Alix est une série emblématique de la bd classique, mais il faut reconnaître que ses premiers tomes ont vraiment mal vieillis et ne convaincront guère aujourd'hui que les nostalgiques.
Le premier point qui choquera les amateurs d'histoire, alors qu'on vante toujours de manière dithyrambique l'exactitude historique de
Jacques Martin, ce sont les Romains en costumes d'opérette. Les décors ne sont pas en reste, la majeure partie de l'architecture étant aberrante.
Le scénario improbable et très fortement inspiré de Ben-Hur par moment, les véritables murs de textes dans les bulles et la mise en page très serrée ne contribuent pas à apprécier davantage un épisode qu'on lit surtout pour comprendre la suite de l'histoire.
Je dois dire également que je ne suis pas fan du style de dessin de cette époque, même si c'est subjectif.
Les volumes suivants arrangent progressivement ces défauts, mais il faut attendre ceux sortis à la fin des années 70 (vers le tome 15) pour que cela devienne vraiment visible.