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Nanette Gaillardin (Traducteur)
EAN : 9782258073234
232 pages
Presses de la Cité (22/10/2007)
2.5/5   2 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Presses de la Cité - 11/2007)


Ils avaient tout pour mener l'existence dorée de fils ou petit-fils de héros de la révolution cubaine. Pour faire partie de cette nomenklatura castriste jouissant des privilèges déniés à une population épuisée, désabusée, privée de liberté, certes, mais aussi des biens de consommation les plus élémentaires.

Respectivement petit-fils du Che et fils d'un de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voici un livre bien écrit, facile à lire. Il nous apprend beaucoup de choses sur des aspects méconnus du Che . C'est loin de l'image du héros révolutionnaire mort en martyr. J'ai aussi apprécié les réflexions de Canek Sanchez Guevara, petit fils du Che, critiques sur la façon dont on instrumentalise son grand père à cuba. Il critique les dérives dictatoriales du régime cubain et décrit 2 problèmes de la société cubaine(le racisme; le décalage entre la société et le pouvoir).
Il m'a appris l'importance de l'union des différentes classes sociales et forces politiques pour combattre une dictature et parvenir à la renverser. C'a été démontré au début avec la révolution cubaine de 1959 et la révolution nicaraguayenne de 1979.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La révolution cubaine est née d'une dictature et a débouché sur une autre. La lutte révolutionnaire fut dure ; les diverses organisations et factions qui y participèrent ne s'épargnèrent ni les coups bas internes ni les luttes intestines. Comme toute révolution sociale , celle de Cuba n'a pu se faire qu'avec la participation de toutes les couches de la société (pas de tous les Cubains évidemment, mais de Cubains issus de toutes les classes sociales et des mouvements politiques les plus divers). Y participèrent des communistes,des libéraux, des démocrates-chrétiens, des ouvriers, des étudiants, des paysans, des intellectuels, des professionnels de tous les secteurs d'activité, des délinquants, et de nombreux membres de la bourgeoisie nationale, sans l'appui (y compris financier) desquels cet événement n'aurait pas pu se produire. Cette unité ne fut possible que parce qu'elle était sous-entendue par une exigence commune : le rétablissement de la Constitution de 1940 violée par Batista(1952-1953); cette exigence fut le dénominateur commun, le pivot et le fil conducteur de la lutte.
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Canek Sanchez Guevara.
Derrière les slogans de l'entreprise de mythification des services de propagande, on découvre chemin faisant l'homophobie du Che et de Cuba la socialiste, la dureté implacable des chefs révolutionnaires, les duperies d'une caste de privilégiés et les arcanes d'un monde policier omniprésent.Les auteurs dépeignent un tableau saisissant de cette société cubaine empreinte de superstitions religieuses, d'esprit de caste et de préjugés racistes.
Ils chroniquent un Cuba et une révolution méconnus, alimentant les guérillas du monde entier avec cynisme et hypocrisie, une société figée dans un apartheid social, et révèlent même l'existence d'un étonnant "underground" où les jeunes rebelles s'identifient davantage à la culture rock, punk ou hippy, à la peinture surréaliste stigmatisée par le pouvoir qu'à la martyrologie officielle et aux codes de la bourgeoisie révolutionnaire. Une jeunesse bien plus séduite par les chansons d'un John Lennon, longtemps interdites à la Havane,ou celles des Sex Pistols, que par la geste guévariste promotionnée et exploitée par l'oligarchie cubaine à son profit exclusif.
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Le Che fut l'un des premiers à combattre les attitudes rebelles et les comportements "asociaux" de la jeunesse cubaine. Celle, insoumise, qui refusait de se couler dans le moule, portait des cheveux longs, affichait des airs désinvoltes ou se tournait vers la musique rock, la peinture et l'art, "décadents". Le Che préconisait contre ceux qu'il considérait comme des parasites aussi bien l'usage de la force que le châtiment et l'enfermement.
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Canek Sanchez Guevara.
On y trouve la confluence de deux traits essentiels de la culture cubaine. Le premier est cette propension à la divination héritée de la culture yoruba importée dans l'île par les esclaves, à laquelle vient s'ajouter le "futurisme " socialiste qui se résume en une formule disant en substance qu'"en suivant cette voie (socialiste), nous construirons une société plus libre". En réalité, cette expression dialectico-marxiste se nourrit du christianisme le plus rance : si on se conduit bien, un monde meilleur nous attend après la mort. Le second trait, contenu dans l'expression"si le Che était vivant", c'est le fatalisme: on constate que tout va mal, mais que la seule personne capable d'arranger ça est déjà morte. Ce fatalisme ne fait qu'accentuer et perpétuer l'immobilisme social mais, aussi étonnant que cela puisse paraître , le fidélisme s'en nourrit.
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Canek Sanchez Guevarra.
C'est qu'après trente ans de révolution , le racisme restait aussi vivace à Cuba qu'aux premiers jours de l'esclavage africain. Un racisme qui éclatait dans la vie quotidienne au détour de chaque phrase, dans l'usage d'expressions si communes que personne n'y prêtait plus attention, bien que leur sens soit resté le même....
Malgré les discours pompeux en faveur de l'égalité raciale, les prisons étaient templis de noirs, et les ghettos ne cessaient de s'étendre...Bien sûr, cela s'était beaucoup amélioré par rapport à l'ancien régime, mais on n'avait pas atteint l'égalité sociale, parce que qu'il y a des choses que l'on ne peut pas arrêter à coups de décret, et qu'aucun gouvernement ne peut résoudre les problèmes profonds d'une société si elle n'est pas elle même disposée à le faire.
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