Carnets d'un chanteur de casino hors-saison

Vous allez voir qu'un jour je vais me réveiller de gauche. De toute façon, je dors bien des deux côtés. SI un jour je me réveille d'extrême droite, c'est que j'aurais fait un cauchemar.

A toutes les idéologies en "iste" sans transcendance, je choisis le Christ. Il ressemble à un guitariste des années 1970, même s'il n'a pas fait de disque depuis deux mille ans. Et ce ne sont pas les plafonds des églises qui m'empêcheront de voir le ciel.

Je ne suis pas un chien, je suis un chat (...) Le chat, quand on le met dans un sens, il part dans l'autre.

La vie m'emmène comme la mer. Les vagues m'emportent : quand elles sont trop fortes je bascule, et quand je peux nager je nage. Sinon je fais la planche en regardant le ciel. Je me repose avant de me fatiguer et les mouettes peuvent se poser sur mon ventre.

La mort est une femme fatale qui aime sûrement embrasser les hommes bien rasés.

À la différence de notre époque où, si un professeur donne une gifle à un élève, il est renvoyé ou les parents lui cassent la gueule, moi, si je disais à ma mère que j’avais reçu une baffe du maître, elle m’en collait une autre. Mais le joli mois de mai est venu apporter des feuilles, apporter des feuilles, pour torcher nos culs. Il fut interdit d’interdire.

Se foutre des règles pour la beauté des mots. J’ai appliqué ce principe dans ma vie, dans mes chansons comme dans mes « chefs-d’œuvre » littéraires.

Il  est vrai que j’ai fait philo au lycée Voltaire, il est vrai que le jargon philosophique conserve pour moi des zones obscures, lesquelles me font douter de mon intelligence. En vérité, les mots, depuis ma plus tendre enfance, ont une fâcheuse tendance à demeurer vides quand il n’y a pas de musique dessus.

Ma vie est un scénario. Mais je dois confesser que souvent les scenarii me tombent des mains.
Il y a des films qui me donnent le goût de l’inaction.

Je ne suis pas un voyageur, je ne fais pas de tourisme… La vie m’emmène comme la mer. Les vagues m’emportent : quand elles sont trop fortes, je bascule, et quand je peux nager je nage. Sinon, je fais la planche en regardant le ciel. Je me repose avant de me fatiguer et les mouettes peuvent se poser sur mon ventre.