La belle Gabrielle

Bon, il faut que je vous invite à lire un roman brillant.
Précisons qu'Auguste Maquet fut le « nègre » littéraire d'Alexandre Dumas, celui qui l'aida à écrire les Trois Mousquetaires ou Monte-Cristo ou la Dame de Monsereau et d'autres encore, qui appartiennent à notre gloire littéraire française.

Malheureusement, la postérité n'a retenu que Dumas et pas Maquet, et c'est bien dommage, car ce dernier avait également les sens du rythme, une joie d'écrire et il troussa quelques romans historiques de très bonne facture.

Voilà Espérance, un jeune homme orphelin, qui cherche Crillon, l'illustre serviteur de la royauté française. L'action se déroule au début du règne d'Henri IV, quand ce dernier n'a pas encore déclaré que Paris vaut bien une messe.
Les aventures et les rebondissements s'enchaînent et bientôt, Espérance rencontre la belle Gabrielle d'Estrées, future maîtresse du roi. Une rencontre, un amour impossible et une fin irrésistible.

Dumas agace parfois parce qu'il ramène le client, sur la route de l'intrigue après l'avoir perdu dans les méandres de ces digressions.
Maquet est plus droit et ces personnages ont la candeur et la sincérité de leur temps. L'intrigue est passionnante et cet ample roman se déguste car il est une vraie rareté.

Il est dommage que le film « L'autre Dumas », qui raconte les relations entre Dumas (Gérard Depardieu) et Maquet (Benoît Poelvoorde), n'ait pas permis de souligner l'oeuvre de Maquet.

Mais les journalistes sont ainsi, la culture leur échappe totalement, ils se contentent des gros traits et des polémiques stériles autant que puériles.

N'hésitez pas à galoper derrière Espérance, ces aventures vous plairont !


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Pour terminer la trilogie d'Alexandre Dumas sur les guerres de religions La Reine MargotLa dame de Monsoreau et Les Quarante cinq il faut lire La Belle Gabrielle d'Auguste Maquet
Celui ci en effet s'occupait de l'ébauche des romans d'Alexandre Dumas jusqu'à leur séparation professionnelle. Dumas qui avait prévu une fin à sa trilogie qui aurait été intitulée le château de Blois ou Jacques Ravaillac ne s'y est jamais attelé
Maquet s'en est donc chargé en prenant soin de ne pas débuter sa suite directement après la fin des 45 mais après la mort d'Henri III alors que Henri IV allait accéder au trône - afin d'éviter tout procès-
On retrouve bien souvent la prose de Dumas ce qui demontre l'ampleur du travail qui a pu être accompli dans des oeuvres comme La Reine Margot ou le Comte de Monte Cristo par Auguste Maquet
Dans ce roman pas le moindre ennui ou temps mort entre le dévouement de Frère Robert, les manigances des Entragues et les multiples péripéties d'Espérance
J'ai vraiment beaucoup aimé et vais poursuivre avec La Maison du Baigneur