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3,55

sur 376 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un des Mankell que j'ai le moins aimés. Une rareté, je suis tellement vendu à cet auteur. La passion de Mankell pour le Mozambique et l'Afrique (et, par extension, les Africains) n'est plus un secret. Ce roman original est l'occasion pour lui d'en parler à nouveau. Si j'aime beaucoup cet auteur, je partage moins sa passion. Notez bien, elle m'intéresse un peu, mais pas autant. Et c'est un peu dommage, car le sujet est intéressant. C'est seulement que je souhaite qu'il écrive autre chose. Ironiquement, c'est un peu un des thèmes de son livre.

Tea-Bag est le personnage éponyme de ce roman. Il s'agit d'un immigrée clandestine qui a trouvé son chemin jusqu'en Espagne et, de là, en Suède. Mais, si l'histoire commence avec elle, très vite, on passe à un autre personnage, Jesper Humlin. Il s'agit d'un écrivain suédois, un poète en fait. Malheureusement, par les temps qui courent, la poésie n'a plus la cote et l'éditeur Olof Lundin presse son écrivain vedette de se lancer dans le roman policier. Après tout, c'est le virage qu'a pris Viktor Leander.

Tout à coup, il semble à Humlin que tout le monde autour de lui se met à écrire des polars, allant de sa mère à son conseiller financier. Ici, je suppose que Mankell décoche une flèche à tous ces écrivaillons qui, ces dernières années, surfent sur la vague populaire des romans policiers. Je dois admettre que je pense comme lui. La quantité phénoménale de polars (bien souvent de qualité bien ordinaire, parfois même médiocre) qui déferlent dans les librairies est assez ahurissante. On reconnaît facilement et apprécie le Mankell qui jette un regard intelligent et critique sur sa société.

Dans tous les cas, Humlin a une autre idée en tête : raconter l'histoire de Tea-Bag, cette immigrée clandestine qui a croisé son chemin. Son histoire, oui, mais aussi celle de milliers d'autres, comme Leïla et Tania. Bref, témoigner du parcours de toutes ces femmes qui ont parcourur mers et terres pour se faire une place en Occident. Parler de leurs désirs, de ces nouvelles identités qu'elles veulent endosser, de ces nouvelles vies qu'elles souhaitent construire. Tea-Bag est donc un roman rempli d'espoir, qui parle d'inclusion mais aussi des défis à relever pour les pays d'accueil. Un sujet tellement d'actualité !

Ce roman est assez différent des autres de Mankell. Outre l'ironie à peine couverte, le style est aussi particulier et le ton, humoristique à plus d'un endroit. Aussi, plusieurs personnages sont unidimensionnels et caricaturaux : sa mère Märta Humlin (hystérique), sa copine Andrea (possessive et égocentrique), Lundin (sourd et entêté), Leander (prétentieux et bête), etc. Cette galerie comique contraste grandement avec les personnages réalistes, profonds auxquels Mankell nous a habitué. Mais bon, quand un auteur est capable d'écrire dans tous les genres, du polar au récit jeunesse en passant par l'essai, plus rien ne devrait étonner…
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Malheureusement la lecture fut pénible...
Comme beaucoup, et c'était volontaire de la part de l'auteur, j'ai trouvé le personnage de Jesper Humlin tout-à-fait déplaisant par sa superficialité tout comme tout ce qui l'entourait, mais je n'ai pas non plus accroché à Tea-Bag, ni à... aucun des personnages en fait. Bref, je ne suis pas arrivée à entrer dans le roman.
J'ai été déroutée par le fait que Tea-Bag s'exprime si bien dans une langue qu'elle est en train d'apprendre et j'ai eu du mal à accepter le changement si rapide de mentalité de l'écrivain: trop de détails m'ont paru invraisemblables pour que je puisse adhérer au récit alors que l'intrigue, en soi, est intéressante et que le thème de l'immigration clandestine mérite d'exister dans la littérature contemporaine.
C'est dommage, je n'aime pas ne pas aimer.
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Un poète suédois va faire unr lecture des son dernier livre à Göteborg.
En allant rendre visite à un ami de collège qui s' occuped'une salle de boxe, il se laisse convaincre de venir animer un atelier d'écriture à l'intention des jeunes filles immigrées.
Il va découvrir, à son insu, la dure réalité des immigrés qui vivent dans une grande précarité, dans la mesure où ils n'ont pas obtenu de permis de séjour.
Il va s' intéresser à plusieurs d'entre elles, dont unjeune africaine qui a choisi de s' appeler Tea Bag durant son séjour dans un camp de rétention en Espagne dont elle s' est enfuie, persuadée que son avenir etait en Suède. Elle avait été interviewée par des journalistes de ce pays, qui lui avaient laissé entendre, que dans leur pays de nombreux suédois s' intéressaient au sort des réfugiés.
C'est après de nombreux avatars qu'elle avait réussi à venir en Suède.
Mais dAutres jeunes immigrées peuplent cet intéressant roman.
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Quelque part dans un camp de transit espagnol, les migrants attendent d'avoir l'autorisation d'entrer en Europe.
Parmi eux "Tea-bag" qui vient du Nigéria et a miraculeusement échappé au naufrage du bateau sur lequel elle, et de nombreux autres clandestins, avaient embarqué. Là elle tente de se reconstruire et d'oublier les cris de ceux qui, enfermés dans la cale, ont péri noyés...
Elle décide de se sauver pour rejoindre la Suède dont un journaliste lui a parlé...et après un long périple la plupart du temps à pied, que le lecteur découvrira peu à peu, elle arrive à ses fins épuisée mais emplie d'espoir.
Mais la Suède est-il vraiment le pays de la liberté ?
Le lecteur la retrouve dans une banlieue de Göteborg où elle tente de survivre comme le font Tania, qui a franchi la Baltique à la rame et Leïla, arrivée d'Iran alors qu'elle n'était qu'une enfant...à moins que ce soit Tatiana ? ou Irina ?
Leur chemin va croiser celui de Jesper Humlin, un poète désabusé qui au lieu de parler de ses poèmes va tenter de les faire écrire sur leur vie, sur leurs espoirs et leurs rêves.
C'est un écrivain et poète superficiel, dominé par les deux femmes de sa vie, sa compagne qui veut des enfants et menace de le quitter, et sa mère trop fantaisiste qui le tyrannise.
Il ne s'intéresse qu'à son bronzage et à ses actions, mal placées en bourse sur les conseils d'un ami. Ses relations avec son entourage sont plutôt conflictuelles et on ne peut pas dire que la patience et l'écoute soient son fort.
Mais le jour où il découvre la vie de ces jeunes immigrés, c'est un choc pour lui, un véritable choc culturel, mais aussi un choc social : il existe donc une Suède souterraine dont il ne soupçonnait même pas l'existence...
Bien sûr, intéressé comme il est, il a d'abord envie de faire parler les jeunes femmes pour pallier son manque d'inspiration, d'autant plus que son éditeur, soucieux de rentabilité, le harcèle pour qu'il écrive un polar, ce qu'il n'a pas du tout l'intention de faire.
Au départ, c'est difficile car les jeunes filles se jouent de lui...mais elles vont pourtant finir par se livrer.
Réussira-t-il pour autant à écrire son roman ?

C'est un roman qui se lit facilement même si le héros principal, encore une fois, est un homme vraiment peu sympathique. Mais il se bonifie au cours du roman ! Il va en particulier se remettre en question quant il découvre la tragédie des immigrés, une tragédie toujours brûlante d'actualité.
J'ai été touchée à la lecture des témoignages des jeunes filles, même si je les ai trouvé parfois un peu trop caricaturaux.
Mais pourtant, encore une fois ce roman me laisse sur ma faim ! Est-ce la superficialité du héros qui n'arrive pas à me convaincre ? Est-ce la lourdeur de certains des personnages secondaires ?
C'est vrai que ce roman est un hommage à ces hommes et ces femmes qui n'hésitent pas à quitter leur pays et se retrouvent au mieux, clandestins pour toujours dans un pays qui ne les voient même pas.
Mais d'un autre côté, j'aurai aimé y trouver davantage de profondeur...
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Le sujet principal du roman, c'est le sort des migrants: leur pénible voyage, leur arrivée dans un pays qui les accueille mal, leur difficulté à s'insérer dans la société. Henning Mankel évoque le cas de la Suède, mais ce pourrait être aussi bien la France. Ici, trois jeunes femmes jouent un rôle prépondérant: Tea-bag, Leïla et Tania. Elles voudraient apprendre à écrire des textes en suédois et c'est un écrivain (plus précisément: un poète), Jesper Humlin, qui répond à cette demande.
C'est un homme à la fois vaniteux et peu sûr de lui, très maladroit, sans réelle valeur humaine. Autour de lui évoluent des personnages hauts en couleur: sa concubine, sa mère, son éditeur, son conseiller financier, etc… devant lequel il se sent désarmé; il ne sait pas gérer ses relations conflictuelles avec eux. Une seule personne n'est pas conforme à cet archétype: son ami Pelle, qui tient une salle de boxe dans un quartier déshérité de Göteborg. C'est lui qui servira d'intermédiaire avec les migrants. le lecteur est donc confronté à deux mondes parallèles, celui des Suédois ("de souche", comme dirait l'autre), et celui des migrants.
Les aventures du héros (?) lui-même m'ont semblé assez désopilantes, en raison de leur absurdité et leur esprit d'auto-dérision; bien sûr, l'auteur a volontairement forcé le trait. Par contre, l'évocation du monde des migrants ne m'a pas du tout convaincu. Qui croira que des jeunes filles, bredouillant à peine le suédois, puissent espérer obtenir vite la célébrité, en écrivant (dans cette langue) des livres à succès ? Plus généralement, peut-on apprendre à écrire des best-sellers ? non ! Après beaucoup de faux-fuyants et de mensonges, les jeunes filles livreront - en partie - leur histoire compliquée… mais à l'oral. En vérité, ces petits bouts de vérité (?) ne m'ont pas fait vibrer. Au final j'ai été déçu par ce livre…
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On connaissait Henning Mankell pour ses fameux polars (et notamment le retour du professeur de danse qui vient de sortir en poche) mais voici avec Tea-Bag l'occasion de découvrir une autre facette des nombreux talents de ce suédois (il écrit aussi des pièces de théâtre : Les Antilopes étaient jouées en 2006 à Paris).
Tea-bag est un roman étrange à deux facettes, une sorte de conte social qui dépeint d'un côté, la vie vaine et privilégiée d'un poète hypocondriaque en panne d'inspiration, écartelé entre une mère possessive, une maitresse possessive, un éditeur possessif, ... bref, un écrivain en panne à qui sa propre vie semble échapper ...
... et de l'autre côté de ce miroir social, 3 jeunes filles immigrées dans une banlieue suédoise : une black (c'est Tea-bag), une fille des pays de l'est et une autre venue du moyen-orient. Bref, un concentré de la société multi-culturelle suédoise.
Mankell s'étend longuement sur les traumatismes de ces douloureuses fuites qui ont fini par conduire ces jeunes filles jusque dans la banlieue de Göteborg (toute ressemblance avec d'autres grandes villes européennes étant, bien sûr, purement fortuite).
De la rencontre incongrue entre ces personnages, Mankell construit une étrange fable où son héros écrivain finit par gratter son vernis social pour aller à la découverte de ces 3 jeunes femmes et de leurs histoires, dont il fera très certainement un ... roman !
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J'ai découvert tout à fait par hasard ce livre dans une bouquinerie. Je ne savais pas qu'Henning Mankell s'était essayé à autre chose que le policier.
Tea Bag est une jeune femme qui a choisi d'émigrer en Europe pour fuir la misère de son pays. Paru en 2001, ce récit est toujours autant (si ce n'est plus d'ailleurs) d'actualité. La fuite en bateau, les camps, les tentatives pour rejoindre le pays convoité, la clandestinité et les essais d'intégration, tous ces thèmes sont abordés dans ce roman. Mais ce sont aussi tous ceux dont on a écho actuellement dans les médias.
Cette réalité est violente pour Jesper Humlin, auteur à succès, lorsqu'il croise les destins de ces clandestins dans son pays (la Suède). Elle le fait sortir de sa zone de confort et lui ouvre les yeux sur son pays. Deux mondes parallèles qui se côtoient sans se mélanger.
Non sans difficultés (pour les personnages et non pas sur la forme), Henning Mankell parvient à les faire se rencontrer. Et c'est là tout l'intérêt du livre qui permet de mettre l'accent sur le décalage entre les deux.
La thématique du récit est tout à fait d'actualité et c'est ce qui m'a attiré. J'ai toutefois été un peu déçue sur la forme
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La rencontre d'un poète suédois égocentrique avec des femmes sans-papiers venues d'Iran, du Niger et de l'ex-Union soviétique qui mènent une existence illégale en Suède.
Le poète doit leur apprendre à écrire. Il se met en tête d'écrire un livre pour les faire témoigner de leurs expériences, et leur obtenir le droit de séjour.
Rien de ce qu'il imaginait ne se réalisera.
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Henning Mankell aborde ici un de ses sujets de prédilection : la difficulté de communication entre Blancs et Noirs, entre Européens et immigrés...Les premières pages - la description de l'arrivée de Tea-bag sur la côte espagnole après une traversée de la Méditerranée en barque - sont saisissantes. On passe ensuite directement en Suède où Jesper Humlin devient le personnage principal. Un poète, le Blanc, matérialiste, égocentrique et égoïste, dans toute sa splendeur, plus intéressé par l'état de ses finances et de sa cote de popularité que par le sort de l'humanité et, qui plus est, lâche. Sa vie bien rangée et confortable va se trouver bouleversée par la rencontre avec trois jeunes émigrées d'origines différentes qui vont l'entraîner dans une tourmente dont il ne sortira pas indemne. D'abord par intérêt, il va tenter d'utiliser leurs histoires respectives parce qu'il pense trouver là matière à écrire un roman qui va lui permettre de renouer avec le succès qui lui fait défaut. Mais les filles se révèlent plus insaississables que prévu. le roman est placé sous le signe de la difficulté à communiquer. Jesper Humlin est en conflit permanent avec tout son entourage : sa mère, sa fiancée, son éditeur, son médecin, il se heurte à toutes sortes de barrages et à du mal à décoder les messages que Tea-Bag et ses camarades tentent de lui transmettre...

http://leslecturesdeclarinette.over-blog.com/article-21322313.html
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Déjà lu en 2012. J'aurais pu m'éviter cette relecture décevante. Les clichés culturels foisonnent pour nous tirer des larmes, mais les récits des jeunes filles ne sont pas crédibles. La fin en queue de poisson est inévitable à moins de fournir de gros efforts d'imagination pour conclure les histoires des quatre personnages. La griffe d'Henning Mankell se retrouve avec ces contrastes entre les situations comiques du poète malmené par tout son entourage et les vies très tristes des filles.
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