Je l'ai fait lire à ma fille et vu au cinéma. Et là je me suis dit qu'il fallait que je le lise à mon tour.
Très bon roman qui nous renvoie au 19ème siècle. Se lit facilement. Une mention pour la scène dans la mine que je ne connaissais pas du tout et qui m'a particilièrement touché. La lecture m'a permis de passer au delà de l'image du Rémi du dessin animé de mon enfance.
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Offert à Noël, je découvre avec plaisir ce roman initiatique écrit au 19ème siècle qui narre l'éducation de Rémi. Un livre plein de promesses, qui m'a tantôt fait rire, tantôt fait pleurer.
Petit topo sur l'histoire : Rémi est un jeune garçon que le destin mène dans une famille de paysan, auprès de Mère Barberin sa nourrice qu'il imagine être sa mère jusqu'au jour où il découvre la vérité sur ses origines. Abandonné à la naissance, Rémi fait ses premiers pas auprès de cette femme aimante qui devient une véritable mère poule à contrario du père adoptif, soldat estropié, qui ne voit en lui qu'une bouche supplémentaire à nourrir. C'est donc par un malheureux quiproquo et par la volonté d'un homme vil que Rémi se retrouve pour son plus grand bien le « subalterne » de Vitalis, un saltimbanque (en apparence) qui gagne sa vie en donnant des représentations théâtrales avec ses compagnons de fortunes que sont ses trois chiens Zerbino, Capi,Dolce et son singe Joli-coeur. Au départ réticent et regrettant sa vie d'antan, Rémi prend goût petit à petit à la vie auprès de Vitalis et découvre ce que signifie le mot « liberté ». de sa situation précaire de fils de paysan, il va s'élever et ouvrir son esprit à la vie, au travers des livres et de ses différentes expéditions. Loin d'être une virée tranquille à travers la France, Rémi va vivre des émotions fortes, tantôt heureuses tantôt tristes, mais toutes aussi formatrices les unes que les autres. Son aventure c'est l'histoire de la vie.
J'ai tout de suite accroché avec le style de l'auteur. Une narration dynamique sans qu'elle soit excessive, des personnages vivants et des descriptions adaptées au jeune public, incluant un vocabulaire facile d'accès sans être pour autant « simpliste ». Il y a une forme de désinvolture dans son écriture, une simplicité dans les descriptions, quelque chose qui nous fait penser que la vie, c'est ça, c'est ce que vit Rémi. La vie ne s'arrête pas à une clôture ou un village, qui peuvent s'apparenter aux barrières de l'esprit. Lorsqu'on parcoure les pages du roman, on a la sensation qu'une scène se joue devant nous ou qu'un film défile.
Les personnages en eux-mêmes sont variés et présentent une palette de caractères qui donnent vie au récit. Que serait Rémi sans sa rencontre avec ces animaux hors du commun qui appartiennent à Vitalis ? Vitalis, un homme cultivé, ouvert d'esprit, qui apprendra à Rémi à penser par lui-même et qui forgera son caractère avec une douce fermeté. La sagesse de l'homme âgé. On appréciera également la douceur réconfortante de la Mère Barberin qui tremble devant les décisions de son mari mais qui aimera Rémi comme son propre fils. On retrouvera cette figure du parent aimant tout au long du récit notamment auprès de personnages tels que Mme Milligan ou encore du père Acquin qui lui fera découvrir le dur mais non moins passionnant travail de la terre. Cependant l'amour n'est pas la seule notion présente, d'autres personnages apprennent à Rémi que tout n'est pas rose et que le monde est également fait d'injustices. Chaque personnage rencontré par Rémi est une marche de plus qui lui permet de gravir le sommet qui fera de lui un homme éclairé et conscient de son propre destin.
C'est ainsi qu'au fil des pages on découvre l'apprentissage de la vie d'un garçon âgé d'à peine une dizaine d'années, ses craintes et ses envies. Pour comprendre le monde qui nous entoure, pour comprendre la portée du mot « liberté » il est nécessaire de vivre pour soi, pour ce que l'on aime et d'apporter le bien à ceux qui savent le recevoir.
En conclusion, un roman adapté au plus jeune mais que les plus âgés auront goût à (re)lire pour faire un bond en arrière , partager le quotidien de Rémi, ressasser ses expérience ou se prendre à rêver à une destinée différente. Un roman que l'on referme avec une multitude de sentiments : à la fois de la tristesse, de la joie et la satisfaction d'avoir compris que la vie est aussi belle que cruelle.
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Ce livre est un classique que je ne découvre que maintenant.
Le récit m'a captivé. On ne peut que s'attacher à Rémi dont on suit les aventures. Il en fut de même pour moi pour d'autres personnages (dont Mattia et mère Barberin).
Je ne connaissais pas du tout cet auteur et je dois avouer qu'il ma conquise de part son écriture et par le récit en lui même.
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Enfance volée, perdue ? Seuls les chemins que l'on y trouve nous offrirons les réponses à ces questions.
Aventures et mésaventures, rires et larmes se succèdent puis s'en vont.
Tout se fait et se défait aux détours d'un autre lendemain, qui déjà s'en va.
Ami de rencontres et de déboires se croisent, se quittent puis se retrouvent.
A chacun sa route, vie d'une errance en quête d'un ailleurs de bonheurs et de vérités.
A découvrir sans tarder.
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J'ai lu ce roman plusieurs fois quand j'étais beaucoup plus jeune. Même si mes souvenirs sont lointains, je me souviens que ce livre était palpitant, émouvant et qu'il m'avait tenue en haleine jusqu'à la fin. Un bon roman, avec des péripéties romanesques classiques mais si agréable à lire! J'en garde un excellent souvenir et ne peux m'empêcher d'être attendrie quand j'y repense.
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C’est un roman pour la jeunesse, et je l’ai lu quand j’étais jeune, mais la jeunesse d’aujourd’hui lit-elle encore ce livre ? J’ai des doutes à ce sujet.. Hector Malot a écrit au XIXème siècle, et cela se sent.
Ambiance surannée, bons sentiments trop visibles, effets appuyés, situations souvent mélodramatiques et personnages peints sans beaucoup de nuances. J’imagine que, vers 12 ans, on préfère maintenant lire des histoires plus à la page...
Quoi qu’il en soit, quand j’ai lu "Sans famille" (il y a bien longtemps…), j’avais trouvé que c’était un bon roman - mais sans superlatif. Déjà à l’époque, j’avais trouvé qu’il se rapportait à la vie d’autrefois, à un monde révolu, auquel je n'appartenais pas. Bien sûr, j’avais été touché par le personnage du jeune Rémi devenu saltimbanque sous la houlette de Vitalis. Un jeune lecteur ne peut qu’être frappé par les épisodes dramatiques, alternant avec des moments de douceur, sinon de bonheur. Mais, dans l’ensemble, c’est très (trop) démonstratif, trop moralisant, trop mélo. C’est du moins le souvenir d’une impression fort ancienne; et je n’ai pas eu envie de le relire à l’âge adulte...
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Qu'est ce que ce livre est émouvant !!!
Je l'avais adoré ...je l'ai lu à l'adolescence et il m'avait beaucoup marqué !
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