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4,2

sur 2041 notes
Un livre coup de poing , une histoire d'amour belle , triste , si bien décrite
La passion , le fait de ne plus penser qu'à l'être aimé , aimée dans ce cas mais quelle importance , ce livre magnifique nous prouve que l'amour c'est l'amour , c'est ce qui se passe entre deux personnes
Je suis trop bouleversée pour écrire une critique digne de ce livre , je viens de le terminer à l'instant et je suis bouleversée
Oui l'amour s'enflamme , trépasse , se brise , nous brise , nous ranime . L'amour n'est peut être pas éternel mais nous , il nous rend éternel ( p 155 )
A lire absolument , une merveille , triste mais émouvant .
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Plat du jour, un roman graphique passé presque inaperçu qui aurait certainement mérité un plus large écho susceptible de lui ouvrir, soyons fou-fou, les portes du 7e art. La vie d'Bébel qu'on l'aurait rebaptisé avec des cascades en veux-tu en voilà, tac tac badaboum, dommage...

Le Bleu est une couleur chaude visiblement difficile à porter qui peut dare-dare être assimilée à l'enfer, dixit Boisset.
Et l'enfer, c'est justement ce qui attend la toute jeune Clémentine à l'éveil de sa sexualité. Des doutes de plus en plus ancrés en revoyant cette superbe inconnue aux cheveux bleus croisée au détour d'une rue et qui hante désormais toutes ses pensées. Emma n'est encore qu'une silhouette enivrante. Elle va très rapidement constituer son univers absolu et déclencher un séisme de magnitude 12 sur l'échelle de son paisible quotidien.
Un chaos sans nom difficilement supportable pour une adolescente en pleine construction. Tout ce qu'elle croyait être n'est plus. le tourment est devenu son plus fidèle compagnon.
Peur de soi, de son« anormalité ».
Hantise du rejet de la part de parents tristement hermétiques à la situation.
Psychose galopante face aux potes et à leurs blagues aussi éthérées qu'un discours de Boutin assimilant sérieusement l'homosexualité à une mode. La baffe, avec ou sans élan ?

Tout comme le Titanic, le début annonce la fin. Les histoires d'amour finissent mal, en général...
Clem avait une dernière volonté. Emma y satisfait en se rendant chez les parents endeuillés afin d'y découvrir son journal intime et de ce fait le parcours tourmenté de celle qui fut durant de longues et belles années l'amour de sa vie.

Le trait est gracieux et hyper expressif. Les couleurs sombres totalement raccord avec la complexité du sujet. Ce récit prend littéralement aux tripes. L'auteur, et c'est sa grande force, sensibilise sans juger. Témoin privilégié d'une mort annoncée, le lecteur souffre et se réjouit au rythme d'une héroïne ballottée par l'histoire. Une réussite incontestable que cette élégante BD sans doute à même de rassurer les plus jeunes s'interrogeant de la sorte.

Si les conceptions avant-gardistes du GUD, du printemps français, de Civitas et autres joyeux drilles du même acabit trouvent en vous un écho favorable alors passez votre chemin. Pour tous les autres, ce récit est un régal des yeux d'une infinie tendresse. Intelligent, délicat et pudique, il bouleverse par sa justesse de ton et son scénario sans faille. Foncez !

http://www.youtube.com/watch?v=U0ghjVyaH2w
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Roman graphique publié par Glénat en 2010, « Le bleu est une couleur chaude » connaît depuis quelques mois un formidable succès en France suite au triomphe de son adaptation au cinéma (« La vie d'Adèle »), récompensé par la Palme d'or du Festival de Cannes en 2013.Un succès amplement mérité au vue de la qualité de l'ouvrage, tant au niveau graphique que scénaristique. Julie Maroh nous plonge l'espace d'une centaine de pages dans une histoire d'amour bouleversante entre Clémentine, adolescente attachante et un peu déboussolée, et Emma, lesbienne assumée arborant une envoûtante chevelure bleue et dont le chemin ne cesse de croiser celui de la jeune fille. Entre les deux femmes, le coup de foudre est immédiat et il en va de même pour le lecteur qui ne peut que se laisser emporter et émouvoir par le récit de cet amour passionné. Julie Maroh se consacre ici au thème délicat de l'homosexualité avec subtilité et sensualité pour nous offrir une véritable ode à l'amour et à la tolérance.

La naissance des premiers émois amoureux à l'adolescence, les nombreuses questions liées à la sexualité, l'importance et la cruauté du regard des autres..., les sujets abordés sont nombreux et variés et donnent lieu à des scènes d'une grande intensité qui nous rendent aussitôt les deux protagonistes extrêmement attachantes. Qu'il s'agisse de Clémentine ou d'Emma, toutes deux débordent de sensualité et cachent de nombreuses fêlures qui ne peuvent qu'attendrir le lecteur. La qualité du scénario et des personnages est de plus soulignée par des graphismes d'une beauté remarquable ainsi qu'une colorisation osée mais payante. La majorité des dessins sont en effet essentiellement en noir et blanc, à l'exception de cette fameuse couleur bleu qui ressort de façon surprenante tout au long de l'ouvrage et qui tour à tour intrigue, surprend ou séduit. Voilà ce que j'appelle une histoire d'amour, une belle, une vraie !

Un ouvrage bouleversant dans lequel Julie Maroh traite d'un sujet épineux avec un talent et une sensibilité remarquables. A mettre entre toutes les mains, particulièrement aujourd'hui, alors que se poursuit le débat lié à la légalisation du mariage gay, preuve navrante que beaucoup en France (et ailleurs) semblent avoir oublié la véritable signification des mots amour et tolérance. Magnifique !
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Je lis peu de BD mais celle-ci, prêtée par mon fils, m'a marquée. Je n'ai pas vu l'adaptation en film et tant mieux, j'ai pu entrer dans cette histoire sans avoir envie de comparer.

J'ai eu le coeur serré durant toute ma lecture. Malgré le joli titre antinomique, le froid m'a saisie dès les premières planches, aux tons gris et mauves, au décor sombre, illustrant bien le désarroi, le chagrin des personnages, la violence aussi qui leur est faite, par les attitudes homophobes de certains, et pire encore de leur propre famille.

C'est le journal de Clémentine qui nous est restitué . C'est Emma qui en est la dépositaire. Leur émouvante histoire d'amour y est confiée, depuis l'adolescence jusqu'à l'âge adulte. Et elle se continuera au-delà ...

L'auteur a bien rendu, à la fois à travers les mots et les images, tous les émois de la découverte amoureuse, et surtout les déchirures et le courage de vivre dans un monde qui refuse toujours ce qui ne correspond pas à la prétendue normalité. Quelle indignation notamment devant le rejet terrible du père de Clémentine, qui met carrément sa fille à la porte!

Du courage, il en a fallu, à Clémentine, la discrète, la secrète, tandis qu'Emma se lance dans la lutte revendicatrice pour exister et être reconnue. Elle se quitteront et ne se verront plus jusqu'à ce que... découvrez-le.

L'univers urbain, notamment celui de Lille, belle ville que je connais bien, où se passe l'essentiel de l'histoire ( j'ai identifié certains endroits) s'oppose aux images finales de la mer, une mer triste et tourmentée, reflet des bleus à l'âme des personnages...

Comme l'a dit la romancière Nina Bouraoui:" Aucun pathos. Juste l'innocence, sublime innocence qui s'en est allée."


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Deux problèmes de société qui sont vieux comme le monde et qui sont loin de disparaître : la bêtise humaine accompagnée du regard des autres.
J'ai lu cet ouvrage qui est extrêmement dans l'air du temps avec le vote de la loi sur le mariage gay mais cela n'empêchera pas les gens de l'accepter comme dans l'ordre des choses.

Ici, Clémentine, une adolescente de seize ans tombe éperdument amoureuse d'une jeune étudiante à l'école des Beaux-Arts, Emma. Lorsque je dis qu'elle tombe amoureuse d'elle, elle refuse tout d'abord de l'admettre tant elle se sent jugée pas ses soi-disant amis de lycée qui ne se gênent pas, non seulement pour la juger mais également pour la repousser comme si elle avait attrapée une maladie contagieuse...

Un livre sur l'amour, avec un grand A, sur l'importance que nous ne pouvons nous empêcher d'apporter au regard que les autres portent sur nous (ce qui est normal car nous ne vivons pas chacun à côté des autres mais avec les autres) et aussi sur l''acceptation de soi (même si l'on se sent différents des autres) et ceci, est le plus difficile ! Eh pourtant, en y réfléchissant bien, cela serait tellement plus simple de s'accepter tel que l'on est mais cela est sans compter sans...Les Autres !

Une bande-dessinée en noir et blanc...ET BLEU au graphisme extrêmement travaillé et empreinte de beaucoup de morale et de réflexion ! Un ouvrage qui porte donc à réfléchir et à s'interroger sur soi et sur la société qui nous entoure.
A découvrir !

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Une heure et demie dans la salle d'attente du toubib ont suffi à faire mon bonheur, grâce à cet album qui vous met du bleu plein les yeux ! Un graphisme d'abord monochrome où le bleu apparaît avec les cheveux du personnage d'Emma. Un bleu tendresse, un bleu désir. le bleu des heures d'attente où le coeur tambourine pour dire qu'il aime. Qu'il aime dans la différence, et qu'il faut apprendre à l'assumer. C'est une très belle BD, riche en émotions !
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Une belle romance bien triste, pas d'amour impossible. Mais de sentiments complexes et compliqués qui parle de la découverte de la sexualité, de son corps et du regard des autres, de l'amour. D'un désir trouble… C'est doux et tendre. le style de ce roman graphique me plait, l'utilisation de la couleur bleue est intéressante.
L'homophobie. le parcours vers le bonheur peut être affecté, le regard des autres est si blessant.
L'histoire est un flash-back, Clémentine vient de mourir. Son amie prend connaissance de ses carnets intimes. Adolescente comme les autres, Clémentine croise le regard d'Emma, jeune femme à la chevelure bleue. Sa vie bascule. Clémentine devra choisir. Un choix difficile ... Renoncer et ne pas aimer ?
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A quinze ans, Clémentine, encore fleur-bleue découvre l'amour pour la première fois, mais elle a une peur bleue d'aimer une fille, alors qu'elle devrait simplement avoir peur de découvrir ce qu'aimer veut dire. Elle a du bleu à l'âme tout au long de sa courte vie même si elle connaît des coins de ciel bleu avec Emma, la fille aux cheveux bleus...
La jeune adolescente se sent profondément isolée, rejetée et cette souffrance entrave profondément son bonheur. Sa relation passionnée avec Emma est bouleversante et les dessins de cet album transcrivent à merveille la sensualité et la gravité qui émanent des deux jeunes femmes.
Oui, le bleu est une couleur chaude et cette histoire, un vibrant appel à la tolérance.

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Emma marche dans la rue, triste, elle est en train de lire la lettre que son amie Clémentine lui a laissée avant de mourir. Elle doit donc se rendre chez les parents de Clem' pour récupérer son journal intime. Celle a reçu ce journal en cadeau pour son quinzième anniversaire et va lui raconter sa vie, ses ressentis d'adolescente en train de grandir.
Lorsqu'Emma arrive chez les parents de Clem', c'est la mère qui vient lui ouvrir la porte dans une atmosphère glaciale, le père ne daignant pas se montrer pour l'instant car Clem a demandé à sa mère qu'Emma lise ce journal dans la chambre qu'elle occupait enfant et qu'elle y passe la nuit.
On apprend alors peu à peu la quête de Clem' à la recharge de qui elle est vraiment, sur le plan de sa personnalité en construction et sur sa préférence sexuelle.
Elle parle de son attirance pour Thomas un élève de terminale qui l'attire et dont les copines de classe sont plus ou moins amoureuses. Ce garçon est beau et lui plaît.
Le jour où Clem' décide de franchir le pas, en marchant dans la rue elle se pose plein de questions, croise une jolie fille plus âgée qu'elle à la belle chevelure bleue et il se passe quelque chose dans le regard qu'elles échangent. Elle est persuadée que ce jour, sa vie va changer.
La nuit, elle fait un rêve érotique où elle se voit avec Emma. Sa tentative de relation sexuelle avec lui qui tourne au fiasco alors qu'elle a pris son temps avant de se décider à passer à l'acte, du comportement compréhensif de Thomas qui ne désire pas la brusquer et pense qu'elle a peur.
Elle se replie alors sur elle-même ; impossible d'en parler avec ses parents étant donné le climat glacial qui règne à la maison. Quelques mois plus tard elle se rend à une manif avec ses copains et une amie l'embrasse sur la bouche par jeu. Clem' pense avoir enfin trouvé quelqu'un à qui parler et c'est le fiasco. Elle s'enfuit mais Valentin un ami l'accompagne. Il a eu des relations sexuelles avec un autre garçon et cela ne semble pas lui poser de problème.
Les mois passent, c'est l'année du bac et Clem' se lance à fond dans le travail. Un jour Valentin l'emmène dans un bar gay pour une soirée et elle revoit Emma et ses beaux cheveux bleus. Et leur histoire commence ….



Ce que j'en pense :

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette BD. Julie Maroh y aborde le thème de l'homosexualité féminine (mais aussi masculine au passage). La rencontre entre deux jeunes femmes qui tombent amoureuses d'un simple regard en se croisant dans la rue : un coup de foudre.
Elle décrit la recherche d'identité de Clémentine qui souffre car elle se sent seule et incomprise. Emma est plus âgée, elle a plus confiance en elle, elle milite pour les droits civiques. Ses parents sont tolérants donc elle s'épanouit. Elle étudie aux beaux arts,en quatrième année et semble sans complexe.
Elle finit par quitter la compagne avec qui elle vivait depuis trois ans (jalouse, possessive) pour vivre avec Clem'. Cependant, elle prend du temps car elle veut être sûre des sentiments de Clem' ce qui crée des disputes, des séparations.
Elle est très décontractée, avec sa casquette gavroche, ses cheveux bleus qui flottent dans l'air, sa cigarette à la main. Tout semble léger en elle.
Clem' par contre est beaucoup plus intravertie. Elle est dans le déni au départ car elle se cherche, ne comprend pas ce qui lui arrive. Ses parents l'ont mis dehors en l'insultant en découvrant son homosexualité. Ses amies l'insultent et la rejette comme une pestiférée car elle est allée dans un bar gay. Elle a peur de ce qui se passe en elle, dans son coeur mais aussi dans son corps.
L'une est dans la vie et l'autre se torture l'âme car elle ploie sous le joug de la culpabilité.
Les images sont belles, les corps sont harmonieux et Julie Maroh manie très bien les couleurs sombres du désespoir les paroles de la colère sont en lettres majuscules, les autres sont rondes, harmonieuses. On a une alternance du monochrome et des nuances de bleus.
Donc une BD qui nous parle de tout ce qui tourne autour de l'homosexualité, la tolérance ou l'intolérance, la lourdeur du secret, la solitude, la douleur engendrée par le fait de se sentir différente, les différences en fait… et à côté la beauté des corps nus, le plaisir sans jamais aller dans la provocation. Beaucoup de pudeur aussi même dans la grande scène d'amour.
Une belle rencontre…

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Cette bande dessinée est juste sublime. Cette histoire est tendre, douce, pleine d'amour, de corps, de sensibilité, de questionnement, de quête de soi, de réponses aussi. L'homosexualité n'est pas le sujet central pour moi, mais juste l'amour. L'amour dans sa complexité, qui n'est en fait que simplicité au fond. Ce n'est pas l'amour qui est compliqué, c'est la vie qui est autour.
J'ai passé un excellent moment, intense en compagnie de Clémentine et Emma.
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