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J'avais adoré le bleu est une couleur chaude, et cela faisait un moment que je voulais lire un autre livre de cette autrice. Il m'avait été conseillé par une libraire, et en le voyant à la médiathèque, je n'ai pas pu résister.

Nous sommes à Montréal et nous allons suivre plusieurs destins de personnes amoureuses... elles n'ont pas forcément d'autre point commun que celui d'aimer. Sinon, il y a des personnages avec des âges, des origines, des orientations sexuelles, des genres... différents, et c'est cette diversité qui m'a plu.

Des instants de vie, plus ou moins joyeux, d'histoires d'amour naissantes ou non, dépeints en quelques planches par Julie Maroh. Les illustrations sont très belles, en noir, blanc, gris... Les situations sont banales, mais les personnages sont loin des stéréotypes auxquels nous avons droit habituellement. Nous avons des couples mixtes, homosexuels, polyamoureux, des personnes trans, bi, hétéros...

C'est chouette de voir d'autres personnes représentées dans des situations du quotidien, celles que nous pouvons tous et toutes connaître. Malheureusement, c'est si banal que c'est parfois un peu ennuyant, et c'est ce que je reproche à ce livre. Malgré ça, il y a de la beauté et de l'émotion, aussi bien dans les images que dans le texte, et j'ai aimé cette lecture.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Julie Maroh a fait paraître le bleu est une couleur chaude, un roman graphique, il y a quelques années et ce dernier a été adapté au cinéma par Abdellatif Kechiche sous le titre La Vie d'Adèle. L'adaptation cinématographique a par ailleurs remporté la Palme d'or à Cannes en 2013.
Julie Maroh adore les histoires d'amour hétéroclites, intenses, qui vont à l'encontre des stéréotypes. Elle dessine l'amour sous toutes ses formes, sous toutes ses couleurs, sous toutes ses différences. Elle affronte les tabous, elle les affiche. L'amour est immense, l'amour enflamme les corps, l'amour est libre. L'amour court, l'amour s'infiltre dans l'âme de ses personnages pour les élever toujours plus haut. C'est moderne, c'est pur, c'est vivant.
Comme le mentionne Maroh dans sa belle préface :

Nous ne sommes pas une minorité, nous sommes les alternatives. Car il y a autant de relations amoureuses qu'il y a d'imaginaires.

Dans Corps Sonores, Julie Maroh campe ses personnages à Montréal, ville de la multitude, ville de tous les possibles, durant un an. C'est un véritable hymne à l'amour composé aussi en l'honneur de cette ville que propose l'autrice. La première histoire débute le1er juillet. Il faut savoir qu'au Québec, le 1er juillet, les gens aiment déménager. Par le biais de cette étrange coutume, les locataires ont l'impression qu'ils effacent tout, qu'ils recommencent une nouvelle vie, que le bonheur est peut-être ailleurs… Il fait habituellement chaud, les corps dégoulinent de sueur. le rêve est là, au coeur de la ville, au creux du corps et de l'esprit. Ainsi, dans le roman graphique, des histoires d'amour, de désir, sont présentées. On est loin du couple hétérosexuel blanc, jeune et beau. L'autrice met en scène des handicapés, des transsexuels, des androgynes, des homosexuels, des lesbiennes, des gras, des poilus au prise avec des sentiments amoureux, avec des pulsions. À travers vint et une histoires étalées sur 300 pages, le lecteur est amené dans différentes situations amoureuses se déroulant durant une journée comme des premiers rendez-vous, des flirts dans des bars, des rencontres ratées, des attentes, des ruptures, etc. Ainsi, il y a celui qui ne sait pas s'il doit supprimer le contact enregistré dans son téléphone la veille, il y a aussi cette dame qui se souvient de l'amour de sa vie décédé, il y a celle qui avoue son amour à un couple, il y a ces deux hommes qui réinventent leur premier rendez-vous, etc. Ces êtres sont pour la plupart du temps confrontés à des décisions, ils sont à la croisée de leur destin. le lecteur passe ainsi par une vaste gamme d'émotions avec ces êtres dont le but est le même : aimer et être aimé.

Nouhad…L'absence de ton corps agresse le mien. C'est comme si pendant notre dernière étreinte tu étais parti avec ma peau. Et maintenant toute ma chair est à nu des agressions de l'extérieur. (p. 67)

La valse des corps s'avère sensorielle, elle affiche des couleurs autres, elle est intimement rattachée aux saisons qui défilent. L'amour est universel, il est partout et il résonne tout au fil des pages au rythme des corps.
J'ai bien aimé ce roman graphique car il affiche des histoires cachées. Il a le mérite de les mettre en lumière dans des teintes de sépia, puis bleutées ou monochromes pour sublimer les différences.
https://madamelit.ca/2018/04/03/madame-lit-corps-sonores-de-julie-maroh/
Lien : https://madamelit.ca/2018/04..
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La scénariste de ‘Le bleu est une couleur chaude' que j'ai beaucoup aimé, a été cette fois, moins inspirée. de petites rubriques sur l'amour, les rencontres sexuelles, etc. J'avoue avoir vite été saturée par les rencontres gays et, par moment, ne pas avoir très bien compris.
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Une BD au thème sympa, l'amour sous toutes ses formes, et aux angles de vue originaux, mais je ne suis malheureusement pas convaincue par ma lecture.
Le propos est moderne et tolérant mais je n'ai guère trouvé d'intérêt à l'ensemble des scènes qui relèvent à mon sens plus de l'anecdotique qu'autre chose.
Le dessin est quant à lui agréable de même que la mise en page et la colorisation toute en nuances.
Une déception pour moi qui avais tant aimé "Le bleu est une couleur chaude" de l'auteure...
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S'est laissé lire sans susciter de véritable intérêt

J'avais apprécié le bleu est une couleur chaude, j'ai retrouvé avec plaisir l'ouverture d'esprit et la bienveillance de Julie Maroh envers les personnages qu'elle dépeint. Pas de grosse surprise côté graphismes, c'est très correct.

Le fil conducteur est constitué des différentes étapes-clés d'une relation amoureuse (rencontre, rapprochement, désir et manque, dispute, séparation...) et chaque étape est illustrée en quelques planches par un ou plusieurs couples "atypiques" : gay, lesbien, trans, jeune/vieux, amérindien/occidental, polyamoureux, etc. On comprend bien le message : "l'amour est universel et protéiforme, inutile donc de juger, d'idéaliser ou de coller des étiquettes aux uns et aux autres".

Tout cela est très honorable, mais à force de ne montrer que les points communs - assez banals forcément - entre tous ces couples, aucun ne se voit doté de la moindre singularité ni de la moindre profondeur : impossible donc pour le lecteur de se sentir touché par quelque personnage que ce soit. Dommage, car si les étiquettes et autres échelles de valeur n'ont aucune légitimité en amour, cela tient précisément du fait que deux couples "atypiques" ne sont pas plus interchangeables qu'un couple "typique" et un couple "atypique"... en clair, il y a autant de formes d'amour que d'histoires d'amour, et c'est leur singularité qui fait leur intérêt, davantage que leur universalité.

En définitive, "Corps sonores" sonne juste mais un peu creux à mon goût : je vous prédis une lecture agréable (c'est déjà ça !) mais vite oubliée.
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Série de chroniques sur les relations amoureuses, la rencontre, les ruptures, les doutes et les interrogations, l'envie de l'autre, parfois douce amer, un peu drôle. Je n'ai cependant pas été convaincu par l'album du fait du dessin qui parfois semble bâclé. Quelques belles planches, Julie Maroh est plus convaincante pour les vues de ville, de paysage, de groupe moins sur les portraits.
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Suite de petites histoires amoureuses, où les corps ont toute leur place. Parce que oui, l'amour, ce n'est pas uniquement les grands sentiments. Ce n'est pas non plus l'amour à 2, ou entre un homme et une femme. Des fois, c'est même une affaire de dieux qui s'amusent.
Bref, l'amour, c'est plein de manières différentes d'être et de le faire. L'amour c'est aussi le corps.
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Les intentions de Julie Maroh sont plus que louables.
A travers ces corps sonores, ces saynettes empruntées à la jeunesse de Montréal, elle veut rendre visible ceux qu'on ne représentent pas.
Que ce soit en bande dessinée ou en ailleurs, le couple reste majoritairement une entité très stéréotypée. Essentiellement hétérosexuel, même si le couple homosexuel commence à être mis en scène comme une "normalité" (Embrasse-moi! d'Océanerosemarie et Cyprien Vial, sorti dernièrement, se veut par exemple la première comédie romantique lesbienne).
Julie Maroh veut montrer d'autres couples. Couples, hétéro, gay, bi, poly-amoureux, mixte, handicapés...
Les situations sont souvent banales. du moins elles seraient perçues comme telles si les protagonistes correspondaient aux stéréotypes en vigueur. Les personnages de Julie Maroh ne sont pas des stéréotypes. Pourtant les situations restent terriblement banales. Parce qu'un couple est un couple, tout simplement.
Ce livre n'est pas un livre activement militant. Il ne revendique rien, ne condamne rien. Il ne vise qu'à élargir le spectre de la "normalité", de montrer que les couples sont tous uniques, mais tous pareils. C'est un plaidoyer pour la tolérance.
Voilà pour les intentions justes et sincères de l'auteur.
Malheureusement le résultat n'est guère passionant. L'écueil que Julie Maroh n'a pû éviter est celui de l'ennui. La brièveté des nouvelles qui composent ce recueil rend difficile de faire exister les personnages Là où Chabouté est capable de faire nbaître l'émotion et 3 pages à partir de personnages anonymes et "insignifiants" (comme dans son "Fables Amères"), Julie Maroh ne fait que se mouvoir de personnages vides et désincarnés. Il est difficile de ressentir la moindre empathie pour ses personnages. Peut-être a-t-elle trop voulu les rendre normaux et a perdu ce qui faisait leur essence en chemin.
Je me suis donc ennuyé, malgré la conviction que les intentions de Julie Maroh sont excellentes et que son projet est utile, voire essentiel.
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Qui sommes-nous pour juger les autres ? Derrière ces illustrations de Montréal fichtrement bien réussies, je pense que c'est en partie cette question que l'auteure souhaite que nous nous posions.
Dans cette bande dessinée, pas moins de 20 scénarios sont regroupés, tous différents et tous semblables à la fois.Homosexualité, hétérosexualité, poly amour, maladie, la gestion des enfants, les préjugés, les peurs et les craintes de chacun dans les relations amoureuses.
En comparant chaque histoire d'amour à un plan de métro, l'auteure nous montre que qui que nous soyons, nous passons tous par les mêmes endroits, par les mêmes stations de métro.
Pour ce voyage, on démarre à Montréal, un 1er juillet, journée nationale du déménagement, toujours synonyme de grand changement !
Lien : https://youtu.be/Syqxrx7WnN4
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Avec « le bleu est une couleur chaude », Julie Maroh avait décrit une relation originale (à défaut d'être intéressante) entre deux femmes adolescentes. Visiblement, l'auteure considère qu'il y a encore du boulot à faire en la matière et démarre son « Corps sonores » par un pamphlet contre la romance vue dans tous les médias et arts : le couple hétérosexuel blanc et beau. Elle décide alors de décliner des histoires d'amour en utilisant tous les oubliés du genre : homos, trans, noirs, arabes, amérindiens, gros, polyamoureux ou handicapés. le tout fait quand même 300 pages…

Ils vivent à Montréal, mais surtout ils vivent l'Amour. Qu'ils soient en début ou fin de couple, avant ou après, ils aiment. Sur ce schéma, Julie Maroh décline des saynètes, souvent très courtes. On y parle de sexualité, d'amour, de tendresse…

L'auteure s'est certainement fourvoyé sur son intention. Plutôt que de proposer une « vraie » histoire avec des personnes dont on ne parle habituellement pas, elle veut mettre un peu de tout et multiplie les situations. Je préfère de loin « Les petits ruisseaux » qui exprime la vie sexuelle des personnages âgées, que ce « Corps sonores » qui ne développe rien, mais qui sous prétexte de mettre en scène des « oubliés », trouverait un intérêt. Si Julie Maroh voulait prouver que les homosexuels, les indiens, les handicapés ou les noirs vivent l'amour de la même façon que les hétéros blancs, est-ce que ça méritait 300 pages ?

Quelques rares situations parlent de situations plus originales : les polyamoureux ou lorsqu'une nana s'aperçoit que le mec qu'elle a dans son lit est transsexuel. Mais le traitement en quelques pages empêche tout développement psychologique. À rester en surface, l'auteure botte aussi un peu en touche. Je traite tous les sujets, mais pas trop. du coup, on s'ennuie vite. Les enchaînements de scènes deviennent rébarbatifs et beaucoup n'ont quasiment aucun intérêt.

Graphiquement, on retrouve la patte de Julie Maroh. Pour ma part, je trouve le trait maladroit et pas très beau. En revanche, les changements de technique selon les projets sont à signaler. Mais le nombre de pages dessert l'ensemble. Au bout d'un moment, on passe vite sur les pages, là où il faudrait observer un peu plus.

Au final, je trouve ce « Corps sonores » raté. L'intention de départ, louable, est très mal exploitée dans une série de scènes sans lien et sans beaucoup d'émotion. Avec une seule histoire, plus longue, faisant intervenir des personnages différents de la norme, Julie Maroh aurait pu bien plus nous émouvoir. Là, on a l'impression de lire un catalogue des relations possibles, un peu gnangnan sur les bords.

Lien : http://blogbrother.fr/corps-..
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