Ceux qui me restent

Quel livre magnifique, touchant. Les illustrations sont très réussies.

Le fil du récit est chaotique comme est chaotique l'esprit de Florent, le personnage principal victime de la maladie d'Alzheimer. On suit ses divagations, ses plongées dans le passé et ses fantômes : la femme aimée qui se suicide le laissant seul avec Lilie (cinq ans), sa difficulté à être un père, leur rupture…
Une vie d'amours manqués, de regrets, un labyrinthe où Florent se perd, dans son acharnement à retrouver sa fille à cinq ans et à réparer les vies blessées.
Une BD émouvante notamment pour ceux qui ont connu cette maladie dans leur entourage, tant la situation de perdition est justement rendue.
Un récit sobre, mais âpre, amer, servi par un dessin où la priorité est donnée au trait accompagné à des couleurs unies.
Un très beau travail de composition pour une histoire qui ne peut laisser indifférent.

Un rythme narratif déroutant qui nous guide cependant habilement dans le passé de Florent, dans sa mémoire chaotique qui peu à peu s'efface et met ainsi en évidence la difficulté à gérer ce fléau par "ceux qui restent"

Nous suivons Florent dans sa mémoire. Amoureuse d'une anglaise, il l'a rejointe en Angleterre. Ils ont eu une petite fille, Aurélie. Veuf quand elle a eu cinq ans, il a eu du mal à faire son deuil. Sur le ferry qui les ramène de la sépulture, il perd sa petite fille. Aujourd'hui, il reste englué dans cette journée où tout a basculé. Il recherche Aurélie inlassablement. Aurélie qui est maintenant adulte et vient le voir une fois par semaine dans sa maison de retraite. Mais il ne la reconnait pas. C'est que Florent à Alzheimer.
Une magnifique BD sur la maladie, les relations entre un père perdu dans ses remords, et une fille qui n'a jamais vraiment connu son père. Cette relation est émouvante. Les larmes perlent au bord des paupières et on est vraiment pris dans la tourmente des souvenirs de Florent et le désarroi d'Aurélie. A lire absolument !
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GROS COUP DE COeUR pour cette sublime bd tant sur le style narratif employé que sur les illustrations d'un réalisme saisissant dans le traitement des personnages et de leurs expressions.
De ce côté là, on croirait presque voir des photos retravaillées au crayon.
Et puis, la maladie d'Alzheimer et ses boucles temporels sont traitées avec délicatesse et réalisme.

Vraiment une bd saisissante qui va me trotter dans la tête pendant un petit moment.
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Florent, 70 ans, vit dans une maison de retraite. Ses pensées vont sans cesse vers sa petite fille qu'il a perdue sur un bateau. Ah sa Lilie, comme il aimerait la revoir, rien qu'une fois.

Cette dernière, adulte, vient le voir chaque semaine mais il ne la reconnait pas. Elle se sent si loin de lui. Pourtant, veuf de bonne heure, ils étaient proches, à une époque.

Que s'est-il passé ? La maladie va-t-elle les aider à se retrouver ?

La maladie d'Alzheimer est traitée tout en en retenue, on est touché par l'histoire et les illustrations sont superbes.

Un très bel album.

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Un coup de foudre pendant les manifs de mai 68 et Florent court rejoindre la jolie Jenny en Angleterre. Elle ne s'y attendait pas, l'accueille en riant, pose ses conditions : « Si tu viens avec moi, c'est le vrai sérieux. Je veux une bébé fille who's called Lilie and une maison dans la Normandie pour manger le camembert toute la vie. » Qu'à cela ne tienne, il lui offrira tout ça. Mais Jenny meurt lorsque Lilie a cinq ans, et Florent se retrouve dépassé : « Il faudra affronter la maison pleine de Jenny sur tous les murs... les meubles... dans tous les tiroirs. Reprendre le travail. Consoler petite Lilie. Encore travailler. Encore consoler petite Lilie. Et ne jamais pleurer. Je suis le refuge. » Lourde tâche de s'occuper seul d'une petite fille qui a perdu sa maman, perspective ô combien angoissante, vertigineuse...

Album déroutant sur le deuil, la paternité, les relations père-fille, le pardon. Et surtout sur la maladie d'Alzheimer, qui fait revivre jour après jour à cet homme le cauchemar d'une disparition, la peur de la perte de son enfant. J'ai longtemps navigué à vue entre ces pages, je ne suis pas certaine d'avoir tout compris même après relecture. J'ai été mal à l'aise, angoissée et perdue en même temps que ce père dont la mémoire fout le camp, pour qui tout s'embrouille.

Cette histoire troublante et triste est admirablement mise en valeur par des mots émouvants et un graphisme superbe.

Les souvenirs qui s'effritent jour après jour. Fabien revient toujours sur ce bateau ..Que restera-t-il demain ? de sa vie passée, de Lilie, sa fille dont la maman est partie trop tôt.
Alzheimer, ce mot résonne.
Le malade ne sait plus qui il est, ni qui sont les siens. Il ne reconnaît plus ses proches, juste parfois quelque moment de lucidité avant que tout ne disparaisse à nouveau.
Ceux qui me restent est une histoire qui peut arriver à chacun d'entre nous.L'histoire d'un père, (devenu veuf très jeune), et celle d'une fille , deux êtres qui se cherchent.
Ils sont là face à la maladie. Les dessins sont beaux, ils reflètent la nature des sentiments qui se dévoilent dans cette bande dessinée. le temps s'écoule, mais la fin est là , proche, sournoise.
Cette fin qu'on ne voulait pas, pas tout de suite, il y avait encore des choses à dire , à partager, à confier. Être encore deux et s'aimer.

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Un exercice sur le thème de la maladie d'Alzheimer, tout en délicatesse, en allers-retours dans le temps. Des illustrations très réalistes et touchantes, pour un album sans grande surprise ni grande émotion (à mon humble avis !) mais de belle facture.

J'étais d'abord un peu rebutée par le graphisme : ces grands aplats de couleur monochrome ne me faisait pas rêver...et pourtant! Quelques cases, quelques phrases et j'ai définitivement succombé à "Ceux qui me restent".
On pourrait tout aussi bien l'appeler "Ceux qui restent" car il s'agit bien d'une bd sur le deuil, la maladie, les souvenirs et l'oubli, ainsi que sur la difficulté à vivre de ceux qui doivent continuer...

Le texte fait preuve d'une grande sensibilité et de pudeur. On entre à tâtons dans la vie d'un père et d'une fille qui se chercheront toute leur vie. Lui la cherche sur un bateau et finalement dans ses souvenirs, car sa mémoire s'efface inexorablement. Elle, cherche un père, son père qui n'a jamais été présent depuis son veuvage. Ces deux là s'aiment mais ne se reconnaissent plus.
Le sujet est difficile mais nous plonge dans une nostalgie bienveillance. En refermant l'ouvrage, on a immédiatement envie de dire à ses proches qu'on les aime!

Une grande réussite!
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