Et depuis un an, je me répétais tous les jours que j'aurais préféré mourir avec eux. Mais mon coeur battait obstinément. Et me maintenait en vie. Pour mon plus grand malheur.
La couverture ressemble effectivement à "Rien ne s'oppose à la nuit", cependant le titre de ce livre m'a interpellé. "Les heureux lisent et boivent du café", cela me fit sourire. J'ai lu le résumé et me suis reconnue dans le descriptif. Durant toute la lecture de ce roman, je me suis évadée.
Agnès Martin-Lugand a su trouver les mots justes sur l'épreuve du deuil, cette envie de se retrouver, ce besoin de se libérer. Alors oui, il y a cet effet romantico-sentimental que l'on peut ne pas apprécier, mais cela représente simplement la vie, les épreuves que l'on rencontre et que l'on doit traverser. A découvrir sans modération!
C'est presque impossible pour lui accorder sa confiance. Il est convaincu qu'il sera trahi ou abandonné. Il m'a appris à me débrouiller toute seule et à ne compter sur personne. Il m'a toujours protégée.
- Parle-leur
Je posai mon ridicule présent sur la tombe et me mis à genoux.
- hé, mes amours...pardon. Je ne sais pas quoi vous dire...
Ma voix se brisa. J'enfouis mon visage dans mes mains. J'avais froid. J'avais chaud. J'avais mal.
Ta vie se résume à fumer, boire et dormir. Votre appartement s’est transformé en sanctuaire. Je n’en peux plus de te voir tous les jours t’enfoncer un peu plus.
Je n’avais pas parlé à autant de monde depuis des mois. Leur gentillesse était presque dérangeante.
Il faut d’abord que je me reconstruise, que je sois forte, que j’aille bien, que je n’ai plus besoin d’aide. Après ça, seulement, je pourrai encore aimer.
En matière de cuite et de gueule de bois, peu importe le pays, les effets étaient les mêmes.
Et depuis un an, je me répétais tous les jours que j'aurais préféré mourir avec eux. Mais mon cœur battait obstinément. Et me maintenait en vie. Pour mon plus grand malheur.
" - Les gens heureux picolent et s'envoient en l'air, j'écoute ? "