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« le chant d'Haïganouch » est le second volume qui prolonge de 1947 à 1960 la saga familiale de Ian Manook. Il fait suite à « L'oiseau bleu Erzeroum ».
Nous y retrouvons Araxie et Assina qui, pour quitter son pays et suivre son esclave Araxie en France, avait pris l'identité d'Haïganouch, petite soeur d'Araxie devenue aveugle à la suite d'un coup de sabre lors de l'épuration ethnique puis donnée à un derviche. Sont également présents Haïgaz et Agop nos deux jeunes fédaïs qui eux aussi ont débarqué en France.
La vie en France n'est pas facile pour la communauté Arménienne qui arrive sans rien , mais ils sont tous de courageux travailleurs ou l'espoir et l'entraide sont leur ciment. Araxie et Assina/Haïganouch vont fonder une famille que nous verrons grandir .
Pour la véritable Haïganouch que nous retrouvons en URSS, la situation n'est pas la même, il lui faut survivre dans ce pays sous le régime de la terreur où elle n'est qu'une déportée. C'est le destin de cette femme qui occupe la plus grande partie de cet opus alors que de leur côté Haïgaz et Agop mettent secrètement tout en oeuvre pour la retrouver. Et là, l'auteur joue avec les nerfs de ses lecteurs en créant les nombreuses occasions manquées d'un dénouement heureux.
Dans ce second volume, tout aussi pédagogique que le premier, on apprend beaucoup sur les « exactions » du régime totalitaire russe d'après-guerre, sur la terreur que fait régner Staline, sur la complicité du gouvernement français qui, en 1947, envoie en Russie par bateaux entiers les ressortissants arméniens volontaires, leur promettant une vie meilleure dans la nouvelle Arménie et les abandonnent à leur sort. Ils se retrouvent en fait privés de leurs passeports et papiers officiels, parqués dans des camps avant d'être envoyés dans les goulags ou en Sibérie sous de fausses accusations afin de remplacer la main d'oeuvre russe décimée durant la guerre.
Ian Manook nous livre donc encore ici une page bien sombre de l'histoire russe, mais là sans véritable surprise, par contre nous découvrons avec sidération l'action de certains jeunes politiciens français de l'époque, aux dents longues et sans scrupules, qui occultent les conséquences de leurs compromissions avec le régime russe et marchent sur des cadavres sans pour autant mettre en péril leur carrière politique. Comme quoi, tous les chemins, même les plus abjectes, mènent à la Présidence. L'histoire a la mémoire courte et sait, quand il le faut, déchirer quelques pages dérangeantes de son grand livre.
Ces deux volumes de Ian Mannook, très documentés, racontant l'histoire de sa famille et de ses amis dans le contexte historique de l'époque est d'un grand enseignement pour qui a un minimum de curiosité. L'histoire du génocide arménien, de la Russie de Staline et de la France d'après-guerre se déroule sous nos yeux dans une approche très simple et pédagogique.
Une saga d'actualité édifiante, à lire en cette période où l'on parle beaucoup des « Fusillés de l'affiche rouge du groupe Manouchian »
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Je me suis empressée de lire ce roman après avoir terminé le 1er tome.. l'écriture est toujours aussi fluide et agréable à lire. Ian Manook nous dévoile ainsi un aspect de l histoire des arméniens de France que je me connaissais totalement. Cet ouvrage est poignant.. On passe un très bon moment à le découvrir.
Je me suis intéressée à la question et je conseille le livre "les naufragés de la terre promise" de Robert Arnoux, qui décrit cet exil subi.
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Meudon 1947
C'est un chant choral avec 3 histoires liées au sort des arméniens qui pour certains ont échappé au génocide de 1915 !
Agop a décidé contre l'avis de sa famille de répondre à l'appel de Staline, du parti communiste français et des principales organisations arméniennes de France et de partir en URSS. En effet, il fuit la France qui, sous le gouvernement de Vichy n'a pas tenu ses promesses : les naturalisations ont été suspendues et il y a eu le harcèlement de la Milice, les dénonciations, les arrestations arbitraires, les humiliations ! Et, pourtant toute sa famille vit à Meudon autour d'Araxie, Haiganouch, Haigaz, mais Agop est têtu et, il embarque à Marseille sur le Rossia avec d'autres arméniens !
En URSS : il va vite découvrir l'enfer soviétique, mais Agop est une grande gueule et un débrouillard et, il va se lier d'amitié avec un jeune Zazou qu'il considérera comme son fils !
Sur les bords du lac Baïkal, vit Haiganouch, poétesse aveugle qui a été séparée de sa soeur lors du génocide de 1915 et qui est traquée par la police, surtout par Anikine de la police d'Etat, un des exécutants zélés de Staline qui a tué son mari Viktor et a fait fuir leur fils Assadour !
Des camps d'Erevan ( ou se trouve Agop ) aux goulags d'Iakoutsk ( Haiganouch ) les routes des 2 exilés vont se croiser souvent mais ils finiront par dominer l'adversité, la peur grâce au courage, à l'espoir et surtout à l'entraide de cette communauté arménienne chaleureuse qui perpétue dans ses traditions la joie de vivre !
Un beau roman sur un épisode de l'exil des arméniens qui vient s'ajouter aux atrocités de ceux qui ont été décimés en 1915 et, qui pour la plupart se sont installés à Marseille.
Marseille, ou j'ai eu la chance d'y rencontrer mon amie Yvette et ceux de sa famille rescapés de la fureur turque.
Ian Manook rend un bel hommage à son peuple !
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J'avais eu le coeur meurtri, fracassé en lisant le premier tome de cette saga familiale de Ian Manook, Patrick Manouchian, « L'oiseau bleu d'Erzeroum ». Dans ce premier roman basé sur l'histoire de sa grand-mère, Ian Manook nous racontait les cruautés subies par la communauté arménienne, le génocide arménien perpétré par la Turquie. Je pensais, à tort, que « le Chant d'Haïganouch » serait plus apaisé étant donné que la plupart étaient arrivés en France où chacun tentait d'y faire son nid au sein de cette communauté arménienne chaleureuse et accueillante. Mais c'était sans compter l'appel que l'URSS fait aux Arméniens de rentrer chez eux, en Arménie… soviétique. N'y résistant pas, Agop, l'ami de toujours d'Haïgaz, son frère de coeur, décide d'embarquer à Marseille en 1947, abandonnant femme, enfants et amis (si c'est bien là-bas, il fera venir sa famille), pour aller voir… et retrouver l'Arménie. Il pense bien naïvement, que si cela ne lui convient pas, il sera de retour en France à Noël. Dès les eaux territoriales françaises quittées, Agop comprend vite qu'il s'est fourvoyé. Il ne sait pas encore ô combien. La cruauté des Soviétiques est incommensurable. Ces Arméniens établis en France qui ont eu la naïveté de rentrer au pays, les akhpar, les Soviétiques ne sont pas prêts de les laisser repartir. Déportation, goulag, famine, torture, vie miséreuse, voilà leur nouveau quotidien. Sans grand espoir de retour. Agop avec sa force de caractère va tenter de survivre en se maudissant d'avoir quitté la France et les siens. Il n'aura de cesse d'essayer de faire la frontière comme ils disent là-bas pour s'échapper de cette prison qu'est l'URSS. Agop va au cours de sa nouvelle vie périlleuse et douloureuse faire la connaissance de nombreuses personnes, bonnes ou mauvaises. Ainsi, sur le bateau qui les emmène vers leur destin tragique, il fera entre autres connaissance avec un jeune homme, Zazou, dont il se prendra d'une affection forte, un peu comme un fils. Une autre douleur meurtrit les Arméniens de France. La jeune soeur d'Araxie devenue aveugle à cause des Turcs, Haïganouch, a disparu lors de l'exode. Est-elle encore vivante et où se trouve-t-elle ? Douleur lancinante pour la petite communauté arménienne. Or Haïganouch est vivante. Devenue une poétesse reconnue et engagée, elle a été bannie en Sibérie par les Soviétiques. Oui encore eux. Elle s'est mariée avec un homme bon, Pliouchkine, et ils ont eu un fils, Assadour. Mais ils ont un ennemi redoutable et terriblement cruel, Anikine, qui les a retrouvés. Je ne vous en dirais pas plus pour préserver le suspense. Car oui, même dans cette histoire de famille, Ian Manook sait raconter et nous tenir en haleine. On souffre, on a peur, on sourit parfois avec toute cette galerie de personnages pour la plupart attachants, mais souvent broyés par la cruauté implacable de Staline et ses sbires. J'ai déjà lu des livres se déroulant durant cette période, mais je ne m'y fais pas. Comment des êtres humains peuvent-ils faire subir tant d'horreurs à d'autres êtres humains ? C'est inimaginable et révoltant. Non, je ne m'y fais définitivement pas. « le Chant d'Haïganouch » est un très beau livre qui nous parle d'humanité (et d'inhumanité), de famille, d'amitié, de résistance, de loyauté, de courage… Très bien écrit comme toujours avec Ian Manook, il prend souvent aux tripes mais me paraît indispensable et juste. En mémoire de ce qu'ont subi les Arméniens. Il me paraît nécessaire d'avoir lu « L'oiseau bleu d'Erzerum » pour apprécier comme il se doit « le Chant d'Haïganouch ». J'ai eu la grande chance de rencontrer Ian Manook aux Quais du polar. C'est un nomade culturel généreux et passionnant, fruit de ces Arméniens déracinés. Voici sa dédicace : « Quand le chant d'une enfant devient le cri d'un peuple tout entier ». Tout est dit. Gros coup de coeur.
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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C'est le premier roman de Ian Manook (de son vrai nom Patrick Manoukian) que je lis. Il fait suite au livre L'oiseau bleu d'Erzeroum que je n'ai pas lu et vais bientôt lire. Je pense que l'on peut procéder ainsi, car les deux histoires sont indépendantes, et l'on comprend ce qui est déjà arrivé à une partie des personnages du premier roman.

C'est, encore, pourrait-on dire, un épisode de la vie terrible de ce petit peuple qui a tant souffert, et ça continue, avec le sort réservé récemment aux arméniens du Haut Karabach, chassés par l'armée de l'Azerbaïdjan, sans que ça émeuve beaucoup en Europe ou ailleurs. Il faut dire que l'Azerbaïdjan est gros producteur de gaz, de ce fait on ménage ce pays.

Alors que L'oiseau bleu d'Erzeroum se passe durant le genocide arménien de 1915, toujours nié par la Turquie, ici, c'est une histoire dont je n'avais pas connaissance, et qui débute en 1947.
Cette année-là, avec, on l'apprend au fil du roman, l'attitude ambiguë et manipulatrice (qui se révélera dans d'autres situations, je pense par exemple à son amitié pour l'infâme « collabo » Bousquet) d'un certain François Mitterand, alors Ministre des Anciens Combattants, l'Union Soviétique de Staline offre aux Arméniens en exil la possibilité de retrouver leur patrie pour y reconstruire le pays. Mais ceux qui choisiront le retour se trouveront pris au piège de ce terrible régime totalitaire.

L'auteur choisit de nous conter cet épisode historique en poursuivant la saga familiale de l'Oiseau bleu d'Erzeroum.
Dans ce roman-ci, c'est Agop, le mari d'Araxie (l'une des héroïnes du premier roman) qui choisit de partir vers son Arménie natale, rêvant d'y faire venir ensuite son épouse et le reste de sa famille.
Son beau-frère Haïgaz,qui a compris que ce retour au pays est un mirage dangereux, cherche à le dissuader, sans succès.
Arrivé dans son Arménie natale, Agop réalise très vite toute l'horreur et l'absurdité du régime totalitaire soviétique.
Dans le même temps, nous suivons la vie de la soeur aveugle d'Araxie, Haïganouch, artiste complète, poétesse, pianiste exceptionnelle, et chanteuse. En Union soviétique elle a épousé Pliotchkine, un homme opposé à la dictature. Ce dernier est retrouvé par son ennemi, le cruel Anakine, qui l'abat froidement. Alors commence pour Haiganouch une errance qui va l'amener au fin fond de la Sibérie.

Le lecteur va suivre les histoires parallèles d'Agop, d'Haïganouch, et de leurs familles restées en France.
C'est enlevé, au souffle romanesque, un peu trop romancé, parfois excessif, à mon goût. Mais c'est un des écueils du genre, que l'on pardonne. Et je ne suis pas près d'oublier tous les personnages attachants de ce récit où l'émotion, l'humanité, surnagent au-dessus de l'horreur.
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Après le génocide arménien de 1915 et ses conséquences dramatiques pour ce peuple dans « l'oiseau bleu d'Erzeroum », Ian Manook nous raconte un autre épisode dramatique de l'Arménie avec ce « chant d'Haïganouch.

Grâce aux personnages de ces romans attachants, l'auteur nous apprend des épisodes tragiques de cette pauvre Arménie. Ici, en 1947, Agop installé en France depuis les années 20, part, comme des milliers de ses compatriotes, en Arménie devenue soviétique, répondant à une propagande évidemment chimérique. Et laissant femme, enfants et amis, des rêves pleins la tête, il découvrira l'enfer soviétique, les camps de travail d'Erevan, le goulag de Iakoutsk et l'impossibilité de repartir de cet empire stalinien.

Et nous continuons à suivre également Haïganoush, petite soeur aveugle d'Araxie, qui vit également dans cette URSS dantesque, traversant la vie avec son intelligence, sa poésie et sa musique.

Ian Manook a ce talent de conteur qui sait à la fois décrire la vie effroyable dans un système totalitaire et les existences personnelles de ses acteurs qui le subissent, y résistent, espèrent, se résignent, se battent, ….

Merci à lui de nous faire connaître ces périodes de l'histoire en y ajoutant de la douceur et de la légèreté grâce à ses personnages joyeux, optimistes, soudés, rêveurs de la communauté arménienne installée en France.

À lire aussi concernant cet événement : Arménie 1947, les naufragés de la terre promise de Robert Arnoux.

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Dans le Chant d'Haîganouch, nous retrouvons la famille arménienne de L'oiseau bleu.... Agop sa femme et ses deux enfants, ainsi qu'Haîgaz et sa famille sont installés paisiblement à Meudon. Ils vivent heureux au sein d'une communauté soudée. Mais l'Histoire va à nouveau perturber cet équilibre. En effet, en 1947, Agop engagé au parti communiste cède à l'appel de Staline qui invite les Arméniens dispersés suite au génocide perpétré par les turcs, à retourner en Arménie soviétique. Cependant l'accueil n'est pas celui espéré, les Arméniens se voient confisquer leurs passeport, ils sont retenus dans un camps à Erevan et contraint aux travaux forcés. Agop comprend alors que cet appel n'est qu'un piège et seul le fait de pouvoir "faire la frontière" lui permet de garder espoir. Il prend sous sous aile Zazou jeune français orphelin. Ensemble ils déploient des trésors d'ingéniosité pour survivre. Nous retrouvons égalemnt Haîganouch, la petite soeur d'Araxie, épouse d'Haïgaz, partie au fin fond de la Sibérie avec Pliouchkine pour fuir Anikine, son bourreau. Elle s'est construite une vie heureuse avec son fils Assadour et son mari. Elle donne des cours de piano et des concerts. Mais hélàs le destin frappe à nouveau. Anikine la retrouve et exécute son mari. Elle est déportée ainsi que son fils mais ils sont séparés...
Aussi passionante que le premier tome, la suite de cette saga familiale est pleine de rebondissement. C'est un plaisir de retrouver tous les personnages, leur résilience et leur volonté farouche de vivre.
Le destin va-til permettre à Agop de retrouver sa famille? Les deux seurs vont-elles enfin se retrouver? Je ne dévoilerai pas la fin mais je vous invite plutôt à lire ce roman. le style de Ian Manook est fluide et énergique, de plus il nous relate de façon bien documenté un épisode de l'histoire peu connu: le retour de Arméniens en URSS.
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Issu d'une famille Arménienne immigrée en France , Agop décide de répondre à l'appel de Staline et part en Arménie pour préparer le retour au pays de toute la famille. Mais le rêve devient très vite un cauchemar. le retour s'avère quasi impossible, Agop et tous les migrants se retrouvent prisonniers de l'URSS de Staline, d'un système totalement fou et meurtrier. En France la vie continue avec Haïgaz et sa femme Araxie qui rêve de retrouver sa petite soeur Haîganouch dont elle a été séparée en Turquie, et la femme et enfants d'Agop. le roman se déroule sur 3 plans, la France, l'URSS d'Agop et l'URSS de la petite soeur Haïganouch. Un roman captivant grâce auquel on prend conscience de la dureté des régimes totalitaires et de la folie du système mis en place par Staline. La peur, l'arbitraire, la méfiance, la violence, le meurtre personne n'est à l'abri.
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J'avais beaucoup aimé L'oiseau bleu d'Erzeroum et m'étais promis de ne pas tarder à lire la suite, et puis le temps passe, beaucoup de nouvelles sollicitations (merci les amis) et il a fallu les retours de mes deux amies (Nicolak et HundredDreams) pour me décider.

J'ai autant aimé ce tome que le premier, même si ce n'est pas exactement pour des raisons identiques. On voyage moins que dans le premier, on aborde moins d'évènements historiques différents. Mais paradoxalement, j'ai plus appris ici. Je ne connaissais absolument pas cette tragédie (encore une) ayant frappé les Arméniens partis en Russie sur la foi de promesses mensongères.

La plongée dans cette URSS sous le joug de Staline d'abord puis de Khrouchtchev est glaçante. Un pays où l'arbitraire règne, où les puissants d'aujourd'hui seront les réprouvés de demain, où la peur assure la domination et la puissance de l'état :
« La quatrième raison de ces déportations, c'est bien évidemment de faire régner la peur. La peur, camarade, ce sentiment qui retient chaque individu de se rebeller contre l'État ou le Parti. Qui lui enlève l'idée même d'en parler à quiconque. Cette peur, camarade, qui t'habite en ce moment de me voir ajouter ton nom et ceux de tes enfants sur n'importe laquelle de ces listes. »

J'ai retrouvé par Ian Manook la même analyse que celle de Padura dans L'homme qui aimait les chiens. Ces régimes tyranniques tiennent par la peur, la crainte de l'autre, de la dénonciation. Ce sont des pays où nul ne peut se sentir en sécurité, où l'on ne peut se fier à personne, et c'est terrifiant.

J'ai retrouvé dans ce tome tout ce que j'aime chez l'auteur, cette capacité à mêler l'histoire de ces personnages à L Histoire avec un grand H, cette richesse dans l'évocation de la vie de cette diaspora et de ses coutumes. Je me suis régalée en pensée à la description de ces plats typiques. J'y ai retrouvé surtout l'amour profond qu'il porte à ceux qui sont sa famille, qu'il fait revivre ici. J'ai aimé encore une fois partager pendant quelques années leur vie. Les personnages sont toujours aussi attachants et j'ai mieux découvert le personnage d'Agop, qui prend malgré lui le devant de la scène dans une bonne partie du livre.

Un tome traversé à nouveau d'horreurs, mais aussi de moments de bonheur, de douceur. Des personnages que je ne suis pas près d'oublier.

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Très beau roman qui nous plonge dans l'histoire bien trop méconnue des arméniens. Nous suivons le parcours d un homme, un jeune père de famille qui après la 2nd guerre mondiale abandonne la France dans l espoir de recréer son pays l'Armenie. Son destin Albi que celui de ses compagnons de route se révèlent tragique sur un territoire aux mains de l'URSS.
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