Abymes, tome 3

Je vous conseille vraiment la lecture de cette saga et si possible les trois albums à la suite ! Un triptyque ambitieux qui vous propose une mise en abyme vertigineuse, et un scénario dont le moindre détail semble réglé au millimètre près. La saga propose plusieurs niveaux de lecture avec des mises en abyme dans les mises en abyme ! Un régal.

Conclusion du triptyque de la série "Abymes", ce tome nous promène pour notre plus grand plaisir dans la vie des auteurs agrémentée de situations extraordinaires. A la frontière entre l'anticipation et la tanche-de-vie, ce récit méticuleux s'entremêle avec ceux des deux premiers tomes sans jamais basculer dans la redondance. La toute fin nous ramène, sous forme de clin d'oeil, dans l'univers SF où excelle aussi Valérie Mangin.
Chapeau les auteurs !

C'est dans ce troisième et dernier tome que la scénariste exploite à fond le principe de la mise en abyme. Elle se met elle-même en scène, découvrant une BD signée par une homonyme alors qu'elle n'est qu'étudiante, la première BD de ce cycle. Partant de là, c'est toute sa vie que l'on suit, avec ces différents tomes qu'elle a lus et perdus des années plus tôt. Quand les événements l'amènent à scénariser ces mêmes BD, elle a l'impression de devenir folle.La fin explique tout et nous plonge complètement dans la SF. C'était complètement inattendue et bien que cela explique tout, j'ai été dérangée par ce changement assez brusque.

Début des années 1990, Valérie Mangin, jeune étudiante à l'école des chartes, découvre par hasard chez un bouquiniste un album de BD signé d'une homonyme. Il s'agit en réalité du premier volume d'Abymes (publié en 2013). L'ayant égaré et souhaitant en racheter un exemplaire, elle se rend compte que cet album est absolument inconnu des libraires. Jusqu'au jour où elle découvre le volume deux d'Abymes…
Ce troisième volume de la trilogie Abymes est sans doute le plus enthousiasmant. D'une grande originalité, il est d'autant plus troublant que Valérie Mangin y insère de nombreux éléments à caractère autobiographique (notamment sa rencontre avec Denis Bajram, le dessinateur de l'album, puis leur vie à deux) qui sèment véritablement la confusion dans l'esprit du lecteur.
Cette mise en abyme est une belle démonstration de virtuosité.

"La mise en abyme est un jeu de miroir, l'enchâssement d'un récit dans un autre récit."
Pour ce dernier tome d'"Abymes", c'est la mise en abyme de Valérie Mangin qui est ici racontée.
Pour mémoire, voici des mises en abyme fort connues: Hamlet, les Minimes de Velasquez, les cigares du pharaon d'Hergé, les boîtes de Vache qui rit.

Ici, impossible de raconter l'histoire! A vous de la découvrir et d'apprécier cette mise en abyme!!!!