AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 192 notes
5
26 avis
4
29 avis
3
7 avis
2
7 avis
1
0 avis
Pas facile d'écrire une critique sur ce roman tellement étrange, pas facile de rester indifférent.e face au thème choisi : le cannibalisme chez une « madame tout le monde », qui un beau jour décide de s'attaquer à sa fille pour le dîner.

Je veux déjà souligner un « détail » qui m'a chiffonnée, c'est la quasi absence de réaction de notre héroïne, Hippolyte, quand elle comprend que sa mère a décidé d'opter pour un régime alimentaire à base de sang et de restes de la voisine. Oui, elle a mangé la voisine, bon, si j'apprenais ça de ma mère je serais peut-être un brin choquée, ou au moins étonnée ?? Mais non, là ça passe plutôt bien, Hippolyte finit même par donner régulièrement son sang à sa mère pour qu'elle puisse se nourrir, c'est bien fait la vie quand même...je comprends que c'est un acte d'amour d'une fille à sa mère, mais j'insiste, personne n'a l'air de s'étonner de tout ça, même quand les amis découvrent le pot aux roses, peut-être qu'en Belgique on est plus ouvert d'esprit...

Sinon l'écriture est efficace, on ressent bien cette tension qui monte à chaque apparition de la mère, elle est presque oppressante, cauchemardesque. J'avoue que j'ai été soulagée de terminer le livre, car les détails sur la viande servie à chaque repas, le sang, les morsures, j'en pouvais plus....

En conclusion, j'ai été attirée par ce synopsis pour le moins original, mais au fil de ma lecture j'ai ressenti un malaise, un dégoût de plus en plus fort, et en même temps je ne voulais pas abandonner avant la fin, je l'ai lu presque d'une traite.
Commenter  J’apprécie          31
Hippolyte a du mal à supporter le divorce de ses parents, en plus depuis quelques temps sa mère agit super bizarrement. Elle s'enferme la nuit dans la cave la nuit. Et puis la disparition de leur voisine va tout bouleverser.

Au début de cette lecture j'étais perplexe. Parce que Hippolyte a deux amis, et leur comportement était très très sexiste. Et j'étais genre « oh non », mais en fait c'est complètement dénoncé, et c'était bien. Donc, j'ai continué ma lecture et c'était absolument étrange. Ce livre est super bien écrit et il nous plonge dans une ambiance super bizarre, avec cette mère qui n'agit pas comme d'habitude, qui ment et qui a des secrets. Et quand elle mord sa fille, celle-ci va essayer de comprendre ce qu'il se passe. Hippolyte va recevoir de l'aide de Lola, une fille qu'elle a toujours ignoré alors qu'elles étaient voisines.
En plus de tout ça, Hippolyte doit gérer l'école, et son amitié avec Benji et ses sentiments pour Kouz.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, c'était hyper intrigant et plein de suspens. C'est assez toxique entre la mère et la fille. Hippolyte essaye de tout gérer toute seule et on se demande quand est-ce que tout va péter. La tension monte au fur et à mesure des pages. Et le livre se dévore.

J'ai plutôt bien aimé les personnages, surtout celui de Lola qui est très franche et qui a ses convictions. Benji est aussi sympa. J'ai eu plus de mal avec Kouz, mais petit à petit son comportement s'améliore. Quand à Hippolyte, si je l'ai apprécié, elle m'a des fois énervé de ne pas prendre en compte les sentiments des gens autour d'elle. Ce qui lui arrive est très dure, mais s'en prendre aux autres n'est pas une solution.

En bref, c'était une lecture étrange que j'ai beaucoup aimé, avec une très belle écriture et pas mal de suspens.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          30
Voilà un roman que je n'aurais probablement pas acheté sans les conseils de quelqu'un ! Et je ne regrette pas.

"Ogresse", c'est l'histoire de la jeune Hippolyte (comme la reine des Amazones), surnommée H. Elle vit seule avec sa mère et ne se sépare jamais de Kouz et de Benji. Tout se passe tant bien mal (Ah... L'adolescence...). Jusqu'au jour où... Sa mère lui saute dessus et la mord ! Entre inquiétude et espoir, la loyale H va tenter de faire comme si tout allait pour le mieux.

Ce conte, à la fois moderne et sombre, m'a tenu en haleine de bout en bout. le rythme est bien présent et ce qui semble être une pointe de fantastique sonne très juste et plausible. En tout cas, Aylin Manço m'a donné envie d'y croire.

Pour une fois, l'autrice ne tombe pas dans la caricature de l'adolescence et ses tourments. Ses personnages sont justes, modernes et ne cumulent ni les défauts ni les qualités. Cela les rend attachants et on peut s'y identifier facilement.

Au delà de la relation mère-fille, "Ogresse" aborde un sujet dérangeant voire tabou : le cannibalisme. Pourquoi ? Comment ? Est-ce acceptable ? Jusqu'à quel point ? Évidemment, nous n'avons pas de réponses claires et nettes (et je ne les attendais pas). En revanche, certaines réflexions sont très justes et portent à réfléchir sur nos relations sociales et ce qu'on est prêt à faire pour les autres. (Merci Lola)
Lien : https://lireparelora.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
C'est le premier roman d'Aylin Manço que je découvre et je dois dire que j'ai plutôt été très agréablement surprise. En même temps comment ne pas l'être ? La dernière phrase du résumé donne déjà tout le ton au récit : « et puis, un soir, la mère d'Hippolyte se jette sur elle et la mord ». Waouh. Déjà, là, j'étais soufflée !

Mon avis

Ce roman est une petite pépite. On y suit les aventures d'Hippolyte, Hippie pour sa mère, H (comme Hache) pour ses amis. Tout plutôt que Hippo. Elle est jeune et son monde a perdu ses repères. Kouz, son ami depuis l'école primaire a définitivement changé et montre des photos de sa petite copine, Aurélie, seins nus, à son deuxième ami, Benji. Leur équilibre est précaire. Et H n'a aucune envie de faire la morale à son pote, pour ces photos. Encore moins d'écouter la « grosse Lola » la lui faire. Oui elle le laisse dire ce qu'il veut sur les seins d'une pote et alors ? C'est pas la mort. Et puis cette fille n'avait qu'à pas lui envoyer de photos. Ça c'est ce qu'elle dit, ce qu'elle se répète dans sa tête. Et pourtant, il y a son coeur qui tambourine dans sa poitrine, dans sa tête, qui fait même trembler les murs. Elle ment. Pour préserver le peu de stabilité qu'il lui reste.

Il faut dire que H n'a pas la vie facile. Son père est parti, presque du jour au lendemain, sans qu'on ne lui explique rien. Et ses petits sms de mots doux n'y changent rien. Parce qu'il n'est pas là. Ne reste qu'elle, et sa mère. Et H, sa mère, elle l'adore. Elle aide les petites vieilles du quartier, fait leurs courses, leur parle. Et puis elle récolte le sang aussi pour aider les patients, les malades. Sa mère est une héroïne. Alors pourquoi est-ce qu'un jour elle se jette sur elle et la mord ? Pourquoi est-ce qu'elle lui fait manger de la viande, tous les jours, même pas tout à fait cuite ? Et que fait-elle dans la cave, en bas, qu'elle refuse que sa fille voie ?

Ce roman est une tuerie. Je vous le dis, c'est ainsi que je l'ai ressenti, c'est le premier mot qui est venu en le refermant. Il a cet aspect un peu conte de Grimm, un peu enchanteur, avec cette histoire abracadabrante de morsure, de sang et de viande. Un peu dégoûtante et horrifique aussi. Et pourtant c'est un drame familial touchant. Au delà de « l'ogresse », se cache une relation maternelle très belle et aussi immensément réaliste. Tout comme le désir pour les enfants de protéger leurs parents, envers et contre tout, peu importe le mal qu'ils feront. Peu importe ce qu'ils leur feront à eux. C'est à la fois beau et triste. Parce que c'est une réalité que vivent aussi des milliers d'enfants à travers le monde, à travers les coups, les larmes, ou juste la négligence de parents irresponsables. Mais c'est aussi une réalité que vivent des enfants dans des familles tout à fait saines, aimantes, c'est quasi instinctif, à peu près universel. Alors oui, c'est beau et triste, et Ogresse en est une formidable métaphore tantôt joyeuse, tantôt loufoque, tantôt dramatique.

Véritable page turner, le roman n'est pourtant pas exempt de beaucoup de tendresse, de découverte, d'apprentissage. Il montre comment, petit à petit, au contact des autres, on change, on évolue, on regarde le monde différemment. Comment un simple coup à travers un mur peut donner de la force et du courage. Comment une situation peut paraître horrible à première vue mais tout à fait bénigne en y regardant de plus près. C'est aussi l'histoire d'une formidable amitié qui se construit, entre préjugés et honnêteté entre Lola et H. C'est un roman qui t'apprend, à toi, lecteur, que tout vaut mieux que le mensonge, que la douleur, que l'aveuglement. Que, oui, tu peux blesser ton amie pour la faire grandir, pour lui faire voir le monde les yeux grands ouverts, pour la protéger.

En résumé

Ogresse est un roman qui sous ses airs de conte moderne cache bien des secrets plus sombres. Animé par une écriture sensible et poétique, c'est autant une histoire d'adolescence, d'amitiés, d'amour qu'un drame familial. La première page avalée, vous ne pourrez plus le lâcher. Pourtant, la dernière page refermée, pas sûre que vous aurez envie de manger. Vous voici prévenus…
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
Commenter  J’apprécie          30
Tellement bizarre ce livre que je ne sais pas trop quoi en dire. Il m'a écoeuré par moment (à parler de viande rouge et de sang), je me suis demandée si j'allais le finir…
Ce n'est pas une histoire de vampire, c'est bizarre, on ne comprend pas pourquoi cela arrive, s'il y a une explication… bref une sorte de roman ovni gore.
Commenter  J’apprécie          20
Honnêtement j'ai bien aimé ce livre, malgré le fait que la fin est un peu trop gentillette pour moi. Mais ce que j'aimais c'est le faite qu'Hippolyte ait des amis qui sont là pour la soutenir malgré le fait qu'elle soit dans le déni sur le cas de sa mère même si j'aurais préféré qu'ils aillent voir la police car pendant tout le livre visiblement le comportement de la mère les choquent mais sans plus. Ils préfèrent se pécho et faire des soirées. Bref cette critique est courte est un peu brouillon mais ce résume plutôt bien ce que j'ai ressenti dans ma lecture, c'est une bonne lecture qui nous donne à réfléchir sur nos sentiments et ce qu'on est capable de faire et d'accepter quand on aime un personne mais les personnages du roman doivent revoir leurs priorités.
Commenter  J’apprécie          20
Je ressors de cette lecture perturbée. C'est vraiment un livre étrange mais je l'ai bien aimé, il est hors norme. Je l'ai lu en moins de 24h tellement il est addictif. A chaque chapitre, on a envie de savoir la suite et les rebondissements qui arrivent. Il n'y a pas trop de suspens mais cela ne gêne en rien à la lecture. le young adult aborde cette fois-ci un sujet tabou encore souvent peu traité : le cannibalisme. Jamais, au grand jamais, je n'avais encore lu de livre, vu de film, ou même de documentaire traitant sur ce thème. L'intrigue du livre commence comme un polar, pour ensuite aller vers l'étrange, l'anormal, l'incompréhensible. J'y ai repensé en mangeant de la viande : à cette l'histoire, à Hippolyte, à sa mère et au cannibalisme. Je ne le relirai sûrement pas mais je le recommande.
Commenter  J’apprécie          20
2,5 étoiles
Roman très étrange. L'écriture est fluide et les courts chapitres ont réussi à happer mon attention.
Mais il manquait quelque chose, je ne sais pas trop quoi. Je ressors de cette lecture mitigée, le film Grave m'a paru meilleur, ainsi que le livre Tender is the flesh.
Commenter  J’apprécie          20
Après La dernière Marée, Aylin Manço revient avec un second roman : Ogresse.

Ogresse c'est l'histoire d'Hippolyte qui, depuis le départ de son père, vit seule avec sa mère. Entre le lycée, les potes, les amours et la disparition récente de sa voisine préférée, la vie d'Hippolyte n'est pas de tout repos. Surtout quand le comportement de sa mère change et que celle-ci, un soir, lui saute dessus et la mord…

Bouleversant de bout à bout, avec son écriture brute, mordante, intime, drôle parfois, jamais un roman young adult n'aura aussi bien décrit le passage à l'âge adulte sous la forme d'un conte fantastique où l'horreur de la situation se mêle à celle des troubles adolescents.
Commenter  J’apprécie          20
Je ne sais pas trop que penser de cette lecture. Dans la première moitié du roman, il est très peu question d'ogresse. Certes la mère d'Hippolyte a un comportement étrange (que fabrique-t-elle dans la cave avec ses couteaux?) et la vieille dame d'à côté, Mme Munoz, a subitement disparu. Mais il est surtout question du quotidien de la jeune fille, devenu difficile depuis que ses parents se sont séparés. Elle s'interroge sur les relations familiales, l'amitié (pour Benji, pour Lola), l'amour (pour Kouz), l'adolescence qui change les rapports aux gens et aux choses. Rien n'est évident avec ceux qui l'entourent à cause du manque de dialogue, des mensonges (aux autres et à soi-même) et "des secrets à l'intérieur qui me bouffent".

Contre toute attente, des liens se tissent avec Lola la pestiférée du lycée. Elle aussi vient d'une famille monoparentale, et son père n'est guère plus loquace que la mère d'H, surtout concernant cette morsure à la joue que sa mère lui a faite petite. La morsure, autre point commun entre les deux filles qui finiront par s'avouer "à quel point on pouvait avoir peur de ses propres parents"... le mot "cannibalisme" n'est pas prononcé mais tous les indices y tendent, créant une atmosphère de suspicion et d'appréhension mêlées. Les scènes où la mère d'Hippolyte l'oblige à manger des abats quasi crus sont écoeurantes (végétariens s'abstenir). Et pourtant, même quand on la voit tenter de résister (ou pas) à l'odeur du sang frais, on doute encore que cela soit possible tant l'idée est difficilement concevable dans "la vraie vie".

On a en effet l'impression de se trouver dans un conte, avec sa pièce interdite (la cave), son monstre (l'ogresse), sa forêt morose en journée mais si inquiétante la nuit venue, et toujours cette façon de s'exprimer par métaphores afin de suggérer plutôt que de révéler et ainsi faire travailler l'imagination du lecteur. La plupart du temps on devine plus qu'on ne voit et c'est ce qui entretient l'étrangeté au coeur de la réalité.
L'ensemble est particulier mais on devine chez cette jeune autrice ayant écrit sous la direction de Clémentine Beauvais en master de Création littéraire, un talent prometteur.
Lien : https://www.takalirsa.fr/ogr..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (385) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2900 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}