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4,2

sur 2041 notes
Une jeune femme, en lisant les carnets-journaux intimes de celle qu'elle a aimée et qui vient de mourir précocement, revient sur les circonstances de leur rencontre et sur leur relation.
Le graphisme m'a beaucoup plu avec ses teintes beige-ocre et bleu.
On y fait la connaissance de Clémentine, lycéenne, qui découvre qu'elle est attirée par les filles. Elle refuse de l'admettre au début, puis, avec le soutien amical d'un de ses camarades lui-même homosexuel, choisit de vivre selon son coeur. Elle croise à plusieurs reprises, une étrange étudiante en beaux arts aux cheveux bleus, Emma, qui va devenir son amoureuse.
J'ai trouvé la façon d'aborder les sentiments et la question de l'amour, de comment il est ressenti, de ce qu'il provoque, terriblement bien décrite. C'est une histoire d'amour (avec tous ses obstacles et ses différentes étapes) très forte, très belle et très émouvante. Un choc et quelques larmes parce que c'est aussi une histoire triste...
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Une pépite que cette BD ! L'histoire : Clémentine est une adolescente qui s'interroge sur son identité, qui voudrait bien être comme les autres mais qui est troublée par ses désirs, pas vraiment conformes aux attentes familiales et sociales. Elle essaie bien d'entretenir une relation amoureuse avec le gentil Thomas, mais cela ne répond pas vraiment à ses aspirations. Puis, elle croise Emma…
Julie Maroh joue avec les couleurs, avec les bleus notamment qui attirent notre regard lorsque le dessin est en noir et blanc – ce bleu qui est la couleur des cheveux d'Emma, seule personne lumineuse pour Clem « Mon ange de bleu, bleu du ciel, bleu des rivières, source de vie ». L'auteur explore la difficulté d'être différent, de s'accepter, la souffrance d'être rejetée par les autres (sa famille qui la rejette brutalement) juste en raison de ses inclinaisons, les ravages occasionnés par le rejet et le désamour. Elle nous conte une histoire d'amour intense, douloureuse dans lesquels les dessins et dialogues, tout en nuances et poésie, nous embarquent complètement et nous laissent très émus la dernière page tournée. Prix du public Angoulème 2011 : excellent choix !
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Très belle bande dessinée sur l'amour ! J'en avais beaucoup entendu parlé lors de la sortie du film (La vie d'Adèle) mais j'avais envie de découvrir la BD avant le film. D'autant que je l'ai eu en cadeau de Noël dernier. Je me demande pourquoi j'ai tant tardé à l'ouvrir. Ca commence par une lettre d'adieu, une lettre d'amour…
C'est l'histoire d'une rencontre, l'histoire de la non-acception de ses sentiments, de son coeur. Clémentine est une jeune adolescente qui vient de fêter ses 15 ans, il y a les copines, les petits copains, mais ce n'est pas ce qu'elle imaginait. Et il y a ce bleu qu'elle croise… qui va longtemps la marquer. Julie Maroh dévoile la difficulté de s'accepter quand on est différent. Les dessins sont très doux, le bleu revient, il ne s'oublie pas. J'ai été émue, touchée par cette BD qui raconte magnifiquement un amour par delà les obstacles. Pas facile de trouver les bons mots pour exprimer les différents émotions qui m'ont traversées. Oui, le bleu est une couleur chaude, il réchauffe le coeur. A lire. A relire.
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Clémentine vient de mourir, elle lègue à Emma, sa compagne, ses carnets et ses objets les plus précieux qu'elle a demandé à sa mère de mettre sur le bureau de sa chambre de petite fille et d'adolescente.

Tout au long de ses superbes pages, Julie Maroh nous fait découvrir l'histoire de Clémentine, adolescente qui se cherche et qui peut-être cherche son identité et qui sera troublée pour toujours quand elle croisera Emma et a crinière bleue.

Clémentine est une ado ordinaire qui vit dans une famille ordinaire avec des des préoccupations ordinaires. Elle est comme beaucoup d'ados à se poser des questions et à chercher le contact avec les garçons. Elle croise une jeune fille aux cheveux bleus au bras d'une autre fille, leurs regards se croisent et leurs vie ne seront plus les mêmes.

Julie Maroh va nous décrire tout en douceur l'amour entre deux jeunes femmes avec beaucoup de sensibilité et sans aucune vulgarité. Elle nous expose les difficultés de Clémentine pour se rendre compte et accepter son attirance pour Emma, sa relation de confiance avec Valentin lui-même gay et lui ayant révélé son secret.

Tout sépare Clémentine et Emma : leur âge, leurs milieux, leurs familles, leurs amis, leurs histoire et tout ceci les rapprochera.

Difficulté pour accepter et faire accepter leur amour, difficulté de s'afficher quand on est jugé parce qu'on aime une personne de même sexe, difficulté pour accepter de construire et les difficultés de la vie quotidienne liées aux rencontres et à l'usure du temps.

L'histoire de ses deux femmes est somme toute assez banale et correspond sûrement à beaucoup de situations vécues. Ce qui en fait la beauté c'est la manière de raconter de Julie Maroh, le fait de passer par la lecture du journal avec ce qui est l'écriture de Clémentine. Nous découvrons ces écrits en même temps qu'Emma et nous partageons son émotion.

Le jeu avec les couleurs est magnifique : les touches de bleu au milieu des nuances de gris puis les couleurs apparaissant à la fin du livre. Ce jeu des couleurs et des lumières colle à l'histoire et aux personnages.

L'intensité de l'amour de ces deux jeunes femmes est impressionnante. Cet amour ne peut qu'être exclusif car elles sont, toutes deux, entières. Leur histoire ne peut supporter d'accroc et pourtant, la vie est souvent faite de reprises.

On peut mourir d'aimer comme on peut mourir de ne pas être aimé.

Un thème difficile abordé avec beaucoup de pudeur, de douceur, sans voyeurisme. Une bd pour les ados et pour les adultes pour que les regards soient moins intolérants et plus cléments.
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Je suis un peu mitigé après cette lecture : je ne suis pas vraiment emballé par le dessin, pas toujours très juste, un peu raide, qui a un coté brut mais avec une mise en page un peu rigide, des lavis systématiques qui rendent assez terne la planche, la colorisation finale plutôt fadasse au moment où il faudrait en profiter pour faire monter la tension de l'histoire. Quand à l'histoire, elle aborde un sujet intéressant, de manière touchante, l'homosexualité et la difficulté de la vivre, de l'accepter dans un monde toujours hostile. C'est plutôt bien élaboré dans l'évolution du scénario, des dialogues, de la psychologie des personnages, mais elle tombe parfois dans la bleuette romantique et dans la tragédie caricaturale du genre "je t'aime alors je te quitte", et ça, c'est un genre de lecture que je fuis en général. C'est donc sans doute une affaire de goût personnel, mais je me suis un peu ennuyé.
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Clémentine a 15 ans. Adolescente, elle est en âge de nouer des relations amoureuses.

Mais les amours débutantes sont toujours difficiles, ce d'autant plus lorsqu'elle rencontre une jeune fille aux cheveux bleus, Emma, dont elle tombe éperdument amoureuse.

Auprès d'Emma, ses sentiments la troublent, la débordent et remettent en question sa façon d'aborder sa vie sentimentale et sa façon de vivre. Elle découvre que l'Amour, n'est pas ce long fleuve tranquille relaté dans les « belles histoires » faites d'amour chargé de sens, de plénitude, de certitude et de liberté.

Au contraire, elle s'aperçoit qu'il est un lieu, semé d'embûches, de contradictions, d'incompréhension et de désarroi. Pièges que Clémentine tentera de déjouer à force d'Amour et de patience.

Le bleu est une couleur chaude est une histoire d'amour, sensuelle et douloureuse.
Une BD qui peut apporter des réponses ou apaiser des adolescentes confrontées à leurs premières relations amoureuses (qu'elles soient homosexuelles ou pas).
Côté graphisme, une bichromie noire et bleue et des traits - presque de plume - qui évoquent, malgré la violence intérieure des personnages, la douceur, l'apaisement, l'épanouissement.

Un livre qui se veut militant, pour Julie Maroh, elle-même homosexuelle.
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Apprendre et accepter que l'on peut être rejetée parce que son coeur bat pour une personne que d'autres considèrent qu'il n'est pas naturel d'aimer: est-il normal d'en mourir ?
Beau scénario et superbes dessins ... vive le bleu !
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Le titre m'intriguait depuis un bon bout de temps. Mais la polémique sur le film (dont je n'ai retenu que le fait qu'il contient une scène de sexe longue et explicite entre les deux personnages principaux), et puis le fait que ce sujet ne fait pas a priori partie de mes intérêts livresques, m'avaient retenue d'acheter ce « roman graphique » (comme l'on dit aujourd'hui). En le voyant à la bibliothèque, je me suis dit que ce serait une bonne pause dans mes lectures habituelles, et que je pourrais ainsi me faire ma propre opinion. Et bien j'ai aimé cette lecture que j'ai faite d'une traite, un samedi après-midi, avec une tasse de café bien chaude à portée de main (tiens, je me rends compte maintenant que c'est une étrange mise en abyme de la construction de cette histoire…).
Hormis le sujet de l'homosexualité féminine, je ne savais pas à quoi m'attendre, et j'ai aimé la façon dont est évoquée la quête de soi de cette jeune adolescente, Clémentine. J'ai aimé le regard bienveillant mais qui ne prend jamais parti qu'a adopté l'auteure (bien que l'on puisse imaginer qu'elle a puisé dans son propre vécu, puisqu'elle ne fait pas mystère de sa propre homosexualité, mais est-elle plutôt Clémentine, plutôt Emma ou, comme j'aurais tendance à le croire, cette question n'a-t-elle aucun sens ?). J'ai trouvé le ton très juste, même si je dois bien dire que je ne me suis jamais interrogée sur ma propre identité sexuelle, mais ce livre m'a semblé parler vrai, je crois que j'ai pu comprendre, et encore plus important, éprouver de l'empathie pour cette jeune adolescente qui ne sait comment interpréter ce qu'elle ressent, qui ne sait comment concilier ce qu'elle sait elle-même être la normalité et ce qu'elle se sent être. J'ai aimé que ce livre ne soit pas revendicatif, mais qu'il dise en douceur ce que c'est que d'accepter ce que l'on est et ce que c'est que de trouver la force de ne jamais le renier.
Alors certes, si la période de l'adolescence m'a véritablement, je dois, pour être honnête, dire que j'ai quelques réserves sur la seconde partie du livre, heureusement plus courte, lorsque Clémentine devient adulte. Un peu trop mélodramatique, tout en étant si banal, et puis surtout me semble-t-il un peu bâclé, comme pour trouver une fin à ce qui aurait pu ne pas en avoir.
Mais malgré cette réserve, c'est un très beau livre, que je relirais avec plaisir et que je le laisserais bien traîner sur la table du salon quand P'tit Raton et M'ni Raton seraient en âge de se poser ce genre de question. Je me souviens d'une BD sur le sida que j'avais reçu à Noël quand j'étais adolescente, sur le sida, qui m'avait beaucoup marquée et qui a probablement été la meilleure éducation sur la question que j'ai eue (hélas, même si je revois les images, je ne peux retrouver le titre et je ne l'ai pas sous la main), et je me dis qu'à cet âge-là cette bande dessinée aurait eu sur moi le même effet. En y réfléchissant, je me dis cependant que cette histoire est peut-être celle d'une génération, cette génération, la mienne, qui a oscillé entre liberté individuelle et conservatisme (pour ne pas dire intolérance), cette génération où il était normal d'assumer ce que l'on était, mais où il fallait encore s'attendre à se prendre dans la figure les formes les plus primitives du rejet de la différence. J'aimerais croire que les choses ont changé, que si mes enfants sont amenés à s'interroger de la même façon sur ce qu'ils sont, ils pourront le faire sereinement. J'aimerais le penser, j'aimerais le croire, et c'est pourquoi j'espère que ce roman est celui d'un moment de notre société, celui d'une génération. Mais je ne sais, peut-être suis-je bien trop naïve, comme le montrent les crispations qui traversent actuellement notre société sur bien des sujets. J'oscille, en refermant ce livre, entre espoir que cela soit un témoignage sombre et juste de ce qu'étaient les contradictions au tournant de ce siècle et la désillusion de ce que nous sommes et nous restons.
Un beau livre, une lecture que je suis heureuse d'avoir faite, qui me fait mieux comprendre les choses et qui dit ce que je n'aurais su exprimer. Malgré les imperfections de la seconde partie du livre, une lecture que j'espère pouvoir faire partager.
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Une très belle histoire d'amour, émouvante, est raconté dans la bande dessinée le bleu est une couleur chaude. Il y a une grande originalité dans les dessins, cette belle couleur bleue, qu'elle soit dans les cheveux, les mains, les yeux, attire le regard et ne laisse pas insensible. L'ensemble est très touchant. C'est bien la première bande-dessinée qui, avec ces dessins et son histoire, me captive et m'attriste à ce point.
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Cette toute première bande dessinée de Julie Maroh, le bleu est une couleur chaude, j'ai entendu parler en de multiples occasions, et elle bénéficiait à mes yeux de deux atouts non négligeables.

Le premier, c'était les couronnes de prix que cette BD a pu obtenir depuis deux ans dont celui du public au fes­ti­val inter­na­tio­nal d'Angoulême en 2011, le second que nul cinéphile ne l'ignore désormais, que cette BD a fait l'objet d'une adaptation par un des plus grands cinéastes français actuels, Abddellatif Kechiche, avec Léa Seydoux dans un des deux rôles principaux, le film devant normalement sortir dans les mois à venir (un des évenements 2013 du cinéma français).

Le Bleu est une couleur chaude est la première BD publiée de Julie Maroh, une toutejeune auteure BD française qui a fait une partie de ses études à Bruxelles, et dont on peut retrouver tout l'univers sur son blog, Les Coeurs exacerbés.

Le bleu est une cou­leur chaude est également et surtout l'histoire douce amère d'un amour homosexuelle d'une jeune lycéenne, Clémentine, pour Emma, une fille plus agée aux cheveux bleus le rôle qu'interpretera Léa Seydoux dans le film de Kechiche).

En plus de gérer les aléas de toute relation amoureuse, il faudra apprendre à Clémentine à apprivoiser cette passion hors normes qui s'est emparée d'elle et surtout apprendre à affronter le jugement des autres. La nar­ra­tion, à fleur de peau, adopte le rythme d'un jour­nal intime. Par ce biais, on découvre peu à peu les sen­ti­ments qui tiraillent Clé­men­tine lorsqu'elle découvre son homo­sexua­lité.

L'adolescence est déjà un âge déli­cat, comme tout le monde le sait. Et tout devient encore plus dif­fi­cile quand on risque à chaque ins­tant le rejet de ses amis et de sa famille, et, sur­tout, quand on doit tout à coup remettre en ques­tion sa propre vision de la morale et sa propre image de soi. Heu­reu­se­ment, il y a des amis qui com­prennent et ne jugent pas, et sur­tout il y a Emma.

C'est à travers ses journaux intimes, légués à Emma, qu'on découvre l'évolution de leurs sentiments, depuis leur rencontre éclair quinze ans plus tôt, jusqu'à la mort de Clémentine (je ne dévoile rien, la BD commence ainsi).

On y lit les états d'âmes d'une ado qui se cherche, ne se sentant pas tout à fait « comme les autres ». Certains passages sont assez durs : sans dénonciation particulière, Julie Maroh intègre dans cette histoire les nombreux préjugés et discriminations que subissent les membres de la communauté gay et lesbienne, qui même si l'histoire se déroule au début des années 90, a toujours court actuellement, vu ce qu'on a pu entendre pendant les débats sur la loi PMA.

Parce que cette bande dessinée permet de nous faire com­prendre ce que vivent ces jeunes filles, parce que leur his­toire touche droit au coeur, cet album contri­bue à faire évo­luer la vision de la société sur l'homosexualité. Cette BD nous montre que l'amour est avant tout une affaire de sen­ti­ments, quelquesoit quel est le sexe de la per­sonne que l'on aime. Une évidence sans doute, mais parfois il est de bon ton de rappeller ces évidences.

Ce récit, délicat et jamais didactique, est admi­ra­ble­ment servi par le gra­phisme. le trait est à la fois doux et fort, et en cela, il illustre parfaitement bien les sen­ti­ments contrastés des per­son­nages. Si pour Clé­men­tine, son iden­tité sexuelle est donc un bou­le­ver­se­ment intime, un sujet très per­son­nel, presque tabou, Emma , en revanche, reven­dique haut et fort son droit à la dif­fé­rence.

Jouant sur le noir et blanc, Julie MAROH intro­duit dans les moments impor­tants une touche de bleu lumi­neux, inat­tendu, qui réchauffe l'atmosphère. Et l'auteur nous laisse le temps de se plonger dans l'univers, de découvrir les personnages. Les relations ont le temps de se construire, d'évoluer.

Alors, oui, le bleu est bien une couleur chaude, il suffit de lire cette très belle bande dessinée pour s'en assurer. Et on a bien hate de voir ce que Kechiche pourra apporter de son univers, a priori assez éloigné de cette BD pour cette adaptation qui promet pas mal sur le papier.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le bleu est une couleur chaude (niveau vraiment trop super fastoche..)

Le bleu est une couleur chaude, certes. C'est d'ailleurs celle qu'..... a choisi pour ses cheveux. Mais comment s'appelle-t-elle, déjà ?

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