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Au début du livre, devant le nombre de personnages composant le cirque tzigane, j'ai eu peur de me perdre. Mais l'histoire tourne autour de moins de personnages finalement. C'est très bien écrit et très vite on est emporté par l'histoire. Il faut lire l'ouvrage au calme pour profiter de l'ambiance et ne pas manquer des détails qui peuvent être importants.

L'histoire se découpe en plusieurs morceaux (avant l'arrivée des nazis, puis les ghettos, l'internement en camp de travail, la marche vers le camp d'extermination, le sauvetage par les américains, …). Seul le passage avec Gandhi m'a semblé un peu surréaliste.
Un magnifique livre à lire, poétique, touchant, dur.
Note additionnelle : j'aurais souhaité avoir un vrai découpage en chapitres, et éventuellement une liste des personnages avec leur lien respectif dans l'histoire.
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Le récit commence dans la steppe, dans « le cercle des regards qui crépitent avec le feu de camp ». Les Torvath forment une petite kumpania, un petit cirque familial tzigane renommé qui sillonnent les routes d'Europe. Alors que la première guerre mondiale s'achève, Anton Torvath, le « fils du vent » arrive au monde. On lui prédit un avenir de dresseur de chevaux.

Les années s'égrènent au rythme des spectacles mais le monde devient moins accueillant. Les frontières deviennent plus difficiles à franchir pour les peuples nomades. Anton, quittant l'enfance, comprend que c'est la fin de son monde. L'engloutissement est proche. le terme « Porajmos » (littéralement "dévorer") désignera les persécutions et le génocide tziganes.

On suit alors le parcours du jeune homme épris de liberté, une sorte d'épopée aux heures les plus sombres de l'Europe et du monde. Porté par les siens, ses amis, leurs histoires ou leur souvenir, il traverse l'enfer du ghetto, celui des camps d'Auschwitz et de Mauthausen, puis, survivant, se reconstruit aux États-Unis, en Inde... Il reconstitue la grande famille des circassiens, interrogeant sans cesse, sa lindra, son âme, examinant les moindres recoins de sa mémoire, pour revenir, enfin, là où tout à commencé, dans la steppe.

Un récit profond qui trace le destin d'un jeune tzigane et du monde qui l'entoure. L'écriture poétique nous embarque dans la roulotte de ce voyage incroyablement humain et beau malgré le chaos et la barbarie.
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Instantané.

J'ai l'habitude d'illustrer les chroniques des romans que j'ai aimé, mais cette fois, je n'ai rien dessiné pour accompagner cette chronique.

Comment dessiner l'engloutissement. Comment retranscrire l'horreur des camps, les abysses profondes qui hantent les survivants, les noms gravés dans les âmes en cendres.
Je n'ai pas su.

Comment dessiner des promesses portées par le vent. Comment capturer le souffle chaud des chevaux , vous faire entendre les murmures nomades et embrasser la liberté des tziganes.
Je n'ai pas su,
ou peut-être n'ai-je tout simplement pas voulu enfermer l'immensité de ce roman sur une feuille blanche.

Anton est tzigane, il est né fils du vent.
Son histoire, c'est celle de la folie des hommes.
Alain Mascaro raconte les génocides et la fureur des camps de la mort, les tziganes la nomment « dévoration ».

Et pourtant, dans toute la bestialité de la grande histoire , les mots se posent avec une intense beauté et une poésie qui engloutit le monde.

Aventure épique et magique à la fois, et témoignage de l'horreur, ce récit revêt une texture et une tonalité rares qui laissent le coeur béant.

Réalisme magique et charnel, l'auteur en appelle aux sens du lecteur. J'ai été happée par la virtuosité des violons tziganes, bouleversée par le tambour des sabots qui frappent le sol. Quels frémissements !

Si hier ne signifie rien pour le peuple tzigane, si de cette lecture je pose ici un instantané de mes émotions, je peux vous assurer qu'après Anton, vous n'êtes pas prêts d'oublier l'histoire des fils du vent.
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Anton Torvath est tzigane et dresseur de chevaux. Né au coeur de la steppe kirghize peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d'un cirque, entouré d'un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce « fils du vent » va traverser la première moitié du « siècle des génocides », devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d'un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l'homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, ou de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l'Armée rouge, Anton va voyager dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout. Sauf le souffle du vent. À la fois épopée et récit intime, Avant que le monde ne se ferme est un premier roman à l'écriture ample et poétique. Alain Mascaro s'empare du folklore et de la sagesse tziganes comme pour mieux mettre à nu la barbarie du monde.

Merci @babelio_ pour ce merveilleux cadeau reçu dans le cadre de la dernière "masse critique littératures".
5 mots : J'ai kiffé ce roman.
Vous voulez en savoir un peu plus ? J'ai suivi, aveuglement, bouleversée, le chant mélodieux d'@alainmascaro. J'ai plongé dans la douceur et la féerie des soirées tziganes. Je me suis enfoncée dans la barbarie des ghettos et des camps d'extermination pour tziganes. J'ai vibrée au son des violons et abusée des nuits parfumées indiennes. J'ai pleuré impuissante les pieds dans le gange. Tant d'émotions, tant de douceur, tant de poésie...Je ne peux que vous encouragez à lire ce fabuleux premier roman publié aux @editionsautrement
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Anton naît entre-deux-guerres, dans le cirque tzigane des Torvath. Même si à cette époque, le monde a déjà changé, il n'est pas complètement enfermé derrière des frontières. Les tziganes peuvent encore circuler, incarnant toujours un idéal de liberté. Mais les signes funestes s'accumulent. Bientôt les tziganes sont parqués dans des ghettos voisins de ceux des Juifs, livrés à la malnutrition, aux maladies et aux sévices des SS...
N'y allons pas par quatre chemins : le livre d'Alain Mascaro est un petit miracle. le style littéraire y est d'une beauté de plus en plus rare de nos jours. Roman initiatique, empruntant volontiers aux romans d'aventures du 19ème siècle, il ne se départit jamais d'une grande poésie qui n'est pas sans rappeler celle des contes, tout en retraçant une partie de l'histoire européenne. Mascaro parvient à décrire avec la même puissance évocatrice l'esprit tzigane, l'atrocité des camps de la mort ou la lumière de l'Inde. Grâce à la figure prophétique d'Anton, qui incarne à lui seul le destin de tout un peuple, Mascaro réveille la part libre et nomade qui sommeille en chacun de nous.
À lire absolument !
Lien : https://mediatheque-lattes.f..
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Si je pouvais mettre six étoiles, je le ferai.

C'est un roman à la fois terrible et magnifique, aussi puissant que peut l'être « Betty » de Tiphany Mc Daniel ..
On en sort ému, effrayé bouleversé, avec une dose de soif de vivre en plus..

A lire d'urgence…..
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J'ignorais le nom de cet auteur jusqu'à la lecture de son magnifique roman primé légitimement "Avant que le monde ne se ferme". C'est l'histoire d'Anton, un tzigane qui a traversé le monde et l'histoire dont il a transporté la mémoire des noms de ses rencontres mêlées aux événements. Un petit roman de 260 pages que vous ne lâcherez pas, empreint de liberté et d'humanité.
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Qu ecrire au sujet de ce livre
J ai ete attirée par le quatrième de couverture et comme une comparse d un challenge le proposait je me suis lancée
Un peu déçue car inconsciemment je pensais lire un livre qui parlait du monde du cirque
Ce livre raconte davantage la vie dans les camps de détention polonais desTsiganes et des Juifs
Ma lecture a été ralentie par des noms à résonnance étrangère pas facile à mémoriser
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Anton est un fils du vent, un Tzigane du clan des Torvath. Avec sa famille, il parcourt les routes d'Oulan-Bator à Vienne pour présenter un spectacle. Les Torvath sont des dresseurs de chevaux, mais il y a aussi des acrobates, un jongleur, des clowns, … Ils vivent libres et insouciants, un peu à l'écart du monde, au rythme des chevaux et au son des violons. Peut-être aurait-il fallu suivre les conseils du grand-père, qui avant de mourir prévoyait l'arrivée de démons et recommandait aux siens de partir loin, de l'autre côté du monde. Car les nazis ont pris le pouvoir et envahi la Pologne. Les Torvath et des milliers d'autres Tziganes sont raflés et enfermés. Anton va connaître l'enfer, la perte de tous ceux qu'il aime et les camps de concentration, avant de, peut-être, pouvoir de nouveau vivre libre.

Impossible de ne pas s'attacher aux personnages de ce roman et notamment à Anton, esprit libre, sensible et intelligent. Anton a retenu les noms de centaines de personnes qu'il a vu mourir, dans le ghetto ou dans le camp. Il est devenu tombeau et espère pouvoir un jour les libérer loin de l'horreur. Ces passages sont d'une beauté exceptionnelle…

Alain Mascaro réussit le tour de force, a priori impossible, d'écrire un roman lumineux, malgré l'horreur des événements racontés, malgré l'intensité des émotions, tristesse, colère et désespoir mêlés que le lecteur ressent en empathie avec les personnages. Même si l'espoir en l'avenir n'est pas totalement serein. L'insouciance et la liberté qu'ont connue les Tziganes semble définitivement révolue…
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans"!
Si je ne devais retenir qu'une chose d'Anton, c'est bien cette faculté-là. Alain Mascaro la rend avec tellement de justesse et de délicatesse. le personnage est épais de toutes ces vies qu'il a cherché à retenir. C'est très fort et rend vraiment sensible la notion même de génocide par-delà les aspects politiques ou religieux.
Anton est très attachant, tout en mystère et en sérénité. J'ai eu beaucoup de plaisir à le voir grandir et aurais bien aimé cheminer avec lui un peu plus longtemps!
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