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3,96

sur 1356 notes
Chronique d'un abandon.
Quel dommage ! Je me faisais une joie de découvrir ce deuxième roman des auteurs d'Alabama 1963 que j'avais tant aimé. Ici, la magie n'a pas opéré. Que c'est hasardeux un deuxième livre après un coup de coeur.

En quelques mots, on suit ici le road trip d'Amy, une ado de bientôt quatorze ans en fugue. Elle veut retrouver sa soeur Bonnie, voila sa seule motivation au milieu d'une famille peu folichonne qui ne va pas lui manquer. Sur son chemin, elle va croiser de nombreuses personnes qui lui tomberont souvent du ciel pour se loger, se nourrir, en somme pour rendre possible ce voyage lointain. Je ne suis pas fan a la base des personnages tout droit sortis d'une pochette surprise comme j'appelle ça. La providence, les miracles, la bonne chance, très peu pour moi.

Amy c'est à mon humble avis le point fort de ce roman tant cette gamine est déroutante. Elle a une imagination débordante pour aller au bout de ses idées. Treize ans et demi et autant de prénoms différents que de rôles dignes d'une célèbre actrice, autant d'histoires mirobolantes pour justifier sa présence si jeune sur les routes américaines. J'ai beaucoup souri au début car Amy est vraiment épatante. « - Pourquoi es-tu toute seule dehors si tard? Ta mère n'est pas rentrée ? (Profonde réflexion éclaire) - C'est que ma mère elle fait le tapin ». Je ne m'y attendais pas à celle-là ! Et des idées lumières ainsi, ça fourmille à la pelle.

Quand fourche ma langue j'ai là
Un fou rire aussi fou qu'un phénomène
Je m'appelle Amy, Alice, Pénélope, Carol
Je m'appelle Lolita
Lo de vie, Lo aux amours diluviennes

Ça fait sourire un moment puis ça lasse. Enfin moi, ça a fini par bouder mon plaisir lecture. D'autant plus qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue qui viendrait pimenter le tout, pas vraiment non plus d'évolution dans le personnage d'Amy (peut-être que ça arrive plus tard mais jusqu'à la moitié du livre, tout reste très linéaire).

À côté de ça, pas de bol pour moi qui ne voue aucun culte pour l'Amérique, les auteurs m'ont servi l'Amérique à toutes les sauces : une page entière de paroles de chansons américaines (inconnues au bataillon pour la plupart), des noms d'acteurs, de stars en tous genre (toujours inconnus au bataillon), des noms de villes à la pelle impossibles à situer sur une carte (ma géographie américaine est tristement pauvre).

En conclusion, je n'ai pas survécu à cette surenchère américaine ni à l'idée peu crédible d'une si jeune gamine en fugue livrée à elle même qui ne rencontre que de bonnes âmes, je ne connais qu'une mère Thereza et elle n'est plus de ce monde.

C'est un avis très personnel que je vous livre mais je sais que ce livre rencontre déjà la route du succès. C'est tout ce que je souhaite à ce duo d'écrivains bien sympathiques et généreux et qui ne manquent pas ni d'humour ni d'imagination.

Vous vous ferez votre propre avis si vous ouvrez ce livre. Je sais que beaucoup d'entre vous apprécient l'Amérique.

Et puis et puis…

Pardonnez-moi si je n'ai dans les yeux
Que l'Amérique
Je reviendrai je ne sais pas quand
Cousu d'or et brodé d'argent
Ou sans un sou, mais plus riche qu'avant
De l'Amérique.
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Impossible de résister au nouveau roman de Ludovic Manchette et Christian Niemiec après mon immense coup de coeur pour « Alabama 1963 » !

« america[s] » invite à suivre les pas d'Amy, treize ans, qui vient de quitter un domicile familial privé d'amour, avec l'espoir de retrouver sa grande soeur qui s'est fait la malle du même endroit un an plus tôt…afin de devenir playmate dans le célébrissime Manoir Playboy à Los Angeles. le seul petit hic est que l'adolescente habite Philadelphie et qu'elle va donc devoir traverser les Etats-Unis en auto-stop, toute seule et sans un sou en poche.

Si ce roman se déroule dix ans après « Alabama 1963 », pour nous plonger dans l'Amérique des seventies, il délaisse cependant le thriller afin de nous servir un road trip parsemée de quête identitaire sur la mythique Route 66. Il ne faut cependant que quelques pages pour se rendre compte que, peu importe le genre, l'écriture de ce duo d'auteurs continue inévitablement de faire mouche.

Au niveau des personnages, ce nouveau roman n'a également rien à envier à « Alabama 1963 », surtout qu'Amy va croiser de nombreux individus au fil de ce voyage, allant de hippies bienveillants à des gens moins fréquentables, en passant par quelques célébrités tels que Bruce Springsteen (dont je suis grand fan!), Hugh Hefner ou même Ted Bundy. Les auteurs s'en donnent à coeur joie, forçant parfois même un peu sur la dose au détriment de la crédibilité, mais insufflant beaucoup d'humour à un contexte social, politique et culturel existant, un peu à l'image du premier roman du Suédois Jonas Jonasson, « le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire », faisant même également un peu penser à « Forest Gump ».

Outre des rencontres marquantes, des personnages attachants et un hasard qui fait souvent bien les choses, les auteurs multiplient également les références, surtout musicales (Route 66 oblige !), mais également à leur précédent roman, tout en livrant une ode à l'amitié et à la liberté, le tout servi par une écriture fluide, des dialogues percutants et une bonne dose d'humour et d'humanité.

N'hésitez pas à lire Ludovic Manchette et Christian Niemiec !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Après Alabama 1963, dont l'action était concentrée sur la ville de Birmingham, les auteurs nous convient à un voyage conséquent de Philadelphie à Los Angeles. En compagnie d'une toute jeune fille de douze, treize, quatorze et pourquoi pas quinze ans, selon son interlocuteur. Amy part à la recherche de sa soeur, qui a quitté l'ambiance délétère de la maison familiale pour réaliser son rêve, devenir playmate dans un célèbre magazine.
Partie avec quinze dollars qui lui seront rapidement subtilisés, Amy se lance dans un périple qui nous fait trembler pour elle, à chaque rencontre. Pourtant, sa bonne étoile la protège et elle évitera le pire. Au contraire, elle croise sur sa route des personnes bienveillantes, qui veilleront sur elle tout en lui ouvrant les yeux sur un univers plus large que le milieu étriqué et aviné d'où elle vient. Jusqu'à croiser sur sa route d'illustres inconnus, futures stars mondiales.

Le personnage d'Amy est bien sûr très attractif, et on partage ses interrogations, ses tourments tout en admirant l'obstination qui la guide et qui lui offre des opportunités assez extraordinaires qu'elle aurait pu, par timidité ou défiance, manquer.

Retrouvera-t-elle sa soeur? C'est le mystère, bien gardé jusqu'à la fin. Quelle que soit l'issue, la jeune fille aura en main les clés pour choisir sa vie.

A la fois naïve et réfléchie, Amy découvre la vie, en déjoue les pièges les plus grossiers, et on perçoit l'éveil de sa conscience dans ce roman initiatique tout à fait agréable à parcourir. Dans l'ambiance particulière d'une Amérique des années 70, entre le rêve hippie et les désillusions des combattants du Vietnam, un bien plaisant voyage.

284 pages Cherche Midi 10 mars 2022
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Si sa grande soeur, Bonnie, est partie tenter sa chance à Los Angeles comme playmate, il y a un an, sans prévenir ses parents et sans donner de nouvelles depuis, Amy, elle, a été mise dans la confidence. Inquiète pour elle, l'adolescente et sa meilleure amie, Sandy, décident de la rejoindre. Mais c'est seule qu'Amy fera le voyage, Sandy ayant trouvée la mort, fauchée par une voiture sur le trottoir, il y a deux mois et demi. Une grosse sacoche en cuir (empruntée à sa mère), quelques billets en poche, une carte des États-Unis et là voilà qui quitte, elle aussi, en ce dimanche de juillet 1973, sa maison et ses parents, leur laissant juste un petit mot. de Philadelphie à Los Angeles, la route est longue, semée d'imprévus mais aussi de très belles rencontres...

Ludovic Manchette et Christian Niemiec nous proposent, une fois encore, un voyage vers les États-Unis. Plus précisément un road-trip, d'est en ouest, en compagnie de la jeune Amy, à peine 13 ans. Une adolescente meurtrie par le décès de sa meilleure amie, débrouillarde, attachante, et volontaire, laissant derrière des parents qui, visiblement, n'en ont cure d'elle. Si sa première rencontre se passe plutôt mal, le gars n'ayant aucune culpabilité à voler l'argent d'une ado, les personnes croisées sur sa route, aussi surprenantes que bienveillantes, la marqueront à jamais. du vétéran du Vietnam à Bruce Springsteen, qui n'en est qu'à ses débuts, en passant par un couple en cavale un peu illuminé, une serveuse avec le coeur sur la main, une mère avec ses jumeaux ou encore Elton John, Cher ou même Ryan O'Neal dont elle est amoureuse, ces rencontres la feront grandir et l'aideront à comprendre un peu mieux le monde. Empreint de fraîcheur, de tendresse et de vie, ce road-trip initiatique et sociétal, aux dialogues qui sonnent juste et au dénouement touchant, est une véritable bouffée d'oxygène.
Le duo Manchette/Niemiec fonctionne à merveille...
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C'est un roman qui distille ses saveurs bien longtemps après avoir refermé ses pages...
L'Amérique dans tous ses états...


On est en juillet 1973, Amy jeune adolescente souffre d'un manque d'amour et d'attention dans le foyer parental. ( Ou pour le dire cruement : ses parents n'en ont rien à foutre ! ). Sa soeur Bonnie, est partie à Los Angeles avec comme objectif, devenir playmate, et sa meilleure amie n'est plus là.
Aussi, c'est une petite personne très seule, mais très déterminée, (et un peu inconsciente...), qui va décider de rejoindre sa soeur en auto-stop jusqu'au manoir d'Hugh Heffner , et ainsi traverser son pays d' Est en Ouest .
Elle y rencontrera "toutes les Amériques" ( d'où le titre qui en contient bien plus encore...) : celle des vétérans, des pauvres , des riches, des musiciens, des acteurs, du manoir Playboy etc...


A partir de là, vous avez deux attitudes face à ce livre, soit vous marchez , soit vous êtes laissé sur le bas-côté, car une adolescente de douze ans et demi, seule" on the road", ça pourrait très mal finir... très "roman noir" et glaçant. Mais les auteurs ont choisi ,(mis à part une fois) ,de nous montrer que de belles choses . Oui, à aucun moment les gens qui prennent cette mineure en charge , ne préviendront les autorités, ne se poseront la question d'éventuelles poursuites judiciaires.... Mais ses parents ont-ils seulement signalé sa disparition ?
Angélisme ?
Oui, peut-être. Mais c'est le but assumé des auteurs, alors j'ai marché, ou plutot été prise en stop ! D'autant que ce que le message du roman, s'il est positif , fait tout de même un constat amer, Amy ne peut pas trop compter sur sa famille.
Alors, la famille, elle se la choisira. Et tous ces gens croisés sur la route (66) la feront grandir, changer, évoluer..
Elle est attachante cette gamine dont le mantra pourrait être : "Même pas peur".
Et à travers ses yeux innocents, on (re)visitera les années 70, on y fera nous aussi, de belles rencontres, celles d'américains moyens ou remarquables, inconnus ou célébres. Et pour cela Manchette et Niemiec font preuve de beaucoup d'inventivité et d'ingéniosité. Comment placer, ajuster, caser, la petite histoire d'Amy dans la grande histoire ? Films , chansons, livres .
Si Amy saura s'adapter à chaque fois à son environnement, elle inspirera également des chansons ou des films à ...
( Non ! Je vous laisse le découvrir ! )
Car ce qui ressort de ces pages, en dehors du profond amour des auteurs pour l' Amérique, c'est la jubilation ! On sent que ces deux auteurs, tels des gamins malicieux, se sont éclatés à nous raconter à travers Amy, leurs coups de coeurs culturels de jeunesse.
On y croise tous les grands noms qui ont construit les années 70.
Jubilatoire, ingénieux, culturel, nostalgique, merveilleux, positif , je retiendrais deux choses : la première , c'est la liberté qui régnait sur ces années là, où tout était à faire, à inventer. ( Enfin, c'est l'impression que j'en ai...)
Et la deuxième, c'est des phrases superbes et philosophiques, dont : " Va là où tu es aimée"


Ne restez pas bloqué dans un état proche de l'Ohio, choppez la positive attitude avec America [s], un roman bien plus vaste qu'un bouquin...
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Après "Alabama 1963" que j'avais adoré, je découvre aujourd'hui "america[s]", le second roman de Ludovic Manchette et Christian Niemiec. D'un registre fort différent, les auteurs nous emmènent ici dans un voyage initiatique longeant la Route 66.

Amy, ado qui dit avoir quatorze ans, vit avec ses parents à Philadelphie. Ces derniers se préoccupant très peu d'elle, c'est tous ses repères qu'elle perd quand sa meilleure amie meurt renversée par une voiture. Elle n'a plus que Bonnie, sa soeur, qui a fui le foyer familial et vit désormais à l'autre bout du pays. Elle fugue à son tour, avec pour seul bagage un sac à dos avec quelques affaires et une petite dizaine de dollars, dans le but de rejoindre Bonnie partie réaliser son rêve au Manoir Playboy à Los Angeles. D'abord en bus, puis en auto-stop, Amy va aller de rencontres en rencontres qui changeront à jamais sa vision de la vie.

Les événements se déroulent dans l'Amérique des années 1970, remuée par le scandale Watergate, et bercée par les chansons de Led Zeppelin, David Bowie, Elton John, et bien d'autres encore. Ils nous accompagnent d'ailleurs pendant tout le voyage. Certains apparaîtront même en chair et en os, et joueront un rôle pas si anodin, comme le tout jeune Bruce Springsteen par exemple. Il y a également pas mal de références cinématographiques, dont Love Story avec le beau Ryan O'Neal qu'Amy prévoit d'ailleurs d'épouser plus tard. L'ambiance "années hippies et rock'n'roll" est bien là, le ton est donné, le rythme entraînant.

Les événements se déroulent sur une semaine, à chaque jour son chapitre. Une semaine intense en émotions, rencontres et révélations pour Amy. Une semaine pour traverser le pays en faisant du stop. Une semaine pour comprendre qui elle est, pour se retrouver, pour comprendre ce qu'elle veut, pour apprendre à se connaître.

Narration à la première personne oblige, c'est dans la peau d'Amy que nous vivons cette aventure vers l'inconnu, nous permettant d'être au premier plan pour suivre les différentes étapes de ce voyage. Amy emploie un langage plutôt simple et familier, très spontané, en adéquation avec son âge. C'est une gamine plutôt attachante. Mais si on perçoit ses doutes et ses appréhensions d'abord, ses désillusions ensuite, et ses espoirs d'une vie meilleure enfin, les auteurs ne vont pas assez loin avec elle. le personnage en lui-même n'est pas suffisamment creusé à mon goût, évolue bien peu, n'est traité qu'en surface. L'ensemble des protagonistes d'ailleurs manque de profondeur, chacun s'en tenant strictement à son rôle à chaque étape du voyage.

Quant à l'histoire en elle-même, si j'ai trouvé l'accroche et le début fort original et prometteur, les événements finissent par s'enchaîner les uns aux autres trop facilement, les rendant quelquefois peu probables et trop prévisibles. Malgré tout, certains passages ne manquent pas d'humour, d'autres sont assez touchants. Dans l'ensemble, Amy nous embarque dans une aventure plutôt pétillante, pleine de peps, très dynamique. Mais globalement, je n'y ai pas cru, trop d'éléments sont peu crédibles à mon sens. Et ce jusqu'à la fin : c'est un joli happy end que nous offrent les auteurs, plutôt mignon et touchant, mais juste trop facile, peu probable, pas du tout convaincant.

J'ai aimé le contexte et l'ambiance "Amérique des années 1970", bien implantés, et aux nombreuses références musicales et cinématographiques. J'ai aimé le style d'écriture et de narration, simple, agréable, entraînant. J'ai aimé l'aspect parfois touchant, parfois plaisantin du récit, ainsi que les jolis messages qu'il véhicule. J'ai un peu moins aimé tout le reste, qui manque tantôt de profondeur, tantôt de crédibilité. Je n'ai pas passé un désagréable moment, mais on est quand même loin du coup de coeur qu'avait été "Alabama 1963".
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J'ai 14 ans, ou 16, ou 13, ou moins, selon les gens que je croise.
Je m'appelle Amy, ou Donna, ou Carol, ou Jane, là aussi, selon les personnes que je rencontre.
Je suis partie de chez mes vieux.
Je n'en pouvais plus de leur vie de misère et puis de toute façon, je leur manquerais même pas.
J'ai pris quelques affaires, mon argent de poche pour le bus et en route.
Où je vais ?
Rejoindre ma soeur, Bonnie. Elle est partie ça fait un bail et n'a pas donné de nouvelles, mais moi, je sais où elle est.
Adieu Philadelphie, bonjour Los Angeles.
Vous affolez pas, y a juste l'Amérique à traverser, ça va l'faire.
Le nouveau bouquin de Manchette et Niemiec, la doublette d'auteurs qui m'avait bouleversé avec son Alabama 1963, m'a entraîné dans un road trip dans la peau d'une jeune fille que rien ne semble effrayer.
Ah, l'innocence de la jeunesse...
On est au début des années 70, un monde que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Un vent de liberté flotte sur une Amérique empêtrée dans la guerre du Vietnam et dans une affaire qui peut coûter son trône à son Président.
On y plonge avec délice avec l'insouciance d'une héroïne attachante.
C'est elle qui raconte son périple, avec ses mots à elle, son regard juvénile, son analyse parfois loufoque, ses mensonges.
Ses rencontres vont l'enrichir, sans doute la construire, elle va grandir, découvrir les multiples facettes du monde qui l'entoure.
Les joies, les peines, les trahisons, la violence, l'amitié, l'amour, la misère ou le luxe.
Sous la plume de ce duo, le lecteur voyage au travers des États et fait, en même temps que le personnage principal, des rencontres inattendues.
À noter la bande-son exceptionnelle qui permet de s'immerger encore plus dans l'époque.
J'ai adoré cette balade, parce que dans le monde de fous dans lequel on vit, ce genre de lecture est une énorme bouffée d'oxygène.
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Amy, 13 ans, n'a plus de raison de rester vivre à Philadelphie. Sandy, sa meilleure amie est morte accidentellement, ses parents ne se soucient pas d'elle et ne lui sont d'aucun réconfort, au contraire.
Alors Amy trace la route pour rejoindre Bonnie, sa grande soeur, qui a quitté le domicile avec en bandoulière le rêve de devenir mannequin à la Mansion Playboy de Los Angeles.
Une carte de l'Amérique glissée dans la poche de son short, quelques dollars dans le sac à dos, Amy va lever le pouce pour tenter de retrouver Bonnie.
America(s) est un voyage à travers les États Unis à la hauteur d'une jeune ado touchante dans sa naïveté et ses croyances. Elle se trouve de nouveaux prénoms, triche sur son âge et sa destination, s'invente un passé romanesque pour tenter de brouiller les pistes.
Ce sont les rencontres qui vont faire le voyage d'Amy.
La bande-son du livre est fantastique et on se prend à entonner les airs connus.
Les deux auteurs réussissent parfaitement à mettre en scène le voyage de cette jeune ado qui va apprendre et analyser, découvrir et comprendre au fur et à mesure que s'effacent les kilomètres.
Les notes de bas de pages sont régulières pour attester de la véracité des rencontres, mais oui Bruce Springsteen était bien en tournée au moment où Amy croise son chemin !
Les auteurs réussissent un tour de force en faisant coller l'aventure d'Amy à quelques très grands noms du show-business américain et ça c'est un régal pour les yeux et les oreilles…
Pour prendre la route et soutenir Amy dans son périple, saisissez-vous d' America(s).
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Ce que j'ai ressenti:

« Il faut surtout pas suivre les chemins tout tracés. C'est le meilleur moyen d'aller nulle part!»

Il est hors de question d'aller nulle part, hors de question de se laisser moisir dans une relation toxique, hors de question d'éteindre la flamme à l'intérieur. Il faut prendre la route. La route, c'est rencontrer la liberté. C'est s'y confronter, prendre l'ampleur du concept, saisir toute l'ivresse de ce Bonheur. Qu'importe le danger, qu'importe les difficultés, qu'importe les préjugés. le voyage en vaut le détour. C'est parce qu'il est fait d'inconnu.e(s), qu'il ne sera jamais identique, que forcément, il faut le vivre. Et c'est cela, que Ludovic Manchette et Christian Niemec nous font ressentir dans ce livre, un roadtrip à nulle autre pareil, une échappée pleine de tendresse et de naïveté, un moment unique de partage et d'amitié. Une traversée de l'Amérique, à travers le temps, la musique, les influences littéraires et politiques, le regard d'une enfant. Et c'est là que la magie prend. C'est là, qu'elle vient se nicher, dans le coeur, qu'elle explose. Parce que c'est une petite fille qui entreprend le voyage. C'est une petite fille, qui se bouge, fait bouger, et bouleverse ce petit monde. Parce que c'est de l'amour d'abord, une navigation aussi, entre des sentiments d'abandon et de résistance, l'apprentissage de la vie pour trouver enfin sa place. C'est tout joli. Il y a cette candeur, qui vient te toucher, mais il y a aussi, la noirceur qui surgit, un peu partout. La quête de Amy, l'emmène à se trouver, trouver un sens, trouver sa vérité, après tous les mensonges et les déceptions qui s'invitent, au sein de ce transbordement d'émotions. Il aura suffit d'une route, et le cran d'une petite fille, pour que nous soyons témoins de l'effervescence d'un pays, en pleine transition. Il aura suffit d'un manque, et le talent de deux auteurs sensibles pour que nous soyons transporté.e.s dans une histoire euphorisante. Que c'est bon de partir! Que c'est bon d'être avec toi, Amy! Je vais chérir le souvenir de ces rencontres cocasses, émouvantes, singulières, exceptionnelles, musicales, les faire revenir à chaque fois, au delà d'un arc-en-ciel, sur un air de Summertime, juste comme ça, pour le plaisir!

« Va là où tu es aimée… »
Lien : https://fairystelphique.word..
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Autant j'ai aimé Alabama 1963, autant je déteste celui-là.

Récit enfantin, irréaliste et beaucoup de répétition… .
C'est la première fois que je note aussi bas un livre, je ne me suis pas attaché aux personnages. Tout est si invraisemblable…
En 1973, la traverser des États-Unis quand on a 13 ans, et tout se passe bien ?
Rencontre de Bruce springteen quand même, ainsi que d'Hugh Hefner… enfin, j'en passe…
Je me suis accroché, mais je me suis ennuyé…

Un roman que je vais vite oublier !

Bonne lecture !
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