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EAN : 9782749905921
185 pages
Michel Lafon (18/09/2006)
3.83/5   3 notes
Résumé :
«Je n'ai pas parlé des conflits familiaux et même professionnels : la presse people est là pour le faire et on ne va pas lui retirer le pain de la bouche.» Le ton est donné : ce livre n'est pas une autobiographie mais un tango ; une danse hésitation sur les chemins de l'existence et de la nature humaine. Tendre misère de son Belleville natal, classes turbulentes, Légion étrangère et, dans les rues d'Alger, souvenir indélébile des djellabas rouges de sang, «je joue p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre de souvenirs (qui n'est pas une autobiographie parce qu'il est plutôt thématique que chronologique et n'aborde pas l'intimité de la vie privée) évoque cent anecdotes de tournage de films de l'auteur avec les plus grands : Philippe Noiret, Lino Ventura, Isabelle Huppert, Stéphane Audran, Michel Serrault, Brigitte Bardot...

C'est une plongée dans le monde d'avant, celui des "boomers", dont la date de naissance s'échelonne des années d'après-guerre (ou qui étaient encore enfants en 1945) aux années 80. Il pourra intéresser aussi les "milléniaux" qui ont connu leurs premières couches et leurs derniers "bibs" chocolatés sous les auspices des électrophones braillant Brassens, Barbara, Ferré, Ferrat, Vanderlove, Chelon à longueur de journée et de parents hirsutes et hélas tabagiques si ce n'est pétaradants, qui se croyaient éternellement jeunes et contestataires ; euphorie de cette génération 1968, témoin du séisme provoqué par l'affrontement des plaques tectoniques de l'ancien et du nouveau monde.

Sans doute aussi les plus curieux de la "génération Z" y trouveront-ils leur compte, eux qui farfouillent désespérément dans les vieilles gondoles de CD à la recherche d'un cadeau de Noël pour leurs grand-parents (puisqu'ils s'entêtent à ne pas télécharger leurs chanteurs préférés sur lecteur MP3).

Tout le monde des "vieux schnocks" pour lequel j'ai une certaine sympathie puisque j'en fais partie... D'ailleurs j'en profite ici pour signaler à ceux qui ne la connaitraient pas la revue "Schnock" qui couvre la variété, le cinéma et les phénomènes de société de ces années là, dont on peut trouver encore des échos de nos jours (ils ne sont pas tous morts...)

Ainsi à titre d'exemple, on trouve :

-Schnock 14 : Jacques Dutronc ;

- Schnock 17 : Choron et Cavanna ;

- Schnock 21 : Michel Audiard ;

- Schnock 24 : les Charlots ;

- Schnock 25 : Renaud ;

- Schnock 27 : Guy Marchand ;

- Schnock 30 : Gérard Depardieu ;

- Schnock 32 : Uderzo et Goscinny ;

- Schnock 42 : Patrick Dewaere ;

- Schnock 43 : Isabelle Huppert ;

And so on... (j'ajoute que Schnock n° 1 est consacré à Jean-Pierre Marielle, mais il y a aussi Delon, Jeanne Moreau, Coluche, Pierre Desproges liste non limitative puisque la revue compte actuellement 47 numéros). (Je crois que je vais pouvoir demander quelques numéros gratuits aux éditions "La Tengo", moi...)

Tout ça pour dire que j'ai bien aimé "Le guignol des Buttes Chaumont".
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J'ai une petite faiblesse pour Guy Marchand, crooner au grand coeur qui écrit une autobiographie pleine de fausse modestie mais avec beaucoup d'humour et de tendresse.
Il faut dire qu'il a une carrière impressionnante et qu'il sait faire beaucoup de choses.
Il est d'abord musicien de jazz (chanteur et clarinettiste) mais aussi chanteur de variété comme il dit car il a eu un grand succès avec "Destinée" la chanson du film Les Sous-doués en vacances que ses enfants adorent.
Il faut dire qu'il est aussi comédien et qu'il a tourné (et s'est bien amusé) avec de grands acteurs et actrices qui lui ont laissés d'excellents souvenirs même s'il n'a pas tourné que des chefs-d'oeuvre. Son rôle de prédilection c'est celui de Nestor Burma dont le costume de détective privé tendance anarchiste un peu cynique, lui va à merveille. Sinon il est un peu l'éternel second rôle qu'il revendique car il n'aime pas prendre trop de risque.
Les risques il les prend ailleurs car c'est aussi un grand sportif. Et s'il aime les sports de vitesse c'est le polo qui est son dada.
S'il a joué le dandy, le petit gars de Belleville est fier de ses origines modestes. Ce qui m'a touchée le plus c'est sa sensibilité d'enfant notamment face à l'injustice. Car "Le guignol des Buttes-Chaumont" ce n'est pas lui mais le lieu où il a été témoin tout petit de la monstruosité de certains hommes.


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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, papa a débarqué avec une clarinette Selmer qu'un type lui avait donné en paiement d'une réparation; moi j'aurais plutôt voulu jouer de la trompette, mais bon... Pendant de nombreuses années, j'ai essayé d'imiter Claude Luter et Sidney Bechet dans le placard à balais pour ne pas gêner les voisins. Je m'y enfermais des heures entières et je rêvais de jouer Basin Street Blues ou Royal Garden blues avec mes idoles. Trente ans plus tard, j'ai pu le faire avec Benny Vasseur - le trombone de Sidney Bechet - et mon père m'a dit que c'était "le seul truc valable de toute ma carrière".
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Un jour qu'avec un autre garnement nous nous étions glissés dans le dortoir des filles d'un petit pensionnat de banlieue en espérant découvrir l'intimité de certaines demoiselles, nous sommes restés interdits et muets, intimidés par cette odeur de jeunes filles en fleurs qui émanait de toutes ces chemises de nuit pendues et nous donnait l'impression d'avoir commis un sacrilège. Nous avons fui comme deux chiots, sans aller plus loin dans notre exploration.
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Elle était belle à couper le souffle, ma mère, aussi belle qu'une actrice de cinéma. Quand elle passait dans la rue à vélo, les fesses légèrement en arrière, avec l'arrogance des grandes vedettes italiennes comme Sophia Loren, elle planait avec élégance sur la misère de notre rue.
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Un jour, papa a débarqué avec une clarinette Selmer qu'un type lui avait donné en paiement d'une réparation ; moi j'aurais plutôt voulu jouer de la trompette, mais bon... Pendant de nombreuses années j'ai essayé d'imiter Claude Luter et Sidney Bechet dans le placard à balais pour ne pas gêner les voisins. Je m'y enfermais des heures entières et je rêvais de jouer Basin Street Blues ou Royal Garden Blues avec mes idoles.
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Il est vrai que la Callas me fait le même effet que les chanteurs de jazz. À partir du moment où l'émotion passe, qu'importe le style. Moi, ce que j'aime, c'est quand le sang circule. Et dans le jazz c'est toujours le cas.
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Videos de Guy Marchand (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guy Marchand
Jennifer Richard évoque "Le Diable parle toutes les langues", publié chez Albin Michel. L'histoire d'un individu détestable, le plus grand marchand de mort des temps moderne : Basil Zaharoff. Marchand d'armes, magnat de la presse, de la finance, du pétrole également ; il a pesé sur la destinée du XXème siècle dans l'ombre, en vendant des armes à tous les pays en guerre. Un personnage absolument odieux, cupide, cynique, raciste, ne recule devant rien pour accroître son immense fortune. Il n'a dit-il "jamais rien regretté", se disant près à finir chez le diable qui parle toutes les langues.

Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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