Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi

Un sacré petit livre que celui-ci, tout en poésie et en douceur, avec une petite touche de cynisme quand même.

Mais je trouve la prose de M Malzieu formidable, très belle, très touchante.
Un bel hommage, une belle façon de dire Adieu à une personne que l'on aime.

Venant moi même de perdre un être cher, j'ai beaucoup apprécié ce roman. Je l'ai trouvé très juste.
Même si on sait pertinemment que la mort pourra apporter une certaine délivrance aux gens que l'on aime, ce n'est pas jamais facile pour ceux qui reste, on a beau dire que le temps fait son oeuvre … ils nous manquent toujours.

La façon dont l'auteur aborde ici le deuil est fait avec intelligence et tact.

Malgré le sujet c'est un très bon roman que je conseille fortement

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, ou comment Mathias, jeune trentenaire, tente, tant bien que mal, de surmonter la mort de sa maman.

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, un roman au pouvoir magique, grâce à la présence imaginaire de Jack, un géant que s'invente Mathias au sortir de l'hôpital et qui va le guider dans la vie, au cours des mois qui suivent le deuil. Car Mathias voudrait tant rejoindre sa maman dans le pays des morts, juste la rencontrer, être sûr qu'elle va bien... Mais, on ne peut pas atteindre ce pays... puisqu'on est vivant... et qu'on doit essayer de vivre ou de survivre avec l'absence de l'être aimé.

Mathias Malzieu nous emmène avec lui, à travers ses rêves, ses illusions, ses espoirs, son envie de vivre malgré tout...

Comme le voyage fut agréable, parfois apaisant, poétique, triste, thérapeutique, souvent émouvant ou rempli d'espérance... parce qu'on désire le meilleur au pays des morts...

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, il fait souvent nuit sur moi...

Si je devais conseiller un livre qui aborde le difficile sujet du deuil, je choisirai sans hésiter la plume poético magique de Mathias Malzieu avec son livre Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi.
Chacun a plus ou moins vécu une situation semblable: la perte d'un être cher. L'auteur ici nous confie sa douleur, son chagrin. Heureusement pour lui, il fait la connaissance d'un drôle de géant qui va lui donner quelques conseils pour reprendre goût à la vie.
Décidément, quel talent! Eh dire qu'il y a à peine un mois que j'ai découvert cet auteur, je n'en reviens toujours pas d'être passé à côté pendant tout ce temps.
A découvrir!

Lire un Mathias Malzieu, c'est assurément se retrouver en voyage dans un univers unique, au coeur du fantastique, du merveilleux, de l'émouvant et du très touchant. C'est ce retrouver également au coeur d'une histoire sans frontière, dans un décor burtonien et côtoyer des personnages plus qu'attachants. Celui-ci ne fait pas exception. Avec délicatesse, douceur, amour et tendreté, Malzieu nous raconte la mort d'une mère... son absence au creux du ventre qu'elle laisse, tous ces petits rituels qu'on partage et qui ne sont plus. C'est vibrant, à fleur de peau... J'ai versé des larmes, j'ai été emplie d'une empathie et d'un grand respect pour cette histoire. Tout ce processus de deuil, le personnage qu'on peut supposer être Malzieu, le fait grâce à la venue d'un grand géant, docteur en ombrologie, qui le protège et l'accompagne, le protège et le couvre... Une très belle histoire et encore un coup de coeur pour la plume de l'auteur...

Apprendre à vivre sans ou bien avec. Impossible de choisir entre ces deux mondes. Peut-être.
Sans elle, ou bien sans ailes. le monde des vivants, le monde des morts. Trouver le passage. Trouver la réponse. Impossible, mais il faudra tenter l'aventure.
Traîner son ombre, matière sombre, démesurément trop grande pour l'enfant qui se cache à l'intérieur. Manteau de peine, cape d'invisibilité au bonheur qui nous reste.
On ne perd pas sa mère. On peut perdre ses clés, ou la raison, et même on peut bien perdre le nord. Mais on ne perd pas sa mère. C'est le roman du deuil de l'enfant. Et peu importe l'âge. Peu importe le pourquoi, le comment. Ce ne sont pas les morts qui nous hantent, mais nous qui hantons le royaume des absents. Roman de fantaisie, de poésie, comme toujours chez Malzieu. Bouleversant, renversant. Dès les premières lignes, on comprend. On reconnaît tout. Les objets, les parfums, les lieux, les images. Peut être qu'avant d'être devenue sans, qu'avant d'être sans ailes, je ne n'aurai pas reçue la confidence de cette peine de la même façon. Et ce n'est pas un hasard si j'ai choisi, devenue à mon tour minuscule, d'emporter ce livre dans ma caverne, un soir d'hiver, un soir de brume. On a besoin d'histoire, qu'on nous raconte des histoires, qu'on prononce la phrase magique : il était une fois, même, même si c'était la première fois, même si c'est la dernière fois. Encore un beau, tendre, fabuleux conte de Mathias Malzieu.

Astrid Shriqui Garain

Qu'est-ce que j'aime Mathias Malzieu, ses romans sont toujours d'une grande poésie, d'une rêverie d'enfant avec un coeur innocent mais un fond très adulte. Il est un excellent conteur des temps modernes, même si le thème est le deuil, le roman est d'une beauté merveilleuse. J'ai rapidement été touché par l'intrigue, lorsque l'auteur rencontre le docteur en ombrologie, c'est un très beau dialogue qui s'installe, lui qui vient de perdre sa mère c'est un bel hommage qu'il lui rend. Retrouver la capacité de vivre, de rêver, de garder l'espoir malgré la douleur, c'est aussi comme ça qu'on grandi et j'ai été très heureux de pouvoir grandir avec toi Mathias Malzieu.
Même si je lui préfère La mécanique du coeur tout aussi envoûtant et poétique et que je recommande au passage, c'est un roman qui m'a profondément touché, qui m'a aidé un peu plus à faire le deuil d'une amie. Oui, j'ai pleuré, parce que ce roman a fait revivre de douloureux souvenirs mais pleuré aussi de bonheur me rappelant d'excellent souvenirs. le personnage de Giant Jack est une superbe idée pour extérioriser sa douleur, pour avoir du recul sur ce moment compliqué à vivre. Très beau livre.

Un sujet vraiment délicat est abordé dans ce roman : le deuil d'un fils pour sa maman.
On retrouve le monde poétique et mélancolique de l'artiste, mais cette fois-ci, ce royaume est plus intime et plus tragique qu'à l'accoutumée.
Je trouve ce livre très personnel, très intime. Un deuil qu'on aimerait ne jamais vivre, et pourtant... Mathias Malzieu le vit en écrivant ce récit pleins de douceur et d'amour.
J'ai beaucoup aimé sa façon tendre, aimante de nous conter sa maman. C'est beau. Un très bel hommage.
C'est très délicat de nous écrire ce qu'il ressent dans cette situation horrifique. Mathias y parvient malgré tout, en nous faisant pénétrer encore plus loin et profondément dans son monde que l'on connaît à travers ces autres romans.
J'ai trouvé une nouvelle fois l'influence de Tim Burton (pour ne citer que lui) .

Je ne sais trop comment conclure un tel roman. Aussi triste soit-il, j'ai eu l'impression que l'artiste-l'auteur nous raconte comment il a dû apprendre à ''surmonter'' son deuil, ou plutôt, d'apprendre à voir le rayon de soleil dans ce tsunami d'émotion et de manque de l'être aimé.

Lorsque Mathias Malzieu perd sa mère il a 30 ans, mais il est resté dans son coeur et dans son âme le petit garçon qu'il était.
Aussi lorsque cette nuit-là il attend seul sur le parking de l'hôpital l'arrivée de son oncle et le retour de son père et sa soeur, il n'est pas surpris de rencontrer Jack un géant sorti des ombres de la nuit, éminent spécialiste en ombrologie, et médecin des coeurs brisés par la mort d'un proche.
Jack qui va aider Mathias à surmonter son deuil, lui expliquer « l'autre côté » et même le lui faire visiter pour qu'enfin il comprenne que les morts ont leur coté fait d'ombres et de brume et que les vivants ont le leur mais qu'on ne peut pas faire d'allers-retours d'un coté à l'autre.
Un joli conte fantastique, tout en pudeur, en émotions et empli d'amour.
J'en ressors les larmes aux yeux mais ce ne sont pas des larmes de tristesse, bien au contraire.

Lecture de circonstance, ça fait longtemps que je veux découvrir cet auteur. Quel style délicat et émouvant ! C'est avec délectation et je l'avoue beaucoup d'empathie que je me suis plongée dans cette épreuve que traverse Mathias. Je ne sais si ce récit a une base autobiographique, toujours est-il qu'on se fond dans ce personnage à fleur de peau dont la douleur est palpable à chaque ligne, douleur, peine mais aussi souvenir émue et mémoire tendre. Jack le géant l'accompagne dans ce processus long et tortueux qu'est le deuil d'un être cher. Devant la force du refus au départ, on est forcément pris au coeur par cette détresse que l'on ne connaît que si on l'a vécu un jour, très justement décrite. Puis ce voyage onirique et fantastique vers l'acceptation, le temps comme un pansement cicatrisant. La marque restera mais la peine s'amoindrit et se transforme en souvenir.
Un livre et un auteur que j'invite vraiment à découvrir. Cette histoire est un vrai coup de coeur et une lecture qui vous marque.

Tout d'abord, merci à @resogerath pour cette pioche dans le groupe « Pioche dans ma PAL d'Avril 2018 ». Je garde précieusement ce livre « coup de coeur » dans ma bibliothèque.

Dès les premières pages, nous sommes plongés dans cette histoire poignante. le narrateur (qui n'est autre que l'auteur) vient de perdre sa maman. Vivant très mal cette disparition, il nous partage son vide ressenti (en lui et autour de lui), sa douleur de vivre et ses envies de rejoindre sa maman…
Puis vient le moment où Mathias rencontre Giant Jack. Ce géant de 4m50 et docteur en ombrologie l'aide à faire le deuil en lui fournissant une ombre, quelques livres et des moments en sa compagnie… des moments magiques accompagnés d'un périple au pays des morts.

Ce livre n'est pas seulement une autobiographie. C'est une traversée fabuleuse du deuil en partant du choc vers la reconstruction et l'acceptation.
Tout au long du livre, Mathias questionne sa maman comme si elle était encore de ce monde. Sur ce qu'elle ressent maintenant qu'il fait nuit sur elle, est-elle apaisée, connait-elle les changements qui se produisent depuis son départ, l'auteur ne devient que l'ombre de lui-même au fur et à mesure… La mécanique de son coeur n'en peut plus d'un monde sans elle.
Mais grâce à son imagination et à Giant Jack, l'auteur a su transformer cette dure épreuve en un merveilleux voyage onirique où les géants existent, les humains volent dans le ciel et les fantômes mangent des nuages. Ses phrases sont écrites comme s'ils étaient de simples poèmes ou même des paroles de chanson. Mathias a vraiment un don avec les mots et une plume en or. C'est le deuxième livre de Mathias Malzieu que je lis et j'aime toujours autant ces histoires.