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Dans la même veine que Les égarements du coeur et de l'esprit ou encore que Les liaisons dangereuses, ce roman du 18e siècle a pour thème principal le libertinage. Personnellement, le 18e siècle est une période que j'adore en littérature et j'apprécie aussi énormément l'écriture de de Marivaux (Le jeu de 'amour et du hasard), j'étais donc conquise à l'avance.
L'histoire est réellement amusante, puisqu'il s'agit de l'histoire d'un très beau jeune homme qui réussira son ascension dans le monde grâce à l'attrait qu'il exerce sur plusieurs femmes mieux positionnées que lui socialement. L'histoire est mordante, ironique, drôle et surtout c'est une pure histoire d'opportunisme sans morale.
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Je pense que le résumé a été fait plusieurs fois donc je vais venir directement à la critique, si vous le permettez. Je dois dire que j'ai beaucoup aimé ! Marivaux, que je ne connaissais qu'en tant que dramaturge, et que je n'appréciais que moyennement m'a convaincue en tant que romancier.
Tout en finesse, il nous dresse le portrait de Jacob, fermier provincial, qui va arriver à Paris et s'élever socialement. A côté de cela, c'est une critique de la société, et du beau monde parisien. Quand il nous offre une critique plutôt gentille et naïve dans l'Île aux esclaves, il est presque acerbe dans le Paysan parvenu, surtout dans sa satire anticléricale. L'ironie est partout.
Les traits picaresques que prend parfois le récit lui donne une certaine truculence. On commence avec le schéma presque classique du "valet aux nombreux maîtres" pour arriver à un Julien Sorel du XVIIIe siècle, beaucoup plus sympathique. La ressemblance réside non seulement dans le fait que les deux personnages se servent des femmes pour s'élever sur l'échelle sociale, mais également dans la mesure où tous deux sont plus attirés par "l'aura sociale" de cette femme que par la femme elle-même ; et qu'ils sont tous deux d'une nature calculatrice. ( M'voyez ? )
L'inachèvement du roman est bien déplorable, beaucoup de questions restent en suspens et on aurait aimé savoir jusqu'où Marivaux comptait aller. Trop peu connu, je vous le recommande vivement !
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Ce livre réunit tout ce que j'aime alors pourquoi me priver de lui attribuer la note de 5/5 ? lecture absolument plaisante bien que le livre soit malheureusement inachevé ce qui ne le rend que meilleur à mes yeux puisqu'on dirait simplement que le titre et le sujet de l'ouvrage sont une excuse pour raconter les exploits d'un simple gars de 20 ans pour qui toutes les femmes de 50 ans tombent et mettent leur vertu de côté… j'adore le trope de la cougar et en voir autant en un seul livre n'a pu que m'incliner en faveur de Marivaux aussi je me pencherai davantage sur ses oeuvres désormais
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Marivaux exprime mieux que personne les sentiments d'un jeune, se sachant beau, voulant faire sa place dans la société par la tangente la plus sincère et naïve qui soit : plaire aux belles femmes. Disant beaucoup sans jamais être vulgaire, Marivaux est un monstre qui mange à la même table que Voltaire et qui sous bien des aspects lui donnerait la dictée.
Marivaux est l'esprit le plus malin et le plus drôle qui soit.

Voici une citation, n° 78 de la Pléiade, page 770

Imaginez-vous une des ces laides femmes qui ont bien senti qu'elles seraient négligées dans le monde, qu'elles auraient la mortification de voir plaire les autres et de ne plaire jamais, et qui, pour éviter cet affront là, pour empêcher qu'on ne voit la vraie cause de l'abandon où elles resteront, disent en elles-mêmes, sans songer à Dieu ni à ses saints : "Distinguons-nous par des moeurs austères ; prenons une figure inaccessible ; affectons une fière régularité de conduite, afin qu'on se persuade que c'est ma sagesse et non pas mon visage qui fait qu'on ne me dit mot".
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Eh ! Marivaux, ce n'est pas que le théâtre ! Cette merveille de langue défie d'un ton rieur les leideurs de notre monde.
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Comme 'Les Paysans' de Balzac, 'Le Paysan parvenu' n'a jamais été terminé par son auteur. Marivaux en a écrit les 5 premières parties (publiées à partir de 1734), les 3 chapitres suivants ont été rédigés une vingtaine d'années plus tard par un auteur inconnu, qui s'en voulait un peu à Marivaux de n'avoir pas pu mener à terme les aventures du paysan Jacob à Paris et sa fulgurante ascension dans la capitale de tous les possibles.

Une ascension qui n'a rien de surprenant pour un lecteur moderne, mais qui était assez révolutionnaire dans la société fort hiérarchisée dans laquelle vivait Marivaux. de surcroît, un jeune paysan comme personnage principal, qui avait fini par se mouvoir dans la société d'un jeune noble, cela était du jamais vu. Jacob peut être considéré comme le digne précurseur de Lucien et de tant d'autres qui ont trouvé leur chemin vers Paris pour y 'parvenir'.

Dans le Paysan parvenu, le personnage principal, Jacob, est d'un naturel optimiste, un peu naïf, ambitieux, laissant au hasard le soin d'avancer dans le monde grâce à son physique avantageux. Des rencontres fortuites, sur le Pont Neuf et plus tard à Versailles, le poussent plus en avant dans le beau monde.

D'un style impeccable et gracieux, ce roman de Marivaux est un vrai plaisir à lire ; en revanche, la suite apocryphe est d'une mièvrerie quelque peu moralisatrice, en contraste avec la plume spirituelle de Marivaux.
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L'idée de décrire l'ascension d'un paysan vers la haute société est excellente, cependant j'ai eu du mal à accrocher au style de l'auteur, ainsi qu'à la succession d'évènements ou de descriptions... je me suis forcée à le lire pour la prépa, et tout ce qu'il me reste aujourd'hui, c'est le titre ou un passage osé et très bizarre de femmes qui s'amourachent du paysan très rapidement.
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