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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Manotti Dominique, - "Nos fantastiques années fric" - Payot-Rivages, 2001 (ISBN 2-7436-1152-9) – Prix du roman noir à Cognac en 2002, Prix mystère de la critique en 2002.

L'auteur met en scène ce qu'il est convenu de nommer «l'affaire des otages du Liban» se déroulant entre 1985 et 1988, à l'époque de la première «cohabitation» (gouvernement Chirac) ; quelques années auparavant, suite à l'affaire dite «des Irlandais de Vincennes» (1982), François Mitterrand s'était payé le luxe de mettre en place un «conseiller technique» (Christian Prouteau) et une «cellule antiterroriste» directement rattachée à la Présidence de la République, court-circuitant donc les instances institutionnelles légales (police nationale, service des renseignements etc). Ce n'est là que l'un de ces coups tordus typiques du Mitterrand, celui que ses adorateurs surnommaient «le Florentin», «Machiavel» ou carrément «Dieu», les naïfs se contentant de «Tonton», les réalistes lui accordant tout simplement les qualificatifs le plus appropriés, à savoir «vicieux» ou «tordu».

Dominique Manotti cède à la tentation de reconstituer ce qu'elle imagine être les coulisses d'un tel pouvoir caractérisé par des pratiques de cours dans un monde de courtisans, dans un contexte particulièrement sordide et complexe, celui des trafics d'armes (em)mêlés dans la «grande» politique.
Les cadavres pleuvent tout au long des pages, ponctuant diverses embrouilles qui finissent d'ailleurs par ne plus être facilement compréhensibles.

Le lecteur se doute qu'il existe un monde impitoyable où le gangstérisme se mélange allègrement avec la politique, mais le roman de Manotti ne convainc pas…
Son éditeur s'empresse de la comparer à James Ellroy, ce qui semble pour le moins abusif : Ellroy ne fait pas dans la grande politique internationale, il reste au ras de la vie de la cité des anges ; par ailleurs, il s'appuie sur des preuves bien plus convaincantes que les propos sans consistance énoncés dans ce roman.
Décevant.
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