En cohérence avec le titre "
Le calvaire de Diane", le thème principal des planches explicites est le bdsm et je suis incapable de dire si c'est bien amené car c'est un érotisme qui ne me parle pas.
De ce dessinateur, j'ai beaucoup apprécié les deux volumes d'Histoire d'E mais je n'ai pas retrouvé dans cette BD ce qui m'avait plu avec le diptyque.
La protagoniste, Diane, n'a aucune personnalité en dehors d'un côté têtu développé dans la seconde moitié. Comme elle manque cruellement de charme, ce ne sont pas ses gros seins et son appétit pour le sexe qui la rendent intéressante. Les personnages secondaires ne sont pas davantage réussis.
Deux ou trois planches explicites sortent du lot par une mise en scène un peu inspirée, mais ce sont aux planches non explicites que j'ai consacré le plus d'attention. Certaines ont fait l'objet de détails soignés, d'une mise en scène et d'un découpage qui m'ont bluffé. Pour moi ce sont ces planches qui ont sauvé ma lecture de cette bd autrement décevante.
Malgré son étiquette de "saga des Shelton", ce premier volume n'aura pas de suite (
Michel Gaudo, le narrateur, est décédé et Mancini est à la retraite) mais il se suffit à lui-même. L'histoire est plus ou moins finie à la page 48.
Je conseille
le calvaire de Diane à ceux qui apprécient Mancini (ou
Robert Hugues, Trebor, WG Colber selon ses alias) et peut-être que les amateurs de bdsm le trouveront à leur goût.