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sur 246 notes
Florent, emporté dans un voyage entre amour et perte, nous embarque dans une odyssée émotionnelle. Sa rencontre avec Jenny en Angleterre, l'équation parfaite de leur amour se transforme en un défi déchirant après la disparition tragique de Lilie. le récit dissimule habilement la réalité d'un combat quotidien contre la maladie d'Alzheimer. Les flashbacks captivants nous guident à travers un labyrinthe émotionnel, laissant une empreinte poignante sur le lecteur.

La sobriété et l'épure du coup de crayon de Laurent Bonneau émerveillent. Les nuances pastel sombres créent une toile émotionnelle où les personnages se détachent avec une justesse troublante. Les images, souvent floutées pour représenter la perte de mémoire, captivent. le jaune, repère solaire, souligne l'amour éternel et devient le fil conducteur dans ce labyrinthe linéaire et poignant. Les traits clairs et limpides de Florent évoquent son isolement dans un monde où la mémoire se dérobe.

"Ceux Qui Me Restent" est une oeuvre magistrale, traitant de l'oubli, du deuil, de la paternité, et de la rédemption. Damien Marie et Laurent Bonneau élaborent un récit subtil, révélant l'émotion à travers des détails visuels et des flashbacks délicats. Ce roman graphique, bien plus qu'une simple histoire, se transforme en une expérience sensorielle où le lecteur, tout comme Florent, se perd et se retrouve dans le dédale de souvenirs. Un chef-d'oeuvre touchant qui laisse une empreinte indélébile, prouvant que parfois, ce sont les souvenirs qui restent. Un incontournable pour les amateurs de récits graphiques profonds et captivants.
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Une BD qui joue sur les couleurs, celles de la mer, omniprésente (grise, verte, bleue) et aussi sur les couleurs pour les personnages : le jaune, le rose, le tout en alternant les couleurs pastels et vives. J'ai aimé ce graphisme qui apporte beaucoup de douceur à une histoire dramatique entre un père et sa fille.

Une belle leçon de vie et d'histoire familiale.
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Cette B.D parle de la maladie d'Alzheimer et déjà dans le titre on aperçoit l'effacement des mots. J'ai été un peu surprise au début par l'enchainement des images puis au fil des pages j'ai d'abord douté puis j'ai très vite compris le pourquoi ! Quelle bonne idée !

Je me suis laissée embarquer par cette histoire, j'en ai ressenti les bouleversements, les inquiétudes, l'angoisse de Florent qui se perd dans ses souvenirs. Parce que oui lorsque l'on est atteint par cette maladie, il y a beaucoup d'angoisse chez le patient et c'est désarmant pour l'entourage car inéluctable.

Un sujet difficile à traiter en B.D mais c'est une réussite, bravo
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Un ferry transmanche pour une immersion artistique à défaut de la noyade qu'on imagine.
Faut-il que la félicité ne se conçoive que dans un temps court ? Car si la lecture de cet opus est brève, la claque esthétique est violente. Tout y est beau, ardent. Tout n'y est que suggestion, pudeur et harmonie.

Les silhouettes expressionnistes déchirent les cases alors que les techniques picturales étourdissantes s'entrechoquent dans un même dessin. Les aplats de couleurs reviennent comme un mantra et participe à la structuration du récit. Aucun détail ne vient perturber la dramaturgie de dessins comme en apesanteur. Les scènes sont dépouillées tout au long du récit alors que les dialogues parcimonieux n'interviennent qu'en support.

La mémoire s'entrechoque avec l'immédiat, le passé a envahi le présent qui se trouve même en filigrane. Dans une apesanteur poignante, le lecteur glisse subrepticement de la félicité au drame sans qu'il ne soit possible de séquencer ce voyage en Alzheimer.
« Ceux qui me restent » …qui sont-ils ?

Superbe oeuvre à la sensibilité exacerbée comme nous y habitue Laurent Bonneau. Je recommande !
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Une histoire intéressante, mais racontée d'une telle manière que je n'ai pas réussi à profondément m'attacher ni au père ni à la fille. Il faut accepter la "distance" créée pour passer outre et se focaliser sur la relation et pourquoi ils en sont arrivés là : maladie, deuil, regrets et souffrance, les sujets sont prenants et traités intelligemment (mais auraient mérités parfois d'être un peu plus creusés, notamment en nous donnant plus d'information sur ce qu'il s'est passé entre la période du deuil et celle où on les retrouve dans le présent).
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J'avais découvert ces auteurs grâce à une Masse Critique, avec leur dernière sortie, "Ceux qui me touchent". J'ai donc souhaité poursuivre l'expérience avec ce roman graphique qui aborde des thématiques auxquelles je suis particulièrement sensible.

Tout en douceur, ils abordent la maladie d'Alzheimer du point de vue de celui qui en souffre : Florent. Tantôt au début de sa parentalité, tantôt à la fin de sa vie, il évoque la perte de sa femme et l'éloignement de sa fille à cause de ses choix de vie. Les époques s'entremêlent, tout comme les souvenirs, pour former une tranche de vie touchante et aborder cette pathologie neurodégénérative avec une certaines forme de poésie.

Les dessins, agrémentés de subtiles touches de couleurs, retransmettent beaucoup d'émotions.

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J'ai réussi à lire cette histoire pile le bon jour, Journée Mondiale de la maladie d'Alzheimer ! Mais en dehors de l'ambiance qui est parfaitement bien retranscrite et la métaphore du bateau qui s'en va dans la brume, pertinente. J'ai beaucoup aimé la représentation que la BD choisit de la perte de mémoire et la force vivace de certains souvenirs qui deviennent tout ce qu'il reste de la vie de ce pauvre homme.
A travers l'histoire et les souvenirs progressifs, on voit se dessiner une vie qui est progressivement remise en question plusieurs fois. Comment cet homme à vu sa vie se déchirer, la part de responsabilité et de culpabilité, sa relation avec sa fille au seuil de sa vie … C'est plutôt bien mené et assez émouvant à la fois du côté de la fille et de celui du père. le sujet est sensible mais exécuté sans pathos, ce qui est appréciable.

Maintenant, je dois bien dire que j'ai lu la BD avec plaisir mais sans avoir envie de la relire ou sans être bouleversé. C'est une belle BD qui fait son travail de façon efficace et correct, mais au final je suis tout de même sur un "c'est bien" mais pas non plus bouleversant. En tout cas ce n'est pas celle qui m'a le plus remuée. A lire.
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Florent et Jenny s'aimaient tendrement et passionnément. Lilie est née de leur union et de leur amour. Mais la maladie a emporté beaucoup trop tôt Jenny et Florent s'est retrouvé veuf à moins de quarante ans avec une petite fille à soutenir, à aimer, à accompagner.

On retrouve Florent à 70 ans. La maladie d'Alzheimer l'emporte peu à peu, il sombre, ne reconnait plus sa fille qui s'est éloignée de lui pendant une longue période.

Les auteurs nous font naviguer dans la passé de Florent car celui-ci s'accroche à des bribes de mémoires, à des morceaux de son passé comme un naufragé à un radeau. Florent a perdu Lilie et dans son enfoncement progressif dans l'oubli, il chercher à la retrouver.

Les auteurs nous dépeignent la détresse des proches des personnes atteintes d'Alzheimer, le dévouement mais aussi la résignation des soignants. Ils nous montrent les colères qui peuvent surgir et aussi les éclairs de lucidité qui peuvent apparaître chez certains patients.

J'ai trouvé le graphisme adapté à cette histoire, la présence de ce jaune plus ou moins soutenu qui rappelle le ciré d'Aurélie sur la bateau revenant d'Angleterre, ce ciré auquel la mémoire de Florent se raccroche.

Les morceaux de l'histoire s'embrouillent entre eux comme dans la tête de Florent mais aussi dans celle de Lilie.

Les auteurs nous permettent d'appréhender la souffrance de Florent quand il semble émerger et comprendre mais aussi celle de Lilie qui a l'impression qu'il est trop tard et qu'elle a raté quelque chose dans la relation à son père.

C'est une leçon dans la carde de la relation parents enfants, ici père fille. Cette histoire m'a fait repensé à un film "Se souvenir des belles choses ". C'est peut-être la morale à retenir, se souvenir des bons moments pour que les autres n'occultent pas ce qui reste à vivre.

Récit émouvant.

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La découverte par « Ceux qui me touchent » du tandem merveilleux associant Damien MARIE et Laurent BONNEAU m'a poussée à acheter ce superbe album qu'est « Ceux qui me restent ». Une lecture qui va rester dans celles qui sont inoubliables, tellement j'ai été touchée par le récit et ses dessins, au point qu'il ne m'a pas été possible d'écrire aussitôt après cette critique.
Tout est en délicatesse, même si le propos est rude, dur, voire presque violent, portant sur les relations manquées d'un père et de sa fille, relation rendue d'autant plus difficile que la maladie d'Alzheimer s'invite entre eux. Maison de « repos », difficile travail de son personnel usé confronté à la violence des malades, ressassements, obnubilation, douleur des aidants sont abordés, mais aussi belle découverte - quoique tardive- de la force du lien paternel. Une belle leçon donnée pour ne pas passer à côté des nôtres, et ce, avec des portraits toujours aussi beaux et expressifs, l'évocation de gestes affectueux, des couleurs peu nombreuses mais très parlantes, une construction du récit efficace. du très grand art.
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Une magnifique BD sur la maladie d'Alzheimer. On entre dans le livre par la tête du personnage principal, puis on voit plus ce qui l'entoure, on comprend mieux. Par des dessins parfois légers parfois noirs, toujours absolument magnifiques et très expressifs, peu de mots, juste ce qu'il faut. Les émotions circulent avec une grande force, droit au coeur. Une très belle histoire de famille, forcément singulière, les auteurs ont su garder une infinie douceur dans ce qui se délite, dans le passé douloureux et le présent déchirant. J'ai adoré ce roman graphique !
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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