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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cette pièce entre dans le programme de l'un de mes cours et je suis très contente de l'avoir découverte. Tout est hilarant, Marivaux a crée une pièce qui a marché autrefois et qui marche encore aujourd'hui, c'est juste parfait. Les personnages sont tous très éloquents et la situation est drôle par son ridicule. En effet, nous suivons deux protagonistes, Dorante et Silvia, qui sont destinés l'un à l'autre. Tous les deux veulent tenter un stratagème afin de rencontrer l'autre dans l'accoutrement d'un valet ou d'une servante... Vous comprenez donc que les rôle sont inversés et que tout en devient comique. Je vous invite vraiment à la lire ou à la regarder, c'est un bon moment rapide (environ 1h30) à passer !
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La pièce active l'intrigue classique des fausses identités. Lorsque les jeunes Parisiennes Silvia et Dorante sont choisies pour se marier par leurs riches parents, elles échangent toutes deux leur place avec leurs domestiques pour s'inspecter par surprise, car elles ne se sont jamais rencontrées. Les serviteurs et les maîtres sont alors confrontés à des sentiments romantiques qui semblent transcender la classe sociale, ce qui incite à spéculer sur le fait que le mérite personnel peut prévaloir sur la classe sociale. la pièce affiche un sens aigu des nuances et des tons de sentiments plus subtils, ainsi qu'un jeu de mots habile et plein d'esprit.
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Cette pièce a été jouée pour la première fois en 1730. Elle est sortie de l'esprit espiègle du plus grand auteur de badinage amoureux qui existe, à tel point que son nom est passé dans le langage courant pour désigner le batifolage des sentiments.
Trois actes qui se lisent en un tour de main.
Il n'en faut pas davantage pour créer un véritable jeu de miroirs où l'apparence est mise à rude épreuve.
A une époque où les mariages arrangés étaient monnaie courante, un père attentionné permet à sa fille de se faire passer pour sa servante afin de mieux espionner son futur époux.
Ce qu'elle ne sait pas, l'innocente, c'est que le prétendant use du même stratagème.
Ainsi vont se croiser la femme de chambre et le valet, se faisant croire l'un l'autre qu'ils sont leurs maitresse et leur maitre. Quant à la véritable demoiselle et au gentilhomme, ils se persuadent qu'ils ne sont que les servants.
Commence alors un véritable jeu sur l'apparence où se révèlent tout de même les vrais sentiments.
A notre époque où, plus que jamais, l'habit fait le moine, cette bouffonnerie écrite il y a quasiment trois cents ans fonctionne encore à merveille. On pense forcément à ces réseaux sociaux qui déforment une réalité coupée de tout fondement.
A lire (ou à relire) à haute voix et, le mieux, à quatre voix, en guise de jeu de société.
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La comédie au XVIIIème siècle se résume finalement à deux noms : Marivaux et Beaumarchais. Il y en a beaucoup d'autres certes, mais ces deux-là émergent avec une évidence que les siècles suivants n'ont pas démentie. Deux styles différents, deux conceptions du théâtre différentes, deux façons modernes, chacune à sa façon, d'explorer la comédie, et, au final, deux grands noms de la littérature pas toujours mis à leur juste place.
Marivaux (Pierre Carlet) (1688-1763) est victime du nom qui a été tiré de son nom, « marivaudage ». Avec le temps, ce mot a pris la signification de libertinage, de badinage, de flirt plus ou moins affecté (dirions-nous aujourd'hui en bon français). Il faut se rappeler qu'en 1730, le mot existait déjà, issu des précédentes comédies de Marivaux, et son sens était assez différent : marivauder, c'était à l'époque, disserter sans fin sur des menus problèmes, ergoter en quelque sorte, faire de la philosophie de façade, futile et superficielle, il n'y avait alors aucun rapport avec la séduction. Marivaudage était alors un synonyme de « légèreté » intellectuelle.
Beaucoup de comédies de Marivaux sont, et « Les jeux de l'amour et du hasard » en particulier, des comédies légères. En 1730, quand celle-ci fut jouée pour la première fois, elle séduisit par sa subtilité, son esprit et sa légèreté. Et l'originalité de son intrigue :
Monsieur Orgon (qui n'a rien à voir avec celui du Tartuffe) veut marier sa fille Silvia avec Dorante. Silvia, fine mouche, veut « tester » le fiancé avant de lui donner sa main, et change de rôle avec sa servante Lisette. le problème c'est que Dorante, de son côté, a la même idée, et en fait de même avec son valet Arlequin. Seul le papa est au courant… et rigole en cachette, en attendant de voir comment ça va tourner. Silvia est effarée de voir son promis (Arlequin) et en pince plutôt pour le valet de celui-ci (Dorante), et c'est le même jeu dans l'équipe d'en face. Finalement tout rentrera dans l'ordre, et chacun retrouvera sa chacune.
Ce scénario bien huilé (c'est déjà un mécanisme à la Feydeau) Marivaux l'utilisera dans d'autres comédies, et non des moindres (ce travestissement des rôles, on le retrouve en partie dans « Les Fausses confidences »). Il a l'avantage de créer des situations comiques en opposant les classes sociales (maître et valet, maîtresse et servante) et par ricochet les rapprochements (ou antagonismes) sentimentaux, ce qui donne un ensemble tout à fait réjouissant, et paradoxalement pur et sincère, malgré la ruse « pour le bon motif »
Au-delà de cette première lecture « ludique », on peut voir aussi dans cette pièce une critique voilée, comme chez Molière, des convenances, des mariages préparés, de l'hypocrisie d'une certaine société, incarnée par Orgon, contrastant ici avec l'innocence et la spontanéité des jeunes gens. Nos amies féministes noteront aussi que les femmes se rendent compte les premières du subterfuge, et dès lors, prennent le jeu à leur compte.
Si vous en avez l'occasion procurez-vous (en DVD ou sur le site de l'INA) le téléfilm réalisé en 1967 par Marcel Bluwal (avec Claude Santelli un des plus grands adaptateurs d'oeuvres littéraires à la télévision), avec dans les rôles principaux : Danièle Lebrun (Silvia), Jean-Pierre Cassel (Dorante), Françoise Giret (Lisette) et Claude Brasseur (Arlequin). Un chef d'oeuvre de mise en scène, de réalisation et d'interprétation.
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Une lecture agréable, simple, drôle et rafraichissante ! Je ne suis pas une grande fan de théâtre mais celle-ci fut vraiment un très bon moment de lecture, les personnages sont attachants et la situation permet beaucoup de réflexions sur les classes sociales ainsi que le rôle du "hasard" sur l'amour !
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Une excellente pièce! J'ai passé un très bon moment! C'était assez difficile de lâcher le livre... Les répliques s'enchaînent et sont absolument magistrales! C'est un véritable plaisir de suivre ces personnages et leurs péripéties! J'adore le principe d'échanger les places entre les "servants" et les " maîtres"! Cela rajoute un coté comique très drôle! Les personnages ont tous une personnalité attachante et c'est un pur régal de les voir interagir! J'ai aimé tous les persos sans exception! Et qu'est-ce que c'est super bien écrit!! Marivaux manie les mots et la plume extrêmement bien!

En bref, une de mes pièces préférées! J'ai adoré ma lecture!
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Théâtre : Pièce en 3 actes (comédie)
Jeux de duperie qui finissent bien ! le but est de déjouer les pièges de l'apparence, voir l'autre tel qu'il est vraiment
Excellent moment de lecture ... Personnages très attachants
Drôle et émouvant à la fois ! Pour une fois le personnage du père est en accord avec sa fille, c'est rare ;)
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De Marivaux, j'avais déjà lu un peu de théâtre, notamment les Fausses Confidences, qui est complexe, ainsi que l'Ile aux Esclaves (la thématique des relations maître-valet me plaît, et il faut dire que Marivaux sait l'exploiter). Peut-être attaquerai-je un jour son roman le Paysan Parvenu.

Le Jeu de l'Amour et du Hasard est une pièce amusante dans son style, une belle langue du dix-huitième, ainsi qu'une façon de parler assez inventive chez les valets (ce que Dorante qualifie de "façons de parler sottes et triviales"). A la lecture, il est frappant de constater à quel point les deux couples se "reconnaissent", à quel point l'intuition des personnages, surtout de Sylvia, fonctionne. Comme si le déterminisme social était plus fort que les déguisements. A partir d'une intrigue qui sonne très "comédie" (des déguisements, des marivaudages, des quiproquos), c'est une réflexion d'ordre social que Marivaux propose. Arlequin et Lisette sont assez malmenés par leurs maîtres, mais leur couple est des plus touchant, quant au couple formé par Sylvia et Dorante, leur délicatesse, leur tendresse et leur embarras charment.

Cela a beau être un classique, je le recommande, et je rappelle que j'apprécie beaucoup Marivaux. Et, au risque de me répéter, il faudrait qu'un beau jour j'ouvre le Paysan Parvenu...



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Une magnifique comédie !
Dans cette pièce de théâtre, Marivaux se joue de l'amour, des mariages arrangés par le biais de dupe.
Le père de Silvia (Orgon) soucieux du bonheur de sa famille souhaite malgré tout la marier à un jeune homme, Dorante.
Préférant juger des valeurs de son prétendant par elle-même elle va demander à sa servante de prendre sa place. Seul problème ? Dorante va également changer sa place avec son servant. S'ensuivront beaucoup de quiproquos, malentendus et imprévus.

J'ai beaucoup apprécié cette pièce de théâtre pour ces nombreux jeux, l'aspect comique, la stylistique, etc. Un vrai plaisir et une très belle découverte.
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Ma pièce préférée de Marivaux, top 5 de mes pièces de théâtre favorites. L'écriture est un régal. La pièce étincelle de style et de drôlerie. Silvia nous touche et nous amuse. Lisette et Arlequin nous font rire. Les coeurs de midinette y trouveront leur compte comme les amateurs de burlesque et les amoureux du beau. J'espère voir cette pièce un jour au théâtre.
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