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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un conte, un autre monde... j'ai beaucoup aimé ce récit plein de poésie, d'amour et d'originalité.
Confrontation entre les souvenirs fugaces d'une morte (quoiqu'à la fin j'ai pas tout compris) et l'éternité de son âme qui a tout vu à l'époque et tout vécu depuis. On passe ainsi sans arrêt de la "minute" aux détails faisant défaut et raconté par l'âme.
L'alternance dans le récit n'est toutefois pas systématique et donne la chance à chacune d'approfondir ou d'argumenter son propos.
J'y ai vu l'histoire d'une femme, de son désir d'insoumission, d'une vie à une époque que l'on dit violente et cruelle mais où explose le merveilleux et la magie des lieux ou des animaux avant que ceux ci ne soient désacralisés par l'"homme supérieur" .
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Conte merveilleux et cruel, rivière orgueilleuse comme force de transformation intime et sociale.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/10/06/note-de-lecture-la-terre-qui-penche-carole-martinez/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Un retour dans le domaine des Murmures entre la Vouivre, Ornans et trois personnages attachants, inattendus, légers et denses. Comme dans ses précédents romans, Carole Martinez nous entraîne dans un univers magique, mystérieux, cruel. le Moyen Âge y est envoûtant, nos jeunes héros le traversent avec une violente délicatesse.
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Carole Martinez confère à ce récit moyenâgeux une réelle magie, alliant la saveur d'un langage d'époque à une réelle poésie de l'image et du style. "La Terre qui penche" est un roman violent, charnel, mais aussi empli d'une forte sensibilité, de celle qui touche aux sens, pas qu'aux émotions, qui ouvre les yeux sur la nature, sa sauvagerie, sa beauté. C'est aussi le sacre du féminin, l'éclosion d'une femme. C'est le regard perspicace d'une enfant douce et brutale, fragile et tenace.
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Les romans de Carole Martinez sont toujours axés autour des femmes dans leur époque. Cet aspect était déjà présent dans du Domaine des Murmures qui racontait l'histoire d'Esclarmonde, mais qui était surtout une vaste fresque du quotidien des femmes de cette époque. L'auteur a elle-même dit que le travail sur la femme médiévale est intéressant puisque la plupart des choses que l'on connait du Moyen Age est raconté par des hommes. Il y a beaucoup de manques sur leur quotidien et donc matière à romancer. Et c'est un sujet que Carole Martinez traite avec beaucoup de grâce. L'histoire de Blanche nous est contée à deux voix, celle de son âme d'enfant et celle de sa « vieille âme », des siècles plus tard, mais d'autres vies sont racontées au fur et à mesure du récit. On retrouve ainsi cette mère que Blanche n'a pas connu dont elle découvre l'histoire en filigrane. L'un des personnages les plus mémorables est Bérangère, aussi appelée la Dame Verte, incarnation terrible et magnifique de la Loue. le fleuve joue d'ailleurs un rôle central dans le roman à travers cette dame verte, mais aussi en tant que fleuve, jusqu'à en devenir un personnage à part entière. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de faire le lien avec la fantastique nouvelle La danse au bord du fleuve de Mélanie Fazi dans le recueil Notre-Dame des Ecailles où le fleuve en est un protagoniste envoutant. Une fois encore, l'auteur tisse un récit qui nous entraine au-delà des frontières du merveilleux ; la Loue nous le montre déjà. On sent que les contes sont inextricablement liés au récit : Blanche terrasse l'ogre Bouc, que l'on pourrait aussi associer au Croque-mitaine, et elle réveille le jeune Aymon d'un baiser. C'est un réel plaisir d'évoluer dans ce paysage médiéval ou les fantômes dupent les ogres et où les jeunes filles conversent avec le fleuve.
Mais si le Moyen-âge est une époque propice au merveilleux enchanteur, il a aussi son lot de fardeaux : la guerre, la peste… L'amour et l'enchantement côtoient la peur, la superstition et la mort dans le quotidien du château des Murmures.
Etrangement, je ne me suis pas attachée à Blanche plus que ça. Par contre, j'ai énormément aimé les personnages qui l'entourent. le seigneur des Murmures – le touchant père d'Aymon –, la mystérieuse Guillemette, qui vit dans un lieu hors du temps, et enfin Eloi et Aymon, qui représentent respectivement l'amour charnel et innocent de Blanche. Il me faut aussi parler des deux personnages qui caractérisent Blanche : sa « vielle âme » et la petite fille. Les points de vue s'alternent d'un chapitre à l'autre. le récit de la petite fille nous raconte de manière chronologique cette partie de sa vie de manière « traditionnelle ». En parallèle, la vielle âme s'adresse à la petite fille pour rapporter de la profondeur à une scène ou donner son point de vue bien des siècles plus tard.
J'ai vraiment été ravie de retrouver l'écriture de Carole Martinez. Son style est élégant et plein de poésie et convient parfaitement aux histoires qu'elle conte, entre roman et légende.
Le seul défaut que je pourrais octroyer à ce roman, c'est que ce style particulier est certes très poétique mais parfois trop alambiqué demande un léger temps d'adaptation. J'ai donc eu du mal à entrer dans l'histoire. Mais une fois ce problème passé, la lecture est plutôt fluide et très agréable.

Pour la troisième fois, ce roman de Carole Martinez est pour moi une vraie réussite. L'auteur nous mène avec brio dans un très beau roman initiatique qui a tout d'une (terrible ?) fable onirique.
Lien : http://ambremc13.tumblr.com/
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Dans son troisième roman La terre qui pencheCarole Martinez revient au domaine des Murmures pour continuer le récit des histoires de femmes dans la vallée de la Loue, près de Mouthier Haute-Pierre. Dans cette région du Jura, l'auteur a construit son château littéraire, reliant l'origine du monde avec l'histoire romancée de femmes silencieuses....
Lien : http://www.unidivers.fr/la-t..
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J'avais adoré " le coeur cousu" trouvé dans une boite à livre , j'ai emprunté celui-ci-juste après à la bibliothèque. le décor se situe dans la vallée de la Loue, plus précisément à Mouthier-Haute-Pierre pour ceux qui connaissent mais au XIIIème siècle si je me souviens bien ( j'ai déja lu 6 autres livres depuis...).
Encore une très belle histoire mêlant magie, nature, amour et terreur dans un décor magnifique. Dans ma pile à lire " du domaine des murmures" que j'aurais du lire avant ...
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Blanche, la môme, est-elle morte en 1361 à l'âge de douze ans comme l'affirme son fantôme ? Cette vieille âme qu'elle est devenue et la petite fille qu'elle a été partagent la même tombe. L'enfant se raconte au présent et la vieillesse ecoute, s'émerveille, se souvient, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l'y attend. Veut-on l'offrir au diable pour que le mal noir qui a emporté la moitié du monde ne revienne jamais ?
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« Quatre ans après, Carole Martinez nous replonge dans le domaine des murmures, mais cette fois nous sommes en 1361 et la construction du livre est un écho entre une vieille dame et une petite fille, LA petite fille qu'elle a été, LA vieille dame qu'elle est devenue dans un murmure, ce murmure qui la suit comme une ombre à travers le temps.

"A tes côtés je m'émerveille.
Blottie dans ton ombre, tu partages ma couche.
Tu dors, ô mon enfance,
Et pour l'éternité, dans la tombe, je veille. »

Blanche est morte à l'âge de douze ans. Elle raconte son père qui l'emmène dans la forêt alors qu'elle est vêtue de ses plus beaux habits. Pourquoi veut-on la marier à un enfant « au regard vide » ? Veut-on la sacrifier au diable filou afin que le temps des misères cessent ? Qui était cette mère, sa mère qu'elle n'a jamais connue ? Qui est ce père qu'elle a tant aimé et qui désormais la répugne ? La peur au ventre, elle avance vers l'inconnu… vers le bout du chemin du domaine… vers cette terre... qui penche… vers son destin !
A côté d'elle la vieille âme qu'elle est devenue l'écoute et se souvient.

Oui, pour notre plus grand bonheur, Carole Martinez nous propose ici encore cet univers qui lui est propre, ponctué de réel et d'irréel et dont la magie instantanée nous enveloppe.
A chaque livre, à chaque page, à chaque mot, c'est aussi curieux qu'irrésistible.

"Mon passé te survivra. A moins bien sûr que tu l'inventes pour me forcer à te libérer »

"Je suis une autre. Je suis l'autre"

"La terre qui penche"... ou les mauvais souvenirs métamorphosés sur l'autel d'un monde parallèle créé par une petite fille qui veut autant fuir quelqu'un qu'en retrouver une autre…

Véritable dissection de l'autonomie de l'enfance dans l'imaginaire, nous retrouvons ici les thèmes qui lui sont chers au carrefour de l'au-delà et du monde des vivants, notamment celui des femmes et de leur condition.
Et avancer à travers les siècles avec ces portraits féminins que nous offre Carole Martinez est une mise en abîme des plus intéressantes. L'auteur s'est sans aucun doute lancée dans une véritable oeuvre du genre avec ce deuxième volet.

Son écriture est toujours somptueuse (poétique, violente, chirurgicale, charnelle…) et donc la palette d'émotions qu'elle sait offrir à ses lecteurs toujours aussi grande.

"On ne quitte pas le monde de l'enfance si facilement »
Essayez donc d'ouvrir ce livre sans être comme… envoûté(e) !
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J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Carole Martinez. On y retrouve ce lieu 2 siècles plus tard dans lequel Blanche, petite fille de 12 ans est envoyée par son père au Domaine des Murmures pour y épouser un jeune garçon particulier, Aymon. Blanche est chétive mais elle a un fort caractère, elle souhaite lire et écrire, ce qui reste exceptionnelle pour une fille. J'ai suivi avec plaisir les péripéties de Blanche et des nombreux personnages du château.
L'histoire est écrite à deux voix, celle de la petite fille et sa propre vieille âme qui égrène ses souvenirs. L'univers de Carole Martinez reste le même : la folie des hommes, la nature, l'amour et la mort, le conte et le merveilleux où La Dame Verte prend une place bien particulière. La fin de l'histoire ne vous laissera pas sur votre faim.
Comtois, cette histoire est pour vous !
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