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La pièce emblématique de Marivaux , la plus célèbre et la plus jouée aussi. On y retrouve la chassé croisé amoureux , le travestissement , les incertitudes de l'amour qui constituent les canons du « marivaudage » . Cependant cette pièce est moins cruelle que beaucoup d'autres du même auteur (même si Silvia souffre d'être amoureuse de celui qu'elle croit être un valet) . L'ordre social est mis en question ( et menacé par l'amour) mais pas bouleversé en fin de compte. Les dialogues sont brillants et la langue admirable
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J'ai dû voir cette pièce très jeune et ma mémoire étant faible, je n'en avais que peu de souvenirs. C'est très plaisant, mais j'aurai bien aimé plus de profondeur pour les personnages. On entre tout de suite dans le vif du sujet, la progression est rapide, je n'ai pas eu trop le temps de m'attacher.
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Interprétée pour la première fois en 1730 à Paris, le Jeu de l'Amour et du Hasard est au théâtre ce que le divertimento du XVIIIème siècle est à la musique : une comédie légère, divertissante et très plaisante.

Voyons plutôt : Monsieur Orgon a pour fille la jeune et ravissante Silvia. Avec l'un de ses plus anciens et fidèles amis, ils ont conclu de marier ensemble leurs enfants, Silvia et Dorante. Voilà pour l'argument. Ici commence la pièce : nous sommes chez Monsieur Orgon. L'arrivée de Dorante est imminente. le jeune homme vient y rencontrer et faire la connaissance de sa promise. Silvia, peu encline à l'idée de se marier et préférant "rester fille" se confie à Lisette sa servante. Survient Monsieur Orgon qui s'apercevant de la tristesse de sa fille demande à en comprendre les raisons. Après avoir avoué ses craintes à son père, Silvia imagine un stratagème : celui, pour mieux connaître la personne et les intentions de celui qu'on lui destine comme époux, d'endosser le rôle de sa servante et Lisette de jouer le sien. Monsieur Orgon, amusé par la ruse, y consent, non sans raison... C'est alors qu'entre dans la pièce le valet de Dorante (Bourguignon) suivit de près par son maître...

L'intrigue va ici se déployer de fort plaisante manière : à l'exception de Monsieur Orgon qui, dès le début, sait tout de ce qui est en train de se dérouler autour de lui, chacun des personnages présents va tromper les autres, ignorant qu'il est lui-même, au même instant... dupé.

Le Jeu de l'Amour et du Hasard de Marivaux est une comédie des plus divertissantes qui soient : les répliques et les situations, toutes savoureuses et cocasses, y foisonnent et se succèdent de manière assez jubilatoire.

Je ne peux que conseiller la lecture de cette fabuleuse comédie théâtrale.
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Une jeune femme appartenant à l'aristocratie de la France de Louis XV décide de recevoir le prétendant choisi par son père en se faisant passer pour sa servante afin de pouvoir observer son ''futur'' en toute liberté et ainsi de se donner le choix de le refuser si celui-ci ne lui plait pas. Il se trouve que de son coté, le prétendant a exactement la même idée et se fait donc passer pour son valet. A partir de ce quiproquo, Marivaux développe une pièce de théâtre assez drôle, même pour le critères humoristiques d'aujourd'hui, rythmée, qui se lit rapidement et avec plaisir. le célèbre personnage d'Arlequin ainsi que celui de Lisette, les deux servants qui se font passer pour leurs maitres respectifs sont évidement les plus drôle de la pièce par leur égoïsme et leur impudence. Les personnages centraux, Silvia et Dorante, sont plus sérieux, et la présence de ces deux couples maintient un certain équilibre entre la pièce bouffonne et le drame amoureux. C'est au final une pièce bon enfant qui n'aurait pas de réelle profondeur si elle sortait aujourd'hui, les classes sociales ayant été (plus ou moins) abolies, et je peux même écire sans vraiment spoiler qu'elle bénéficie d'une happy end attendue et convenue. Rien de bien original donc pour le lecteur d'aujourd'hui, mais sa légèreté et son humour en font tout de même une pièce agréable et divertissante.
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Un style délicieux, certes archaïque par bien des points, mais qui reste des plus sublimes, et très largement compréhensible. L'histoire est originale, fascinante et, au reste, très drôle ! En somme, un Marivaux comme on les aime... Je commence à me dire que ce dramaturge devient mon préféré.
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Une délicieuse découverte qui m'a donné envie de lire les deux romans de Marivaux. Une pièce de théâtre légère et drôle mais en y réfléchissant davantage est-elle aussi simple qu'il n'y paraît. En tout cas, je vous la recommande vivement.
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Préface, notes et commentaires : Patrice Pavis

ISBN : 9782253037866

Légèreté apparente et finesse psychologique profonde, on pourrait résumer l'oeuvre théâtrale de Marivaux à cette formule. Quoi de plus léger en effet, tout au moins au seul coup d'oeil, que l'intrigue de ce "Jeu de l'Amour et du Hasard" ?

Sylvia, jeune fille de bonne famille, est promise en mariage au jeune Dorante, qu'elle ne connaît pas. Mais elle ne tient pas du tout à se marier dans de telles conditions : elle se méfie de ces mariages "arrangés" qui sont pourtant l'usage de son temps. de son côté, mais sans qu'elle le sache, Dorante veut bien l'épouser mais à condition de la connaître un peu auparavant et, pour ce faire, il demande à son père de l'expédier chez son futur beau-père, M. Orgon, en tant que valet de son propre serviteur, Arlequin. le père de Dorante accepte mais prend la précaution de prévenir en cachette celui de Sylvia, lequel, à son tour, en entretient son fils, Mario.

Le plus amusant, c'est que Sylvia, ignorante du plan conçu par Dorante, réclame en quelque sorte la réciproque à son père. Oui, elle acceptera de rencontrer Dorante mais à une seule condition : elle se fera passer pour sa soubrette, Lisette, qui, elle, tiendra son rôle.

On ne peut pas mélanger plus les masques, tâche en laquelle Marivaux est passé maître et qui lui a permis, sans doute aucun, de tenir, sous le sceau de l'amusement et du jeu, voire de la cocasserie, un discours en filigrane qui nous semble bien plus en prise avec notre propre époque qu'avec le XVIIIème siècle. Car que demandent et Dorante et Sylvia ? D'être aimés pour ce qu'ils sont vraiment, sans qu'interviennent en l'affaire les convenances du statut social. Ils n'en seront peut-être pas plus heureux pour autant - cela, nous ne le saurons jamais - mais au moins auront-il essayé.

Dans le miroir, la même chose va se passer pour Lisette et Arlequin. On remarquera que tous deux sont évidemment très heureux à l'idée d'épouser et d'être épousés au-dessus de leur classe. Mais, quand tombent les masques, l'un comme l'autre s'aperçoivent que, en fait, ils s'aiment eux aussi pour ce qu'ils sont.

Véritable tourbillon de grâce qu'illuminent des dialogues débordants d'esprit, "Le Jeu de l'Amour et du Hasard" vaut bien mieux que ce dont il a l'air. Certes, Marivaux fait appel aux astuces habituelles du théâtre de son temps et cette double coïncidence aurait eu fort peu de chance de se produire dans le monde réel. Mais l'histoire, si ténue qu'elle paraisse, enchante et révèle des personnages bien plus profonds qu'ils ne tiennent à le paraître. Tous se posent la grande et éternelle question de l'entente amoureuse : peut-elle exister ? peut-elle durer ? plus encore, peut-on être réellement heureux en défiant les conventions sociales ?

Si l'on réfléchit un peu, on se dit que Marivaux se garde bien, en homme avisé, de nous fournir des réponses que lui-même ne connaît pas. Incurable optimiste, il suggère néanmoins que oui : cela se peut. Mais il conserve en lui une pointe de lucidité cynique, que le lecteur plus âgé percevra sans doute plus facilement qu'un être dépourvu de moins d'expérience, et qui redoute que non : cela ne se peut point.

Pour autant, faut-il ne pas essayer ? Faut-il, en somme, ne jamais prendre de risque, ne jamais tenter sa chance ? ...

En bon Verseau que je suis, je vous réponds, avec Marivaux qui, lui aussi, était Verseau : "Prenez des risques ! Tentez votre chance !" Mais, en bon Verseau aussi, j'ajouterai par précaution ce que, au siècle suivant, devait affirmer en consolation le grand Tennyson : "Mieux vaut avoir aimé en vain que de n'avoir jamais aimé ..." ;o)
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Marivaux nous livre ici un petit chef d'oeuvre qui vous amusera !

Une pièce de théâtre à l'espagnole, avec des rebondissements à la pelle, avec des personnages hilarants, qui nous font sourire !
Deux jeunes gens sont fiancés par leur familles, pour savoir si le conjoint est correct et pas seulement attiré par la fortune ou la beauté, ils ont l'idée de se faire passer pour le serviteur tous les deux, et les serviteurs se font passer pour les maîtres. S'en suit une petite pagaille... !

Des rebondissements, et un bon moment passé, Marivaux manie les mots pour la badinerie à la perfection, pas de temps mort, les pages défilent à une allure rapide !

J'ai adoré cette pièce de théâtre que j'ai trouvé par hasard. Elle se lit bien, et est très amusante, loin d'être lourde ou rébarbative.

On fonce, on se lance !! Pour tous les âges !
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Amusant, rythmé, divertissant, léger: très 18e siècle!
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La pièce active l'intrigue classique des fausses identités. Lorsque les jeunes Parisiennes Silvia et Dorante sont choisies pour se marier par leurs riches parents, elles échangent toutes deux leur place avec leurs domestiques pour s'inspecter par surprise, car elles ne se sont jamais rencontrées. Les serviteurs et les maîtres sont alors confrontés à des sentiments romantiques qui semblent transcender la classe sociale, ce qui incite à spéculer sur le fait que le mérite personnel peut prévaloir sur la classe sociale. la pièce affiche un sens aigu des nuances et des tons de sentiments plus subtils, ainsi qu'un jeu de mots habile et plein d'esprit.
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