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3,8

sur 142 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La premier sentiment qui m'a traversé en terminant ce roman c'est le soulagement !
Je ne sais pas si j'ai eu affaire à un génie dont je n'ai pas su percer le mystère où si tout simplement je n'ai pas aimé ce livre.
Il y a un peu des deux probablement, la construction du roman en forme de puzzle n'est pas tout à fait novatrice mais celle de placer ses personnages dans l'habitacle d'une voiture et de les faire se croiser sur une aire d'autoroute est particulièrement intéressante.
La réflexion glaçante sur notre monde à travers un narrateur dépourvu de la moindre empathie donne une ambiance oppressante où l'on voit tout doucement venir le drame.
La noirceur dépasse le simple stade de la tragédie, c'est implacable comme issue.
La difficulté réside dans le long temps que prend l'auteur à ce que ses personnages se croisent enfin, à ce que les longs monologues fassent sens pour le lecteur et aussi à ce que l'on ne décroche pas tout à fait entre temps.
Un roman difficile à conseiller mais un auteur qui ne manque pas d'intérêt pour autant, à suivre ... ou pas
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C'est ici une foisonnante suite de paragraphes qui nous présente des personnages voyageant un été sur les autoroutes de France. Leurs destins se croisent et nous apprenons à les connaître dans leur diversité, le lecteur est là, dans l'habitacle, à la cafétaria, sur le parking avec eux. Marcus Malte offre en prime un saupoudré de ses pensées extraites de ses carnets.
Une belle écriture, une polyphonie savante et humoristique parfois, cynique souvent...
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Afficionados des destins qui s'entrecroisent, ce roman est pour vous ! Aires campe les trajectoires de dix véhicules lancés sur les autoroutes de France.

Le roman s'ouvre sur un prologue futuriste déclamé par ce que j'ai voulu voir comme une intelligence artificielle, héritière des Sapiens sapiens. L'IA, comme un choeur grec initie la fable. de Catherine Marie Thérèse Delizieu (notez la patte de Marcus Malte et son affection pour les jeux de mots), légataire d'un empire de l'alimentation pour chien et chat (sorte de Royal Canin fictif) jusqu'à Pierre-Peter, n clochard échoué dans une caravane, en passant par Sylvain Page, shopper addict ou encore Zoé, la candide et bienveillante Zoé, Marcus Malte brosse un portrait de France au vitriol.

Les destins sont lancés à 130 km/h. Rien ne semble à priori les unir et pourtant, ils vont se croiser et s'entrechoquer de bien des manières. Avec maestria, Marcus Malte mène cet imbroglio aussi incompréhensible que l'échangeur de Roissy. Nous restons suspendus au fil des pages qui sont autant de fils tissés par des Parques implacables. Unité de lieu, unité d'espace, unité de temps pour un récit polymorphe et polyphonique : le roman a tout de la tragédie tant tout y est déjà joué d'avance.

Le choeur poursuit inlassablement son chant : c'est celui de la radio qui relie l'ensemble des protagonistes et ne cesse de psalmodier des nouvelles de mauvais augure. C'est glaçant. Et cela m'a beaucoup ébranlée. Rien des vices de notre société ne nous est épargné. du cynisme des puissants aux tares qui naissent de la misère...

Silver économie, licenciements économiques, meurtre en série, sexisme, surconsommation et sur-endettement...il est assez stupéfiant de réunir autant de thématiques sociales dans un même récit. Et c'est tout à fait brillant de placer les intrigues précisément sur un terrain a-social. Parce que celui qui a déjà circulé l'été sur une autoroute française, a pu mesurer le fait qu'il n'y a aucun lieu qui ne mélange mieux les classes sociales. L'autoroute, en ce sens, est plus égalitaire que l'école ou les hôpitaux.

Encore une fois, Marcus Malte porte un engagement en littérature, c'est ce que j'avais apprécié dans son précédent roman Le Garçon. Toutefois, dans cet opus, même s'il est brillant, j'ai eu du mal à rester accrochée. Trop de jeux de mots parfois, trop d'orfèvrerie et de jeux sur les textes, comme ces inserts de classement des maisons les plus chères du monde. Enfin, la crudité des histoires, leur vraisemblance m'a vraiment bouleversée.

Alors, âmes sensibles, bouclez vos ceintures ! Pour les autres, passez la cinquième et foncez !
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Destins croisés sur l'autoroute. Il y a Romand Carratero, professeur de technologie qui va rendre visite à sa femme hospitalisée, Frédéric Grison, chauffeur de poids lourd, Sylvain Page et son fils mutique partis pour Disneyland, un autostoppeur portant une pancarte qui mentionne "Ailleurs" en guise de destination, Pierre Palmier, qui vit dans une caravane sur une aire d'autoroute, Catherine Delizieu, forte femme à la tête d'une multinationale, Maryse et Lucien Gruson, un couple septuagénaire, Zoé Soriano, serveuse dans une cafeteria, enfin un jeune couple en 205. On suit chacun d'entre eux, dans des récits de vie scandés par la radio, informations, annonces publicitaires, on découvre leur histoire à petites touches ; rien ou presque ne semblent les réunir, tandis qu'ils suivent l'autoroute dans un sens ou dans l'autre, jusqu'à ce que le hasard, ou la fatalité, les fasse se rencontrer.

Marcus Malte joue à déstabiliser son lecteur. D'abord, avec cette introduction où un professeur enseigne, dans une novlangue surprenante, la façon dont on vivait jadis, à "l'ère de la procréation naturelle". Ensuite, en introduisant chaque personnage par le véhicule qu'il conduit, dont la puissance moteur, l'âge et la cote argus sont représentatifs de sa classe sociale. Enfin, en choisissant volontairement un récit choral dans lequel chacun a sa place sans jamais rencontrer l'autre. Une sorte de patchwork dont on ne saisit que progressivement l'unité, au fur et à mesure que les pièces s'ajoutent pour créer un ensemble qui va prendre sens. Ce que raconte surtout Marcus Malte à travers les destins croisés de ses 14 personnages, c'est des rêves, des désillusions, des attentes, des regrets, c'est une actualité parfois absurde, ou terrible, le portrait d'une société contemporaine dans laquelle les humains sont identifiés par leur véhicule, symbole de leur puissance ou de leur ambition. J'ai retrouvé dans ce roman l'humour parfois corrosif et l'intelligence de la langue du Garçon, mais sans son romanesque. le parti pris d'un roman choral, sans réelle rencontre des personnages à part celle de l'impitoyable fatalité, m'a paru un peu fastidieux et long.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Pas de coup de coeur, loin s'en faut, pour ce dernier roman de Marcus Malte. Je ne parle pas de l'écriture, toujours aussi remarquable, ni des pointes d'humour ou de vérité essaimées ds l ouvrage. Mais il y a des longueurs et j'avais deviné au tiers du livre ce qui allait se passer. Bref, mes yeux avaient tendance à glisser sur le papier pour atteindre la fin au plus vite. Je me suis donc ennuyé. Désolé pour Markus que j apprécie énormément, tant pour ses polars que pour l'exceptionnel "Garçon"...mais là, vraiment, accident ou pas...je n ai pas accroché.
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