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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les trois tableaux de le Caravage exposés au Louvre m'avaient fortement impressionnée il y a une vingtaine d'années.
J'étais restée scotchée à ces graduations de lumière dans une ambiance clair-obscur vraiment très particulière et reconnaissable.

Cette BD retrace avec force et sincérité l'oeuvre de celui qui s'imposera comme l'un de plus grands peintres de l'histoire de l'Art.
Son oeuvre a été contestée et a été source de critiques et polémiques mais Caravage a su imposer le naturalisme et le réalisme brutal dans ses contrastes de lumière et d'ombre très marqués.

Milo Manara est un virtuose du dessin, de la reconstitution et de la mise en scène et nous livre une oeuvre d'une grande élégance.
Son travail d'orfèvre restitue les grands tableaux du peintre mais aussi sa personnalité hors du commun, sa réputation sulfureuse et les déboires qui ont parfois entravé sa carrière.
Il peint le portrait du génie rebelle, le génie des bas-fonds, profondément humaniste et capable de s'émerveiller de tout, rendant le personnage vrai et émouvant.

Dans ces deux tomes d'une grande beauté, où les villes deviennent de vrais personnages et le souci des détails est une grande affaire, Milo Manara capte avec brio la puissance du regard du peintre italien qui recourait à des mises en scène de groupe dans son atelier, faisant prendre la pose simultanément aux différents personnages qui composaient la scène.

Un très bel hommage à le Caravage !!
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A cause des aléas des emprunts à la médiathèque, trois mois se seront écoulés entre mes lectures des deux volumes constituant cette belle édition.
Trois mois d'attente qui attisèrent l'envie et donc le risque d'être déçu.
Et ce fut le cas. Oh pas beaucoup, juste un peu.
Il faut dire que l'auteur avait placé très haut sont premier opus.
Dans celui-ci tout est aussi superbe : les expressions des personnages, les cadrages, les couleurs « caravagesques ».
C'est juste l'enchainement de l'histoire que j'ai trouvé un peu morcelé, heurté.
un peu moins riche.
Mais ce n'est pas grave.
L'ensemble des deux volumes constitue vraiment un bel ouvrage instructif et plaisant.
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Et voici la suite, le tome 2 qui complète l'histoire de peintre poursuivi à jamais. Il n'aura de cesse d'obtenir la grâce papale, s'acharnant au travail, produisant des oeuvres gigantesques par le format et la qualité.
Les dessins sont sublimes et nous plongent facilement dans le décor et l'ambiance de cette époque.
J'ai bien apprécié découvrir ce peintre par le biais de ces deux BD, pas certaine que je l'aurai fait avec un livre classique.
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Blessé, traqué par la police de Rome, le Caravage fuit la ville de tous ses succès. Mais il a encore de nombreux amis, soutiens et admirateur à travers l'Italie.

En dehors de Rome, notre célèbre peintre va avoir une vie bien mouvementée mais il n'en continue pas de créer. Pour lui sa seule idée fixe sera d'obtenir la grâce papale lui permettant de retourner à Rome.
Ce deuxième tome clôture la biographie, l'hommage de Milo Manara au Caravage. Une vie compliquée, un jeune homme au grand génie artistique mais dominé aussi par ses pulsions, ses passions et ses démons.
C'est un très bon portrait de l'homme est mort jeune et seul sans savoir qu'il avait obtenu ce qu'il avait tant ardemment cherché!

Le dessin est toujours sublime tout en finesse, en détail. Je trouve la corrélation entre la mise en scène du Caravage et ses peinture saisissante.
une belle découverte, une biographie documentée, un hommage vibrant!
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Passionné par la vie et l'oeuvre du Caravage, j'ai lu beaucoup de livres sur le sujet et ai même consacré une part non négligeable de mon dernier roman au Maître du tenebroso et à l'un de ses modèles. Je ne pouvais donc pas passer à côté de cette bande-dessinée signée Milo Manara. le thème peut surprendre quand on connaît le domaine de prédilection artistique de l'auteur, mais pour celles et ceux qui apprécient Manara dans ses obsessions sensuelles, sachez que cette adaptation de la vie du Caravage contient son lot de donzelles callipyges.

La vie du Caravage depuis son arrivée à Rome est habilement résumée en deux tomes, respectivement intitulés « La palette et l'épée » et « La grâce ». La biographie du génie terrible est bien respectée malgré les ellipses. On y retrouve toutes les grandes étapes de son ascension et de sa chute dans la Rome cruelle et lumineuse de la Renaissance, jusqu'à son exil dans la longue attente du pardon papal. Beaucoup des personnages clefs de la vie du Caravage sont croqués avec justesse : amis artistes et généreux mécènes, dangereux ennemis et commanditaires respectés. Même si la narration s'accommode d'une trame romancée, la justesse des faits demeure, et surtout l'emphase est portée sur l'inspiration de Michelangelo Merisi et sur les grands tableaux qui en naissent, reconnaissables au premier coup d'oeil. le trait délicat de Manara saisit à merveille l'expression des visages et la tenue des corps, l'architecture des monuments, des ruelles et des osterias, jusqu'aux geôles de Tor di Nona qui s'inspirent des Prisons imaginaires du Piranèse. La mise en couleurs par Milo et sa fille Simona est sobre et élégante, dominantes sépia et sableuses, mais réhaussée par endroits d'éclats chatoyants comme avec la robe rouge portée par la célèbre noyée du Tibre.

Ce diptyque brosse un portrait convaincant et profondément humain du Caravage, de sa recherche éperdue de vérité dans ses représentations crues et sans concession du monde et de la religion.
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Suite et fin du diptyque consacré au peintre du clair-obscur, le grand Caravage.
Nous mettons les pas dans les siens et suivons sa quête d'absolution.
C'est tragique et c'est beau.
C'est grand et c'est triste.
Un destin incroyable pour un des plus grand artistes de son temps.
Manara lui rend un très bel hommage passionnant à lire et à regarder.
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Le Caravage est un peintre reconnu et recherché, mais recherché à la fois pour son talent et par les gardes après le meurtre d'un aristocrate romain. Il fuit de ville en ville, puis d'île en île. le salut peut venir de son admission à l'ordre de Malte, mais là encore il se fait un ennemi qui causera sa perte.
Le Caravage nous touche par son empathie avec les personnes opprimées, il nous montre sa belle âme. Les tableaux prennent vie, ils nous sont montrés avec leurs modèles, pris parmi le peuple. On le voit travailler sous la menace perpétuelle, mais génial, très rapide, sans préparations ni esquisses. Un sentiment d'urgence domine. Il est fauché avant 40 ans. C'est ce qui rend cette seconde partie de la vie du maître plus dramatique que la première, plus intense, moins grivoise.
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J'ai lu le premier tome il y a a quelques semaines, voire quelques mois maintenant. Et je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à recoller à l'histoire. A défaut de me souvenir la raison de la condamnation du peintre par le Pape.
Alors finalement, j'ai pris ce récit qu'il venait. J'ai suivi le Caravage dans son errance, et surtout j'ai profité des dessins superbes de la BD pour parler des toiles grandioses du peintre.
Et cerise sur le gâteau, il y a une belle bibliographie en fin de livre.
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Après avoir lu un premier tome dont j'ai bien aimé l'histoire cela fait donc un plaisir de suivre la fin à fois scénaristique mais aussi celle d'un grand peintre du XVIème et XVIIème siècle, l'auteur Milo Manara nous dresse de par son dessin toujours aussi agréable à l'oeil les tableaux du peintre et son style baroque, mais Michelangelo de Merisi est en proie avec ses démons cherchant la grâce en créant des peintures qui pourrait le sauver mais tant que des individus de son entourage lui mettrons des bâtons dans les roues il pourrait être prit dans le piège qui lui serait fatal, pourtant l'homme est aussi entouré d'alliers mais est-ce suffisant ? Quoi qu'il en soit Milo Manara clôture avec brio cette oeuvre tant d'un point de vue culturel que chevaleresque.
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A l'occasion de la parution du tome 2 de conclusion de cette histoire dessinée par le maître Manara j'ai entrepris la lecture du double album dans son intégralité. Si j'admire le talent de l'artiste italien, comme beaucoup sa bibliographie m'a déçu et je ne parle que des albums non érotiques. La saga ultra violente de Jodorowsky sur les Borgia dépeignait les mêmes lieux (Rome et l'Italie) un siècle avant où Manara reprenait déjà ses thématiques graphiques à la fois fascinantes et redondantes: la plèbe, les ruines de la Cité, les paysages de l'Italie, la violence et la crudité de la vie. Peu attiré par le sujet je profite de l'occasion pour découvrir un double album apaisé où l'on découvre les moeurs de l'époque mais aussi beaucoup le quotidien artistique, le travail des peintres de la Renaissance que l'on n'a jamais aussi bien vu en action.

Michelangelo Merisi arrive à Rome en provenance de Milan après une formation dans l'atelier d'un disciple du Titien. Jeune homme fougueux, ambitieux, son talent est rapidement repéré par un cardinal humaniste qui tente de le protéger de son envie de vérité qui le mets en danger face à deux ennemis: l'intégrisme de la foi et les souteneurs des prostituées qu'il utilise comme modèles...

Les BD sur le Moyen-Age ont ceci de fascinant qu'elles ont souvent un côté naturaliste qui dénote totalement avec les images d'Épinal ou de la Fantasy anglo-saxone. Elles permettent en outre de mettre en lien une vie quotidienne crue et simple avec des oeuvres ou événements mis sur des piédestal dans les musées ou narrés par la Geste historique officielle. A ce titre l'album de Milo Manara sur le Caravage ressemble à la magnifique trilogie de Luigi Critone sur François Villon, où l'on retrouvait en outre un style graphique italien de paysages vaporeux (visuels qui inspirent aussi Marini sur sa série Scorpion). Il y a beaucoup de similitudes dans le traitement de ces deux personnages, grands artistes inspirés et hommes simples, soumis à des pulsions violentes qui les entraînent dans des déboires judiciaires. Seule l'admiration de puissants seigneurs humanistes les sauve de leurs démons. La violence des époques, la sexualité et la corruption de sociétés basées sur la force et la religion sont dépeintes dans ces deux séries.

Dans Caravage les deux albums sont relativement distincts, et c'est ce qui rend la série intéressante. Si les décors romains occupés par des foules besogneuses ont déjà été illustrés par Manara dans d'autres BD, le second album intitulé "Grâce" (dans l'attente de la grâce judiciaire du Caravage suite à son combat du premier album), se déroule dans le sud, entre les territoires lumineux du château de Malte et les villages de Sicile. Quand le premier volume se situait au coeur du pouvoir et des arts, la suite nous dépeint une société d'ordre militaire, celle des chevaliers de Malte, et montre combien ce monde de la Renaissance tout juste échappé du Moyen-Age est morcelé, éloigné et illustre l'absence de Nation italienne à l'époque. le découpage est un peu abrupte avec une continuité assez décousue et des deus ex machina qui indiquent que Manara reste un grand dessinateur avant d'être un grand scénariste. Mais l'histoire est intéressante et prends par moment la forme de récits d'aventure et de cape et d'épée de par la propension violente du grand peintre. L'auteur a la bonne idée de ne pas faire de sa série un précis d'histoire de l'art qui aurait étouffé la vision épique. Avec un premier tome plus porté sur l'acte de création et un second plus aventureux, la lecture s'enchaîne très légèrement.

Les dessins ne sont pas les plus précis qu'ait réalisés Manara mais son style est toujours aussi clair, esthétique et ses colorisations rendent parfaitement des ambiances toutes particulières, celle des paysages méditerranéens ou des intérieurs du XVII° siècle, avec nombre de citations graphiques de Piranese et d'autres peintres de la Renaissance. La plèbe permet au dessinateur de montrer les belles formes habituelles de ses demoiselles, mais sans excès, restant sur son sujet. Les expressions faciales en revanche sont réellement très percutantes.

Manara s'est toujours intéressé à la création et l'histoire de l'art (le Giuseppe Bergman critiqué sur ce blog portait déjà sur le sujet). Sa description de l'homme Caravage plus que du peintre permet un récit populaire d'une époque fascinante. Très équilibrée, sa série est probablement l'une des plus intéressantes et accessible de la bibliographie du maître de l'érotisme, associant intérêt graphique, historique et artistique. Il est bien dommage que Glénat n'ait pas anticipé la publication d'une intégrale augmentée pour les fêtes de Noël tant Caravage ferait un très beau cadeau.

Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Milo Manara est un auteur de bande dessinée :

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