Citations sur Le Trône de Fer - Intégrale, tome 3 : A Storm of Swords (147)
- Les dieux ont créé la terre en partage pour tous les hommes. Seulement, les rois, quand y vinrent avec leurs épées d'acier, leurs couronnes et tout, les rois se la revendiquèrent pour eux tout seuls. Mes arbres, y dirent, vous pouvez pas leur manger les pommes. Ma rivière, vous pouvez pas y pêcher dedans. Mon bois, c'est pas à vous d'y chasser dedans. Ma terre, mon eau, mon château, ma fille, bas les pattes, ou je vous les coupe, mais si je vous vois à genoux, devant moi, là, peut-être bien que je vous permettrai l'odeur, humer un brin, quoi. (...) les gens peuvent pas avoir la terre, pas plus qu'ils peuvent avoir le ciel ou la mer."
- (...) Souvenez-vous de cela, Sansa, quand vous en viendrez à jouer le jeu.
- Le... quel jeu ?
- L'unique jeu. Le jeu des trônes.
_ J'ai gagné toutes les batailles, pourtant, je suis en train de perdre la guerre.
#Robb Stark#
Leurs rêves étaient aussi farcis de contes et de chansons que l'avaient été ses propres rêves avant que Joffrey ne décapite Père. Sansa les plaignait. Sansa les enviait.
Derrière eux se détachait, tel un colosse au revers du ciel, le sommet de la Grande Pyramide, monstrueux machin de huit cent pieds de haut que couronnait une impressionnante harpie de bronze.
« A rien de plus pleutre qu'une harpie, commenta Daario Naharis dès qu'il l'aperçut. Ç'a un cœur de femme et des pattes de poulet. Pas étonnant que ses fils se terrent derrière leurs murs. »
Elle le sentait à chacun de ses réveils, le matin, ce trou qui la creusait intérieurement. ça n'était pas la faim, même si ça l'était aussi, quelquefois. ça lui faisait comme un vide, comme un désert à l'endroit où elle avait eu le coeur, à l'endroit où ses frères avaient vécu, eux et puis ses parents.
Quant au Tyroshi Daario Naharis, il tenait la gageure, si chamarrés que fussent ses compatriotes, de vous aveugler. Il avait la barbe taillée en fourche trifide et teinte en bleu, du même bleu que ses prunelles et que les cheveux bouclés qui lui cascadaient jusqu'au col. Ses moustaches en pointe étaient peintes en or. Ses vêtements épuisaient la palette du jaune ; des dentelles de Myr beurre frais moussaient aux manchettes et au décolleté, son doublet croulait sous des médaillons de cuivre en forme de pissenlits, et ses cuissardes en cuir sous un fouillis d'arabesques d'or. Des gants de suède couleur paille étaient fourrées dans sa ceinture d'anneaux dorés, et il avait les ongles émaillés de bleu.
Car le chêne se souvient du gland, le gland rêve du chêne, et la souche vit en tous deux.
"Joff... le roi Joffrey, il... Sa Majesté est très juste et... très beau, et... et aussi brave qu'un lion.
- Oui, oui, les Lannister sont des lions, tous, et quand un Tyrell en lâche, ses vents ont la fragrance exacte de la rose, jappa la vieille dame."
C'est tellement froid, des mains d'or
Et tellement chaud, celles d'une femme...