Citations sur La vie est facile, ne t'inquiète pas (129)
La cérémonie débuta. [...] L'assemblée chantait. C'était beau, presque joyeux, et une atmosphère de profonde paix régnait. La mort était triste mais n'était pas une fin en soi.
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J'acceptais enfin l'idée que Clara serait toujours en moi, que j'avais le droit de vivre pleinement et que je ne l'oublierais ni la trahirais pour autant. Je n'avais plus à nier une partie de moi-même.
Je voulais conseiller les lecteurs en leurs permettant de se faire plaisir, de lire des histoires dont ils avaient envie, et ce sans en avoir honte. Peu importait qu’ils veuillent lire un prix littéraire ou un succès populaire, une seule chose comptait : que les clients lisent, sans avoir l’impression d’être jugés quand à leurs choix.
Je ne regrette pas de t'avoir rencontrée, ni ce qu'on a vécu ensemble. J'aurais préféré une autre fin...c'est la vie...
Un dernier regard, et il disparut. Il était sorti de mon existence.
- Tu n’avais pas besoin de faire tout ça.
- J’aime bien m’occuper de toi.
- Tu crois que j’ai besoin qu’on s’occupe de moi ?
- Non…..tu m’attires et ça me fait plaisir…
Je regardai mes pieds, les jambes flageolantes.
- Je ne suis pas chez moi, mais on s’installe ?
Il avait l’art et la manière de me mettre à l’aise et de faire baisser la tension inhérente à ce rendez-vous improvisé. Page 52)
A l’approche de Mulranny, je levai le pied. Une dernière colline, et la baie apparut…..J’eus mes premières larmes de vent, je les aimais, ces larmes, comme si elles nettoyaient mes yeux, mes joues……En arrivant au village, je fus frappé par l’absence de changement, tout était comme dans mon souvenir : L’épicerie, la station essence, et le pub. (Page 101)
C'est en faisant la course que nous pénétrâmes dans le jardin d'Abby et Jack. Penser à cette maison sans y associer Abby resterait inimaginable très longtemps. Jack arrachait les mauvaises herbes d'un parterre de sa femme. Je savais ce qu'il cherchait à faire; s'occuper pour oublier, en mettant tout en œuvre pour rester avec elle... L'ambivalence du deuil.
Les enfants avaient un sixième sens pour trouver la fêlure. Ce petit garçon me prouvait que mes gestes, mes paroles étaient imprimés, marqués au fer rouge par la maternité, par celle que j'avais été, que je le veuille ou non.
Nous étions au même endroit, un gouffre où nous souffrions du manque.
C'était étrange. Depuis que mes pieds avaient retrouvé le sol irlandais, j'avais l'impression d'être chez moi, comme si je rentrais à la maison après une longue absence. Je n'étais pas préparée à un tel bien-être. J'avais cru me sentir mal, triste, angoissée, persécutée par les souvenirs. C'était tout le contraire. Chaque pas, chaque kilomètre parcouru était naturel, et me rapprochait d'un chez-moi. Mon corps et mon esprit avaient conservé une mémoire aiguë de ce trajet.