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Citations sur Heimaey (64)

un soleil d’hiver dissipe la brume rose qui monte de l’océan. Bientôt les nuages fondent comme une friandise de sa jeunesse, et la mer, sage comme un lac de montagne, scintille.
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Quoi, vous croyez vraiment que ce pays est un pays de certitudes ? Une île à cheval sur deux plaques tectoniques. Cent trente volcans dont au moins trente systèmes actifs. Certains sous le plus grand glacier d'Europe. Vingt-cinq mille tremblements de terre par an. A quelle certitude voulez-vous vous raccrocher ?
P 297 Albin Michel
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Toute cette masse que vomit la Terre formera bientôt un des plus hauts sommets d’Islande. Des rivières se vaporisent. Des fleuves changent de cours. Des vallées disparaissent et des collines fondent. L’Islande s’est construite de la sorte. Au loin, le dôme gris-bleu du Vatnajökull, le plus grand glacier d’Europe, aurait pu fondre si la faille s’était prolongée sous sa croûte de glace. L’éruption est un front de feu mouvant. La lave avance et bruisse en silence comme un incendie au ralenti.
(pages 459-460)
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L’Islande affiche le plus grand indice de pénétration au monde pour les réseaux sociaux. Quatre-vingt-quinze pour cent des moins de trente ans sont sur fèsbok.
(pages 381-382)
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Chacun savoure la grâce du moment dans la chaleur de l’eau et la fraicheur de la nuit qui s’étoile. C’est ainsi que se font et de défont les choses dans ce pays. Dehors, en plein air, dans les bains chauds. C’est là, presque nus dans la chaleur, qu’on parle de famille, d’affaires ou de politique. C’est comme un café parisien où on vient causer de tout et de rien, régulièrement, toute sa vie. Kornélius connaît des parents ou des amis qui s’y retrouvent depuis des années, les mêmes jours de la semaine, à la même heure, toujours. L’eau bouillante calme les colères et ramollit les mots trop vifs. Les choses se disent et s’acceptent plus facilement. Il n’a pas souvenir d’une seule dispute dans un hot pot.
(pages 330-331)
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Soulniz regarde ce paysage de désolation tout autour de lui. Ce paysage qu’il sait être si beau devient soudain hostile. L’eau, un danger froid et fourbe à l’affût du moindre faux pas. Le désert tout autour, un complice immobile et voyeur. Et le ciel au-dessus d’eux recommence à rassembler des nuages comme une meute prête à pousser la rivière au crime.
(page 297)
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La grande gigue au nez rouge en jaillit comme un diable à ressort et gesticule un chapelet d’insultes en islandais à l’adresse du chauffeur qui baisse sa vitre et la regarde faire, éberlué. Puis elle le traite en anglais de sale goujat, de salaud dégueulasse, de porc obscène, d’obsédé sexuel. Elle hurle, elle pleure, elle se tord les doigts, elle mouche son nez rouge. Dans la voiture, l’homme, qui n’a rien à se reprocher, reste là, sidéré, auprès de sa femme effarée et de leurs enfants terrorisés.
(page 193)
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À plusieurs reprises, ils s’élancent sur de longs ponts bas qui traversent des fjords au ras des eaux sombres, puis au sortir d’une courte côte ils débouchent dans une autre vallée, en plein soleil cette fois, et le paysage s’illumine de l’ocre des roches, du vert des pâturages, du reflet bleuté des herbes folles et du camaïeu des mousses orangées.
(page 151)
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- Et pourquoi tu fais le clown pour de vrai, maintenant ?
- Parce que j’ai poussé tant de pauvres gens à la faillite quand la crise est venue. Tant de gens au suicide. Nous étions ivres de coke et de profits, mais nous connaissions le danger qui nous guettait. Nous savions. Par contre, j’ai fait tout perdre à des gens qui ne savaient pas, qui m’avaient confié leur argent, et j’ai tout perdu. Le leur et le mien.
(page 138)
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Kornélius aime ce côté-là de son Islande, ces journées volées au soleil où chacun s’autorise à travailler dehors pour en capter le moindre rayon. Les quartiers prennent alors des allures de campus, avec des hommes en bras de chemise et des femmes décolletées pour offrir leurs rondes épaules à la tiédeur du jour. C’est devenu une tradition aux premiers jours de soleil, et cet après-midi, si le temps se maintient, tout le monde sera dehors.
(page 101)
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