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EAN : 9782749144108
176 pages
Le Cherche midi (04/11/2015)
2.5/5   3 notes
Résumé :
Je suis un jouisseur universel. J'aime les voitures américaines, les pâtes italiennes, les boudins de printemps orientaux, le couscous marocain avec des raisins, le lin irlandais, le cachemire écossais, les chaussures anglaises, les fromages français, les chevaux argentins et, pour les femmes, mes goûts vont bien au-delà des frontières, jusqu'en Mongolie. G. M.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cet été, je me suis offert l'intégrale de Guy Marchand, en livres, s'entend. Bon j'avoue, je regarde aussi quelques Nestor Burma en douce...

Ce n'est pas Musil, mais alors, quelle douce nostalgie ravigotante !

C'est intelligent et désinvolte mais attention, une désinvolture artistiquement dosée pour parvenir à un certain résultat... largement atteint.

Cet homme est tombé dans le chaudron du charme et de la subtilité quand il était petit (malgré le zest de vulgarité de Belleville qu'il revendique)...

Voilà que dans la dernière partie de ma vie, mes yeux se décillent et que je deviens sentimentale.

Quand j'étais jeune, sentimentale, je ne l'étais pas : j'avais plutôt à coeur de montrer "qu'on ne me la faisait pas".

Moyennant quoi on me l'a fait quand même, par des moyens auxquels je ne m'attendais pas. Mais c'est la vie et je ne regrette rien.

Aujourd'hui je n'ai plus rien à prouver et je peux me vautrer à l'aise dans le ridicule de midinette que je n'ai pas expérimenté quand j'en avais l'âge.

Et c'est bien bon !
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Je n'ai pas une grande passion pour les écrits des vedettes du show-biz. Cela respire plus la performance de marketing que le vrai talent. C'est parfois vendu sous la plume de personnes qui savent tout juste écrire leur nom.

Je fais une exception pour Guy Marchand. Je le trouve atypique dans le panel, doué d'un certain niveau de réflexion et d'un humour piquant qui rehausse les infléchissements de la pensée.

Mon avis sur le personnage n'a pas été démenti par cet opuscule qui regroupe pêle-mêle le produit de quelques unes de ses méditations. le personnage s'y dévoile. Même si on peut imaginer que l'âge a sans doute rendu sa vénération pour la gente féminine moins intéressée, ce séducteur né veut aujourd'hui défendre une autre idée de la femme. Elle n'est plus seulement conquête à inscrire à un tableau de chasse. Elle perd de son exclusivité sensuelle pour devenir muse.

Guy Marchand ne pêche pas par surdimensionnement de l'ego. Sa modestie et sa franchise lui valent une certaine sympathie de ma part. Il ne fait pas partie de ceux qui ont pris la grosse tête. Si on ne veut pas conférer de dimension philosophique à ses réflexions, au delà de ses talents artistiques multiples, on peut toujours apprécier son sens de l'auto dérision, son côté désinvolte et surtout son humour souvent caustique mais jamais dévastateur.

L'humanisme dont il faut faire preuve dans le métier trouve chez lui une certaine sincérité.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
La dernière que j’ai épousée a presque quarante ans de moins que moi. C’est carrément mélanger de la viande avariée avec de la viande fraîche. Alors, je me rase de près, je fais du sport à outrance, douché avec des sels de bain, manucuré et pédicuré aux extrémités comme un maharadjah, inondé de Cuir de Russie, j’arrive à ce qu’elle m’accepte dans ses bras. L’action, c’est un mot qui m’a sauvé de l’ennui pendant toute ma vie. * J’ai entendu dire par quelqu’un qui parlait de mon bouquin intitulé Le Soleil des enfants perdus qu’il n’aimait pas mon côté superficiel. Je suis sûr que le côté jalousie dans Othello ne devait pas lui plaire non plus ! * J’ai dû remettre le prix du Quai des Orfèvres à une dame du 36 à côté de laquelle j’étais assis au déjeuner. Elle ne m’a pas adressé la parole. Elle a dû me prendre pour un délinquant. * Au Salon du livre de Genève, je tenais mon livre à la main comme mon premier enfant dans mes bras à la maternité de Libourne. J’entrais dans la cour des grands. Mon ouvrage était un objet concret comme tous ceux des auteurs que j’avais lus, Albert Camus, Milan Kundera, Romain Gary… J’étais écrivain, peut-être novice, mais écrivain quand même. Dans ce grand palais des expositions, avec toutes ces tables et ces piles de livres devant leurs auteurs, connus, reconnus ou inconnus, moi, j’étais, à la différence des autres, connu mais pas reconnu. J’allais m’en apercevoir. Un écrivain qui s’apprêtait à s’asseoir à côté de moi me toisa d’un regard intelligent mais qui respirait la malveillance. Et j’entendis la phrase qu’il prononça tout bas à l’« ouvreuse » qui plaçait les différentes éditions : « Je suis écrivain, je ne suis pas chanteur. Mettez-moi ailleurs ! » Ma carrière d’écrivain ne serait peut-être pas un chemin jonché de fleurs. Des gens curieux faisaient la queue pour se faire dédicacer des livres, des queues différentes par leur importance les unes des autres, comme toutes les queues (c’est pas drôle). D’autres n’avaient personne et ressemblaient à ces brocanteurs aux puces de Saint-Ouen qui doivent se donner une contenance face à la foule qui défile devant leurs pauvres étalages sans les regarder. Pour ceux-là, tout de suite, j’ai eu de la compassion. Pour moi, c’était un peu différent. Il y avait une certaine curiosité pour savoir si un chanteur pouvait écrire autre chose que « Destinée » ou « Viens, Poupoule ! ».
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Coucher avec une femme intelligente, c’est plus enrichissant. Les histoires de QI avec celles-ci ont fait progresser le mien… La femme que j’ai épousée a deux professorats, une thèse sur la littérature française, et peut s’exprimer en chinois mieux que moi dans toutes les langues, y compris ma langue maternelle.
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Ce que j’aime au cinéma ? C’est trahir le rôle. C’est-à-dire ne plus jouer tout à fait le rôle qui est écrit. Et, la plupart du temps, les metteurs en scène, du moins ceux que j’ai appréciés, étaient ravis du cadeau que je leur ai fait. L’ambiguïté du personnage… Si on me propose un personnage que je ne peux pas sauver, je ne le fais pas ! Je peux jouer un serial killer, un salaud, un connard, mais je veux pouvoir le sauver – au moins à mes yeux.
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Heureusement que la littérature est le seul métier où si on ne gagne pas de fric personne ne se fout de votre gueule, parce qu’on est presque tous dans le même cas. À quelques best-sellers près, entre deux succès, on peut très bien se ruiner avec une danseuse. J’ai l’habitude de dire : « Continuez à me dire bonjour, avec moi on n’est jamais à l’abri d’un triomphe. » La conversation avec les banquiers suisses, déjà lente par rapport au débit verbal national, me fait me lever au milieu du repas et disparaître dans le bocage helvète. Encore un coup d’épée dans l’eau du lac.
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Je suis un jouisseur universel. J’aime les voitures américaines, les pâtes italiennes, les boudins de printemps orientaux, le couscous marocain avec des raisins, le lin irlandais, le cachemire écossais, les chaussures anglaises, les fromages français, les chevaux argentins et, pour les femmes, mes goûts vont bien au-delà des frontières, jusqu’en Mongolie.
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Videos de Guy Marchand (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guy Marchand
Jennifer Richard évoque "Le Diable parle toutes les langues", publié chez Albin Michel. L'histoire d'un individu détestable, le plus grand marchand de mort des temps moderne : Basil Zaharoff. Marchand d'armes, magnat de la presse, de la finance, du pétrole également ; il a pesé sur la destinée du XXème siècle dans l'ombre, en vendant des armes à tous les pays en guerre. Un personnage absolument odieux, cupide, cynique, raciste, ne recule devant rien pour accroître son immense fortune. Il n'a dit-il "jamais rien regretté", se disant près à finir chez le diable qui parle toutes les langues.

Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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