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EAN : 9781090635174
Noir Blanc Carp (14/02/2014)
4/5   1 notes
Résumé :
Sarah, Carmen, Hocine… des personnages hauts en couleur, de grandes gueules, des carac­tères bien trempés auxquels « Allah a greffé le cœur sur la main à la naissance ». Bien sûr l’oncle Amid, lui qui connaît tout de l’art d’attra­per les « gazelles », passionné de littérature et de poésie. Et puis les mômes… Youssef et Samuel, deux diablotins à l’école de la rue, deux amis pour la vie.
« C’était le temps où les Juifs, les Arabes ou tout autre débarquant de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est un récit qui met en avant le passé et le présent de différents personnages. Nous voyageons ainsi de Bizerte à Paris, d'arabes à juifs et de littérature à la « chasse à la gazelle ».

Chaque protagoniste a une vie bien précise, rythmée par les livres, ou les femmes, ou la famille ou bien encore l'école. Tous aussi différents les uns que les autres c'est pourtant l'amour et l'amitié qui les réunissent et qu'importe leurs origines et religions. Ils nous font découvrir tour à tour leur passé qui a grandement influencé leur présent, nous permettant ainsi de les comprendre sans aucun mal.

Parmi les personnages présents, trois attirent notre attention. Nous avons d'abord Amid cet homme fasciné par la littérature et les femmes qui nous transmet facilement et intensément ses passions. Puis il y a Youssef et Samuel, deux adolescents qui vont se prendre d'amitié et découvrir puis partager les passions d'Amid. Ils sont téméraires et aussi très respectueux envers leurs proches, ils nous font rire mais ils nous imposent également une certaine réflexion quant à notre vie actuelle où les peuples se déchirent et les familles s'étiolent.

Le style d'écriture est extrêmement fluide, les chapitres courts nous permettent de vite assimiler et comprendre les évènements ainsi que les points de vus des protagonistes. C'est un récit qui se lit très vite et facilement ce qui le rend d'autant plus agréable.

En conclusion, une histoire courte mais intense quand à son sens et ou l'amour, l'amitié et le respect priment sur tout.
Lien : http://chroniqueslivres.cana..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation

Samuel Ben Klifa était un garçon tendre et doux. Il avait un visage rondelet, tacheté de rousseurs et son regard bleu pétillant donnait toujours l’impression que son rire allait exploser d’une seconde à l’autre. De fines rides au coin des yeux, qu’il plissait souvent, accentuaient le trait de la bonne humeur. Il avait en horreur ses oreilles décollées lui rappelant celles d’un chanteur en vogue qu’il trouvait, selon son expression, plus laid qu’une figue. Il était brun, le cheveu épais taillé très court, détail qui le torturait. La coupe de cheveux révolutionnaire des Beatles le poussait au désespoir, car le sort avait décidé que son père, Joseph Ben Klifa, ne serait pas boulanger ni banquier, pas plus qu’horloger, mais artisan coiffeur. De plus, un artisan coiffeur trouvant excentrique qu’un cheveu dépassât le demi-centimètre. Aussi, une fois par mois, Samuel était appelé sous la tondeuse, les ciseaux ou le rasoir à main. L’enfant pouvait supplier, se tordre en lamentations, lui arrivant même de proposer un marché d’un an de vaisselle lavée, essuyée et rangée en échange d’un trimestre de repousse, rien n’y faisait. Tous les arguments lui semblaient exploi­tables quand sa toison se trouvait en état de légi­time défense.

— Tu connais Samson, papa ?
— Comme tout le monde.
— Quand Dalila lui a coupé les cheveux, il a perdu toutes ses forces.
— C’est bien, mon fils, tu en connais des choses, répondit Joseph en faisant claquer ses ciseaux à l’oreille de Samuel.
— Après, il est devenu esclave…
— Qui ça ?
— Samson, papa !
— Le pauvre.
— Oui, alors qui te dit que je suis pas en train de perdre quelque chose, à chaque fois que tu me coupes un cheveu ? Un petit bout de mon intelligence, un petit bout de ma gentillesse ou un truc comme ça… Qui te dit ? Qui te dit qu’un jour je vais pas perdre une jambe ou bien un œil ?
— Personne, coupa Joseph, personne ne me le dit. Baisse un peu la tête !

Sourd aux arguments bibliques de son fils et froid comme le fil de son rasoir, Joseph taillait, coupait tout ce qui dépassait du jeune crâne, sous lequel commençaient à bouillir des pensées libertaires.
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