Césaria. Si elle avait pu choisir, elle aurait été une fille d'Ipanema. Mais Dieu l'a faite homme. Alors elle s'emploie au mieux à réparer l'erreur originelle. Clovis, lui, est un homme. Les erreurs, il connaît, sa vie en est remplie. Il sort de prison, avec un projet vissé au corps, mûrement ressassé durant une dizaine d'années de taule. La route de Césaria et Clovis se croise, au carrefour de l'improbable. Une rencontre sous le signe des étoiles, scintillantes de majesté, mais froides et résolument lointaines…
Une rencontre improbable de deux êtres en quête d'un ailleurs : l'intrigue semble assez classique. Une rencontre qui permet à la fois de construire un ailleurs miroitant, mais qui détruit dans le même temps puisque l'ailleurs se dérobe sans cesse.
Marcus Malte sait emmener son lecteur au fond de la noirceur, tout en lui permettant, parfois de saisir une forme de beauté dans l'amour inconditionnel que Césaria porte à Clovis. Une beauté cependant vite tempérée par la lueur de folie qui brille dans ses yeux.
Un roman à la noirceur dérangeante, mais aussi fascinante. Sa force réside dans le sens des dialogues et d'une mise en scène presque théâtralisée. «
Carnage, constellation » : deux astres qui s'attirent, s'approchent, dans un jeu de forces contraires, jusqu'à l'explosion finale.