. Paule, elle, a décidé d'être une femme indépendante, et elle le revendique, même si elle reste très attachée à sa famille et aux valeurs qui lui ont été transmises. La troisième soeur, Josée, mariée et mère de trois enfants, semble aussi la parfaite bourgeoise, qui aide son mari dans son affaire, et s'occupe de ses oeuvres sur son temps libre. Mais ça, c'est le tableau de base, celui des apparences, alors que ces filles sont en réalité en lutte, chacune à leur manière, contre ce schéma familial dans lequel elles sont enfermées. Une brèche se crée quand Allegra se lie d'amitié pour un petit garçon de 4 ans, qui joue toujours seul dans la cour de son immeuble. de fil en aiguille on comprend les aspirations profondes des uns et des autres, les luttes intérieures auxquelles les personnages sont confrontés, et tout cela monte crescendo jusqu'à la fin du roman, pressentie mais inattendue. Une lecture très intéressante qui illustre bien cette période où les femmes commençaient à avoir le choix de la vie qu'elles voulaient vraiment mener, mais où les choix n'étaient pas faciles à assumer.
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De Françoise Mallet-Joris, c'est mon préféré parmi ceux que j'ai lus. Une saga familiale: la grand-mère, les parents et les filles: Paule qui a créé un institut de beauté "rationnel"; Josée, mariée à Antoine, ils ont un garçon handicapé et une petite fille et Allegra récemment mariée à Jean-Philippe. Allegra semble une éternelle adolescente, plutôt jolie, toujours en retrait, un peu dans les nuages mais très gentille. Elle apprivoise peu à peu un petit voisin arabe, fruit d'un inceste, il a 4 ans et il est mutique mais il est intelligent même si dans sa famille on a décidé qu'il était idiot et qu'il ne parlerait jamais: sa mère et sa tante sont recluse et lui abandonné toute la journée. La jeune femme va s'attacher à lui, l'observe sans intervenir; elle le promène et lui fait découvrir le monde; la famille s'interroge, voudrait que le jeune femme fasse consulter l'enfant. le mari est un peu jaloux mais assez indifférent; d'ailleurs il trompera sa femme avec Paule. Beaucoup d'histoires dans cette famille guindée, des secrets, des décrets...
qui oubliera vite la fragile Allegra...
Beaucoup de sensibilité, une écriture simple et agréable. La construction suit les trois soeurs et leur famille à tour de rôle. Lu à sa sortie, je me suis aperçue à la relecture que je n'avais retenu que la fin tragique.
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Fin des années 70, une famille bourgeoise, la grand-mère, sa fille Vanina et les trois filles de celle-ci, Josée, Paule et Alllegra.
Une famille où les femmes sont prédominantes, bien que soumises et gardiennes de la tradition.
Mais la société est à un tournant de son histoire, les certitudes s'ébranlent.
Allegra, "jolie, parfaite, un peu indifférente" sera celle qui fissurera toutes ces certitudes et de la plus terrible des manières. Elle se cherche et se trouve dans une fuite tragique et sans retour.
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Je n'ai pas trop aimé ce livre. Il traîne beaucoup, et certaines choses sont assez prévisibles. Par exemple, on se doute assez vite de ce qui va se passer entre Paule et Jean-Philippe.

Certains personnages sont enfermés dans leurs certitudes, leurs préjugés, et refusent la communication. Allegra (la grand-mère) et Vanina dirigent la famille, mais elles refusent l'émansipation des filles de cette famille. Pour elles, l'institut de Paule est une gaminerie, une lubie amusante qu'on veut bien lui concéder. Lorsque Paule décide de créer sa propre ligne de produits de beauté, elles commencent à trouver qu'elle est trop ambitieuse. Elles ne l'encouragent pas. C'est une famille à l'air soudé, mais c'est plutôt des gens tyrannisés par les deux gorgones de la famille.
Plus tard, elles découvrent que Josée va chez un guérisseur. En effet, la pauvre Josée est obsédée par son enfant, Sauveur, qui boite. Elle veut le guérir, et elle croit en les pouvoirs du guérisseur. Au lieu d'essayer de la raisonner, voire de la comprendre, elles lui aboient dessus. Et Josée aussi s'enferme dans un raisonnement: la certitude qu'il n'y a que le guérisseur qui peut faire quelque chose pour son fils.
[...]
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Très bon roman de F. Mallet Joris, j'ai dévoré cette saga familiale qui ne laisse pas deviner la fin...
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