Un été récent dans la capitale, des pluies torrentielles font déborder la Seine. Gaspard Snow attiré par une mélodie envoûtante, découvre une sirène blessée sur les quais. Sous l'emprise de son chant merveilleux, il la conduit aux urgences où il est pris pour un illuminé, reprend sa course à bord d'un tuk tuk volé, pour plonger Lula dans la baignoire de son petit appartelier. Commence alors une histoire de course contre la mort/mour 😉
Dans
Une sirène à Paris, on trouve un Appartelier, des assomnifères et du vague à larmes, un surprisier qui fait visiter Paris à une Sirène en Tuk-tuk. On entre dans l'univers de
Mathias Malzieu par une petite porte qui s'ouvre sur un monde fabuleux, peuplé de créatures enchantées. Un fois passé de l'autre côté, il faut accepter de se perdre dans l'inexplicable, de retourner dans l'enfance, d'ouvrir son coeur à la rêverie.
J'ai eu du mal à franchir cette petite porte, pourtant je sais avoir gardé l'émerveillement de l'enfance pour les histoires, mais le récit souffre un peu de l'accumulation de figures de style, ce qui le rend très convenu et plutôt scolaire. La comparaison avec L'Écume des jours de
Boris Vian serait tentante, mais elle s'arrêterait aux mots-valises et si
Mathias Malzieu semble emprunter le même chemin, il lui reste un peu de route. Bon finalement, j'ai décidé de me laisser emporter par ce joli conte, lu en quelques heures et qui me laissera sans doute un joli souvenir.