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3,91

sur 1416 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il y a toujours de la magie qui s'échappe des pages quand on ouvre un roman de Mathias Malzieu. Après avoir été conquise par La Mécanique du Coeur, après avoir poursuivi l'aventure avec Métamorphose en bord de ciel, petit retour en arrière avec l'un des premiers récits du chanteur du groupe (géantissime !) de Dionysos.
Le roman commence avec la poignante détresse du deuil. Poésie et mélancolie se mêlent, Mathias Malzieu sait si bien rendre le désarroi de l'âme humaine à travers des images, des mots, des métaphores qui ne semblent pas si abstraites et métaphoriques que ça, en fin de compte.
"C'est effroyable le bruit d'un coeur qui se casse." Dans ce roman, Mathias Malzieu semble avoir en effet parsemé les lignes des morceaux de son coeur brisé. Un récit presque autobiographie, un conte pour adultes, un voyage initiatique pour l'enfant que l'on est toujours quand on perd l'un de ses proches, quand on perd un de ses parents... En tout cas, c'est toujours un plaisir renouvellé de se plonger dans un roman de Mathias Malzieu. Sa plume est inégalable, ses textes chantent, il a un style et une poésie qui vous transportent. Avec un parfait équilibre d'humour et de sérieux...
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Ceci est mon premier Malzieu et quelle claque ! Je suis probablement tombée sur celui qui avait le plus la capacité de me bouleverser puisque la thématique me touche particulièrement. D'ailleurs, je vous avoue avoir versé ma petite larme et avoir dû lire ce livre en plusieurs fois...

C'est un court roman comme je les aime, puissant, efficace, émotionnellement profond...
Une oeuvre à citations tant la prose poétique creuse son chemin dans les blessures de l'âme pour les mettre en résonance. C'est une pépite d'onirisme qui mêle la sombre et froide réalité de la perte et la puissance créatrice de l'esprit pour guérir...

J'ai ressenti la même chose avec ce roman qu'avec le Violon de Anne Rice, ce livre est  un court, mais intense, parcours initiatique, celui du deuil, celui qui nous impose de choisir entre "mourir avec" ou "vivre avec", je vais donc me répéter car je ne saurai mieux le formuler, c'est un roman exutoire, un exorcisme du deuil, un bannissement du chagrin, un choix entre vivre et mourir.

Le géant est un pendant attendrissant et attachant de l'inconscient du personnage principal celui qui cherche à vivre malgré la douleur, l'instinct de survie qui s'exprime, la résilience à l'oeuvre.

L'écriture est merveilleusement imagée, musicale, envoûtante, elle nous embarque dans le vide du deuil, dans ce monde aseptisé, vide de sens et froid et dans la tentative de l'esprit de trouver à quoi se raccrocher... Les émotions sont criantes de réalisme, la psychologie du personnage est cohérente, cela correspond réellement au processus de deuil...

L'humour renforce le tragique de la situation, c'est un humour du désespoir, un rire jaune devant la mort où seules les saveurs acide et amère ressortent, cela ne fait que renforcer l'empathie que le lecteur porte au protagoniste, il baigne dans l'intimité de sa blessure émotionnelle et la partage...

En conclusion, un petit roman pépite que je recommande à ceux qui aiment les émotions profondes et les cheminements émotionnels complexes...
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
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Je suis totalement fan, clairement Mathias est un écrivain, mais quelle poésie !!! Quelle sensibilité !! Je pense que ma chronique ne pourra pas égaler ce que j'ai ressenti à la lecture de ce livre. L'univers de l'auteur me plait, je m'y sens bien.

Il faut savoir que c'est un roman autobiographique bien qu'il y ait toujours une grand part de fantaisie. J'ai été émue par son histoire et j'ai mis du temps à me sortir de ce livre même après l'avoir fermé. C'est très très touchant.

Les thèmes du deuil de la mère, de l'absence et de l'imagination pour faire face au deuil sont très bien traités sans pathos en toute sincérité.

J'ai eu beaucoup de mal à le finir d'une traite car trop touchée par la justesse des mots, par la souffrance de ce petit garçon qui se réfugie dans l'imaginaire pour moins souffrir. Je n'ai pu retenir mes larmes et je m'y suis reprise à deux fois pour le finir.

C'est beau, c'est profond c'est à mon sens un petit chef-d'oeuvre comme d'autres livres de l'auteur d'ailleurs, mais j'en parlerai dans d'autres chroniques.

Je me suis pris une sacrée gifle en le lisant et du coup j'ai lu tout les livres qui ne m'ont jamais déçue et que j'ai dévoré.

Je sais que je le relirai et je l'ai prêté à mes ados pour leur faire découvrir.

VERDICT

Impossible de passer à coté et il n'y a pas d'excuse il existe en format de poche. Pas besoin d'être fan de Dionysos pour aimer c'est un vrai écrivain et il a clairement un style et une plume. Vous pouvez l'offrir aussi et les adolescents peuvent le lire.
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Ce livre est une très belle parabole, poétique et parfois drôle, sur la mort et la période de deuil.
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Etre chanteur ou être écrivain sont deux métiers bien distincts mais Mathias Malzieu arrive à faire les deux. Il arrive ici à parler d'un sujet délicat : le deuil d'un de ses parents. Et pourtant, quand on referme ce petit livre, on a le sourire aux lèvres. C'est un message d'espoir que l'auteur nous transmet. Voir un peu la mort du bon côté.



J'ai adoré le personnage de Giant Jack, ce géant qui a un accent écossais et qui mélange régulièrement anglais et français dans ses phrases. C'est rigolo ^^.


Le style est simple, parfois un peu trop. Il répète souvent les mêmes phrases. C'est un effet de style mais je n'y adhère pas totalement. C'est vite lassant, je trouve. Mais à part ça, je n'ai rien à reprocher. L'histoire est originale et sympathique.
Lien : http://iluze.over-blog.com/a..
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Dès les premières pages, j'ai été prise au dépourvu par toutes les émotions décrites, celles du narrateur, un certain Mathias, mais aussi les miennes, celles d'une jeune femme qui a perdu sa mère elle aussi, il y a huit ans maintenant. Les premières lignes m'ont tellement parlé que je me suis demandé si je serais capable de continuer. Et pourtant, très rapidement, j'ai compris que oui, j'en serais capable. Parce qu'il s'est opéré quelque chose de magique : Mathias Malzieu a réussi à mettre des mots, des jolis mots sur MA souffrance. C'est assez bouleversant !

Mathias Malzieu décrit avec des yeux naïfs, avec un coeur d'enfant de trente ans, un coeur d'enfant broyé par une souffrance indicible, celle d'un monde qui s'écroule, tout ce que l'on peut ressentir à ces instants : l'annonce, le retour à la maison, le premier matin d'absence, la préparation de l'enterrement, le soir de l'enterrement quand tout le monde a repris sa vie (ou presque…) et les jours, les semaines, les mois suivants. C'est d'une justesse, d'une pudeur, d'une humanité qui m'ont bouleversée.

Mais Mathias Malzieu étant ce qu'il est, il s'agit aussi ici d'une rencontre, digne d'un apologue, d'une fable, d'un conte : celle de Giant Jack, passerelle symbolique entre le monde des morts et celui des vivants. Il ne va, bien sûr, pas faire revenir sa mère, il ne va pas non plus, d'un coup de baguette magique, le rendre heureux à nouveau. Il va faire ce pour quoi il a été créé : être une passerelle, celle qui apprendra au narrateur à ne pas craindre les ombres, à ne pas les détester, mais à leur laisser une place quelque part, discrètement, dans la lumière.

Dans cette relation allégorique à l'autre monde, Mathias va apprendre à vivre avec la mort : il va essayer, abandonner, crier, taper, chanter, il va grandir et sans une maman, c'est particulièrement difficile. Mais c'est touchant, vraiment ! Peut-être parce que ça m'a parlé, évidemment, mais je pense sincèrement qu'il faut faire une place à ce court texte dans toutes les bibliothèques, pour toutes ces âmes qui seront forcément endeuillées un jour, pour se sentir moins seul, pour mettre des mots sur une peine indicible. Des mots, des larmes et des sourires… C'est toute la magie de l'univers de Mathias Malzieu et du fond du coeur, merci Monsieur !
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J'ai découvert l'univers de Mathias Malzieu pour la toute première fois il y a quelques années avec le visionnement de l'adaptation cinématographique de son roman "La mécanique du coeur" (édité chez Flammarion). C'est donc avec grand plaisir que je le retrouve une seconde fois mais cette fois-ci à travers la lecture d'un roman qui se veut en partie autobiographique.

La plume de Malzieu ne peut nous laisser indifférents car elle trouve aisément sa place dans la lignée des grands tels que Lewis Caroll ou Tim Burton. Un style littéraire hors du commun mêlant la douceur de la poésie à la puissance de l'imaginaire. Ce roman se lirait presque comme une partition tellement nous avons l'impression que l'auteur nous joue un morceau musical tout droit sorti de son âme. Je peux assurément affirmer que je n'ai jamais lu quelque chose d'aussi onirique et magnifique que les écrits de Malzieu. Vous l'aurez compris, je vis ici un énorme coup de coeur, coup de tonnerre, coup de foudre !!!

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi est, comme je l'ai mentionné plus haut, une histoire en partie autobiographique traitant du deuil mais en incorporant une légère et jolie touche d'imaginaire avec le personnage de Giant Jack qui mesure 4 mètres 50 et qui distribue des morceaux de son ombre afin d'accompagner les gens qui vivent avec difficulté le deuil d'un proche. Une belle approche toute en douceur, parfois même de façon humoristique ou même cynique.

Ce livre frôle pour moi la perfection, j'ai habitude de noter le numéro des pages où un passage m'a plus et je me suis vite rendue compte que je notais pratiquement toutes les pages. C'est de la magie, un pur délice, un baume pour l'âme et pour le coeur. À lire de toute urgence !
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Accordez-moi cette déclaration à la limite du poncif pontifiant : les gens qui ont la chance de ne pas encore avoir perdu leur maman (ou leur papa) ne peuvent pas comprendre. Non ils ne peuvent pas comprendre à quel point on se sent petit, même grand, quand tout à coup on devient orphelin. Car il n'y a pas d'age pour devenir orphelin.
Merci Mathias d'avoir si bien rendu ces moments juste après la mort.
Ce vide, cette absence de mouvement, ce froid.
Et soudain la nature qui a horreur du vide, vous balance une grosse vague de souvenirs qui vous font tout à coup être vous, à des petits moments de vie que vous avez passés avec celui ou celle qui n'est plus là. Vous subissez une espèce de désintégration kaléidoscopique où vous vous retrouvez tour à tour dans la cuisine à 6 ans, à l'heure du goûter, avec la main de maman qui vous tend des pims ou des petits écoliers.
A 10 ans sur le canapé un mardi soir à regarder les Dents de la Mer et là vous sentez, furieux, les mains de maman qui vous cachent les yeux pour ne pas voir la jambe arrachée par les dents du requin (il m'a fallu attendre 2 ans la rediffusion suivante pour enfin voir la scène).
Il y a aussi ces pulls que vous avez essayé de porter pour faire comme maman, mais ils sont tous en laine et la laine moi ça me pique. Alors je me contentais de les respirer pour sentir le parfum de maman.
Et cette fois à 12 ans où elle est venue au collège dans une tenue improbable et a réussi à vous mettre à dos le prof de sciences (déjà que la reproduction des polypodes c'était pas ma tasse de thé), écolo convaincu, en plaçant en 2 minutes de conversation qu'elle travaillait dans le nucléaire la semaine et chassait le week-end. Bref des petits moments de tous les jours qui avaient l'air de rien et qui se retrouvent sur le podium des souvenirs, étonnés, s'excusant presque d'être dans le top ten des lauréats contre l'oubli.
Je m'égare dans ma propre vie, mais ça fait du bien.

Ces moments juste après la mort sont très lourds, très denses. Ce livre les allège. Un peu. Beaucoup, passionnément. ça fait du bien en tout cas.

Alors faut-il le lire ? Oui, mais évitez les premières pages dans les transports en commun, car les larmes affleurent et effleurent assez facilement. Et les sourires aussi. Comme tout le monde fait globalement la gueule dans les transports, vous allez dénoter ; vous allez avoir l'air trop vivant.

Moi j'attends début octobre pour attaquer le vampire en pyjama.
Dis Babelio, tu nous organiserais bien une séance de dédicace avec le vampire ?

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Un petit bijou de poésie, extrêmement émouvant.
On se laisse embarquer avec grand plaisir dans l'imaginaire de Mathias Malzieu, et on n'en ressort pas tout à fait indemne.
Ce livre est vraiment merveilleux.
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Roman de Mathias Malzieu.

Le narrateur vient de perdre sa mère. À sa place, le vide et la douleur. Réfugié sur le parking de l'hôpital, il rencontre Giant Jack, un être fantastique aux dimensions extraordinaires et aux pouvoirs impressionnants. Giant Jack prête un morceau de son ombre au grand orphelin, pour qu'il se protège, pour qu'il guérisse de la mort, pour qu'il retrouve la force et le goût de la vie. Entre réalité douloureuse et fantasmagorie enchanteresse, le narrateur affronte le deuil et résiste à l'appel de l'ombre.

Une oeuvre très poétique, pleine de sensibilité, qui aborde avec pudeur mais lucidité les douleurs du deuil, la difficulté de laisser partir l'être cher. J'ai retrouvé l'imaginaire du groupe Dionysos, ses sujets et ses personnages favoris. Ça se lit vite et c'est vraiment charmant.
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