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L'amour ? Ma vérité, c'est qu'on n'est pas aimé. Il n'y a rien en nous à aimer ou alors autre chose que ce que l'on est vraiment. On n'aime que des illusions, des rêves, des reflets et des ombres sous la lueur vacillante et changeante d'une bougie.
p37

Instant critique, noir et sombre
Certitudes en embuscade
Conter les décombres...
Fini les petits cailloux blancs,
Tirez la chevillette, ptit fri Mousset !
Fini l'Ogre de ma vision d'enfant
des comme ça , sans trop abuser
Des farces de dindon
j'en redemande par avance à Grégory...Mardon


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En plein Moyen-Age, à l'époque où les pendus longent encore régulièrement les chemins empruntés par les hordes de bandits et que les seigneurs ont tout pouvoir de vie et de mort, Benoît vit seul avec sa mère, couturière, et aurait apprécié que son père soit mort vaillamment au combat plutôt que d'une maladie subite.
Sans doute les hormones ou le climat violent qui l'entoure, le jeune adolescent est plein de rage, prend un plaisir vicieux à tuer les bestioles et à assister aux décapitations du bourreau.
Il suffit que celui-ci, magnanime, lui offre une pomme et lui ébouriffe affectueusement les cheveux pour que Benoît le suive discrètement, le découvre en amant de la reine, et lui vole un médaillon de celle-ci, déclenchant la marche inéluctable du destin...
Dans son ensemble, l'histoire est bien construite, tragique et violente.
Les illustrations sont intéressantes, expressionnistes; Benoît prend peu à peu l'allure d'un Klaus Kinski démoniaque, la folie du Cri de Munch.
Mais le récit... on ne peut pas dire que Grégory Mardon soit aussi bon conteur qu'illustrateur. L'intrigue est bâclée, beaucoup trop elliptique comme s'il voulait en arriver au plus vite à sa tragique conclusion. Les dialogues frôlent par moments le ridicule par leur platitude, leurs clichés ou leur anachronisme complet lorsque l'épouse de Benoît se préoccupe de de le sentir si distant, de ne plus jouer avec son fils ni partager ses sentiments avec elle - on est au Moyen-Age! - .
Enfin, je ne comprends franchement pas le titre, certes aguicheur...
Je suis assez surprise que les éditions Futuropolis aient choisi de publier cette bande dessinée qui manque quand même de qualités et qui aurait mérité d'être largement étoffée.
Mais bien souvent, dans la BD, c'est la qualité des textes et de l'intrigue qui pèche...
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Le fils de l'ogre est un conte bien sombre qu'il ne faut pas lire à ses enfants le soir avant de les coucher. Cela commence d'ailleurs comme une histoire classique de preux chevaliers et de princesses. Puis, au fur et à mesure, cela devient presque dérangeant et macabre. On change de registre !

On va suivre le parcours d'un jeune ado de 13 ans, fils d'une vendeuse de tissus. Les exécutions sur la place publique par le bourreau le fascine. Il éprouve même de la joie à tuer des animaux. Bref, ce n'est pas le genre de héros auquel on s'attache ...

Il va y avoir un drame qui va bouleverser toute sa vie et qui marquera une orientation dans certains choix. L'enfant va devenir un guerrier sanguinaire comme pour réveiller des sentiments de haine enfouis dans le plus profond de son être.

J'aime également la noirceur mais lorsque celle-ci est délectable. C'est bien le cas en l'espèce. On appréciera le trait graphique qui colle à merveille avec cette ambiance violente du Moyen-âge. La couverture est déjà attirante en soi. Les décors forestiers sont d'une pure merveille. le découpage est quasi-parfait. On sent une réelle maîtrise de l'auteur qui semble jouer sur les codes. Certaines cases nous emplissent d'horreur lorsqu'il déforme les yeux et la bouche. J'ai senti beaucoup de modernité dans l'approche de cette tragédie. L'exercice n'était pas facile.

Un récit moyenâgeux surprenant à plus d'un titre qu'il faut lire car maîtrisé de bout en bout.
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J'aurais aimé plus, beaucoup plus. le début du récit augurait un audacieux et ambitieux kaléidoscope dramatique. Tragédie grecque, quête identitaire, étude de moeurs ou encore conte cruel et nihiliste. Ce n'est finalement que le dernier genre qui surnage, les autres promesses ne demeurant qu'à l'état d'embryons.

La faute à une histoire qui va trop vite, ou plutôt qui s'affiche trop elliptique à mon goût. Soixante six planches ne suffisent pas à explorer et goûter toutes les circonvolutions d'une vie si riche et tourmentée et les moeurs d'une époque si chaotique. C'est d'autant plus rageant, que l'on s'attarde quelquefois en de délicieux passages muets qui instaurent une cinétique indolente, prémisses d'une invitation au voyage et à l'immersion. Mais toujours le rythme casse et se tasse, et les espoirs d'un scénario torturé, éclectique et dévorant s'étranglent à mesure que le nombre de pages nous séparant de la fin s'amenuise. On n'entre jamais réellement dans le vif du sujet et il ne subsiste, au bout du conte, que la sensation de superficialité d'une fable sombre et féroce. Et encore…

Cette noirceur recherchée dans la narration souffre, paradoxalement (et involontairement ?), du dessin. Paradoxalement, car ce trait je l'ai adoré. Un graphisme simple, épuré qui se drape par moments d'une esthétique médiévale tout en iconographies et enluminures du plus bel effet. Certes, c'est agréable pour les mirettes, mais en laissant « respirer » les pages, le pinceau aseptise un scénario déjà léger. Je préférerais étouffer complètement.

Vous l'aurez compris, je suis déçu. Cette histoire a glissé sur moi. Alternant et balbutiant divers thèmes de fond, elle ne tire franchement parti d'aucun. Soyons honnêtes, ça se laisse tout de même lire et à défaut d'une profonde gamberge, on se contentera d'un sublime ennui. Mais, si en ces temps pessimistes vous avez, tout comme moi, des ronces qui poussent dans votre porte-monnaie, l'achat s'avérera alors dispensable.
Lien : http://www.bdtheque.com/main..
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J'ai lu cette BD sans trop me rappeler pourquoi je voulais me la procurer, et je l'ai lu sans a priori. Et c'est probablement la meilleure idée que je pouvais avoir, puisqu'elle m'a surpris d'un bout à l'autre et qu'elle m'a laissé une excellente impression.
La principale qualité de cette BD, à mon sens, c'est qu'elle suit parfaitement la logique d'un drame. En trois parties, avec une chute surprenante que je n'avais pas du tout vu venir et qui suit le ton du récit, le tout porté par un dessin qui souligne à la fois la violence des situations et la folie du personnage principal, lorsqu'il se perd dans sa douleur, c'est une magnifique démonstration de récit tragique inévitable. le tout orchestré par une simple bêtise innocente. C'est très bien mis en scène et prenant. D'un bout à l'autre, j'étais pris par ma lecture.
Le dessin en noir et blanc est suffisamment simple pour une lecture fluide, mais se permet de digresser sur les ambiances et les décors, souvent sombres, donnant du cachets aux scènes marquantes (je pense aux batailles surtout), avec quelques petits ajouts tels des enluminures encadrants certaines cases. C'est une simple idée qui donne du relief à l'ensemble et varie légèrement (mais efficacement) le dessin.

En résumé, une BD simple mais bonne, dont tout le sel vient de la tragédie annoncée dès le début. J'avais une légère inquiétude, à ma première lecture, lorsque le récit continue en s'éloignant de son origine, mais c'est pour mieux retomber sur ses pattes au final, et cela donne une touche supplémentaire au récit. Croire que l'on peut s'envoler, aller plus loin et s'échapper … pour retomber dans les filets de la fatalité. Triste destinée des hommes, mais ô combien cruelle peut être la vie ?
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Cette bande dessinée n'est pas pour les enfants. Tout de noir et blanc, elle est plutôt sinistre. Son personnage principal est cruel, son époque également. Ce n'est généralement pas du tout mon style de livre, trop sombre.
Toutefois, l'intrigue est bien menée, la chute également, et il se lit vite. Ce qui en a fait pour moi une lecture plutôt réussie.
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Le fils de l'ogre, c'est une fable médiévale qui raconte la vie de Benoît. Enfant, il aime assister aux exécutions publiques. Sa mère est veuve mais arrive à vivre correctement avec son talent de couturière. Il n'a pas de père, peut-être est-ce le bourreau dont les ragots prétendent qu'il serait un ogre repenti. Mais la vie de Benoît va chavirer le jour où sa mère sera la victime de ce bourreau. C'est parfois raconté sur le ton du conte, l'illustration en noir et blanc s'inspire parfois d'enluminures, avec des cadres décorés, et est parfois plus brute. J'ai aimé l'évolution dans le récit, l'évolution du personnage est racontée assez rapidement, c'est un conte, pas une saga, même si on pourrait éventuellement le regretter. Mais cela suffit pour nous servir une fable édifiante sur la cruauté, la haine et la violence, et assez pessimiste sur la nature humaine et finalement assez bouleversante malgré son héros antipathique.
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Avec "Le fils de l'ogre", l'auteur de "Leçon de choses", "Vagues à l'âme", "Incognito" et "Corps à corps" livre cette fois un conte moyenâgeux sombre à souhait.

A travers ce one-shot, l'auteur n'hésite pas à sortir des sentiers battus et livre une vision cruelle et décalée des récits classiques de chevaliers. On est donc bien loin des belles histoires de princesses secourues par leurs preux chevaliers. L'auteur invite à suivre le parcours sanglant du jeune Benoît qui, fasciné par l'art de la décapitation du bourreau et poussé par les aléas ironiques du destin, va s'engager dans une voie cruelle et sanguinaire. Découpée en trois chapitres distincts, la descente aux enfers de ce garçon s'avère prenante et constitue le principal attrait de cette histoire.

Le graphisme en noir et blanc de Grégory Mardon accompagne parfaitement le destin tragique de Benoît. le découpage et ce style s'inspirant de vieux contes renforcent encore l'ambiance moyenâgeuse de l'ouvrage. Les nombreux passages muets font d'ailleurs ressortir toute la force du graphisme, à l'image de ce passage au sein d'une forêt on ne peut plus envoûtante. le revers de la médaille étant que le tout se lit malheureusement un peu trop vite.

Un excellent conte, sombre et cruel !
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