Aux origines du monde, chez les Aborigènes, le ciel est si bas qu'il empêche les hommes d'être debouts, les animaux de voler ou sauter. Mais un jeune garçon va repousser le ciel à l'aide d'un solide bâton, encore et encore, de plus en plus haut, grimpé sur l'Uluru (cette « montagne rouge » imposante, lieu sacré des Aborigènes). Puis il va souffler dans le bâton pour chasser les insectes qui s'y étaient cachés (ceux-ci vont devenir les étoiles) alors qu'un son nouveau résonne dans l'air : le
didgeridoo est né.
Cette histoire qui s'apparente à un conte de la création (création du ciel, des étoiles, de la musique) puise dans les légendes aborigènes.
Frédéric Marais a réalisé un joli travail graphique, utilisant des motifs variés (points, lignes, traits, matières naturelles) et des à-plats bleu nuit. Les deux couleurs principales (le bleu et l'orange) donnent une atmosphère assez étouffante convenant bien à l'histoire (ciel trop bas, manque de place, immobilité des êtres et des choses). Cette bichromie, à laquelle s'ajoute un peu de blanc, permet de faire ressortir d'autant plus le travail sur les ombres et les lumières.
Un joli conte des origines à partir d'une culture assez méconnu, ce qui permet d'ouvrir son horizon. A découvrir.